Pour une justice indépendante du politique
Pour la première fois, l’unanimité s’est faite parmi les syndicats de magistrats : ils en ont assez des remises en cause de leur indépendance par leur actuelle ministre et de cette politique du tout carcéral.
Des prisons qui débordent, des ordres permanents, des mutations, des poursuites judiciaires contre des magistrats … Bref une reprise en mains de la justice comme jamais on a connu ces dernières années. Et pour quel résultat ?
La politique du tout répressif montre d’ailleurs ses limites. Quant à l’interventionnisme de Mme Dati, il est inquiétant dans un Etat de droit.
D’ailleurs, dans un des domaines pour lequel je milite tant - la fin de vie -, personne ne doute que si une enquête dure depuis six mois sur le départ de Mme Sébire ou plus récemment sur celui du jeune Rémy Salvat, c’est bien parce que la chancellerie y tient… Que de souffrances - mais aussi d’économies pour l’Etat ! - seraient épargnées si la justice n’était pas mise en branle pour de simples considérations politiciennes et idéologiques ?