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  • Projection du documentaire "Les Passeurs" au Global Village de la conférence de Melbourne

    A l’initiative de Michel Bourrely de Aides et en présence de son mari et président de l’association sera diffusé à 17h40 au Global Village de la conférence de Melbourne le film « Les Passeurs ».
    Ce documentaire historique sur le sida met en scène différents acteurs de la lutte contre le sida, dont Bruno Spire, sera aussi diffusé demain à l’Alliance Française.

     

  • Pot convivial au stand France à destination de la communauté française

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    Afin de permettre aux Français présents à la 20ème conférence internationale sur le sida à Melbourne de se rencontrer dès le début de cette conférence, un pot sera organisé au stand France qui est géré par des salariés du Crips Ile-de-France dont je suis le président.
    Dès midi, les Français, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à l’action de la France et des associations de notre pays dans la lutte contre le sida, sont les bienvenus.

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  • Ouverture de la 20ème conférence internationale sur le sida à Melbourne

    C’est aujourd’hui que s’ouvre la 20ème conférence internationale sur le sida à Melbourne.
    Après 30 heures de voyage et le décalage, il faut surtout s’habituer aux températures d’hiver. Il commençait enfin à faire beau à Paris que me revoici plongé en plein hiver…
    Cette conférence est originale et unique en cette époque de désintérêt sur le VIH/sida parce qu’elle réunit médecins, chercheurs mais aussi activistes et responsables politiques.
    Alors qu’il n’y a jamais eu autant de gens vivant avec le VIH/sida, il faut comme le proclame le slogan de cette conférence : « Stepping up the pace », « Accélérer le rythme »…

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  • Arrivée sur le sol australien...

    Ca y est ! Après plus de 30 heures de voyage et un départ vendredi matin de Paris, me voici sur le sol australien. Un sol que, en tant que séropositif, j’aurais pu avoir du mal à fouler si la législation concernant l’entrée des personnes séropositives n’avait pas changé fort opportunément et fort légitimement quelques jours avant le début de cette XXe conférence internationale sur le sida. A ce sujet, j’avais interpellé le professeur Barré-Sinoussi, présidente l’International Aids Society, sur le sujet ainsi que diverses personnalités et organismes australiens ; je suis heureux de voir que la mobilisation a payé ! Concrètement ; aujourd’hui, la demande de visa de tourisme ou d’établissement d’une personne séropositive sera jugé sur les mêmes critères que pour une personne souffrant de n’importe quelle maladie chronique. Une juste évolution des choses mais ce combat est bien loin d’être fini !
    Mais ne boudons pas notre plaisir. Demain, c’est le début de la conférence. Moi qui ait participé à ce nombreuses conférences de ce type, j’en connais la nécessité et toute l’utilité : comme lieu d’annonces majeures, comme lieu d’échanges, comme lieu de plaidoyer. Comme lieu d’accélération de la lutte. Oui, voilà ce que représente cette conférence : un lieu d’accélération de la lutte !
    Alors que la fin du sida n’est plus une notion utopique mais un concept qui peut concrètement être pensée, les défis sont immenses : en termes de prévention avec le rôle préventif du traitement, en termes de financement avec l’accès aux traitements, en termes de recherche avec cette mutualisation des efforts, en termes de cadre sociétal : à ce sujet, je vous engage à vous rendre sur le site de la conférence pour signer la déclaration de Melbourne qui engage à abolir les législations discriminatoires et à porter le combat sur la lutte contre la stigmatisation des populations dites vulnérables.
    En somme, tout ceci annonce une semaine extrêmement riche !

     

  • Arrivé à Melbourne : le stand France ouvert dès demain !

    Après plus de 30 heures de vol, me voilà arrivé ce soir avec la petite équipe du CRIPS à Melbourne en Australie.
    Demain se déroulera la séance d’ouverture de la 20ème conférence internationale sur le sida et bien sûr le stand France géré par le Crips sera ouvert !

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  • Départ pour la conférence internationale sur le sida

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    Ce matin, je m’envole pour Melbourne pour la 20ème conférence internationale sur le sida qui s’y tiendra du 20 au 25 juillet.
    Cette conférence, qui réunit tous les deux ans patients, activistes, médecins, chercheurs, responsables politiques, est importante pour la mobilisation internationale contre le VIH.
    Malheureusement, elle se déroule cette année dans un pays qui interdit l’installation aux personnes séropositives. Il nous faudra interpeller les autorités australiennes sur cette question.
    En ce qui me concerne j’irai en ma qualité de représentant de la région Ile-de-France qui est investie à l’international contre le sida et en tant que président du Crips qui gérera le stand France.

     

  • Ma tribune au Huffington Post : La XXè Conférence internationale sur le sida : un lieu où se crée l’espoir, mais où les discriminations persistent !

    Un lieu dédié aux militants, un concentré d’énergie.
    Un lieu d’échanges pour des personnes de tout horizon, de tout pays, de toute culture.
    Un lieu où se dessine le futur.
    Un lieu où se crée l’espoir.
    Un lieu de solidarité.
    Je pourrais continuer longtemps mais je pense que ces quelques qualificatifs se suffisent à eux-mêmes et définissent bien ce qui va se dérouler à partir de dimanche au Centre des Congrès de Melbourne pour la XXè Conférence internationale sur le sida.
    Certains esprits chagrins auront à cœur de dénoncer ces grandes conférences comme inutiles ou un peu « paillette », préférant, tout à leur bonne conscience, appeler à dépenser cet argent sur le terrain. Une vision très moraliste et bien éloignée des réalités : ces conférences sont utiles, essentielles même ; elles permettent pour 15.000 acteurs de la lutte, un partage à très grande échelle des connaissances, des projets, des outils et bien plus encore, elles constituent une accélération de la lutte au niveau mondiale. Voilà pourquoi, je serai, une nouvelle fois, présent à cette conférence, aussi bien en tant que représentant de la région Île-de-France que président du Crips Île-de-France, association coordonnant le stand de la France. Aussi parce qu’elles sont un exemple de la solidarité entre les peuples, et singulièrement entre populations du sud, plus touchées, mois bien traitées, et populations du nord, relativement nanties. D’ailleurs, les acteurs des pays du sud sont très présents dans ces conférences et elles sont pour eux un moment important de la lutte mondiale que nous devons mener pour éradiquer cette maladie.
    Certes, je dois vous dire qu’il y a encore peu, je n’arrivais pas à comprendre que cette conférence puisse se tenir en Australie. Non pas que j’avais un ressenti négatif à l’encontre de ce pays, bien au contraire, mais ce pays faisait partie de la liste de la quarantaine de pays qui, à travers le monde, restreignent la liberté de circulation et d’établissement des personnes séropositives uniquement à cause de leur statut sérologique. Depuis longtemps je mène ce combat contre ces restrictions aussi inhumaines qu’inutiles et contre-productives et si la conférence de 2012 avait pu se tenir à Washington, c’était justement parce que les Etats-Unis avaient aboli cette scandaleuse législation qui interdisait à toute personne séropositive d’entrer sur son territoire. En Australie, début juillet, la législation a évolué et désormais l’examen de la demande d’établissement sur le territoire australien d’une personne séropositive sera soumis aux mêmes critères qu’une personne atteinte par une maladie chronique. Bien sûr, je ne peux que me féliciter de cette annonce, j’avais notamment interpellé le professeur Barré-Sinoussi, présidente de l’IAS, sur le sujet, mais permettez-moi quand même de juger cette évolution législative à la limite du tardif … vous en conviendrez !
    Dans ce combat pour la vie, l’égalité, la dignité et la solidarité, les défis nous les connaissons, ils ont été identifiés, ils sont nombreux et immenses.
    Quelle prévention alors que l’OMS a récemment demandé aux « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » de prendre des antirétroviraux « comme une méthode supplémentaire de prévention » se ralliant de façon très claire à la prévention combinée ? Mais avec quels financements quand on ne peut empêcher presque 5.000 personnes de mourir par jour faute de traitements ?
    Justement, quel accès aux ARV face aux neuf millions de personnes qui en ont besoin urgemment ? Quel financement alors que la taxe sur les transactions financières a du plomb dans l’aile ?
    Quelle recherche dans un contexte de crise mondiale ? Comment les chercheurs travaillant sur le VIH/sida peuvent-ils construire des collaborations plus fortes avec ceux œuvrant sur d’autres maladies ?
    Quelle défense des droits humains pour lesquels nous savons bien – relisons Thomas Mann ! – que le respect et la promotion sont des conditions sine qua non de l’efficacité de la riposte mondiale au VIH/sida ? Un respect et une promotion largement remises en cause par le développement très inquiétant des législations criminalisant l’homosexualité, notamment dans certains pays africains.
    Quel activisme ? Alors que la lutte contre le sida a permis l’émergence des concepts de démocratie sanitaire, de l’implication des personnes vivant avec le VIH et d’autres modèles de développement et d’organisation des soins, la remise en cause de l’exceptionnalisme du VIH/sida pose question.
    Des débats passionnants s’annoncent, des débats pour sauver des vies, des débats pour permettre aux 34 millions de personnes séropositives de vivre sans honte et sans stigmatisation. Je le redis : cette XXè Conférence internationale de lutte contre le sida ne doit pas être considérée uniquement comme un instantané de la lutte mais bien plus pour ce qu’elle représente réellement : un message de mobilisation pour tous les gouvernements, un élan international de solidarité et un cri de rage et d’espoir lancé à la face du monde !
    A Lire sur Le Huffington Post (ici).

     

     

  • C'est l'été : dépistez-vous !

    Depuis quelques jours, les grandes vacances d'été ont commencé pour certains d'entre vous.
    L'été est bien sûr synomyme de plaisir et d'amour. Il faut donc l'aborder avec responsabilité pour mieux apprécier tous ces bons moments que les vancaces nous apporteront à n'e pas douter.
    En France, de 30 à 40 000 personnes ne savent pas qu'elles sont séropositives au VIH. C'est à la fois terrible pour elles-même mais aussi pour leurs proches.
    Alors, profitez de ce départ en vacances pour vous faire dépister. C'est rapide et savoir permet de se faire prendre en charge. C'est une attitude responsable et ... utile.
    Alors, n'hésitez pas : dépistez-vous !

  • Mon interview dans La Marseillaise sur le sida

    Dimanche 22 juin 2014 La Marseillaise Guide API ROMERO SIDA.jpg

  • "Serveur d’un soir" au Banana café pour « Un pot, une capote »

    Comme tous les ans, je serai serveur d’un soir au Banana Café en cette journée de Marche des Fiertés LGBT et, ce dès minuit. Il s’agira de remercier Michel Michel du Banana pour son investissement quotidien contre le sida.
    Avec l’opération « Un pot, une capote », nous sensibiliserons les fêtards à la prévention et à la solidarité avec les personnes touchées par le Vih.
    A ce soir au Banana ?

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  • Back to Saint-Louis

    Hier matin, j’avais mon rendez-vous médical avec le Pr Rozenbaum à l’hôpital Saint-Louis.sida,jean-luc romero,willy rozenbaum
    Comme d’habitude, je vous donne mes résultats irréguliers, les autres sont dans les normes.
    Avec ce bilan, je veux rappeler à chacun que vivre avec le VIH demeure difficile et pas, contrairement à ce que disent certains, sans conséquences. Aujourd’hui, l’énumération sera courte…
    Si mes Lymphocytes T CD4 ne sont pas dans les normes à 395/mm3, elles remontent puisqu’elles n’étaient en avril que de 211 et la charge virale est toujours indétectable.
    Seul mauvais chiffre, la Protéinurie qui est de 578 mg/l contre 427 en avril et une normale qui la situe à moins de 150.
    Vous voyez, l’avenir dure toujours !

     

  • Mon Edito au Crips Infos de juin 2014

    J’aime à redire cette donnée : 75% des répondants de l’enquête KABP de 2010 jugent que, pour qu’une personne séropositive ne subisse pas de discrimination, la meilleure solution est de ne pas le dire. J’aime à la redire non pas parce que cette donnée est encourageante et pleine d’espoir (sic) mais parce que je la trouve immensément violente. Violente parce qu’au fond, elle part d’un bon sentiment. Qui ne voudrait pas que l’autre ne soit pas discriminé ? Alors voilà la solution miracle, elle est simple : ne dit rien, ne révèle rien, ne te montre pas, fais vœu de silence, deviens invisible. J’exagère ? Aujourd’hui, 40 % des personnes séropositives vivent seules (55 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes)…
    Au quotidien, le Crips lutte contre ce phénomène et œuvre largement contre la sérophobie et pour le respect de chacun, quel que soit son statut sérologique, ses différences, ses singularités. Et c’est dans le cadre de cette action globale sur cette thématique, si mise à mal ces derniers temps, du « vivre-ensemble » que ce badge, dont vous voyez l’image en couverture, a été créé. Il l’a été en réaction, entre autre, à ce chiffre pour que vous, chère lectrice, cher lecteur, vous puissiez afficher votre  acceptation pleine et entière des personnes séropositives dans tous les pans de la vie, sociale comme privée : oui, je ne vois aucun problème, ni aucun obstacle à avoir une relation affective et sexuelle avec une personne séropositive et, plus encore, je sais qu’accepter une personne séropositive, c’est aussi et déjà me protéger. Car c’est bien de cela dont il s’agit derrière ce badge : l’appropriation individuelle, pleine et entière, des stratégies de prévention. En somme un badge à porter au quotidien !
    Cette volonté de promouvoir le « vivre-ensemble », l’humain, on la retrouve également quand nous parlons des drogues et des usagers. Dire qu’un monde sans drogues n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais, fait-il de nous des dangereux promoteurs de l’usage ? Voir l’usager comme un citoyen est-il si néfaste que cela ? Penser que la politique de réduction des risques en direction des usagers doit être approfondie nous engage-t-il dans la voie du laxisme face aux drogues ? En lieu et place d’une idéologie caricaturale et culpabilisatrice, nous souhaitons une information grand public, non pas orientée mais simplement pragmatique et qui renvoie à la réalité. Oui, la politique de réduction des risques mérite d’être approfondie tant dans ses lieux d’exercice que ses outils. Oui, les usagers sont des citoyens à part entière. Oui, le regard de la société, notre regard, doit changer. Cela a été affirmé lors de la rencontre organisée par le Crips le 16 juin dernier et cela sera réaffirmé via le lancement d’une campagne de communication interassociative à la rentrée prochaine.
    Le changement de regard et sa concrétisation via des actes et un changement sociétal : assurément une des priorités du Crips Île-de-France.

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  • Sortie du guide d'ELCS au ministère de la santé

    A l'invitation de la ministre de la santé, Marisol Touraine, les actes des derniers états généraux d'ELCS et le guide à destination des élus seront présentés au ministère de la santé au cours d'une petite manifestation conviviale ce lundi soir.

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  • Invité de Brigitte Lahaie à 15h20 sur RMC

    A l'occasion de la sortie du guide d'ELCS à destination des élus et des actes des derniers états généraux d'ELCS, je serai l'invité de Brigitte Lahaie à 15h20 sur RMC.
    Ce sera notamment l'occasion de rappeler la situation du sida en France.

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  • AG et conseil d'administration du CRIPS

    Ce lundi, je présiderai l'AG et le conseil d'administration du Crips-Ile-de-France que je préside.
    Outre les actes réglementaires de telles assemblées, nous évoquerons surtout les actions à venir dans un contexte difficile pour la lutte contre le sida.

  • Inauguration de la nouvelle Maison des familles

    A 15h00, je représenterai le président Jean-Paul Huchon à l'inauguration de la nouvelle Maison des familles.
    C'est avec grand plaisir que je participerai à ce moment convivial d'une belle association de lutte contre le Vih/sida.

  • Mon mot d'accueil à "Reduction des risques : regards critiques et perspectives"

    Mot d’accueil de Jean-Luc Romero-Michel
    Président du Crips Île-de-France
    90e rencontre du Crips Ile-de-France
    « Réduction des risques : regards critiques et perspectives »
    16 juin 2014 – Mairie du 10e arrdt de Paris

     

    Mesdames, Messieurs, Chers amis,
    Je vois beaucoup de visages connus dans l’assistance, beaucoup de visages de personnes qui, depuis longtemps, travaillent sur cette thématique de la réduction des risques et tentent de faire comprendre, faire émerger, faire appliquer une vision de santé publique, une vision de promotion de la santé publique, une vision de promotion de la citoyenneté, une vision de promotion de la dignité.
    J’aurais beaucoup de monde à saluer mais permettez-moi de saluer tout particulièrement deux personnes : Martine Baudin, directrice de Première Ligne, association genevoise qu’on ne présente plus tant elle fait office de modèle dans le monde, que ce soit avec la structure Quai 9 ou avec ses autres activités. Je vais à peu près tous les ans à Genève et cela a été encore le cas en ce début d’année où Martine Baudin a eu la gentillesse de me recevoir. Alors que certains se plaisent à critiquer le modèle suisse remettant en cause tout leur système politique de démocratie directe, et ce même parmi nos anciens présidents de la République, moi je préfèrerai que l’on adopte le pragmatisme suisse et donc leur efficacité et non un idéologisme simple et populiste.
    Je veux également saluer Rémi Féraud. Rémi nous avait déjà accueilli dans sa mairie en début d’année pour un atelier sur les trans’ et aujourd’hui pour cette 90e rencontre du Crips sur la réduction des risques. Vous en conviendrez, on ne peut pas dire que c’est un maire qui se planque sur les sujets sociétaux, même parmi les moins simples ! Vous le savez toutes et tous, il a porté le projet d’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque au sein de son arrondissement et je voudrais saluer son courage : croyez-bien que le monde politique n’est pas un monde simple, je le sais bien, et tenir ses convictions sur la thématique des drogues l’est encore moins. Beaucoup parlent de grands principes, d’autres agissent concrètement. Rémi, merci de faire partie de cette seconde catégorie.
    Avant de vous laisser œuvrer tout au long de cette journée, je voudrais dire quelques mots sur la thématique de la rencontre « Réduction des risques : regards critiques et perspectives ». Je ne vais pas refaire l’historique de la RdR, le fait que cette politique ait été portée par la droite comme par la gauche, chose assez rare pour être soulignée ! -, également le fait que cette politique ait été légalisée. Non, je voudrais insister sur quelques autres points :
    Déjà, je veux redire cette évidence : la politique de réduction des risques répond à des besoins humains et sanitaires, notamment liés au VIH/ sida et l’hépatite C. Elle n’est, en aucun cas, une politique laxiste. Elle n’est pas née, elle n’a pas été pensée, elle n’a pas été développée pour se droguer tranquille ! Oui, c’est une évidence mais parfois, c’est bien de le redire. Et puis, si c’était si évident que cela, en 2006, 78 parlementaires n’auraient pas écrit au Premier ministre pour s’étonner des « alliances que la MILDT développait avec les associations revendiquant la légalisation des drogues, telles ASUD et Technoplus, ou bien le maintien dans une toxicomanie supposée “plus propre”, telle SOS Drogue International. ». Si c’était si évident que cela, il n’y aurait pas eu de proposition, en 2009, de classer le Subutex parmi les produits stupéfiants. Si c’était si évident que cela, la MILDT, sous Etienne Apaire, n’aurait pas porté un discours basé sur le tout répressif, discours aussi moralisateur que dangereux sur le plan sanitaire.

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    Ensuite, je veux redire que la politique de réduction des risques est une politique de santé mais aussi de citoyenneté. Elle est une des politiques de santé les plus efficaces qu’il soit, notamment pour ce qui concerne le VIH mais elle est aussi une politique qui permet de restaurer l’usager dans la Cité, avec un « c » majuscule. L’usager de drogues est un être multiple : parent, frère, fille, victime, acteur de sa prévention, salarié, commerçant … On pourrait continuer la liste bien longtemps sans dire le mot délinquant! Oui, l’usage de drogues ne fait pas l’identité de la personne. Je le redis : la RdR restaure la dignité de la personne et cela, ça n’a pas de prix. C’est d’ailleurs la vision que le Crips va défendre en lançant à la rentrée prochaine, avec beaucoup d’autres associations, une campgne de communication et d’information sur le sujet.
    Enfin, je veux redire que la politique de réduction des risques ne se résume pas au débat sur les salles  de consommation à moindre risque. Je le dis sans aucune provocation : au contraire ! J’aimerai saluer l’efficacité des associations qui ont porté ce dossier, qui l’ont sorti de la zone de confort que peut constituer la discussion entre associations et qui l’ont imposé sur la sphère publique, obligeant ce sujet à être un sujet à discuter. Merci à elles ! Vraiment. Quand je dis que la politique de réduction des risques ne se résume pas au débat sur les salles  de consommation à moindre risque, je veux dire que les salles sont un outil du panel global et beaucoup d’autres choses restent à mettre en place : je pense par exemple au programme d’injection d’héroïne sous contrôle médicalisé mais pas seulement. Bien d’autres choses sont à mettre en place ou à imaginer, d’autres méthodes, d’autres outils. Je fais confiance aux associations : même si le secteur s’est professionnalisé avec les CAARUD, la capacité d’innovation est forte, je le sais !
    Je vais conclure pour vous laisser œuvrer et avoir de très constructifs et passionnés débats mais avant, je voudrais simplement vous poser une question, une question que j’aime à poser, même si je sors sans doute quelque peu de mon champ de président du Crips.
    Mesdames, messieurs, de celui qui s’injecte une drogue ou de celui qui refuse l’approfondissement de la politique de réduction des risques en tant que politique de santé, qui est le plus criminel des deux ? Je vous laisser juger.
    Je vous remercie.                                                                                                                                          

  • Soins funéraires pour tous : continuer à signer notre pétition !

    Contrairement à ce que certains pensent, le combat pour l’ouverture de soins de conservation aux morts du sida et des hépatites virales n’est pas terminé ! Loin de là…

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    Certes, et je m’en félicite, la ministre de la santé, Marisol Touraine a annoncé la fin de cette discrimination pour 2016, mais sans expliquer les raisons de ce très – trop ! - long délai.
    On a vraiment besoin de comprendre cet éventuel calendrier et d’être sûr que ce n’est pas une nouvelle promesse comme l’ont déjà fait ses prédécesseurs.
    Faire tourner notre pétition (ici) qui a dépassé les 97 000 signataires reste donc important et je compte sur vous pour le faire notamment sur les réseaux sociaux !

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  • Mon Edito pour la newsletter du Crips Île-de-France

    Entre les Solidays et la Marche des Fiertés, c’est un mois de juin placé sous le signe du rassemblement associatif qui s’annonce, un mois mêlant fête et revendications, rires et promotion des droits humains, sourires et valeurs. Ces rassemblements sont bien sûr l’occasion pour les associations de porter des messages au plus grand nombre et c’est tant mieux ! Mais cette ambiance festive ne peut nous faire ignorer les difficultés actuelles du monde associatif. Aujourd’hui, le monde associatif souffre ; il souffre de la crise économique, il souffre du manque de bénévoles, il souffre du manque de reconnaissance.
    Je le dis souvent, quitte à être redondant, mais j’y crois profondément : oui les associations ont un rôle de service public ! Je crois aux associations qui ne seraient pas des simples gestionnaires, de simples exécutants de commandes publiques mais des associations qui sauraient dialoguer avec les financeurs, dialoguer pour, non pas s’opposer, mais faire progresser. Que chacun apporte son expertise, quelle que soit la taille de l’association est signe de richesse ! J’y crois parce que, président associatif, je suis sur le terrain que ce soit en Ile-de-France ou en province, depuis 20 ans. Je constate l’efficacité et l’efficience de l’action associative et optimiste de nature, je sais que le monde associatif saura se réformer et avancer, conscient qu’il est de son rôle de transformateur social.
    Au Crips, dans les buts que nous poursuivons, dans ce plaidoyer, non politique, mais en direction de l’individu, de l’Autre, il nous faut encore plus et toujours plus nous intégrer dans les réseaux et dans le champ des acteurs sociétaux ; je pense notamment aux organismes de jeunesse, aux réseaux d’éducation nationale, aux associations de parents, aux associations d’éducation populaire, des structures où le Crips peut insuffler, contribuer à insuffler toujours plus ou faire se développer une approche efficace et humaine d’éducation à la santé. Nous devons sortir de notre zone de « confort » - j’utilise ce mot sans être péjoratif - que constitue nos partenaires habituels. Il nous faut aller plus loin : si nous pensons avoir raison - et je le pense – il ne faut pas en avoir honte mais au contraire, valoriser notre approche de santé et de citoyenneté.
    C’est en cela que nous pourrons maximiser notre impact sociétal et être ainsi le plus utile possible aux franciliens et à la société en générale.
    Jean-Luc Romero-Michel

     

     

     

  • Mon message à HF Prévention

    Message de Jean-Luc Romero-Michel

    Président d’honneur d’HF Prévention

    Président d’Elus Locaux Contre le Sida et du Crips Île-de-France

     

     

    Mesdames, messieurs,

    Chers amis,

     

    Voilà bien une application que nous devons obligatoirement avoir sur notre smartphone ! Une vraie application de santé publique, « fun » tout autant qu’utile, s’inscrivant pleinement dans les besoins et les habitudes de vie des franciliens.

     

    Depuis plusieurs années, je défends la gratuité du préservatif, que ce soit pour les personnes séropositives ou pour les personnes à faibles revenus (rendre gratuit ou remboursable quelque chose qui permet d’éviter une maladie obstinément mortelle, cela mérite au moins de mettre l’idée en débat, non ?), alors je ne peux que souscrire à 100% à cet outil destiné à faciliter l’accessibilité aux outils de prévention et au dépistage.

     

    Alors que la région Île-de-France regroupe la moitié des nouvelles contaminations annuelles au VIH, alors que 50.000 personnes en France ignorent leur séropositivité, alors qu’un étudiant sur trois déclare ne jamais utiliser de préservatifs, nous devons juger cet outil, non pas seulement utile, mais réellement indispensable.

     

    Je veux ici mettre en exergue le partenariat très constructif mis en place entre HF Prévention, son président Jérôme André et MSD : efficacité, impact sociétal, utilité et esthétisme, tout cela réunit dans un même outil, cela mérite de le souligner et de l’apprécier à sa juste valeur ! C’est une application de santé publique que nous devons toutes et tous promouvoir. De mon côté, je m’y engage aussi bien en ma qualité de président associatif que d’élu.

     

    Je ne peux bien évidemment pas terminer ce message sans saluer la nouvelle marraine d’HF Prévention : Marina Carrère d'Encausse, une personnalité que nous connaissons tous tant pour son humanité que pour son engagement ! Merci à elle de s’investir dans la lute contre le VIH/sida, un combat pour la vie, l’égalité et la dignité.