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  • Au Mans contre le sida !

    Ce vendredi 28 novembre, à 18h00, j’animerai une réunion d’Elus Locaux Contre le Sida à l’hôtel de ville du Mans.
    A trois jours du 1er décembre, journée mondiale contre le sida, il s’agira de rappeler la nécessaire mobilisation des élus locaux dans ce combat pour la vie.

     

  • Mon discours aux 19èmes Etats Généraux d'ELCS

    Madame la ministre,
    Mesdames, messieurs les élus,
    Mesdames, messieurs,
    Chers amis,

    elcs,jean-luc romero,politique,sida,aidsUne nouvelle fois, je suis ravi de vous retrouver aujourd’hui pour ces 19e Etats généraux des Elus Locaux Contre le Sida. Comme à chaque fois, je vois de nombreux visages connus ou des visages que je connais bien, des élus, des institutionnels, des associatifs, je ne peux évidemment pas tous vous citer mais sachez que je suis sincèrement heureux de vous voir toutes et tous réunis ici, convaincus que nous sommes que le sida se soigne et se combat aussi par la politique, même si nous sommes de moins en moins à l’affirmer.
    Nous sommes dans un beau lieu, un lieu dans lequel nous avons toujours été particulièrement bien reçus, par Bertrand Delanoë par le passé et, aujourd’hui, par Anne Hidalgo. Chère Anne, tu nous as fait l’honneur d’ouvrir ces Etats généraux et je n’oublie pas que, depuis de très nombreuses années, tu as été de tous les combats avec notre association, à nos côtés.
    Oui, le sida se soigne et se combat par la politique. Oui mais de quel politique je parle ? Celle qui divise, qui discrimine, qui, pour des raisons électoralistes, malheureusement électoralistes, accepte de s’abaisser et de s’asseoir, oui de s’asseoir, sur nos valeurs démocratiques et notre devise républicaine : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Celle qui préfère les freins idéologiques aux progrès pragmatiques, celle qui pointe du doigt les malades responsables de tous les maux, coupables de tout. Celle qui considère la personne séropositive comme une bombe virale, un contaminateur en puissance, celle qui pénalise par principe. Celle qui refuse l’éducation et l’information notamment des plus jeunes.
    Alors cette politique ou l’autre politique ? Oui, celle qui regarde la réalité telle qu’elle est, non déformée par un prisme idéologique, celle qui agit en fonction d’un seul intérêt : l’intérêt général, celle qui croit que nous devons tous pouvoir regarder le fronton de nos mairies sans rougir, celle qui considère que l’information est la solution, que l’éducation est une chance. Celle qui croit en l’humain et qui agit pour lui. Vous le savez déjà, de mon côté, j’ai fait mon choix, et votre présence ici laisse supposer également du vôtre ! Concrètement, du travail, il y en a, croyez-le bien ! Le constat de crispations, de divisions et de tensions dans notre société, nous pouvons tous objectivement le faire. Il suffit de regarder les débats sur les salles de consommation à moindre risque, sur les programmes scolaires et l’éducation à la vie affective et sexuelle à l’école ou sur le mariage pour tous. Du travail, nous en avons beaucoup !
    Alors, l’année 2014 a été particulièrement riche en matière d’élections ; deux élections majeures  ont redessiné la France : les élections municipales et sénatoriales. Est-ce que nous sommes contents ou mécontents des résultats ? A vrai dire, on s’en fiche à ELCS. Pour être totalement honnête à ELCS, nous ne nous posons évidemment pas la question : le sida n’est ni de droite ni de gauche, voilà ce que nous défendons énergiquement ! Et ça fait bientôt 20 ans que cela dure ! Et oui, déjà 20 ans, cela ne nous rajeunit pas. En 1995, je créais l’association … Il m’est ainsi donné l’occasion de remercier avec beaucoup de sincérité et d’affection Philippe, Philippe Lohéac, trésorier d’ELCS, qui est de l’aventure d’ELCS depuis le début mais aussi beaucoup d’autres que je vois dans la salle. Je ne peux tous citer mais sincèrement un grand, un très grand merci à vous. A ce propos, je tenais à vous informer du lancement d’un projet de spot TV sur l’histoire d’ELCS et les combats portés depuis 20 ans. Ce projet, nous souhaitons le concrétiser via le site Ulule et un appel au financement participatif. En somme, ce projet ne verra le jour que si vous le souhaitez. Sincèrement, je compte sur vous !
    Revenons désormais sur le paysage politique actuel. Les élections municipales et sénatoriales créent pour ELCS un potentiel réservoir de nouveaux élus qui peuvent s’engager, avec nous, dans ce combat pour la vie, la dignité et l’égalité pour la prévention, l’information, le soutien aux personnes, l’aide aux associations, la liste est longue ! Je ne cesse de le marteler depuis longtemps, l’échelon local est particulièrement pertinent, légitime et efficace dans ces combats. Et je veux voir dans l’annonce d’Anne Hidalgo une consécration du rôle de l’échelon local : clairement l’initiative « Villes actrices de la transformation sociale », présentée par la maire de Paris, met les villes au cœur de la lutte !

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  • Mobilisation de la ministre des Outre-Mer contre le VIH/sida

    Demain, mercredi 26 novembre, jour des Etats généraux d’ELCS, George Pau-Langevin recevra les associations de lutte contre le sida et dévoilera aussi un ruban rouge sur la façade de son ministère.
    C’est important que la ministre en charge notamment des DFA où la pandémie est très importante s’engage fortement.
    Plus que jamais, la mobilisation politique est nécessaire contre ce virus en solidarité avec les personnes touchées et concernées tout particulièrement en Guadeloupe, à Saint-Martin ou en Guyane.

     

  • Inscrivez-vous aux 19èmes Etats Généraux d’Elus Locaux Contre le Sida

    Le mercredi 26 novembre, à 15h30, se dérouleront les 19èmes Etats-Généraux d’ELCS à la mairie de Paris.
    Cette nouvelle édition sera placée sous le haut patronage de François Hollande et sous la présidence effective d’Anne Hidalgo, maire de Paris...
    Le thème « VIH, hépatites, les nouveaux enjeux » sera décliné par de nombreuses personnalités dont les ministres Fioraso et Pau-Langevin. (Programme ici)
    Vous pouvez toujours vous inscrire en envoyant un e-mail (ici) ou en téléphonant au 01.42.72.36.46.
    Mobilisez-vous, car le sida se soigne aussi par la politique !

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  • Rencontre avec l’ambassadeur d’Uruguay sur le sida

    A la demande de l’ambassadeur de l’Uruguay, je lui ai organisé une rencontre avec des acteurs associatifs de la lutte contre le sida.

    L’Uruguay est un pays d’Amérique latine très engagé sur les questions de solidarité et très en avance que les questions de société.

     

    Il sera donc intéressant d’échanger sur une pandémie qui n’est plus vraiment à l’ordre de jour politique alors que chaque jour 4000 personnes continuent à en mourir…

     

  • Mon itw dans Le Populaire du Centre

    Le populaire du centre 15 novembre 2014 romero admd elcs.jpg

  • Bureau du CRIPS-Ile-de-France

    Ce lundi, je présiderai le bureau du CRIPS-Ile-de-France.
    A cette réunion, nous ferons le point sur la campagne de réduction des risques chez les usagers de drogues lancée récemment et sur notre mobilisation pour le 1er décembre, journée mondiale contre le sida.

  • Rendez-vous avec Emile-Roger Lombertie, maire de Limoges

    Alors que je suis à Limoges pour deux jours, je rencontrerai le maire de Limoges ce vendredi 14 novembre en fin d’après-midi.
    Il s’agira d’évoquer la mobilisation des élus locaux contre le sida.

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  • Entretien avec Patrick Klugman maire-adjoint de Paris chargé de l’international

    Ce lundi, je rencontrerai Patrick Klugman, maire-adjoint de Paris, chargé de l’action internationale. J’évoquerai notamment avec lui la mobilisation de la capitale sur la question de la lutte contre le sida mais aussi la question du respect des droits humains.

     

     

     

  • The Normal Heart, un film pour comprendre. Un film bouleversant !

    J’ai eu récemment l’occasion de visionner le film « The Normal Heart » dirigé par Ryan Murphy et écrit par Larry Kramer.
    Ce film raconte avec sensibilité la bataille d’activistes gays à New York pour sensibiliser élus et population au virus du sida de 1981 à 1983.
    Non compris par une partie des homosexuels qui ne prenaient pas la mesure de l’épidémie qui émergeait, par leur obstination, ces militants sont à l’origine de la mobilisation qui finira par se faire tardivement  - trop ! - dans la classe politique.
    Ce film raconte une période horrible où beaucoup de ces militants mourraient. Interprété par un Mark Ruffalo punchy et émouvant et par une Julia Roberts militante, ce film a été diffusé en prime time sur la grande chaine américaine HBO. Courageux pour cette chaine de monter l’importance de la mobilisation des gays au début de la pandémie de VIH. Malheureusement, aucune grande chaîne française ne semble avoir acquis ce film. Il est pourtant pédagogique et utile pour les plus jeunes qui ne savent pas à quel point l’émergence du sida fut synonyme d’exclusion et d’homophobie.
    Ce film sort en vidéo. Je ne peux que vous inciter à l’acheter pour comprendre l’impact de l’émergence du sida sur la société des années 80.
    Un des films parmi les plus bouleversants jamais écrits sur ce terrible virus et sur cette période de notre histoire collective…

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  • Mon Edito à la Newsletter du CRIPS de novembre 2014

    Tant attendue, la loi de santé arrive à grand pas !
    Au sein de l’ensemble des axes développés qui font de la prévention un des fondements de la loi et du foisonnement des mesures envisagées auxquelles nous ne pouvons que souscrire, notamment sur la promotion du dépistage, s’en trouve deux qui nous intéressent tout particulièrement au Crips Île-de-France.
    Sur les jeunes, tout d’abord. Le 19 juin dernier, Marisol Touraine déclarait, lors de la présentation des orientations de la prochaine loi de santé, qu’elle souhait « instaurer un parcours éducatif en santé », permettant ainsi « à tous les enfants, de la maternelle au lycée, d’acquérir des connaissances en santé et d’adopter les bons réflexes ». Elle précisait : « Il ne s’agit pas d’avoir une heure de cours par-ci, par-là sur la santé. Il s’agit que les enjeux de santé imprègnent le contenu de tous les enseignements ». Le 15 octobre dernier, le discours prononcé suite la présentation en Conseil de ministres ne mentionnait pas explicitement ce point mais le dossier de presse, lui, évoquait le renforcement de la promotion de la santé en milieu scolaire dans l’axe « prévenir ». C’est bien évidemment une annonce qui ne peut que satisfaire le Crips Île-de-France. Rappelons que, au-delà de son intervention directe notamment au sein du monde scolaire sur les thématiques des addictions ou de la vie affective et sexuelle, c’est bel et bien un véritable accompagnement vers une culture de prévention que le Crips souhaite mettre en œuvre !
    La deuxième mesure à mettre en exergue concerne la possibilité d’expérimentation pendant 6 ans du dispositif des salles de consommations à moindre risque, dispositif fonctionnant chez nos voisins européens avec des résultats objectivement fort intéressants tant sur le plan individuel que collectif. Bien évidemment, le Crips ne va pas se lancer dans l’expérimentation de ces structures et en créer une mais il a toute sa place dans l’accompagnement des acteurs de terrain en termes de formation, d’évaluation et  d’aide au diagnostic. De façon plus large, et tout aussi utile, le Crips Île-de-France a également un rôle à jouer sur la compréhension collective et donc l’acceptation et l’adhésion à cette politique de réduction des risques : le lancement de la campgne « La RdR expliquée par ma grand-mère » s’inscrit complètement dans cet objectif.
    Affaire à suivre donc !       

     

  • Débat sur le sida à Clermont-Ferrand

    Ce mardi soir, à 18h30, je participerai à un débat sur le VIH/sida organisé par le Cadis de Clermont-Ferrand. Le débat réunira une représentante de l’ARS, un militant d’AIDES et un médecin.
    Dans moins d’un mois aura lieu la journée mondiale contre le sida.

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  • Mon édito à la newsletter du Crips

    « Assisté », « dangereux », « précaire », « délinquant » … je pourrai continuer cette liste pendant longtemps mais, pitié, n’en jetez plus ! Les qualificatifs dont sont affublés les usagers de drogues sont nombreux, très nombreux, et pratiquement unanimement négatifs. Voire franchement injurieux.
    Bien peu de personnes oseraient utiliser le mot « responsable ». Comment ça ? Une personne consommatrice d’une drogue pourrait être responsable ? Oui, de sa propre santé ! C’est sur cette base qu’a été réfléchie et fondée la politique de réduction des risques : sur l’évident constat qu’une société sans drogues n’existe pas – et ce n’est pas baisser les bras que de dire cela, sur la volonté engagée des associations et des pouvoirs publics de mettre en place des dispositifs permettant aux usagers d’éviter notamment les contaminations au VIH, dispositifs qui requéraient et requièrent toujours l’adhésion des personnes elles-mêmes.
    La réduction des risques, la RDR, est une des politiques de santé les plus efficaces qu’il soit. Personne ne peut le nier tant ses résultats sont positifs et documentés. Un seul exemple ? Les usagers de drogue représentaient 30% des découvertes de séropositivité au VIH dans les années 90. Moins de 2% aujourd’hui.
    La RdR est une politique légalisée, une politique citoyenne, qui a comme moteur l’innovation, une innovation nécessaire au regard des urgences liées tant à la précarité qu’à des pathologies comme l’hépatite C.
    La RdR est, paradoxalement, une politique les plus attaquées qu’il soit. Illogique mais réel. Illogique et inacceptable.
    C’est pour cela, dans ce contexte et ce cadre de réflexion que cette campagne interassociative menée par le Crips Île-de-France est née. Intitulée « La RdR explique par ma grand-mère », cette campagne, que vous découvrez dans la suite de cette newsletter, a pour but de casser les préjugés, aussi bien concernant l’usager que concernant la politique de réduction des risques. Elle les casse, non pas en opposant des principes aux principes - discussion qui ne débouche bien souvent que sur une impasse - mais en informant, en apportant des éléments objectifs, en interrogeant les représentations, en déconstruisant les préjugés, suivant ainsi la méthode classique d’action du Crips, sans tomber dans le plaidoyer.
    Cette campagne ne peut exister seule, elle ne peut se suffire à elle-même ; les acteurs de terrain doivent s’en emparer, tout comme les citoyens qui ont envie de faire bouger les lignes. Cela ferait très plaisir à Mémé, et sincèrement, on a tous très envie de faire plaisir à une grand-mère, non ?

  • Rdv sur le sida avec George Pau-Langevin, ministre de l’Outre-Mer

    Ce lundi, en fin de journée, je rencontre la ministre de l’outre-mer, George Pau-Langevin afin d’évoquer la lutte contre le sida en outre-mer.
    Nous parlerons aussi de la mobilisation du ministère pour la journée mondiale contre le sida du 1er décembre.

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  • La nouvelle campagne d'ELCS sur le sida

     Plus que tout autre maladie, le VIH/sida est encore et toujours une maladie tabou, très largement porteuse de préjugés et de fausses idées tant sur les modes de contamination que sur les personnes séropositives.

    A cause de ce manque flagrant d’information et de connaissances, plus de 6.000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année ; 30% des malades ne se savent pas séropositif ; près de la moitié des personnes touchées sont discriminées tant dans la sphère privée que sociale ou professionnelle… comment imaginer alors pouvoir dire sa séropositivité ?

    C’est dans ce contexte qu’ELCS lance une nouvelle campagne destinée à promouvoir l’information en direction du grand public sur le VIH/sida. Pour casser le tabou, nous devons agir : agir pour une meilleure information de toutes et tous…et cela passe aussi par l’humour !

    Ces 4 visuels sont des répliques bien évidemment inventées entre des personnages historiques ou de fiction, des répliques destinées à faire sourire tout qu’autant qu’à faire réfléchir tant elles sont représentatives des fausses croyances ou des préjugés les plus répandus : sur le dépistage, la prévention, les personnes touchées, les effets de la maladie… Le but est d’inciter le grand public à se connecter sur mieuxsinformer.fr pour, réellement, s’informer, comprendre, accepter.

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  • Inscrivez-vous pour les 19èmes Etats Généraux d’Elus Locaux Contre le Sida !

    Déjà 19 ans qu’ELCS tente de mobiliser les élus contre le VIH/sida !
    Je ne vous cache pas que ces dernières années, il devient très difficile de faire comprendre aux élus et aux Français qu’il n’y a jamais eu autant de gens vivant avec le VIH en France et que la vie quotidienne est difficile pour ces malades tant la discrimination et la précarité augmentent.
    ELCS continue donc son bruit de fond autour du sida et organise ses 19èmes Etats Généraux à la mairie de Paris sous le haut patronage de François Hollande et en présence notamment de Anne Hidalgo, les ministres George Pau-Langevin, Geneviève Fioraso ou encore les anciennes ministres de la santé Roselyne Bachelot et Dominique Gillot. Sans oublier Bernard Jomier, Jean-François Delfraissy ou Frédéric Dabi, etc...
    Ces EG auront lieu le 26 novembre 2014 à 16h00 (ouverture dès 15h30) .
    Pour vous inscrire, cliquez (ici).

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  • Mon itw sur le sida dans Transversal

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  • Mon mot d'introduction aux journées AFR

    Mesdames, messieurs,

    Chers amis,

     

    Je suis très heureux d’être à vos côtés aujourd’hui pour ouvrir et animer cette dernière plénière intitulé « l’Adieu aux Armes », plénière au cours de laquelle deux experts que vous connaissez tous nous font le plaisir d’intervenir. Je vous les présente :

     

    • Marie Nougier, consultante à l'IDPC, Consortium international sur les politiques des drogues, réseau regroupant plus de 120 organisations de la société civile à travers le monde,

    • Olivier Weber, grand reporter, ancien ambassadeur de la France à l'ONU chargé de la lutte contre le crime organisé.

     

    Cette plénière est bien sûr centrée sur la prochaine Session spéciale de l’Assemblée générale des Nations-Unies, à l’été 2016, session qui peut potentiellement révolutionner les choses.

     

    Vous connaissez tous le cadre dans lequel nous évoluons, donc je ne vais pas être bien long. Rappelons tout de même que le slogan de la Session spéciale de 1998 était : « Un monde sans drogues – nous pouvons le faire ». Résultat constaté ? Il est éloquent ! Des sommes énormes englouties dans la répression pour une consommation qui est en constance augmentation. Dont act... Cette politique répressive, cette politique de la guerre à la drogue qui s’apparente bien souvent à la guerre aux usagers, à quoi a-t-elle conduit finalement ? A un marché criminel de centaines de milliards de dollars, à l’augmentation des violences et la stigmatisation des consommateurs, à des politiques de santé mises à mal et l’augmentation très nette des dommages sanitaires liés au VIH et à l’hépatite C, à une incarcération massive des consommateurs, à des vies gâchées, notamment pour les plus pauvres et les plus fragiles, qui sont celles et ceux qui ont à subir le plus ces politiques aussi coûteuses qu’inefficaces. C’est une des questions que j’aimerai d’ailleurs poser à nos intervenants : la guerre à la drogue a-t-elle plus tué que sauver des vies ? Tous ici nous sommes convaincus que cette session spéciale de 2016 peut, enfin, faire changer le curseur et rééquilibrer les choses.

     

    Mais, avant de laisser la parole à nos deux éminents intervenants, permettez-moi de dire un mot en tant qu’élu sur la situation en France.

     

    En France, en ce qui concerne le domaine des drogues, la décision politique ne se fait pas via un processus rationnel à la recherche de l’intérêt général; elle est, sans nul doute plus encore que pour d’autres domaines, intimement lié à l’opinion publique. Les élus sur-réagissent face aux drogues.

     

    La bataille de l’opinion publique est, ce faisant, totalement essentielle. Il faut sortir le champ de la réduction des risques du cercle qui peut été intimidant des associations. Il faut sortir cette question de la sphère des acteurs des addictions, du VIH Oui, nous nous sommes convaincus car nous connaissons la réalité mais comment convaincre quelqu’un qui ne veut pas voir la réalité ? Il y a donc un réel effort à faire de dialogue, de compréhension, de déconstruction des stéréotypes, des préjugés, des fausses représentations. Un vrai effort de pédagogie. Oui de pédagogie. C’est ce qu’un nombre important d’acteurs font au quotidien notamment dans les conseils de quartier et réunions de riverain. J’aimerai dire que vous portez la bonne parole mais je craints qu’en ce moment, cela fasse un peu trop « Manif pour tous ». Mais vous faites tous un travail essentiel et je crois que les élus peuvent vous en remercier, réellement vous en remercier.

     

    En fait, pour améliorer la politique de réduction des risques et innover, il faut donc informer le grand public sur ses résultats, travailler sur l’image de l’usager de drogues et ainsi convaincre nos concitoyens de sa pertinence et de son utilité, aussi bien pour les usagers que pour la société dans son ensemble. Je veux ici mettre en exergue la nouvelle campagne d’information du Crips, une campagne interassociative que l’AFR a d’ailleurs signé, une campagne qui se base sur l’humour et qui a ouvert cette plénière.

     

    En fait, selon moi, c’est l’opinion publique qui favorisera les évolutions politiques. C’est donc aussi aux acteurs de la RDR de créer le moment politique propice à la prise de décision, j’en veux pour preuve le débat sur les salles de consommation à moindre risque, sujet technique, très « casse-gueule ». Grâce à un vrai travail de fourmi, c’est en train de payer. Aujourd’hui, grâce aux efforts des acteurs de ce combat, peut-être même que le fait de se demander de celui qui se drogue ou de celui qui refuse la politique de réduction des risques, qui est le criminel des deux, peut-être que cette question légitime se posera concrètement.

     

    Je conclus là-dessus et laisse la parole à nos deux intervenants.

  • Mon discours à Hyderabad sur le sida

    Mesdames, Messieurs,
    Metropolis est un organisme qui peut modifier durablement les choses au niveau mondial. Metropolis peut impulser. Metropolis peut faire bouger les lignes et peut impacter de manière extrêmement forte et efficace la vie, la qualité de vie et le futur de centaines de millions de personnes. C’est pour cela que je suis ravi d’être ici, parmi vous, afin d’intervenir sur cette thématique : « Role of civil society in mobilizing action for healthy people in cities ».
    Sujet évidemment large que je ne pourrai pas traiter dans sa globalité. C’est pour cela que j’ai choisi de me concentrer uniquement, non pas sur la santé globale, mais sur une seule pathologie : le sida. Pourquoi ce choix ? Pour deux raisons, la première est liée à mon parcours personnel, mon parcours de vie ; la seconde est liée à la gravité de l’épidémie du sida et au rôle que peuvent tenir les villes dans la réponse à cette épidémie
    Laissez-moi me présenter en quelques mots, je pense que vous comprendrez mieux mon intention : je suis une personne séropositive, c’est-à-dire une personne qui vit, depuis 28 ans, avec une épée de Damoclès au quotidien. Je suis une personne séropositive qui a révélé publiquement sa séropositivité et croyez bien que en tant qu’élu local, j’ai eu à subir bon nombre d’obstacles, même si j’ai toujours pu bénéficier du précieux soutien de Jean-Paul Huchon, président de Metropolis et président de la région Île-de-France.
    J’ai décidé de faire de mon combat individuel un combat collectif en créant en 1995 l’association « Elus Locaux Contre le Sida », dont le but est de mobiliser les élus locaux, notamment les élus des villes dans ce combat pour la vie, dans ce combat pour l’égalité, dans ce combat pour la dignité. Aujourd’hui, plus de 16.000 élus français ont rejoint le combat que je porte avec Elus Locaux Contre le Sida depuis presque 20 ans. 20 ans aux côtés des élus, en les conseillant, les aiguillant, les bousculant, leur proposant des solutions, des projets, tout ça pour la mise en place d’une politique globale de lutte contre le sida, ambitieuse, ambitieuse à tous les niveaux, national comme local. Membre du Conseil national du sida, je suis également président du Centre régional d’information et de prévention du sida en Île-de-France. Cette association, organisme associé de la région Île-de-France, a pour but de soutenir les professionnels travaillant sur le sida, les discriminations, les addictions mais aussi et surtout d’informer les jeunes sur le sida : ce sont plus de 150.000 jeunes qui sont associés, chaque année, à nos actions en Île-de-France. Ce dispositif, unique en France, est le fruit de la volonté du président Jean-Paul Huchon, et pourrait d’ailleurs très utilement être étendu sur l’ensemble du territoire français.
    Seconde raison qui me pousse à ne parler que du VIH : 39. Le nombre 39. 39, c’est le nombre de millions de morts dus au sida, depuis le début de l’épidémie. Un chiffre incroyable. Imaginez, cela reviendrait à rayer de la carte l’ensemble des habitants de Bombay, New Delhi et Hyderabad ! Le sida c’est 2,1 millions de nouvelles contaminations dans le monde et 1,5 millions de décès chaque année. Alors que plus de la moitié de la population mondiale vit dans une zone urbanisée, le sida touche de plein fouet les villes. Je vous donne quelques chiffres afin que nous puissions tous nous rendre compte de l’urgence à agir. 60% des 35 millions de personnes séropositives vivent dans les villes. A peu près la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde se trouvent dans 220 villes dont, bien évidemment, les villes représentés à Metropolis. Imaginez qu’en Afrique sub-saharienne, 15 millions de personnes séropositives vivent dans seulement 20 villes ! En Asie, le quart des personnes séropositives se retrouvent dans 30 villes. Je pense que ces quelques données ne peuvent que nous convaincre de l’urgence à agir pour les villes dans la réponse au VIH.
    J’ai été un peu long sur cette présentation mais je souhaitais vraiment que vous compreniez au mieux pourquoi, concernant cette intervention sur « Role of civil society in mobilizing action for healthy people in cities », j’allais parler uniquement du sida.

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  • Table-ronde contre le sida vendredi 10 octobre à Bastia à 18h00

    A l’initiative du maire de Bastia et d’ELCS, je participerai à une table-ronde sur le sida ouverte aux élus de Bastia demain vendredi 10 octobre à 18h00, à l’Hôtel de ville de Bastia.
    Plus que jamais, il est important que les élus se mobilisent contre le VIH/sida qui tue chaque jour 4000 personnes dans le monde.

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