Le président Macron doit interpeller les dirigeants polonais sur la situation des LGBTQI
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Une fois de plus, celles et ceux qui se croient en totale impunité sur les réseaux sociaux ont tort. Une internaute homophobe qui m’a menacé de mort a été retrouvée et passera devant le Tribunal correctionnel de Béziers le 9 décembre.
A bon entendeur...
Amire dans le Midi Libre (ici)
Sur LCP, dans Ca Vous Regarde, j’ai rappelé qu’il est inacceptable que des « thérapies » de conversion pour les LGBTQI aient lieu en France et soient, pour la plupart, organisées par l’Eglise catholique.
L’Eglise doit cesser ces tortures et s’excuser auprès des victimes.
Heureux et fier d’avoir cette plaque de la place Harvey Milk de Paris 04 dans mon bureau à la Mairie de Paris 12 ! Cet élu de San Francisco ouvertement gay dans les années 70 et lâchement tué nous a montré le chemin et son neveu Stuart Milk continue avec détermination son oeuvre.
Solidarność !
Soutien aux militants LGBTQI polonais en lutte face à une homophobie d’Etat abjecte et intolérable dans un pays européen qui devrait s’opposer à toutes les discriminations.
Que disent les gouvernants européens ??? Rien à ce jour !
#jestemLGBT #jestemzLGBT
Hommage à Laurent Mc Cutcheon
Mon très cher Pierre,
La vie nous permet parfois de faire des rencontres rares. Peu souvent.
Rencontrer Laurent puis, quelques temps plus tard, Pierre fait partie de ces moments qui marquent définitivement une vie.
Laurent, comme beaucoup de militants contre l’homophobie et la transphobie, je le connaissais bien avant de l’avoir rencontré.
Je l’admirais déjà. Tellement !
Comment en aurait-il été autrement lui qui, entre autres, a créé la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie ?
Je ne fus pas déçu par notre première rencontre ni par les multiples moments d’échanges qui s’en suivirent à Montréal et à Paris.
Chris, mon mari, avec qui j’ai eu la chance de construire mes 11 dernières années, l’a rencontré dès le début de notre histoire.
Il adora immédiatement le couple que formaient Laurent et Pierre, qui, au fil des années, deviendra notre modèle.
Laurent, Pierre, vous nous ferez même l’honneur d’être présents à notre mariage en 2013.
Laurent m’a inspiré dans mon action militante et politique contre les discriminations et m’a souvent donné des conseils judicieux m’évitant des maladresses.
Je suis heureux d’avoir partagé avec Laurent un autre combat : celui du droit de mourir dans la dignité.
Avec Laurent, Pierre et Christophe nous en avons parlé souvent dans nos dîners et, en le mettant en contact avec l’ex présidente de l’AQDMD, notre amie, Hélène Bolduc, je savais que Laurent y deviendrait un militant éminent et passionné comme il l’a toujours été dans tous ses combats.
Je n’en dirai pas plus car je sais qu’au cours de cette cérémonie, tout sera dit sur l’homme d’exception que Laurent fut et reste dans nos cœurs.
Je veux terminer en pensant à ce couple que Laurent et Pierre représentent pour tous leurs amis. Laurent n’aurait pas été Laurent sans Pierre comme Pierre n’aurait pas été Pierre sans Laurent.
Ce couple est inspirant.
Ce couple m’a aidé à construire le mien.
Je sais la douleur indescriptible que vit Pierre. Je la vis depuis un an avec la mort de mon tendre Chris.
Mais je sais que Laurent est toujours en Pierre et que Pierre continuera à vivre pour deux.
Laurent veut que tu vives, mon cher Pierre.
Laurent veut que tu sois toujours cet homme doux, intelligent et si attentionné.
Laurent, où que tu sois, tu resteras toujours un modèle pour moi et mon cœur est empli de toi.
Pierre, je t’aime et il y a toujours une place pour toi à Paris...
Votre couple existe pour l’éternité !
Et votre modèle continuera toujours à inspirer tant de militants et de couples LGBTQI qui savent tout ce qu’ils vous doivent !
Jean-Luc Romero-Michel
Immense tristesse d’apprendre le décès de mon cher ami canadien Laurent Mc Cutcheon, pionnier de la lutte contre l'homophobie et militant du droit de mourir dans la dignité.
Il fut pour moi et Christophe un grand modèle et un ami fidèle.
Toutes mes pensées vont vers son conjoint, Pierre que j'entoure de toute mon affection.
Comme tous les ans, je serai à la Marche des Fiertés LGBTQI pour revendiquer l'égalité des droits. Cette année, et pour la seconde année consécutive, et sur une idée de Christophe, ELCS aura un bus recouvert de l'exposition Portraits de VI(H)ES... Le sida se soigne aussi par la politique.
Venez nombreuses et nombreux nous voir sur notre char...
Dans le rapport que j'ai remis à Anne Hidalgo, il y a deux ans, parmi mes 52 propositions pour faire de Paris une ville inclusive pour les LGBTQI, je proposais que des rues portent les noms de personnalités LGBTQI. Aujourd'hui, en pleine quinzaine de la Marche des Fiertés, seront inaugurées par la maire de Paris des rues en hommage à des personnalités et événements LGBTQI.
Engagement tenu...
Très heureux que ma proposition 44 (rapport fait à Anne Hidalgo en 2017) pour faire de Paris une ville inclusive pour les #LGBTQI soit mise en œuvre : près de 25 personnalités LGBTQI ou friendly auront une rue à leur nom à Paris en ces 50 ans de Stonewall !
Merci vraiment Anne Hidalgo, Catherine Vieu-Charier, Helene Bidard Emmanuel Gregoire et Chrsitophe Girard !
Je profiterai de mon passage à La Réunion pour inaugurer les locaux de l'association LGBTQI de La Réunion Orizon dont je suis d'ailleurs membre. Une belle soirée en perspective...
La situation des personnes LGBTQI+ n’est pas facile en Arménie même si l’homosexualité n’y est pas pénalisée.
Deux associations, Fierté Arménie et New Génération, dans un contexte très tendu, y font un travail remarquable et je rencontrerai leurs responsables ce lundi matin à l’ambassade de France en Arménie et dans leurs locaux.
Recrudescence des actes homophobes : faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies la Grande cause nationale 2019 !
J’ai observé avec consternation la multiplication inquiétante des agressions homophobes en France. Pas plus tard que mardi, le président d’Urgence Homophobie a été brutalisé à la sortie d’un restaurant. La semaine dernière, c’est un couple de femmes qui était agressé. Sans oublier le terrible meurtre d’une personne transgenre, il y a quelques semaines. Ces actes de déferlement de haine et de violence sont devenus des épisodes quasi quotidiens. Devant ces faits, nous ne pouvons garder le silence. Nous devons condamner et agir sans plus attendre.
Nous constatons toutes et tous également que la parole homophobe s’est généreusement libérée depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier nous informe en ce sens que plus d’un homosexuel sur deux a dû faire face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle. Je redoute que de nouvelles agressions aient lieu, en proportion toujours plus croissante.
Mettre la puissance publique au service de tous les citoyens
Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous, élus locaux, parlementaires et Gouvernement, et nous intime l’ordre de mettre la puissance publique au service de tous les citoyens. Nous avons, en effet, trop longtemps établi une hiérarchie entre les discriminations. Être raciste et antisémite, c’est heureusement grave et intolérable. En revanche, être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est vu comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.
Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les uns des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie ou le CRIPS Ile-de-France font un travail remarquable dans la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations ou quelques collectivités locales.
L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. Certaines associations comme SOS Homophobie ou encore Flag tentent de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’État de s’en saisir en coordination avec les associations.
L’urgence d’un long et rigoureux débat national.
Aussi, chacun peut remarquer que le débat actuel sur les LGBT phobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel de SOS Homophobie.
Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et organiser un grand débat national. Pour ce faire, j’ai proposé au Premier ministre que la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.
Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables.
Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs,
La semaine dernière, un parlementaire, le député Hervé Saulignac a fait adopter en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale un amendement qui supprime la discrimination qui existe entre hétérosexuels et gays pour le don du sang.
Pour mémoire, c’est la circulaire du 20 juin 1983 du Directeur Général de la Santé, Jacques Roux, qui a exclu du don du sang les homosexuels. Nous étions alors au début des années sida.
En effet, un hétéro qui a pris des risques avant de donner son sang est interdit de don pendant quatre mois alors que depuis juillet 2016, les gays peuvent enfin donner leur sang mais, après un an d’abstinence !
Imaginez, un jeune gay obligé de n’avoir aucune relation sexuelle pour donner son sang ! Inconcevable pour beaucoup… Oserait-on demander cela à un hétéro ?
Certes, vous me direz chère Brigitte, que l’interdiction est basée sur l’épidémiologie car les gays sont plus touchés par le VIH que les hétéros – 13% des gays pour 0,2% de la population générale.
Mais si cet argument était pertinent, pourquoi n’interdit-on pas, par exemple, pendant un an, le don du sang à un africain du sud hétéro qui vient d’un pays où 15% de la population générale est infectée par le virus. Idem pour tous ceux et pour toutes celles qui viennent d’une zone très touchée par le VIH/sida.
Baser une interdiction, qui est légitime pour assurer la sécurité transfusionnelle, ne peut l’être pour une population entière, mais pour les personnes qui ont réellement un comportement à risques.
Dès 2002 déjà, le Comité national consultatif d’éthique estimait que si « le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. »
Sur ma saisine et celle d’Elus Locaux Contre le sida, le 6 février 2006, la Halde considérait que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement » et, en juillet 2006, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, demandait qu’on transforme l’interdiction faite à un groupe en une interdiction pour des comportements. Mais son administration ne suivra pas.
En 2012, en pleine campagne présidentielle, François Hollande assure « Oui, je mettrai fin à l’exclusion du don du sang […] parce qu’il est dévastateur à tout niveau d’accréditer une forme de présomption de séropositivité des hommes homosexuels. »
Mais le 4 novembre 2015, sa ministre de la santé, Marisol Touraine, annonce juste une levée partielle du don du sang avec cette fameuse année d’abstinence.
Pourtant, elle aurait pu s’inspirer de nos voisins, l’Espagne et l’Italie, qui, dès 2001, excluaient du don du sang pour une période déterminée tous ceux et toutes celles qui avaient des comportements à risques sans distinguer entre hétéros et homos.
Et, bien sûr, ils n’ont eu aucun scandale du sang contaminé depuis…
Aujourd’hui, les tests réalisés sur le sang sont de plus en plus perfectionnés mais durant une douzaine de jours, il y a une période silencieuse où on ne peut détecter le VIH.
C’est en posant les bonnes questions qu’on assure vraiment la sécurité et non pas en poussant des gens à mentir comme ça a été souvent le cas par le passé.
Si l’Assemblée nationale adopte cet amendement, ce sera la fin d’une discrimination et cela permettra à plus de personnes de faire des dons du sang.
On en a tant besoin, chère Brigitte !
A la semaine prochaine.
Comme tous les mardis, vous pourrez retrouvez ma chronique hebdo "Sexy News" dans l'émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio vers 14H20. Je parlerai aujourd'hui de la relation compliquée des élus avec les questions LGBTQI.