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  • Comme moi, achetez la Love Baguette au profit de Aides...

    Comme moi, achetez la Love Baguette pour combattre le sida. Cette baguette est au coût de 2 euros au profit de Aides... N'hésitez pas !

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  • Voilà la photo du nouveau Conseil d'administration de l'ADMD...

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  • Mon discours sur le fin de vie à La Rochelle - 14 octobre 2017

    Mes chers amis,
    La vie associative n’est pas toujours simple. Elle révèle la plupart du temps de très belles choses, au premier rang desquelles la lutte pour un idéal, le sens de l’intérêt général, la satisfaction de servir et d’être utile aux autres. Quelquefois, elle sert de défouloir… Le processus électoral au sein de l’ADMD, en vue du renouvellement de notre conseil d’administration, s’est achevé aujourd’hui. Je dois bien avouer que jamais je n’aurais imaginé les bassesses qu’il a connues et auxquelles j’ai veillé à ne jamais répondre, inappropriées qu’elles étaient au combat pour la dignité que nous portons. Certains sont allés jusqu’à transmettre de fausses informations – mais ce n’est pas la première fois – à un journal satyrique entre autres. Certains sont allés jusqu’à remettre en cause le travail de l’huissier de justice et du commissaire aux comptes…

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    Les bassesses et la violence de cette campagne ont eu néanmoins un grand mérite : le vote qui s’est déroulé dans l’office d’un huissier de justice, contrôlé par un second huissier de justice, est indéniablement un vote d’adhésion. Il ne pourra pas être dit que les nouveaux administrateurs, que le nouveau président, ont été élus par ignorance ou par défaut. Les membres de la liste concurrente ont mis tous les moyens pour m’atteindre. En m’accordant près de 80% des votes, nos adhérents ont exprimé leur confiance. Cette campagne n’a pu que renforcer ma conviction profonde que le président d’une association aussi importante que la nôtre doit se tenir à l’écart des querelles mesquines. C’est en pensant à nos morts et à nos mourants que nous devons travailler. Pas pour la gloire éphémère et illusoire des titres…
    Le temps se chargera de rétablir les vérités… Chacun se retrouvera avec sa conscience. Ce qui est inquiétant est que ces insinuations, ces contre-vérités ont été largement diffusées sur un site Internet ouvert au public au grand plaisir de nos adversaires qui s’amusent à relayer cela sur les réseaux sociaux. « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelques chose », comme l’écrivait si justement Francis Bacon. Le pire est que ceux qui voulaient m’atteindre ou l’équipe sortante mettent clairement en danger notre combat et donnent des arguments aux ennemis de l’ultime liberté.

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    C’est donc un nouveau mandat de quatre années qui s’ouvre aujourd’hui. Un mandat que vous avez confié à une équipe renouvelée, comportant des bénévoles expérimentés et des nouveaux combattants pour notre ultime liberté, des jeunes et des moins jeunes, des professionnels et des militants. Des femmes et des hommes qui, de manière bénévole comme cela fut toujours le cas, seront en charge de l’administration de notre association. La campagne interne est désormais close et j’espère qu’enfin le vote très majoritaire de nos adhérents pour une stratégie politique sera enfin respecté. Cette stratégie devra être mise en œuvre du conseil d’administration aux délégations. Elle a été clairement et sans ambiguïté adoptée par nos adhérents.
    Je sais, j’entends les impatiences qui sont les vôtres. Elles sont les miennes aussi… Cette loi que nous revendiquons depuis 1980, que les Néerlandais ont depuis 2001, que les Belges ont depuis 2002, que les Luxembourgeois ont depuis 2009, tarde à venir chez nous… Pendant une décennie, notre vie et notre mort ont été confiées à Jean Leonetti, médecin éloigné depuis fort longtemps de la médecine, militant anti-choix… Il n’est aujourd’hui plus député. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux – plus de 90% de nos compatriotes – qui aspirent à une loi qui leur permettra de choisir pour eux-mêmes les conditions de leur propre fin de vie.

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    La loi du 2 février 2016, que certains, y compris à l’ADMD même s’il s’agit de militants très minoritaires, veulent nous présenter comme une avancée, est une véritable régression. Une régression pour tous et un trompe-l’œil pour les non-connaisseurs. Car en vérité, les directives anticipées ne sont toujours pas contraignantes et la terrible sédation terminale ne peut être envisagée que dans les tout derniers instants de la vie. Le flou qui entourait auparavant la sédation prévue par un décret du 29 janvier 2010 permettait à des médecins bienveillants et attentifs à la qualité de vie de leurs patients de poser des gestes de compassion et d’apaisement… Aujourd’hui, c’est un peu de notre liberté qui disparaît avec les imprécisions de 2010. Qui disparaît encore…
    Il nous faudra convaincre. Convaincre encore et toujours.
    J’observe ceux qui, prétendant avoir la solution à l’aboutissement de notre revendication, dénoncent une association qui serait trop tournée vers le politique. Mais qui d’autres que les politiques, les parlementaires, ont le pouvoir de modifier la loi ? Même Anne Bert ne s’y est pas trompée en interpellant la ministre de la santé et les élus. Ne comptons pas, dans notre combat, sur la rue… Toutes les fois où nous avons organisé des manifestations, que ce soit dernièrement une marche militante le 18 mars 2017 ou un rassemblement sur la place de la République, à Paris, le 2 novembre 2016, nous ne réunissons au mieux que quelques milliers de personnes. Quelques milliers pour 70.000 adhérents. Comment faire la révolution quand – et je le comprends parfaitement compte tenu de l’âge moyen de nos adhérents – la pluie, la chaleur, la station debout, la marche… dissuadent les nôtres de venir nous soutenir ? Et pourtant, jamais dans l’histoire de notre association, autant de manifestations n’auront été organisées à mon initiative. Je vous rappelle que nos adversaires, que l’on a vu défiler en 2013 contre le mariage pour tous, que nous verrons défiler contre la PMA, dont les parents ont défilé contre l’IVG au début des années soixante-dix et défilent encore, rassemblent parfois plusieurs centaines de milliers de personnes. Et pourtant, le droit de mourir dans la dignité est très largement accueilli favorablement par les Françaises et les Français.

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    J’observe aussi ceux qui demandent des actes spectaculaires. J’y suis favorable. Comme beaucoup d’autres, j’ai moi-même soutenu plusieurs personnes qui me l’ont demandé, dans des conditions très claires. Mais, hormis quelques rares courageux - je pense à Françoise Griso ces jours-ci -, qui accepte de témoigner ? Lorsque nous lançons un appel, peu de réponses nous parviennent. La médiatisation de tels gestes, j’en conviens, est difficile, y compris pour les proches qui vont rester. Je peux faire ici un petit sondage. Qui accepterait, le moment venu, d’être suivi par une caméra avant qu’une aide médicale ne lui soit apportée ? Être poursuivi par la presse, traquée, débusqué, comme le fut Chantal Sébire en 2008, n’a rien d’une partie de plaisir et ne concourt en rien à la sérénité nécessaire à un tel moment… Même Anne Bert, qui a tant donné, souhaitait qu’on respecte l’intimité de ses derniers moments.
    J’observe ceux qui demandent que l’ADMD se transforme en marchande de pilules chinoises qui parfois détruisent plus qu’elles ne favorisent une fin de vie digne et paisible. On ne commande pas la mort par Internet, pour trouver un matin une pilule frelatée dans sa boîte aux lettres. Où est l’accompagnement ? Où est la dignité ? Où est le respect dû à ceux que nous aimons ? Je ne préside pas une association à but lucratif… Notre force, ce sont nos dizaines de milliers d’adhérents qui nous la donnent. Pas un petit commerce…
    J’observe ceux qui voudraient comme unique stratégie que nous fassions la seule promotion de la Suisse, voire de la Belgique. Devrais-je présider une ADMD à deux vitesses ? Ceux qui ont les moyens financiers et la force physique, psychologique et morale de se déplacer pourraient partir en Suisse. Ceux qui peuvent se payer les trajets pour la Belgique – qui ne souhaite d’ailleurs pas accueillir notre misère en fin de vie – pourraient bénéficier d’une euthanasie légale. Et les autres ? Rien. La souffrance. Au mieux, la sédation accompagnée de la dénutrition et de la déshydratation… Est-ce cela l’avenir de notre association ? Et après que nous ayons été aidés de la sorte, qui s’occupera de nos proches, de nos enfants. Auront-ils les mêmes moyens et les mêmes connaissances que nous pour s’exiler ? Ne serions-nous pas égoïstes de ne penser ainsi qu’à nous-mêmes et de laisser les autres, les nôtres, à leur triste sort régi par la loi Leonetti ?
    C’est parce que je veux une loi pour tous, ici, en France, sans condition ni financière ni autre, que je me bats. Il faut que, le plus vite possible, chacune et chacun d’entre nous, sans barrière d’aucune sorte, puisse bénéficier d’une aide médicalisée pour mourir selon ses convictions, dès lors que c’est un choix exprimé, conscient et réitérée. Il n’y a qu’à cette seule condition que nous aurons la certitude qu’après notre propre mort, ceux que nous chérissons bénéficieront du même droit de mourir dans la dignité.
    Alors oui. Le temps est long. Et pour certains, le temps presse… Nous n’abandonnerons jamais ces derniers. Nous ne l’avons jamais fait. Je ne l’ai jamais fait… J’en profite pour remercier Jacqueline Jencquel qui a suivi tant d’accompagnements, notamment en Suisse.

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    Nous avons en face de nous un président de la République qui semble ne pas estimer ce sujet prioritaire. Pourtant, il a récemment déclaré vouloir choisir sa propre fin de vie. Jeudi dernier cependant, sa conseillère solidarité/santé m’a assuré que la fin de vie ferait partie de la révision des lois bioéthiques. Nous serons vigilants.  Nous avons en face de nous un premier ministre qui a connu, avec son père, les tourments de la mauvaise mort. Il a décrit cette expérience – comme nous tous, du reste – comme une véritable tragédie. Nous avons en face de nous une ministre de la santé qui parle d’une évaluation de la loi. Pourtant, nul besoin d’une évaluation. Je lui donne ici deux noms qui suffiront à comprendre ce qu’il en est réellement de la loi Leonetti : Vincent Lambert et notre chère Anne Bert.
    Ici, en Charentes-Maritimes, j’ai comme vous tous une immense pensée pour Anne Bert. J’ai eu la chance de la rencontrer et d’échanger beaucoup avec elle durant son tout dernier été. Au début de nos échanges, elle m’a dit : « Vous savez, Jean-Luc, je suis adhérente à l’ADMD, mais je ne suis pas une militante. Je ne l’ai jamais été. » Et je lui avais répondu : « Vous êtes la plus efficace non militante que j’ai connue ! » Ca l’avait fait rire. Depuis je l’appelais affectueusement « ma non militante ».
    Chers amis, chers militants, nous avons aussi en face de nous des parlementaires, dont beaucoup sont novices en politique et n’ont donc pas de réactions d’appareil. Tous n’ont pas non plus, comme notre ami Olivier Falorni, des convictions chevillées au corps sur la question. Il faut aller les voir. Il faut leur parler. Il faut, avec l’argumentaire qui a été publié dans le Journal de l’ADMD de mars dernier – le numéro 140 – et qui est toujours en ligne sur notre site, défaire les contre-vérités, les idées préconçues, les mensonges… Il faut leur dire qu’une nouvelle liberté enrichit la société. Qu’un droit n’est jamais une obligation. Que dès lors que l’on place la parole du citoyen – et non celle de son médecin ou de sa famille – au centre de la décision de fin de vie, il n’y a aucun risque de dérive. Que la vie peut être belle, mais que la survie, en France, est souvent un cauchemar… Demandez-leur de réfléchir. Demandez-leur de réfléchir à leur propre fin de vie ; à la fin de vie de ceux qu’ils aiment le plus. Souhaiteraient-ils les voir diminués, infantilisés, avec un corps vide de ses forces et de son esprit ? Je vous assure que non.
    J’ai déjà eu l’occasion de vous le demander à plusieurs reprises par le passé. J’ai besoin de vous. Notre conseil d’administration et nos délégués ont besoin de vous. Simple chef d’orchestre, je ne parviendrai à jouer aucun son sans les instruments de musique, sans toutes celles et tous ceux – vous – qui, en mêlant leur énergie, en donnant un peu de leur temps, en unissant leurs forces et leur voix, vont faire de ce combat, un combat pour leur propre fin de vie, un combat collectif, celui qui bénéficiera à toutes les Françaises et à tous les Français.

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    Mobilisons-nous. Répondons présents à l’appel des délégués de notre association qui, partout sur notre territoire, organisent des actions militantes. Soyons présents dans les salles chauffées, certes, mais soyons présents aussi sur les marchés, dans les permanences de nos députés, devant les préfectures, s’il le faut. Oui… Il faut s’inspirer du combat politique et syndical pour être entendus et pour faire changer la loi. Si la loi ne change pas, quelques uns poursuivront leurs petits arrangements entre privilégiés, d’autres poursuivront leur petit commerce fructueux, et beaucoup mourront dans des conditions indignes et en contradiction avec leur volonté.

    Chateaubriand écrivait : « Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. »
    Nous pouvons gagner ce combat pour la vie, pour la fin de vie. C’est à notre portée. Mais il faut se mobiliser et se regrouper.
    Hauts les cœurs !
    Vive l’ADMD !
    Vive la liberté !
    Je vous remercie.

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  • Réélu administrateur avec près de 80% des voix et président de l'ADMD. Merci aux militants !

    Je voudrai remercier particulièrement les adhérents de l'ADMD qui se sont mobilisés durant deux mois pour nos élections internes. Deux huissiers ont constaté la régularité du scrutin qui a été totalement mis en oeuvre par l'un d'entre eux.
    Je remercie bien sûr et chaleureusement les près de 80% de votants (exactement 78,63%) qui m'ont largement placé en tête des 26 candidats qui se présentaient pour être élus à l'un des 12 sièges en compétition.
    La liste paritaire et intergénérationnelle que je conduisais a obtenu une très large majorité et 8 sièges et j'adresse mes félicitations à mes colistiers ainsi qu'aux quatre autres élus. 
    Je félicite enfin les deux administrateurs qui ont aussi été élus par les délégués samedi matin et qui s'inscrivent eux aussi dans le programme que j'avais soumis à nos adhérents.
    Avec mes colistiers, comme lors de nos précédents mandats, nous tiendrons nos engagements et nous ne ménagerons pas nos efforts pour obtenir une loi d'Ultime Liberté. Soyez-en sûrs !

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  • 37ème AG de l'ADMD à La Rochelle

    Ce samedi, dès 9h, se déroule la 37ème AG de l'ADMD à La Rochelle.
    A cette occasion, j'ai conduit une liste renouvelée, rajeunie et paritaire pour un nouveau mandat au sein du conseil d'administration. Après une campagne où la liste opposée n'a pas hésité à désinformer - nous avons préféré ne pas répondre -, nous connaîtrons le résultat du vote de nos 70 000 adhérents en fin de matinée.

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  • Pour une loi d’humanité en fin de vie. (ma tribune dans le Huffington)

    En 2003 mourait le jeune Vincent Humbert par le geste humaniste de sa propre mère et de son médecin. Le président de la République d’alors, Jacques Chirac, n’avait pas entendu son appel : « Je vous demande le droit de mourir ».
    En 2005, comme pour étouffer l’émotion suscitée par ce drame personnel, la loi Leonetti du 22 avril introduisait le tristement célèbre « laisser mourir » et l’hypocrite double effet des analgésiques. A peine quelques mois après la promulgation de cette loi, le drame du jeune Hervé Pierra démontrait cruellement, dans ce cas, l’inefficacité de cette nouvelle loi présentée comme presque parfaite par son auteur. Depuis 3 ans, les Belges, eux, bénéficiaient de la légalisation de l’euthanasie.
    Lundi 2 octobre 2017. La fille d’Anne Bert annonce le décès de sa mère en Belgique. Anne Bert avait courageusement planifié cet ultime voyage ; elle en avait la force morale et – pour quelque temps encore – physique et les moyens. Dans sa douleur, elle savait avoir encore cette chance de pouvoir fuir, s’exiler, se réfugier dans un pays qui place le respect des consciences et des volontés au-dessus des dogmes et des principes. Durant ces mois de témoignages, jusqu’à la parution de son livre si plein de vie, Le tout dernier été, Anne Bert a fait de son combat individuel un combat collectif.
    De 2003 à 2017, combien de nos amis, de nos proches, de nos parents sont morts dans des conditions épouvantables, dans des souffrances insupportables et inadmissibles ? Et pas à cause de la fatalité, pas à cause du manque de jugement de tel ou tel médecin, mais bien parce que la loi française est inappropriée dans de nombreux cas. Il y a pourtant déjà tellement de souffrances dans ce monde, qu’il n’est pas nécessaire d’en imposer d’autres, des ultimes, comme une rédemption qui n’a pas sa place dans notre république laïque.
    Vincent Humbert, Hervé Pierra, Maïa Simon, Rémy Salvat, Chantal Sébire, Jean Mercier, Nicole Boucheton, Vincent Lambert et tellement d’autres ont tous enduré la surdité d’une partie du corps médical, celle que dénonçait le professeur Sicard dans son rapport remis au président de la République d’alors, François Hollande, en décembre 2012 ; cette partie du corps médical dont certains membres siègent sur les bancs de l’Assemblée nationale, bloquant, depuis 15 ans, toute tentative d’ouvrir à chacun des Français le droit de choisir les conditions de sa propre fin de vie.
    Combien faudra-t-il encore de drames de la fin de vie pour qu’enfin le président de la République, le premier ministre, la ministre de la santé, les parlementaires acceptent de légaliser une aide médicalisée à mourir. Comment faut-il leur parler pour leur rappeler – comme ce fut le cas dans les années soixante-dix avec l’interruption volontaire de grossesse ; comme ce fut le cas quarante ans plus tard avec le mariage pour tous – qu’un droit nouveau ne retire rien à ceux qui ne veulent pas en bénéficier et qu’une société, loin de se mettre en danger, s’enrichit des nouvelles libertés qu’elle accorde à ses citoyens. Le droit de mourir dans la dignité : un droit, évidemment, pas une obligation…
    Demain, avec la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, avec la garantie d’un accès universel aux soins palliatifs qui, malgré les grands discours, est loin d’être assuré alors que seuls 20% des mourants qui en ont besoin en bénéficient effectivement, avec le respect de la parole du patient et la démocratie sanitaire, avec le respect des volontés et des consciences – y compris, bien sûr, celle des médecins opposés à un geste actif de délivrance – nous mettrons un terme à tant de souffrances de fin de vie, à tant de déchéances insupportables pour celles et ceux qui en sont les victimes et pour leurs proches ainsi que pour leurs soignants, à des infantilisations comme trop souvent elles sont subies dans des établissements inadaptés et sous dotés en moyens humains. Humains…
    Nous mettrons aussi fin aux graves dérives que connaît la France, car si, selon l’INED, il y a 0,8% d’euthanasies par an dans notre pays, seuls 0,2% des mourants l’ont demandée ! C'est-à-dire que 1.100 personnes ont été entendues par des médecins courageux mais 3.400 ont été aidées… sans rien avoir demandé ! Des dérives que le législateur ne veut pas voir…
    Si la mort est une évidence dont nous avons conscience depuis la petite enfance, nous ne pouvons pas nous résoudre à notre souffrance, ni à celle de ceux que nous aimons.
    Depuis 1980, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité – qui tient sa 37ème assemblée générale à La Rochelle le samedi 14 octobre 2017, en présence d’Olivier Falorni, député de Charente-Maritime et auteur d’une nouvelle proposition sur la fin de vie (réunion publique dès 14 heures) – milite pour qu’une loi d’ultime liberté donne à chacun la maîtrise de sa propre fin de vie. Nos près de 70.000 adhérents agissent au quotidien pour sensibiliser les élus français à cette nécessité humaniste tout en apportant une entraide solidaire à toutes celles et à tous ceux qui, en l’absence d’une loi de liberté, redoutent à juste titre les fins de vie dramatiques.
    Comme l’a si bien écrit Chateaubriand, « Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. » Alors, avec Marguerite Yourcenar, essayons de mourir « les yeux ouverts ! »

  • Dîner des délégués ADMD à La Rochelle

    admd,jean luc romero,la rochelleA la veille de la 37ème Assemblée générale de l'ADMD, je retrouverai les délégués pour le traditionnel dîner amical annuel qui se déroule cette année à La Rochelle.

  • De Vincent Humbert à Anne Bert : bientôt 15 ans… (Tribune dans l'Humanité)

    En 2003 mourait le jeune Vincent Humbert par le geste humaniste de sa propre mère et de son médecin. Le président de la République d’alors, Jacques Chirac, n’avait pas entendu son appel : « Je vous demande le droit de mourir ».
    En 2005, comme pour étouffer l’émotion suscitée par ce drame personnel, la loi Leonetti du 22 avril introduisait le tristement célèbre « laisser mourir » et l’hypocrite double effet des analgésiques. A peine quelques mois après la promulgation de cette loi, le drame du jeune Hervé Pierra démontrait cruellement, dans ce cas, l’inefficacité de cette nouvelle loi. Depuis 3 ans, les Belges, eux, bénéficiaient de l’euthanasie.
    2 octobre 2017. La fille d’Anne Bert annonce le décès de sa mère en Belgique. Anne avait planifié cet ultime voyage ; elle en avait la force morale et – pour quelque temps encore – physique. Dans sa douleur, elle savait avoir encore cette chance de pouvoir s’exiler dans un pays qui place le respect des volontés au-dessus des dogmes. Durant ces mois de témoignages, Anne Bert a fait de son combat individuel un combat collectif.
    De 2003 à 2017, combien de nos proches, de nos parents sont morts dans des conditions insupportables, dans des souffrances inadmissibles ? Uniquement parce que la loi française est inappropriée dans de nombreux cas.
    Vincent Humbert, Hervé Pierra, Chantal Sébire, Jean Mercier, Vincent Lambert et tellement d’autres ont enduré la surdité d’une partie du corps médical que dénonçait le Pr. Sicard dans son rapport remis à François Hollande, en 2012 ; cette partie du corps médical dont certains membres siègent sur les bancs de l’Assemblée, bloquant, depuis 15 ans, toute tentative d’ouvrir aux Français le droit de choisir les conditions de sa propre fin de vie.
    Combien faudra-t-il encore de drames pour qu’enfin nos politiques acceptent de légaliser une aide à mourir. Comment faut-il leur rappeler – comme ce fut le cas dans les années 70 avec l’IVG ; comme ce fut le cas 40 ans plus tard avec le mariage pour tous – qu’un droit nouveau ne retire rien à ceux qui ne veulent pas en bénéficier et qu’une société s’enrichit des nouvelles libertés qu’elle accorde à ses citoyens. Le droit de mourir dans la dignité ; pas une obligation.
    Demain, avec l’aide médicale à mourir, avec un accès universel aux soins palliatifs, avec le respect de la parole du patient, nous pourrons mettre un terme aux souffrances de fin de vie, à tant de déchéances insupportables, à des infantilisations comme trop souvent elles sont subies.
    Si la mort est une évidence dont nous avons conscience depuis l’enfance, nous ne pouvons pas nous résoudre à notre souffrance, ni à celle de ceux que nous aimons.
    Depuis 1980, l’ADMD – qui tient son assemblée générale à La Rochelle le 14 octobre en présence d’Olivier Falorni, député de Charente-Maritime – milite pour qu’une loi de liberté donne à chacun la maîtrise de sa propre fin de vie. Nos près de 70.000 adhérents agissent au quotidien pour sensibiliser les élus français à cette nécessité humaniste tout en apportant une entraide solidaire à toutes celles et à tous ceux qui, en l’absence d’une loi de liberté, redoutent à juste titre les fins de vie dramatiques.

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  • Tribute to Matthew Shepard. Hommage à Matthew Shepard.

    19 years already. On October 12, 1998, Matthew Shepard, 21, was tortured and murdered because of his #homosexuality. We do not forget him. ! Never...
    19 ans déjà. Le 12 octobre 1998, Matthew Shepard, 21 ans, est torturé et assassiné en raison de son #homosexualité. nous ne l’oublions pas. Jamais !

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  • Rencontre avec Marie Fontanel, conseillère santé du Président de la République

    Ce jeudi, en fin d'après-midi, je rencontrerai Marie Fontanel, conseillère chargée de la solidarité et de la santé du président de la République pour évoquer les dossiers du sida et de la fin de vie.

  • Podcast du #TalkDuLundi spécial AG de l'ADMD

  • Célébration de mariages à Paris 12

    Je célébrerai de nouveau des mariages ce jeudi à Paris 12. Que du bonheur en perspective !

  • Compte-rendu culture de la mairie de Paris 12

    Ce midi, avec la maire Catherine Baratti-Elbaz, les élus Florence Chopin-Genet, Emmanuelle Pierre-Marie et Laurent Touzet, nous avons rencontré les acteurs culturels pour rendre compte des actions menées dans le 12ème depuis 3 ans.
    Le bilan est important : lancement du nouveau Pass Culture avec 7000 détenteurs, festival 12x12 avec le 100 Charenton, 400 élèves supplémentaires au Conservatoire Paul Dukas, 160 projets financés par la commission culture de proximité, 100 artistes exposés à la mairie, un spectacle de fin d'année pour les 42 écoles, ouverture dominicale de la médiathèque Hélène Berr, 7 projets de Street Art, signature du 1er contrat culture d'arrondissement avec 11 fiches action. Et bien d'autres choses ...

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  • Le Musical « Motown », des tubes à vous faire tourner la tête !

    Les fous de Soul et de Pop Music connaissent forcément le label Motown, créé en 1959 par l’ex boxeur Berry Gordy.
    Motown, comme moteur Town, la ville du « moteur » qu’était alors Detroit, capitale de l’industrie automobile nord américaine, abrita ce nouveau label.
    Le Musical Motown, qui est actuellement à l’affiche à Londres, raconte l’histoire du créateur et de sa maison de disques et de production qui a réuni les plus grands de la Pop, funk et soul comme Les Jackson Five et donc Michaël Jackson, Diana Ross et bien sûr les Supremes qu’évoque aussi longuement le merveilleux Musical Dreamgirls. Mais aussi, Stevie Wonder, The Temptations, Marvin Gaye et tant d’autres...
    Ce musical réunit plus de 50 hits qui font partie désormais du patrimoine universel de la musique pop.
    Aller à ce spectacle, c’est un peu comme la madeleine de Proust, ça donne la nostalgie de ces années folles de la création Pop. Une nostalgie joyeuse.
    Assurément, une belle soirée à Londres avec des tubes à vous faire tourner la tête.

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  • A 19h, compte-rendu de mandat de Paris 12 : venez ! Podcast de ma réalisation culturelle préférée.

  • Retrouvez-moi pour #LeTalkDuLundi sur la fin de vie sur Périscope à 17h00

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  • « Soldats de Dieu, paroles de djihadistes incarcérés », un livre choc !

    Xavier Crettiez et Bilel Ainine ont commis un livre indispensable à celles et à ceux qui tentent de comprendre comment certains jeunes deviennent ces terrifiants « Soldats de Dieu. » Ce livre est une compilation de propos de djihadistes emprisonnés en France.
    Bien sûr, la parole de ces prisonniers ne peut être considérée comme totalement libre car évidemment ils ne peuvent dire le fond de toutes leurs pensées. Ils sont en prison et ne veulent risquer un alourdissement de leur peine. Mais leurs témoignages sont édifiants.
    Mais, les auteurs ont remarquablement réussi à mettre en confiance ces hommes et le résultat est très inquiétant. Comme cette parole est rare, elle est d’autant plus intéressante pour essayer de comprendre ce qui anime ces djihadistes.
    Par confort intellectuel, on aimerait que ces soldats de Dieu ne soient que des déficients intellectuels, sans aucune culture, en échec social. C’est loin d’être le cas pour la majorité.
    Même si la plupart n’ont aucun sens critique pour leur religion, ils ont souvent une vraie culture qui dépasse largement leur seule religion. Certains lisent et même beaucoup. C’est ainsi qu’on est étonné d’apprendre qu’ils lisent Hannah Arendt, Rousseau, Hobbes, Onfray et même Michel Foucault.
    Peu de surprises bien sûr sur leur rapport à la sexualité et leur haine des homosexuels, mais leur rapport à la France est bien plus complexe et ambigu qu’on pourrait l’imaginer. Les théories complotistes ont aussi un certain succès comme on peut le craindre.
    Ce livre, paru aux éditions L’aube en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès, est un choc car en lisant la parole de ces soldats de Dieu, on ne sort pas indemne de ce récit.
    A lire vraiment pour mieux comprendre l’horreur à laquelle nos démocraties sont désormais confrontées...

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  • Au salon du livre du Mans dès 16h30 pour SurVivant

    Je serai au salon du livre du Mans dès 16h30 ce samedi après-mi ainsi que dimanche matin pour dédicacer et rencontrer les lecteurs de "SurVivant, mes 30 ans avec le sida.
    A 17h30, je participerai à un débat sur le sida dans le cadre de ce salon.

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  • Célébrations de mariages à Paris 12

    Tout ce samedi matin, j'aurai la joie de célébrer des mariages à la mairie de Paris 12.
    C'est pour moi toujours un vrai bonheur d'unir des couples. Nous partageons avec eux un des moments les plus forts de leur vie. Une magnifique mission pour un élu municipal...

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