Ma réunion sida à Toulouse sur TéléToulouse
SIDA : Visite de Jean-Luc Romero (Toulouse) par teletoulouse-wizdeo
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SIDA : Visite de Jean-Luc Romero (Toulouse) par teletoulouse-wizdeo
Au cours de sa dernière commission permanente, le Conseil régional d’Ile-de-France, présidé par Jean-Paul Huchon, a voté une somme de 50 000 euros pour la prise en charge médicale, psychosociale et nutritionnelle des personnes vivant avec le VIH et notamment les enfants touchés.
Il s’agit en effet de soutenir le vaste de plan de prise en charge du Centre de traitement ambulatoire de Nouakchott qui prend en charge plus de 4166 séropositifs dont 1646 sont sous antirétroviraux (ARV).
Cette prise en charge qui va du suivi biologique, à la prise en charge médicale, au financement d’hospitalisations, aux activités de counseling ou nutritionnelles est exceptionnelle.
En commission des actions internationales, j’étais fier de voter pour un tel projet qui permet de soutenir des malades et sûrement de sauver des vies…
A l'occasion du Sidaction, je serai l'invité de la rédaction de Voltage ce vendredi à 12h25.
A partir de ce vendredi et jusqu’au 7 avril, c’est le Sidaction. Un moment important pour rappeler que jamais autant de gens n’ont vécu dan le monde – 34 millions – mais aussi en France – 160 000 personnes – avec le sida.
Alors que nous sommes en pleine crise économique, les besoins d’argent sont immenses. En effet beaucoup des patients vivent dans la précarité. De plus, la recherche nécessite beaucoup d’argent pour trouver des traitements de plus en plus prometteurs.
Alors soyez généreux et pensez aussi à vous faire dépister : 30 à 40 000 personnes sont séropositives en France sans le savoir !
Je rencontre aujourd’hui le docteur Denis Broun, directeur exécutif d’Unitaid.
Unitaid a été créée à l’initiative des présidents Lula et Chirac sur une proposition de Philippe Douste-Blazy.
Cette initiative permet de taxer les billets d’avion pour avoir des crédits dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Je serai donc heureux d’échanger avec le Dr Broun pour savoir où en est aujourd’hui cette généreuse et originale initiative.
En mars 2013, alors que cela n’a aucun sens en termes de santé publique, 45 pays imposent toujours des restrictions à la circulation et à l’établissement des personnes vivant avec le VIH à cause de leur séropositivité ! Parmi ces 45 pays, on retrouve même Andorre !!!
5 pays interdisent totalement leur pays aux séropositifs – Brunei, Emirats Arabes Unis, Oman, Soudan, Yémen – et 5 autres exigent qu’une personne puisse prouver qu’elle est séronégative pour séjourner – Egypte, Iles Turques-et-Caïques, Irak, Qatar, Singapour.
Enfin, 20 pays expulsent les personnes vivant avec le VIH quand leur séropositivité est découverte.
Ces interdictions sont attentatoires à la liberté de circulation et surtout à la dignité humaine. Lever ces interdictions n’est pas compliqué, mais il faut une vraie volonté politique. On attend désespérément un appel de chefs d’Etat qui demanderaient la levée immédiate de ces lois liberticides !
Comme tous les trimestres, je vous donne les indicateurs de mes dernières analyses biologiques suite à mon rendez-vous d’hier avec le professeur Willy Rozenbaum.
Comme je le fais depuis plus de 10 ans, je continue à publier ces résultats pour monter que vivre avec le sida est une maladie au long court et que cela n’est pas simple même si, en ce qui me concerne, j’ai la chance d’être un survivant après déjà 25 ans de traitements…Je me contente de vous donner les résultats qui sont en dehors des normes. Les autres indicateurs étant corrects !
Les lymphocytes CD4 sont à 373 /mm3 contre 457 lors du dernier examen et une normale qui les place à plus de 500.
La protéinurie est à 879mg/l contre 218 auparavant et une normale qui devrait se situer en dessous de 150. La Glycosurie est à 5,49 g/l pour une normale qui devrait être inférieure à 0,83.
Enfin, bonne nouvelle, la charge virale est toujours indétectable car inférieure à 20 copies par ml.
L’avenir dure toujours…
Après cette longue journée consacrée à la fin de vie et à l’euthanasie, autre sujet !
Je terminerai en effet cette journée de vendredi par une visite de la Maison Arc-en-Ciel de Bruxelles à 18h00. Il y sera organisé un débat en présence de militants associatifs LGBT et de la lutte contre le sida.
A la fin de ce débat, je dédicacerai Homopoliticus. Cette réunion est ouverte au public et si vous êtes à Bruxelles, n’hésitez pas à nous rejoindre !
Ce lundi, se déroule le bureau du CRIPS Ile-de-France. A ce bureau, nous travaillerons sur le projet associatif, le thème prioritaire choisi pour 2013 mais aussi sur le séminaire d’équipe.
Après la réunion avec les élus de Boulogne-sur-Mer, je déjeunerai avec des militants associatifs dans les locaux de l’association DIF.
A cette occasion nous évoquerons la lutte contre le sida et la politique de réduction des risques à destination des usagers de drogue.
Voir aussi le site de Boulogne-sur-Mer (ici).
Ce lundi, à mon initiative, se déroulera un séminaire entre le bureau et la direction du CRIPS Ile-de-France.
Alors que nous avons redéfini nos axes d’action, il importe de prendre un temps pour réfléchir aux valeurs du CRIPS, à sa place dans le paysage associatif et institutionnel et bien sûr de mener une réflexion sur l’avenir.
J’animerai une réunion d’ Elus Locaux Contre le Sida ce vendredi 8 févier à la mairie de Pau à 15h30.
Ce sera l’occasion de faire le point sur la situation du VIH dans ce département.
Discours de Jean-Luc Romero
Hommage à Bruno-Pascal Chevalier
Espace des Blancs-Manteaux - 26 janvier 2013
Mesdames, Messieurs, Mesdames et messieurs les militants,
Nous sommes ici pour honorer la mémoire de Bruno-Pascal Chevalier, un homme de valeur, un homme de cœur, un militant, un combattant. Il est très difficile de résumer l’estime que l’on a pour quelqu’un en quelques mots.
Alors peut-être vais-je commencer par une citation, d’un homme, écrivain, philosophe qui a érigé la révolte comme solution. "Ce n'est pas la révolte en elle même qui est noble mais ce qu'elle exige". Cette phase d'Albert Camus, tout comme moi, beaucoup ici la connaissent. Et je crois que, quand on parle de Bruno-Pascal, cette phrase prend vraiment tout son sens.
Bruno-Pascal, c'était une voix. La voix de la rage. La voix du combat et de la colère. Une voix qui savait se faire douce pour expliquer mais qui rugissait pour dénoncer et porter les revendications. Une voix qui ne tremblait pas. Une voix qui reflétait bien une vie où le mot compromission n’avait pas droit de cité.
Bruno-Pascal, c'était un regard. Un regard qui vous transperce. Un regard honnête et droit. Un regard qu'on n'oublie pas. Un regard de feu. Très peu de temps avant sa mort, j’avais revu Bruno-Pascal. Il souhaitait que le Patchwork des noms se restructure afin que ce formidable outil de mémoire soit le plus connu possible par le grand public. Il avait plein de projets, ça je vous le garantis ! Dans ses yeux, dans son regard, je n’ai vu ni fatigue, ni désespoir. Au contraire ! J’y ai vu l’envie, l’énergie, la croyance en quelque chose qui anime tous les militants, la croyance définitive dans le fait que l’on porte une cause juste.
Bruno-Pascal, c'était un corps. Un corps meurtri par le combat au quotidien contre la maladie. Un corps qu'il avait décidé de faire souffrir encore plus pour lutter contre cette profonde injustice que sont les franchises médicales. Rappelons-nous toutes et tous qu’il y a quelques années, il avait décidé de faire une grève des traitements. Ce geste était bien sûr très fort mais aussi et surtout très dangereux pour sa santé. Ce n’est pas bien sûr pas la reconnaissance individuelle qu’il cherchait, loin de là ! Ce qu’il voulait, c’était la justice, la justice envers les malades. Rendre le malade coupable de sa propre maladie, en voilà une belle idiotie, une idiotie dangereuse car populiste à souhait. Bruno-Pascal défendait l’idée d’une société humaine et justice, où le mot solidarité n’est pas qu’un vain mot balancé dans tous les préambules des lois ou dans les discours. Non ! Bruno-Pascal avait fait de ce mot solidarité un moteur de vie et un but concret. Faire d’un combat individuel un combat collectif, voilà ce qu’il a réussi à porter.
Bruno-Pascal, c'était un cœur. Un grand cœur, un gros cœur. Un homme amoureux, un homme généreux, un homme pour qui donner allait de soi. Il n’attendait pas qu’on lui rende quelque chose. C’est rare à notre époque …
Bruno-Pascal, c'était tout ça. Une voix, un regard, un corps, un cœur.
Bruno-Pascal, c'était tout ça mais pas seulement. Bruno-Pascal, c'était un esprit. Cette phrase, je la mets au passé mais, je sais que nous en sommes tous persuadés, elle doit se décliner au présent. Car oui, Bruno-Pascal, c'est un esprit. C'est un esprit militant. Un esprit de combattant. Un esprit qui met l'humain au-dessus de tout. Un esprit qui nous a appris que la mémoire est un guide pour notre futur, pour la lutte mais aussi pour la vie. Nous avons perdu un être rare mais son esprit nous accompagnera pendant très longtemps car, nous le savons, un esprit, lui, ne meurt jamais !
Le 17 décembre 2012, Bruno-Pascal Chevalier est décédé à l’âge de 49 ans.
Militant historique de la lutte contre le sida et pour la défense des patients, il était l’âme du Patchwork des noms.
Un dernier hommage lui sera rendu ce samedi dans l’après-midi et j’y interviendrai aussi vers 18h00.
Intervention de Jean-Luc Romero
Conseiller régional d’Ile-de-France
Président du Crips-Ile-de-France
1er séminaire de la réduction des risques
"Au-delà de l’ouverture de salles de consommation,
quels accompagnements des injections et autres consommations ?"
Conseil régional d’Ile-de-France / 11 janvier 2013
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
J’ai le grand plaisir de vous accueillir ici au nom de Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France. Celui-ci ne pouvant malheureusement être à vos côtés ce jour, il m’a demandé de le représenter ce que je fais bien sûr avec grand plaisir.
Le thème qui va être discuté tout au long de la journée est le suivant : « Au-delà de l’ouverture de salles de consommation, quels accompagnements des injections et autres consommations ? ».
Alors, la RDR où en est on en 2013? Une légalisation en 2004, une centaine de CAARUD créés, la Déclaration de Vienne qui érige le RDR comme solution face à des politiques répressives coûteuses et inefficaces… Autant d’éléments qui pourraient laisser penser que tout va bien. Mon introduction serait courte mais heureuse ! Malheureusement ce n’est pas le cas : prévalence très forte du VHC, absence de la RDR en milieu carcéral, vulnérabilité sociale … Autant de défis pour lesquels il était et, il est nécessaire, que les acteurs de la RDR fassent preuve d’une valeur moteur, d’une valeur qu’ils mettent en œuvre au quotidien : le sens de l’innovation. Sens de l’innovation qui, je le crois, n’a pas été freiné par la professionnalisation du secteur, ou qui, dans tous les cas, ne doit pas l’être.
L’expérimentation des salles de consommation à moindre risque est une revendication déjà ancienne et on ne peut que se féliciter que cela soit enfin en très bonne voie aussi bien à Paris, à Marseille qu’à Bordeaux. Je ne vais pas revenir sur l’utilité de ce type de structure, leur efficacité notamment au regard de ce qui se passe à l’étranger, le rapport de l’INSERM, du CNS... Je crois que nous avons ici tous les spécialistes pour nous expliquer cela mieux que moi. Les acteurs du secteur étaient convaincus par ce dispositif, restait à convaincre le politique qui, on le sait, dès qu’il s’agit de drogues, est très prudent, d’autant que nous avons eu la malchance d’avoir M. Apaire pendant quelques années à la tête de la MILDT. Heureusement les choses ont changé et Mme Daniele Jourdain Menninger a une posture équilibrée et, je pense, une vraie vision des choses.
Je voudrais rappeler que la région Ile-de-France a porté avec détermination ce dossier et a joué un vrai rôle en apportant un soutien financier dès 2010 aux études sur les SCMR. Je crois que c’est tout à l’honneur de la région d’avoir su avoir une vision juste des choses, de ne pas tomber dans la gueguerre de mots et d’avoir porté politiquement dès le début ce dossier avec pragmatisme, humanité et efficacité.
Les vœux sont un moment important non seulement pour la convivialité mais aussi pour les résolutions.
Alors que le CRIPS est un des acteurs essentiels dans la lutte contre le sida en Ile-de-France, je serai heureux de recevoir nos partenaires et les élus franciliens pour une amicale cérémonie de vœux au CyberCrips ce lundi soir à partir de 18h30.
C’est ma journée bureau et lutte contre le sida… Après le bureau du CRIPS, je participerai au bureau national d’Elus Locaux Contre le Sida. Le constat est clair : il est aujourd’hui très difficile de mobiliser contre le sida d’où l’importance que les élus continuent le combat.
Ce midi, je présiderai le 1er bureau du CRIPS pour l’année 2013. Nous nous pencherons sur l’état d’avancement des nouvelles actions lancées l’année dernière par le CRIPS.