Merci ma chère Muriel Robin pour votre courage et votre talent !
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Je suis très heureux de vous accueillir à l’Hôtel de Ville ce soir pour cette avant-première du documentaire « Chemsex, accros au sexe sous drogues » réalisé par Léa Ménard et diffusé le jeudi 21 septembre sur France 3 dont je tiens à remercier Katia Maksym, productrice du documentaire et évidemment Yolaine Poletti Duflo, directrice régionale France 3 IDF pour ce choix et l’organisation de cette avant-première ce soir.
Je remercie également l’ensemble des équipes de France 3 particulièrement mesdames Duplessy et Bidegaray qui ont échangés régulièrement avec mon cabinet et les services de l’auditorium afin de monter ce bel évènement.Ce documentaire est en effet très important, car c’est la première fois que la question du chemsex sera abordée à la télévision, à une heure de grande écoute.Et c’est précisément de cela dont nous avons besoin aujourd’hui. Car la pratique du Chemsex (qui consiste à prendre des produits stupéfiants lors de rapport sexuel) se propage de façon très importante, avec des risques très graves, dans la communauté homosexuelle et maintenant aussi parmi les personnes hétérosexuelles.
On observe des personnes qui tombent accros en très peu de temps et n’arrivent pas à s’en sortir ; des personnes en grande souffrance et très seules face à leur situation ; des personnes qui prennent des risques sanitaires importants, qui repoussent très loin leurs limites, et qui parfois en meurent, ce qui fut le cas de mon cher mari.
Or, tout ceci se passe dans un silence total, recouvert d’un grand tabou, d’une moralisation, et d’une indifférence que nous devons rompre pour véritablement prendre à bras le corps cette question de santé publique.
C’est pourquoi je tiens à remercier vivement Léa Menard de rendre dicible ce phénomène à travers ce documentaire. D’abord, j’espère qu’il permettra à ceux qui n’arrivent pas à contrôler leurs consommations, et souffrent de leur isolement, et de se sentir moins isolés et d’oser en parler. J’espère aussi qu’il permettra une prise de conscience plus large dans notre société et aussi de l’État qui, hélas pour l’instant, n’est vraiment pas du tout à la hauteur de la question.
Je tenais tout particulièrement à ce que cette avant-première puisse se faire dans cet Hôtel de Ville, car à Paris nous sommes engagés, avec nos partenaires associatifs, dans un Plan d’information et de réduction des risques (RDR) sur le chemsex. Nous avons lancé en 2022 avec ma collègue, adjointe à la santé, Anne Souyris après un vœu adopté par le Conseil de Paris en 2021 pour respecter un engagement de campagne de Anne Hidalgo.
Avec ce plan, nous avons lancé une campagne d’information pour les chemsexeurs, sensibiliser les lieux de nuit, et créer une cartographie en ligne permettant de s’orienter à Paris pour tester son produit, avoir accès à une consultation spécialisée ou trouver un groupe de parole par exemple, dans des lieux pour tester leurs produits.
L’Agence Régionale de Santé nous a récemment rejoint dans cette démarche et nous espérons qu’avec elle nous pourrons travailler sur la formation de la médecine de ville et des pharmaciens. C’est aussi avec les professionnels de l’urgence(police secours, pompier, samu, et de la préfecture de police) que nous souhaitons travailler.
Je ne serai pas plus long. Je veux simplement remercier à nouveau France Télé, France 3 Ile-de-France : la diffusion d’un documentaire sur un tel sujet donne tout son sens au rôle du service public et nous en avions vraiment grandement besoin.
Je vous remercie.
La lecture de « L’AVC qui m’a sauvé la vie » m’a rappelé à quel point Philippe Meynard est un garçon attachant et courageux.
Je l’ai connu il y a une vingtaine d’années, quand il révéla son homosexualité alors qu’il était élu de Barsac et que ses adversaires politiques menaient des campagnes immondes contre lui.
Depuis quelques années, nous nous sommes perdus de vue et je n’ai pas su que Philippe avait été frappé par un AVC qui a failli l’emporter. Je regrette de ne pas lui avoir fait de signe dans ces moments si éprouvants où il luttait courageusement pour la vie.
Dans son livre, il nous raconte la terrible épreuve qu’il a vécue, la remise en cause de tout ce en quoi il croyait.
Élu local particulièrement engagé, cet AVC va balayer toutes ses certitudes et ses priorités.
Le passionné de l’engagement politique va donc abandonner tous ses mandats et se recentrer sur sa vie. On n’a vraiment qu’une vie…
Au final, comme le titre de son livre l’indique, même si l’AVC fut une épreuve terrible, cet accident l’a recentré sur l’essentiel. Sur la vie.
Ce livre se lit d’un trait. C’est un livre d’espoir.
Je n’avais pas lu le livre Les fossoyeurs de Victor Castanet à sa sortie. Juste des extraits qui m’avaient alors révolté. Comme beaucoup de gens de mon âge, j’ai bien sur des proches en EHPAD. C’est dire si ce livre me concernait et m’a intéressé. Mais surtout glacé.
Le pire, c’est que je l’ai lu, non comme un document accablant qu’il est, notamment pour ORPEA, mais plutôt comme un roman noir passionnant et captivant. Je n’arrivais pas à interrompre ma lecture et j’ai lu ces 390 pages d’un trait en deux jours… Ce que décrit le journaliste est tellement inimaginable qu’on a l’impression de lire une fiction à l’intrigue passionnante, mais inimaginable dans la réalité.
C’est glaçant de constater comment certains propriétaires d’EHPAD et de cliniques ont oublié leur mission, celle de s’occuper de leurs seniors et de leurs malades. De permettre notamment à celles et ceux qui sont au bout de leur parcours de vie, de le vivre sereinement.
Les mécanismes diaboliques que certains organismes, notamment ORPEA, ont mis en œuvre pour faire des profits considérables sont inimaginables. Inconcevables même. L’or gris est une vraie réalité.
Je vous conseille ce livre car le travail de Victor Castanet est impressionnant et a été utile. Ce livre a obligé les pouvoirs publics à réagir et ces sociétés à tenter de se moraliser…
Mais celles et ceux qui, comme moi, ont des proches en EHPAD, savent que la marge de progression reste toujours immense.
A la fin de notre vie, nous avons le droit d’être traités comme des citoyennes ou des citoyens a part entière…