sida - Page 34
-
-
Sida chez les gays : la remobilisation collective (ma tribune dans le NouvelObs.com)
Traditionnellement publiés autour de la Journée mondiale de lutte contre le sida, les nouveaux chiffres du VIH/sida viennent de paraître. Une des données fortes de ce document est que « le nombre de découvertes de séropositivité VIH [chez les HSH – hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes] a fortement augmenté entre 2011 et 2012 (+14%), alors qu’il augmentait en moyenne de +3% par an entre 2003 et 2011 ». Certes, les enquêtes démontrent bien, de manière globale, le relâchement de la prévention dans le monde LGBT. Pour autant, cette phrase ne peut évidemment pas être traitée de manière isolée et il faut lire la phrase suivante pour ne pas conclure facilement et faussement à l’irresponsabilité des gays. Lisons ensemble : « l’augmentation en 2012 ne concerne que les diagnostics les plus précoces. »
Concrètement, la promotion du dépistage, surtout via le dépistage rapide a permis une augmentation des découvertes de séropositivité ; je le rappelle : 30 à 50.000 personnes en France ne connaissent pas leur séropositivité. Or on ne le sait que trop bien : un dépistage précoce permet une mise sous traitement plus rapide et donc un contrôle du VIH, tout autant sur le plan individuel que collectif.
Pour autant, n’allez pas croire que je dresse un bilan uniquement positif de la situation. En tant que militant et personne vivant avec le VIH/sida, je me l’interdits ! Mais, selon moi, il est indispensable de penser la prévention en direction des HSH de manière plus globale.
Ce combat dépasse le champ d’action des associations de lutte contre le sida. Les associations LGBT, qui ont été – légitimement – très fortement mobilisées autour du débat sur le mariage pour toutes et tous doivent se mobiliser encore plus qu’elles ne le font maintenant autour de cette question. Rappelons quand même l’attitude exemplaire de la communauté gay qui a su, seule, porter la lutte contre le sida en France, au début des années 80 et pendant des années, palliant l’absence coupable des pouvoirs publics plus occupés à jouer l’autruche qu’à agir. Alors bien sûr, je comprends bien que les acteurs LGBT n’aient pas envie de parler de maladie : quand on est une association de convivialité, ça peut plomber l’ambiance. Et puis ras-le-bol de l’injuste amalgame gay = sida etc. En plus, concrètement, c’est compliqué de parler du VIH/sida : quelle vision de la maladie peut avoir un jeune de 25 ans qui ne connaît la maladie qu’avec les ARV et des combinaisons de plus en plus efficaces face à une personne plus âgée qui a connu les années noires du sida où le seul espoir autorisé pour les personnes séropositives était celui du lendemain ? Compliqué peut-être mais, nécessaire sûrement. Nécessaire notamment parce que la prévention a avancé et avance à grands pas : aujourd’hui, la prévention, c’est le préservatif tout autant que le traitement ; en effet, une personne séropositive bien traitée, avec une charge virale indétectable, n’est plus contaminante. Ce faisant, oui très clairement, aujourd’hui, la personne séropositive est considérée comme un acteur de prévention à part entière, tant sur le plan individuel que collectif. Voilà le trait d’union entre les générations !
Ce combat est celui d’une société. Posons nous la question, posons la réellement : comment peut faire une personne pour penser prévention quand elle est considérée comme un citoyen de seconde zone ? Comment peut-on discuter stratégies de prévention avec une personne qui sait ou qui pense ne pas être acceptée à cause de son orientation sexuelle ? Comment parler bien-être et prévention à une personne qui subit l’homophobie au quotidien ? Je l’affirme : la lutte contre l’homophobie, au sens large, est indéniablement un aspect important de la lutte contre le sida. Je ne vais vous lister le nombre d’études qui le démontrent : tout ce que je peux vous proposer, c’est de vous mobiliser le 17 mai prochain, journée mondiale de lutte contre l’homophobie.
Lutter contre les discriminations LGBT, c’est aussi lutter contre le VIH/sida.
Lire aussi sur le site du NouvelObs.com (ici). -
Rencontre avec les responsables de l’Inter-LGBT
Ce lundi, je rencontre les responsables de l’Inter-LGBT pour évoquer des pistes de collaboration avec le Crips-Île-De-France. En effet, le Crips, dont le cœur de l’activité concerne le VIH mais aussi les discriminations liées à l’orientation sexuelle, multiplie les rencontres pour mieux collaborer avec les associations de terrain.
Dans un contexte de hausse des contaminations au VIH chez les gays, il est important de réfléchir à de nouvelles formes de collaboration… -
Mon itw sur le sida pour le Site "Sheila, le fil de notre histoire"
Interview
Eric et Fred
Sheila - Le Fil De Notre Histoiresheilalefildenotrehistoire@gmx.fr
Jean Luc Romero-Michel ami proche et fidèle de notre chanteuse, est président fondateur depuis 1995 des Elus Locaux Contre Le Sida (E.L.C.S.). Il est très engagé dans la lutte contre cette maladie et s'investit énormément dans ce combat.
Sheila est présidente d'honneur d'ELCS, elle a rejoint Jean-Luc et depuis 18 ans est toujours très présente.
A l'occasion de la soirée sur France 2 du Samedi 5 avril 2014, ''La Télé chante pour le Sidaction'', Sheila est invitée pour la deuxième fois et cette fois-ci elle interprétera en duo avec Damien Thévenot la chanson '' Bang bang '' …
Pour couvrir l'événement de cette émission sur France 2, ''Le Sidaction'' nous a autorisé à utiliser leur logo pour cette soirée avec Le Fil de Notre Histoire. Ceci nous a donné l'idée d'avoir conjointement un entretien privé avec Jean-Luc Romero-Michel et nous vous laissons en sa compagnie :
--
Bonjour Jean-Luc, tout d'abord merci d'avoir accepté de nous répondre et de vous prêter à cette mini interview malgré votre emploi du temps très chargé !
1) Vous êtes président de diverses associations (dont Elus Locaux Contre le Sida, Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, Crips Ile-de-France) et exercez de multiples fonctions assez diverses (dont Conseiller régional d’Ile-de-France), n'est ce pas un lourd travail et investissement d'être autant sur le terrain ?
C’est évidemment parfois un peu fatiguant d’être tout les week-ends en déplacement, mais c’est avant tout un plaisir d’aller à la rencontre des gens. J’ais entamé en 2014, mon 19è tour de France contre le sida et le 8e pour le droit de mourir dans la dignité. Pour défendre des causes justes, je ne compte jamais les kilomètres !
2) Vous êtes un homme de média, écrivain, politique, engagé comment peut on cumuler autant de causes ?
Sans compter les heures… Comme je viens de vous le dire, mes engagements sont surtout des combats pour plus de liberté et d’égalité en France et dans le monde. Je ne dirais pas que je cumule mais plutôt que je mène des combats complémentaires.
3) Sheila avant de la connaître, que représentait elle pour vous ?
Une artiste incroyable avec un immense, et depuis que c’est une amie, c’est toujours le cas, encore plus que jamais.
4) Comment se tisse des relations aussi proches et amicales avec une personnalité de la chanson française aussi importante ?
Honnêtement, je ne sais pas quoi vous répondre, je crois simplement que c’est une belle rencontre, du feeling, la complicité qui s’instaure, la confiance… Sheila, c’est une des plus grandes artistes françaises mais c’est aussi et surtout une très belle personne.
5) Sans être trop indiscret, comment avez vous réussi à la convaincre et à vous suivre dans votre démarche contre le SIDA ?
Je vais vous dire quelque chose de très sincère et je vous le dis en tant que militant et personne touchée par le VIH : Sheila n’a pas eu besoin d’être convaincue. Elle est profondément humaniste et le succès, les honneurs, les compliments de toutes et tous n’ont pas changé cela. Elle est révoltée par la maladie et l’injustice et c’est le cas encore aujourd’hui.
6) Nous avons été sensibilisé par l'ouvrage ''Casse Toi '' de Jean-Marie Périer que nous avons interviewé récemment, et cette cause du rejet des homosexuels hommes et femmes par leur propre famille est incroyable de nos jours en 2014 . Ce qui nous a amené à mettre en lumière une rubrique '' Coup de projecteur '' dans les liens de notre site concernant l'association du Refuge dont vous avez été le Jury en 2012 ! Pourriez vous nous en parler un peu plus ?
Le Refuge est le seul dispositif en France, conventionné par l'Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social et psychologique à des jeunes majeurs, garçons et filles, victimes d'homophobie, en rupture familiale. Je suis très fier de soutenir le Refuge quand c’est utile. J’en profite pour saluer l’équipe notamment Nicolas, Frédéric et bien-sur les bénévoles.
7) Sans faire d’amalgames vous même avez été victime d'un outing forcé auprès des médias, comment un homme public vit au quotidien, ce genre de chose ? Votre famille vous a t'elle soutenue dans cette épreuve ?
Un moment difficile alors que je voulais le faire quelques jours plus tard dans un grand journal du soir. C’est derrière moi maintenant. J’ai eu la chance d’avoir des amis, ma mère pour me soutenir. Sheila aussi.
8) Le 27 Septembre dernier, vous avez célébré votre union avec votre conjoint Christophe, comment votre entourage proche et professionnel ont réagi par rapport à votre nouveau statut que la loi francaise permet à présent ?
Déjà 6 mois ! Un moment très heureux après des mois, des années de combats. Dès le lendemain, j’ai changé mon nom d’usage. Je signe maintenant mes courriers sous mon nouveau Romero-Michel. Pour mon mari, c’est la même chose, mais à l’inverse. Après ce combat difficile face à la manif de la régression, c’est pour moi toujours un moment de fierté. Et ce fut un moment heureux entouré de bien des amis dont Sheila, Valerie Trierweiler, Bertrand Delanoë, Line Renaud ou encore Anne Hidalgo bien-sur.
9) Afin de tirer le meilleur profit de cette tribune que nous vous accordons avez vous un message particulier à faire passer à nos lecteurs ?
Je les encourage à s’engager comme notre amie Sheila en soutenant la lutte contre le sida avec l’association ELCS www.elcs.fr. Adhérer à notre association est un symbole fort. Et même les citoyens non élus peuvent désormais s’engager à nos côtés à ELCS. On compte sur vous !
10) Pour finir sur une petite note de musique, aurions nous la chance un jour de vous entendre chanter avec Sheila dans une émission de télé ?
Je chante parfois un peu faux…. (rire). Mais si cela se présente une fois, pourquoi pas !
11) Que pouvons nous souhaiter vous souhaiter au cours de cette année 2014 ?
Encore plus d’égalité dans notre pays et le respect des droits humains dans le monde.
Merci Jean-Luc pour cette interview.
Eric et fred
Sheila - Le Fil De Notre Histoire
Le Site Non Officiel -
Samedi à 0h30 sur Europe 1 dans « La nuit, sortez couverts ! » pour le Sidaction
A l’occasion du Sidaction, Europe 1 a confié son antenne à Christophe Dechavanne pour une soirée spéciale : « La nuit, sortez couverts ! » ce vendredi 4 avril et jusque samedi à 4h00 du matin.
A 0h30, j’interviendrai notamment sur la question de l’interdiction des soins de conservation aux morts du sida et des hépatites virales. Je vous rappelle que vous pouvez signer ma pétition pour faire cesser cette discrimination (ici). Déjà 92 000 personnes l’ont fait… -
Ouverture du concours « Donne ta voix, change les regards. »
Ce matin, avec Laure Lechatelier, vice-présidente de la région Ile-de-France, j’ouvrirai le concours de slam lancé par le Crips Ile-de-France intitulé : « Donne ta voix, change les regards et contribue à transformer la société. »
Alors que les discriminations sont, avec la précarité, deux des problèmes majeurs que rencontrent les personnes vivant avec le VIH/sida, il était important de lancer un concours auprès des lycées et des apprentis. Pour mémoire, les actions du Crips touchent 120 000 lycéen et apprentis. -
Invité de LCI vendredi à 12h45 pour le lancement du Sidaction
Demain vendredi 4 avril, je serai l’invité du JT de LCI à 12h45.
En effet, alors que le Sidaction débute dans les medias ce vendredi et pour trois jours, je parlerai de la situation du sida en France et de l’inquiétude face à la baisse des moyens alloués à ce combat pour la vie. Pour mémoire, dans le monde, le VIH/sida continue à faire près de 5000 morts par jour… -
Le Sidaction approche : rejoignez les 92 000 signataires des soins funéraires pour tous !
En fin de semaine débutera le Sidaction. Un moment fort de collecte mais surtout un moment privilégié pour parler du sida puisque tous les medias seront mobilisés durant tout le prochain week-end.
Comme vous le savez, j’ai lancé, en décembre dernier, une pétition pour qu’on autorise enfin les soins de conservation pour les personnes séropositives ou vivant avec une hépatite virale.
Près de 92 000 internautes ont signé la pétition que j’ai lancée avec ELCS sur change.org. Mais, il faut encore amplifier le mouvement car les pouvoirs publics n’ont toujours pas bougé.
Je compte donc sur vous pour faire tourner cette pétition (ici) notamment sur les réseaux sociaux. Cette discrimination ne peut plus durer ! -
RDV avec Marisol Touraine [Annulé]
Pas le temps de se remettre des élections, ce lundi est une journée avec des rendez-vous important pour les causes que je porte.
A quelques jours du lancement du Sidaction, je rencontre la ministre de la santé pour parler bien sûr du sida et de ma pétition pour l’ouverture des soins de conservation aux morts du sida et des hépatites qui dépasse les 91 000 signataires à ce jour.
Bien sûr j’évoquerai aussi la question de la fin de vie et du projet de loi que doit porter la ministre. -
Rencontre avec le Défenseur des droits (Reportée)
Ce lundi, je rencontrerai Dominique Baudis, Défenseur des droits, pour évoquer la lutte contre les discriminations et notamment mon combat pour que les soins de conservation soient enfin autorisés aux morts du sida et des hépatites virales. Dominique Baudis m’a, en effet, soutenu dans cette requête car il a demandé à la ministre Marisol Touraine de lever cette interdiction.
-
Adhérez et soutenez Elus Locaux Contre le Sida !
Après plus de 18 ans d’existence (bientôt 19 ans en août prochain) notre association est toujours dans une situation financière précaire pour financer nos actions nationales et internationales. La première raison (et la seule!) c’est que grands nombres de sociétés ou de structures ont du mal à financer l’action d’information à destinations des élus, professionnels de santé, associations et patients ; et pourtant, nous le savons, cela est grandement utile pour arrêter ou diminuer les discriminations liés au VIH/Sida et les hépatites virales par exemple.
Car nous le nous rappelons jamais assez, le sida se soigne et se combat aussi par la politique. Notre motivation c'est l'action, la prévention et l'information. En savoir plus sur la présentation de notre apolitique association.
Nous avons besoin de vous, élus ou non élus, pour que notre association ouverts à tous et toutes qui souhaite travailler à destination des élus, associations et professionnels de santé, continue ces actions d’informations, de préventions et d’actions dans le domaine de la lutte contre le sida, les hépatites virales, de la réduction des risques liés à la toxicomanie et dans la lutte contre les discriminations.
Notre première mission est de donner un visage à cette maladie, pour ne pas qu’on oublie que derrière ce virus mortel, ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui se battent tous les jours pour survivre parfois dans un environnement hostile.
Cette année, notre bruit de fond pour la liberté de circulation dans le monde et plus récemment pour les soins funéraires pour tous fonctionne... Un combat, une véritable action....mais sans financement.
Aujourd’hui, un don ou une cotisation à ELCS nous permet de financer nos actions d’informations auprès des élus, par des tables-ronde régionales, nos Etats Généraux, un guide d’information annuelle, nos revues trimestrielles et bien-sur l’ensemble de nos actions de terrain et de sensibilisation.
Je compte vraiment sur votre soutien. -
Lutte contre le sida à Paris : l’action face au silence ! (Notre tribune avec Anne Hidalgo dans l'Humanité)
Lutte contre le sida à Paris : l’action face au silence !
Ne pas oublier les 40 000 Parisiens qui vivent avec le VIH !Par Anne HIDALGO, candidate à la Mairie de Paris
et Jean-Luc ROMERO, militant de la lutte contre le VIH/sidaDans quelques jours, l’édition 2014 du Sidaction va débuter : tout le monde sera mobilisé et parlera - avec raison - de ce combat pour la vie ….. sauf notre adversaire de droite pour qui la lutte contre le sida est au mieux un concept manifestement inconnu, etc.
Pour la vingtième année, Line Renaud et Pierre Bergé viennent de donner le coup d’envoi de l’édition 2014 du Sidaction.
Pourtant, pour notre adversaire de droite, la lutte contre le sida est au mieux un concept manifestement inconnu, au pire un problème connu mais qu’elle ne juge pas assez important, pas assez digne, pour s’y intéresser réellement. Et pour s’intéresser aux victimes…
Pas un mot dans son programme. Pas un mot, non pas au sens figuré, mais au sens propre du terme. Et oui, il n’est jamais question du VIH/sida dans le programme de Nathalie Kosciusko-Morizet! Désespérant, sachant qu’un quart des personnes séropositives de notre pays vivent à Paris. Près de 40.000 Parisiens oubliés ! Méprisés…
On l’oublie, mais jamais autant de personnes n’ont vécu avec ce virus que ce soit dans le monde (35 millions, en France (150.000) et à Paris (40.000). Plus de 6.000 de nos concitoyens sont encore contaminés chaque année par le VIH.
Grâce à la candidate de la droite, la solution miracle est devant nous et elle nous la fait découvrir. Ce remède contre le VIH/sida, c’est le silence, l’ignorance.
Alors, chut !, les chercheurs qui œuvrent depuis 30 ans à la découverte du vaccin et de traitements adaptés. Chut !, les associations, très nombreuses à Paris, qui travaillent au plus près des personnes pour l’éducation, l’information, la prévention et le dépistage. Chut !, les bénévoles qui se mobilisent, comme lors des Solidays, avec tant d’efficacité et avec le sourire ! Chut !, les Parisiens qui se mobilisent en ce moment pour le Sidaction ! Chut !, la solidarité. Chut !, chut ! et re-chut !
Alors, face au déni de réalité, nous sommes, nous, dans l’action. Dans la continuité de la politique ambitieuse et solidaire mise en œuvre par Bertrand Delanoë et Jean-Marie Le Guen, nous développerons des nouvelles actions aussi bien en termes de prévention, de dépistage – notamment rapide – et d’information grand public, que d’aide aux associations et de soutien aux personnes.
Lutter contre le VIH/sida, c’est faire en sorte que cette maladie fasse partie de la sphère publique. Il faut parler et reparler de la maladie et des discriminations que subissent les personnes séropositives ! C’est pour cela qu’il nous faut continuer les campagnes de communication grand public et les développer. Cela passe par un renforcement de leur efficacité via l’établissement d’un partenariat annuel avec les associations. Il sera également essentiel de faire un focus sur les hépatites, maladies (trop) mal connues par le grand public. Mais il nous faut également communiquer différemment, notamment par la création d’un grand festival de films sur le VIH/sida et d’Etats généraux de la maladie.
Lutter contre le VIH/sida, c’est être aux côtés des acteurs engagés au quotidien dans la prévention, l’information, le dépistage, l’aide et le soutien aux personnes, sans oublier la lutte contre les discriminations… Contrairement à la candidate de la droite qui fait des associations le responsable de tous les maux de notre société et les voit uniquement comme des aspirateurs à subventions, nous, nous connaissons leur travail ; nous le connaissons car nous nous y intéressons, nous allons sur le terrain, nous les écoutons, nous constatons le travail effectué tout autant que leurs difficultés. D’où notre projet de créer une ruche associative qui permettra aux petites associations de concentrer leurs efforts non pas sur des problèmes structurels et techniques mais sur du concret, sur du terrain, là où on les attend. Emulation, mutualisation et efficacité : un joli cocktail solidaire à venir !
Chacun sait la difficulté à se loger pour les personnes séropositives tant cette maladie engendre de discriminations. Nous serons très vigilants et réactifs. Car sans logement comment se soigner ?
Lutter contre le VIH/sida, c’est penser à celles et à ceux qui seront notre avenir et qui construiront la société de demain : les jeunes. C’est pourquoi sera ouvert, au centre de Paris, un lieu de prévention autour du VIH et des IST, lieu d’animation, d’information et d’orientation destiné aux adolescents et aux jeunes adultes.
Lutter contre le VIH/sida, c’est penser à l’avenir tout en n’oubliant pas le passé en se rappelant que le sida a été et reste une maladie obstinément mortelle et ce, malgré le travail acharné des chercheurs. Paris, comme tant de grandes villes dans le monde, doit avoir un lieu de mémoire pour les victimes du sida, lieu symbolique et lieu de recueillement. Il sera situé au cœur de Paris, en totale complémentarité avec l’Artère située dans le parc de la Villette. De même, une rue pourrait rendre hommage à celles et ceux qui sont morts du sida, comme elle existe déjà à New York en face de la résidence officielle du maire.
Enfin, celles et ceux qui continuent malheureusement à mourir du sida ne doivent plus être discriminés post mortem. Nous permettrons aux morts du sida et des hépatites qu’ils aient, comme tous les Parisiens, droit aux soins de conservation et qu’ils puissent être honorés une dernière fois par ceux qui les aiment. Aujourd’hui, ils sont stigmatisés et isolés, tels des pestiférés.
Lutter contre le VIH/sida, c’est penser que, pour l’intérêt de Paris et des Parisiens, ce combat pour la vie ne doit pas s’arrêter aux frontières de la ville ! Rappelons quand même que, depuis 2001, près de 21 millions d’euros ont été VIH/Sida en Afrique essentiellement subsaharienne et, depuis 2008, ce sont chaque année près de 500.000 personnes qui sont concernées par des actions de prévention et de dépistage et plus de 50.000 personnes vivant avec le VIH qui bénéficient d’une prise en charge de qualité C’est pourquoi, en partenariat avec l’Association internationale des maires francophones, un moment de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH/sida sera organisé dans notre capitale comme dans toutes les villes appartenant à cette association.
Autant d’actions qui seront mises en œuvre. Autant d’actions qui ne sont pas dogmatiques mais qui sont nées d’une connaissance de la réalité du terrain et des besoins exprimés par les Parisiens. Autant d’actions qui ont été pensées avec un réel souci d’efficacité et de solidarité.
Mais il est vrai que pour penser ces actions et avoir une parole sur le VIH/sida, il ne faut pas être déconnecté des réalités de vie des Parisiens …
Ce que nous affirmons c’est que le silence est la pire des réponses au VIH/sida. Face au déni de notre adversaire, ce que nous construirons ensemble, c’est un Paris engagé et solidaire. Un Paris humain et humaniste. Un Paris qui concrétise notre devise républicaine, au-delà des grands discours, aussi doctement proclamés que vite oubliés.
Un Paris qui ne laisse pas sur le côté celles et ceux qui souffrent d’une maladie toujours injustement discriminée. Car notre Paris ne peut se faire sans eux. Notre Paris, c’est celui qui n’oublie aucun Parisien !
A lire aussi la version longue dans Le Huffington Post (ici). -
90 000 signataires ! Amplifiez le mouvement en faveur des soins funéraires pour les morts du sida !
Plus de 90 000 d’entre vous ont déjà signé ma pétition pour que soient enfin autorisés les soins de conservation pour les morts du sida et des hépatites virales.
Le mouvement que nous avons lancé, il y a 8 ans, a déjà permis que le CNS, le défenseur des droits, le HCSP, l’Igas et l’Iga demandent la levée de cette interdiction discriminatoire. Et notre pétition relayée par certains médias, comme Le Monde, France Info ou Le Parisien, a fait réagir le ministère de la santé qui reconnaît le caractère discriminatoire de cette mesure...
Alors que les medias vont, début avril, parler du sida pendant trois jours, il devient donc urgent que Marisol Touraine tienne compte des études, rapports et entende enfin notre mobilisation.
Chaque jour, des personnalités nous rejoignent et relaient notre appel : Johnny et Laetitia Hallyday, Anne Hidalgo, Omar Sy, Emmanuelle Cosse, Brigitte Lahaie, Jean-Vincent Placé, Juliette, Dominique Versini, Serge Moati, Laurence Rossignol, Véronique Genest, Sandrine Mazetier, Laurence Boccolini, Erwan Binet, Antoine de Caunes, Catherine Troallic, Nikos Aliagas, Danièle Hoffman-Rispal, Denis Brogniart, Jean-Christophe Lagarde, Caroline de Maigret, Pierre Laurent, etc…
Mais, plus que jamais, votre mobilisation peut vraiment être déterminante. Faîtes tourner notre pétition (ici), persuadez vos amis, vos élus de la signer… Chaque signature supplémentaire est un pas vers la fin de cette discrimination aussi injuste qu’honteuse ! -
Le défenseur des droits demande la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les morts du sida et des hépatites
Par courrier du 4 mars dernier, le défenseur des droits que j’avais saisi au nom d’Elus Locaux Contre le Sida, demande à la ministre des affaires sociales et de la santé de « lui faire savoir dans quels délais et par quelles modalités » elle envisage de donner suite aux rapports de l’IGAS-IGA qui demandent, à leur tour, de lever l’interdiction des soins de conservation pour les morts du sida et des hépatites.
Après les avis du conseil national du sida, du Haut conseil de la santé publique, de l’IGAS et l’IGA, rien ne justifie plus le maintien de cette interdiction totalement discriminatoire.
J’aurai l’occasion de rencontrer Dominique Baudis à la fin du mois, mais j’espère que son intervention va enfin réveiller les autorités sanitaires de notre pays.
Il devient urgent que cette discrimination cesse !
En attendant, continuez à signer ma pétition pour demander la levée de cette interdiction (ici). -
Stone et Mario pour les soins funéraires pour tous !
Stone et Mario d'Alba pour la pétition des... par ElusLocauxContreleSida -
Soins Funéraires pour tous : la vidéo
Soins Funéraires pour tous avec Stone, Brigitte... par ElusLocauxContreleSida -
Lancement du Sidaction 2014
Ce soir, Pierre Bergé et Line Renaud présenteront le Sidaction 2014 qui se déroulera les 4, 5, 6 avril 2014.
Jamais autant de gens dans le monde (34 millions) et en France (160 000) n’ont vécu avec le VIH/sida.
Pourtant, il est devenu très difficile de mobiliser contre cette pandémie et pour soutenir les personnes touchées. Le Sidaction est un temps fort de la mobilisation et j’espère que vous serez nombreux à répondre à l’appel à dons du prochain Sidaction ! -
Mon appel en vidéo pour signer la pétition pour autoriser les soins funéraires aux morts du sida/hépatites
Jean-Luc Romero parle de la pétition sur les... par ElusLocauxContreleSida -
Valérie Trierweiler soutient la pétition pour les soins funéraires pour tous
De plus en plus de personnalités signent notre pétition pour que Marisol Touraine autorise enfin les soins de conservation pour les personnes décédées touchées par le VIH/sida et les hépatites.
A ce jour, plus de 81 000 personnes ont signé la pétition, et ces derniers jours Laurent Ruquier et Valérie Trierweiler ont rejoint les nombreuses personnalités qui appellent la ministre de la santé à revenir sur cette insupportable discrimination.
J’en profite pour remercier tout particulièrement Valérie Trierweiler qui fut une première dame très engagée au profit de nombreuses causes humanitaires et qui continue à se mobiliser contre les injustices.
Faites comme elle et soyez toujours plus nombreux à signer notre pétition (ici) ! -
Brigitte Lahaie appelle à signer la pétition pour les soins funéraires aux morts du sida
Brigitte LAHAIE soutient la pétition pour les... par ElusLocauxContreleSida