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Sortir de l’hypocrisie institutionnelle.

La semaine dernière, je vous disais à quel point je pensais que l’instauration d’une 6ème République pourrait être le signal d’une réconciliation des Français avec la politique et leurs institutions.
Je le pense d’autant plus que, pour moi et mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, la Vème République est morte avec l’instauration du quinquennat. Si elle demeure en vigueur, c’est qu’on la maintient en vie artificielle. Nous sommes donc en pleine hypocrisie institutionnelle !
L’architecture institutionnelle, finement élaborée par le général de Gaulle et Michel Debré, s’est effondrée comme un château de cartes avec l’élection concomitante de Jacques Chirac et d’une nouvelle majorité en juin 2002.
Le fonctionnement actuel de l’exécutif nous démontre tous les jours que la répartition des tâches, prévue par la constitution moribonde de la Vème, entre le Président et le Premier ministre, est aujourd’hui totalement obsolète. La triple défaite électorale du premier semestre 2004 a sonné le glas de l’illusion que donnait encore le pouvoir de suivre à la lettre l’esprit de nos institutions. Contrairement à l’article 20 de la Constitution, le gouvernement ne conduit pas la politique du pays, il « exécute » simplement les orientations du chef de l’Etat, comme ce dernier l’a rappelé dans sa mémorable intervention du 14 juillet 2004.
Cette nouvelle donne institutionnelle – ainsi que l’absence de représentativité et de légitimité de l’Assemblée nationale où nombre de mouvements politiques ne sont pas représentés – a aussi des conséquences sur la vie quotidienne des Français. Aujourd’hui, notre classe politique n’évolue pas : elle est conservatrice, qu’elle soit à la droite ou à la gauche de l’échiquier politique. Elle vit sur son passé, celui de dirigeants qui continuent à vouloir vivre comme si la société n’avait pas changé depuis 1958, comme si mai 68 n’avait jamais existé, comme si l’Union Européenne ne constituait pas notre avenir immédiat.
Cette classe politique ne change pas et reste au pouvoir des décennies, empêchant ainsi les jeunes générations d’accéder aux responsabilités majeures. Cette longévité a bien sûr un intérêt pour les plus hautes fonctions de l’Etat, qui nécessitent expérience et maturité évidentes, mais devient problématique quand elle déteint à tous les autres niveaux : Parlement, exécutifs locaux.
Créer la 6ème République, ce sera donner des institutions totalement nouvelles pour favoriser l’émergence d’une classe politique pluraliste, qui - tout en étant attentive aux mouvements de fond de la société - n’hésitera pas à montrer le chemin avec courage.
Créer la 6ème République, c’est d’abord, pour moi et mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, instaurer un régime présidentiel. Et ce régime que nous proposons nécessite une vingtaine d’aménagements, sur lesquels je reviendrai sur ce blog au fil des semaines.

Commentaires

  • Allez-vous proposer la suppression du 1er ministre?
    Merci.

  • Oui, j'évoquerai cette suppression dans une prochaine note. Le 1er ministre est devenu un vrai secrétaire général, même si Dominique de Villepin montre une grande énergie. Mais celui qui détermine la politique du pays, c'est bien le chef de l'Etat.
    Alors, assumons cette situation sans oublier de redonner tous ses pouvoirs au Parlement.
    On en reparle vite.

  • Je suis favorable comme Montebourg à un régime d'assemblée même si je partage votre volonté d'un renouveau institutionnel. Le régime présidentiel, ce n'est pas notre tradition.

  • Au contraire,dispenser les candidats de signatures ayant fait plus de 5% assurerait une plus grande disponibilité des maires pour les petits candidats.En 2002,à 33 signatures près Jospin serait le probable président.Pour ma part je suis favorable au retour au 100 signatures comme c'était le cas en 1974,cela a permis les candidature royaliste,eurofédéraliste,déjà de le pen(0,75%).
    Je soupconne un accord sarkozy- de villiers pour assècher le marais des signatures et empêcher le pen d'être présent de cette bataille présidentielle(en 2002 le félon mégret a été indiscutablement aidé par le RPR pour gêner le pen et assurer un bon désistement pour chirac).Ne comptez pas sur moi pour soutenir le vicomte dans ce cas là,je saurais me reporter sur la seule personne intègre et qui en 2002 a gardé sa dignité et a refusé de se prostituer (contrairement au facteur)en apellant à voter pour chirac.Et au second tour ne comptez pas sur moi pour soutenir nicolas sarkhollande ou cette crapule de lang(jacques et non carl évidement)

  • J'ai oublié aussi de dire que je suis résolument contre la publication du nom des maires qui donnent leur paraphes aux candidats,vous n'imaginez les pressions dont ont été victimes les malheureux qui ont donné leur signatures au concurent de chirac au second tour,il y a quelque chose de semi totalitaire dans le fait de rendre public le nom des signataires(d'autant plus qu'il y aura en 2008 des municipales, soit quelques mois plus tard!)

  • Il ne s'agit pas de copier le système américain, chère Charlotte, mais je ne suis pas favorable au régime d'assemblée. On a vu à quel point il pouvait être dévoyé et inefficiace sous le 3e et la 4e République.
    J'accepte tout débat sur ce site, mais j'aimerai qu'on évite de diffamer qui que ce soit sur mon blog.
    Pour info, je suis autant responsable de mes paroles que des écrits que vous mettez sur ce site Philippe.
    Je vous demande de ne plus mettre de qualificatif injurieux comme vous venez de le faire pour Jack lang.

  • Très bien,je ne pensais pas que l'on en était arrivé à ce point dans la judiciarisation des moeurs,traiter quelqu'un de crapule quand on le pense vraiment est sain mais c'est oublier le politiquemet correct (je pense à journal qui me manque beaucoup,l'idiot international,je procéderais donc par antiphrase et parlerai de cette personne incroyablement honnête et respectable qui fut le ministre des cours de rap à paris 8 et des tags subventionnés.Promis,il n'y aura plus d'injures(on a le droit de manier l'ironie sans risquer un procès?)

  • deux choses pour le renouvellement des moeurs politiques

    une réelle parité H/F avec obligation pour les partis de présenter des listes où alternent H et F; avec la proportionnelle nous aurons ainsi autant de femmes que d'hommes.

    une réelle séparation des pouvoirs avec élection pour désigner les membres de l'exécutif; c'est tout de curieux d'élire des députés (législatif) qui se retrouvent ministres (exécutif)

  • La publication des maires est normal, elle est faite par le conseil constitutionnel. Par soucis de transparence... si ce n'était pas fait, on pourrait accuser de tricherie, ce que certains n'hésitent pas à dire.

    Après des imbéciles, il y en a partout... Et certains s'en sont prit aux maires qui ont donnés leur signature à Le Pen. c'est inqualifiable... je ne cautionne pas les propos de Le Pen ni ces idées, mais pour les combattre, il faut qu'ils soient exprimés. Ce qui est curieux c'est qu'il n'y a pas eu de persécution d'élus ayant donné leur signature à l'extrème gauche... pourtant ce n'est pas mieux.

    Sache, Philippe que ce n'est point de la judiciarisation, mais dans un blog, l'auteur en est le rédacteur en chef. Et comme dans toute publication il est pénalement reponsable du contenu...

    Pour en revenir à la venue du régime présidentiel, cela me parait incontournable. Le modèle de VIe république d'Arnaud Montebourg ne me parait pas bon et ressemble à un retour à une république instable.
    Le but de la république à réinventer est une république qui responsabilise ses dirigeants, et le nombre de ministres devra en être réduit.

  • Bonsoir
    j'espère que mr lang ne s'en prendra pas à l'auteur de ce blog pour mon écart de langage de toute à l'heure,la publication des signatures risque d'être éliminatoire pour certains.Traumatisé par la percée "fasciste"d'avril 2002 bon nombre de conseillers municipaux ont forcé certains maires qui avaient accordé leurs paraphes au mauvais candidat à démissionner.Je réédite ma proposition tout candidat d'un mouvement politique ayant fait plus de 5% aux élections présidentielles ou législative précédantes doit pouvoir être candidat, même s'il n'a pas ses cinq cent signatures.

  • Bonjour,
    votre site est intéressant.
    Si vous êtes intéressé par l'imagerie de synthèse appliquée à l'architecture, je vous propose d'aller voir mon blog http://www.edifik.fr/blog/edifiknews.html
    Je publie aussi mes images sur le site http://www.edifik.fr.

  • Ok avec les propositions de l'amateur.
    Edifik, je vais aller voir le site d'autant que je m'inquiéte beaucoup pour le renouveau architectural de Paris.
    Richard, tout à fait d'accord avec vous.
    Philippe, je ne souhaite pas qu'on empêche un candidat représentatif d'être candidat à la présidenteille mais je ne partage pas vos deux propositions: secret des signatures et idée des 5%.
    Je reconnais cependant que le report des municipales va compliquer la donne pour les candidats non représentés au Parlement et c'est ennuyeux pour le bon fonctionnement de notre démocratie.

  • ou alors revenir à la situation anté-giscardienne:100 signatures(à la présidentielle de 1965,il y a eu 6 candidats,en 1969 7,en 1974 11(dont un royaliste de gauche!)

  • Personnellement je n'aime pas trop l'idée de parité comptable. Pas parce que je sois contre les femmes en politique (bien au contraire), mais qu'on fait une sorte de discrimination que je ne juge pas opportune.

    Ce n'est pas par la loi qu'on fera évoluer les mentalités.

    C'est d'ailleurs le meilleur moyen d'avoir des gens non compétent à certains postes. Qu'une femme soit élue parce que c'est une femme et non parce qu'elle est compétente ça me choque.

    C'est vrai que la politique est un milieu très macho et qu'il est difficile pour certains de s'effacer au profit d'une femme.

  • Je suis d'accord avec richard,principiellement je suis contre la discrimination positive

  • Contrairement à richard, je pense que la loi aété utile. On le voit bien dans les communes et les régions: la parité a amené de nombresues femmes dans les assemblées alors qu'ils y étaient avant minoritaires.
    Elles apportent une vision souvent moins polémique à la politique et donc constructive.
    Sans la parité, il y aurait toujours moins de 20% de femmes dans ces assemblées. C'est vrai qu'il est dommage d'en arriver là... la faute aux grands partis...

  • cela dit,mr roméro la progression à l'assemblée nationale du pourcentage de femme est passé de 11% à 12% de 1997 à 2002,les partis s'arrangent pour donner les circonscriptions perdues d'avance aux femmes(par exemple la seconde circonscription regroupant le 8ème et 9ème arrondissement pour la candidate socialiste).
    Quant au fond,je suis contre cette politique des quotas,je préfère être représenté à l'assemblée par mr martinelli que par marie france stirbois,mais je préfère l'être par huguette fatna plutôt que par jean michel dubois.

  • Excusez moi de digresser, M. Romero, mais je suis curieux.

    Etant homosexuel, comment percevez vous le rôle de le gente feminine dans le destin humain, et aussi que pensez vous de la démographie actuelle de l'Europe?

  • JE ne suis pas contre la discrimination positive, je suis contre la discrimination. Tout simplement.

    Je veux juste que les personnes soient compétente pour occupe rles postes auxquels ils sont nommés. Que ce soit Raymond, Rachid, David, Fatima ou Ségolène, je m'en fout.
    Ceci est valable aussi bien en politique que dans le monde du travail.

  • Pour l'Assemblée, Philippe, c'est normal car avec le scrutin majoritaire, les partis ont gardé leurs mauvaises habitudes et ont investi essentiellement des hommes...
    Comme quoi la loi sur la parité pour les collectivités locales a été utile.
    Alceste, je trouve votre question curieuse. En quoi mon homosexualité me donnerait un avis particulier sur le rôle des femmes ?

  • Tout d'abord Jean Luc félicitations pour tes combats, même si je ne partage pas toutes tes positions politiques !
    Concernant les réformes à faire, il y a beacoup à prendre dans les systèmes existants au Québec, en Belgique, en Suisse, en Autriche, en Allemagne, et particulièrement en matière de gestion locale !
    Je n'entrerai pas cette fois dans le débat sur les aspects nationaux, mais seulement un peu de local :
    1° limitons la possibilité de se faire élire à deux mandats consécutifs au maximum sur le même poste
    2° Intégrons les intercommunalités, les syndicats intercommunaux, les offices ou OPAC Hlm dans la loi sur les cumuls
    3° fixons une limite maximum pour pouvoir être candidat à tous mandats électifs 65 ou 70 ans ! Et je n'ai rien contre le Président Chirac ayant fait toutes ses campagnes depuis 1977!
    4° revoyons le nombre de communes en France, et axons la restructuration des territoires autour d'un côté les intercommunalités, de l'autre les régions, en supprimant les conseils généraux...
    5° Donnons un véritable pouvoir aux Chambres Régionales des Comptes pour sanctionner les abus et gaspillages dans les collectivités locales et leurs annexes !
    Voilà pour mettre un peu de sel, en se premier contact !

  • Ok avec les cinq propositions...même si je ne sais pas encore s'il faut limiter à 2 ou 3 mandats consécutifs sauf pour le président où 2 m'apparaissent raisonnable.
    Pour les mairies, j'ai peur qu'il soit diffcicile de trouver des candidats et quand on sait le temps qu'il faut pour faire changer une ville, 3 mandats, cela m'apparaît bien mais pas plus !

  • La prétendue proposition de loi de Manuel Aeschlimann sur les parrainages est à la fois une stupide provocation et un déni de démocratie.
    C'est une provocation parce que, une fois de plus, le seul motif est de barrer la route à Jean-Marie Le Pen.
    Elle est stupide parce qu'on ne peut sérieusement imaginer envoyer aux électeurs des listes de plusieurs milliers de noms.
    C'est un déni de démocratie, premièrement parce que les principes démocratiques devraient imposer au contraire la confidentialité absolue des parrainages (comme cela est pratiqué par l'UMP pour la désignation de ses candidats !) ; deuxièmement parce que la preuve de la légitimité de la candidature de Jean-Marie Le Pen n'est plus à faire.
    Aucune démocratie digne de ce nom ne peut tolérer de telles magouilles politiciennes.

  • Enfin Philippe, il faut être sérieux, la transparence n'est pas un dénie de démocratie bien au contraire!

    Un minimum de signature c'est normal, ça évite certaines candidatures fantaisistes (comme le parti des sauteurs en slip kangourou). Et un Président de la République est porteur d'un projet politique. Et seul, sans soutien, il aura du mal à le faire appliquer son projet (déjà que même supporté les projets sont vite rangés dans les cartons :( )

    Par contre c'est la méthode employée pour barrer Jean-Marie Le Pen qui me gêne. Car pour l'anéantir (mot choisi à dessein), il faut combattre ses idées et répondre aux intérrogations qu'il soulève. Ou alors il faut avoir le courage d'aller jusqu'au bout et l'interdire (la pire des idioties).

    Je n'aime point les pleutres et les couards. Et là, ce sont leurs méthodes qui sont soumises.
    Donc la publication de 500 signatures parmis celles récoltées c'est normal. Ca permet de contrôler en toute transparence que le nombre fatidique a bien été rempli. Par contre il doit être impératif que les harcèlements fait auprès d'élus qui ont donné leur signatures doivent être réprimés avec la plus grande sévérité!

  • Je le répète, Philippe, même si je suis opposé à Le Pen, je pense que dans une démocratie, le pire est de refuser à des mouvements politiques d'être représentés aux élections.
    Je désapprouve donc toutes les manoeuvres à même d'empêcher un candidat de se présenter devant les électeurs...

  • Richard, je me permet d'intervenir, car je suis effaré de vos propos.

    Je vous rappelle que la violation du secret du vote constitue une atteinte grave à la liberté et à la sincérité du scrutin. C'est un principe fondamental de toute démocratie.

    D'ailleurs l'article 3 de la constitution est très clair : "Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret."

    Lorsque vous dites "il faut être sérieux, la transparence n'est pas un dénie de démocratie bien au contraire!", proposeriez-vous, pour être cohérent, de supprimer le secret du vote des électeurs, et obliger chaque citoyen à révéler son vote ?

    Ensuite vous dites : "Par soucis de transparence... si ce n'était pas fait, on pourrait accuser de tricherie, ce que certains n'hésitent pas à dire."

    J'aimerais déjà que vous m'indiquiez qui a déjà accusé quelqu'un de tricherie au niveau de la VALIDITE des signatures. J'ai beau chercher, je ne vois pas...

    Ensuite, je ne vois pas trop ce que vous craignez. Craignez vous qu'on accorde des fausses signatures à quelqu'un ? Si oui, quel candidat, tellement fantaisiste qu'il ne pourrait recueillir seul les 500 signatures nécessaires, arriverait à se liguer avec une commission tout à fait officielle chargée de recueillir ces signatures ? Je ne vois pas...

    Si ce candidat est de mèche avec le système, autant que celui-ci lui fournisse 500 maires, cela serait tellement plus simple...

    Ensuite, si vous craignez que la commission de validation ne rejette des signatures tout à fait valables, ne vous inquietez pas, le candidat brimé ne se laissera pas faire ! On peut imaginer des procédures de recours, et croyez-moi, le système en place n'aurait pas interêt à montrer à tout le monde qu'il triche avec une institution aussi grave que le suffrage universel.

    Enfin, vous dites :"Après des imbéciles, il y en a partout... Et certains s'en sont prit aux maires qui ont donnés leur signature à Le Pen. c'est inqualifiable..."

    Mais vous sous estimez totalement le problème. Je vous renvoie à une excellente proposition de loi organique de M. Masson datant du 26 juin 2002, qui avait justement pour objectif de corriger la procédure anti-démocratique actuelle de recueillement des parrainages. Elle se trouve ici : http://www.senat.fr/leg/ppl01-339.html

    Elle propose les 3 points suivants :

    - supprimer la publicité des parrainages. L'objectif est de réduire les risques de pression ou de menaces de représailles sur les parrains potentiels,

    - exiger pour les candidats bénéficiant de 500 parrainages que parmi ceux-ci, cinquante au moins émanent d'élus autres que des maires. L'objectif est d'écarter une partie plus importante des candidatures fantaisistes, corporatistes ou thématiques,

    - ajouter un critère alternatif de représentativité au profit des candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages lors de la précédente élection présidentielle ou étant présentés par un parti politique ayant obtenu au moins 5 % des suffrages lors des précédentes élections législatives. L'objectif est d'éviter qu'un candidat ou un courant de pensée représentatif et déjà enraciné puisse être écarté du scrutin par une manoeuvre ou des pressions auprès des parrains potentiels.

    Mr Masson explique avant que "(...)à l'issue de la publication des listes de parrainages, des maires ont été contraints de démissionner par leur conseil municipal et les délégations d'un conseiller général ont été retirées (cf. question écrite n° 39754, J.O du Sénat du 2 mai 2002). Enfin, d'autres maires ont vu leur commune privée de subventions départementales ou régionales."

    C'est si vrai que, d'après l'enquête réalisée par le "Courrier des Maires" de Novembre 2001, les maires des petites communes refusent majoritairement de donner leur signature à un candidat quel qu'il soit, car ils considèrent ce parrainage comme un engagement politique qui rompt le consensus au sein de leur conseil municipal.

    De plus, le nombre des Maires acceptant de donner leur signature est passé de 16000 en 81, à 15000 en 88, et à 14000 en 95, sur les 45 000 potentielles.

    Vous voyez donc qu'il ne s'agit pas de quelques "imbéciles" comme vous les nommez superficiellement, mais de véritables calculs et manipulations organisées d'"en haut". Et puisqu'ils viennent d'en haut, vous aurez par définition beaucoup de mal à les "réprimer avec la plus grande sévérité!"...

    A la proposition de loi de M. Masson, Le Pen ajouterait la suivante : la commission chargé de valider les parrainages serait composée de 3 conseillers d'état, 3 magistrats à la cour de cassation et 3 membres de la cours des comptes, tirés au sort.

  • richard de france,merci pour votre analyse précis de cette magouille en perspective,on tente de créer une espèce de pré suffrage censitaire(les signatures de maires objet de toutes les pressions) ,il est réconfortant de ne pas être seul à penser comme je pense!

  • De rien cher ami...

    Nous sommes de plus en plus nombreux et nous le seront de plus en plus, les yeux s'ouvrent, lentement, mais surement !

    Au passage, merci au modérateur de laisser tout le monde s'exprimer malgré les divergences politiques, ce qui est de plus en plus rare.

  • Heureux de constater, cher Richard, que vous appréciez cet espace de liberté. Même si ce blog est aussi là pour défendre mes idées et mes valeurs, je pense que la confrontation même avec des adversaies poolitiques est indispensable... à condition que chacun se respecte. Et évidement que ce blog ne soit pas utilisé pour un appel à la haine...

  • Quel débat !
    Il n'y a aucune raison d'interdire au Le Pen, De Villiers, mais aussi Besancenot ou Buffet de se présenter aux élections présidentielles (je les mets ensemble car pour mois c'est du même domaine) puisqu'il s'agit, jusqu'à preuve du contraire de candidat qui accepte le jeu démocratique français !
    Il est par contre urgent de s'interroger sur cette obligation de publier les noms des Maires qui parrainnent un candidat...
    Pour ma part, je suis beaucoup plus attaché aux combats qui touche la démocratie locale, et je pense que là il y a des réformes importantes à faire :
    1° rendre beaucoup plus transparente la gestion des collectivités locales, et imposer une limite du nombre de mandats consécutifs que l'on peut faire (2 au maximum me semble une bonne chose, comme au Québec, aux USA,...)
    2° imposer la mise sur leur site internet de collectivité : des indemnités brutes et nettes perçues par chacun des élus d'une collectivité, ainsi que toutes les factures de frais engagés par la collectivité pour les élus (celà se fait encore une fois, au Québec)
    3° Donner beaucoup plus de pouvoir aux Chambres régionales des comptes, en les dotant d'un budget autonome (en leur versant le montant des frais de gestion perçus par le trésor public sur tous les rôles d'imposition locale par exemple) qui permettrait aux CRC de confier à des cabinets privés des audits rapides et ponctuels sur tous organismes publics de leur aire géographique de compétence.
    4° inclure les mandats de Présidents des intercommunalités dans les limites du nombre de mandats autorisés
    5°rendre obligatoire la mise en ligne de tous les arrêtés, décisons, convocations et comptes rendus de la vie d'une collectivité locale, celà permettrait ainsi, une plus grande transparence dans le fonctionnement (celà n'aurait aucun coût supplémentaire puisqu'aujourd'hui tout est saisi sur informatique il suffirait de faire un copié-collé sur le site de la collectivité)
    6°rendre obligatoire l'adresse e.mail publique de tout élu, afin que le citoyen puisse s'adresser directement à lui
    7°revoir le système d'élection des représentants des communes dans les intercommunalités, en se basant sur le sytème en vigueur pour Paris, Marseille et Lyon (aux élections municipales 2 listes d'élus : 1 pour l'intercommunalité, 1 pour la commune)
    8° réduire très sérieusement le nombre de conseillers municipaux maintenant que l'intercommunalité s'est sérieusement développée (3 élus jusqu'à 1000 habitants, et 1 élu supplémentaire par tranche de 1000 jusqu'à 10 000 habitants, puis 2 élus par tranche de 10 000 jusqu'à 100 000 et enfin le système actuel au dessus). les conseils municipaux n'étant quasiment que de chambres d'enregistrement...les décisions étant prises (surtout en dessous de 10000 que par 2 ou 3 personnes)
    Pour aujourd'hui je m'arrêterai là !
    dernier point : je vous invite à relayer ma lettre à Hubert Falco, concernant la dame de 80 ans qui a été expulsée de sa maison, et que vous trouverez sur mon site référencé en annexe...

  • Richar De France... les signatures des Maires en faveur de tel ou tel homme (ou femme) souhaitant se présenter à l'élection présidentiel n'est en aucun cas un vote pour ce politique. Mais un parainage. Soit une reconnaissance de l'utilité de la présence de cette personne.

    Dans une démocratie il faut de la trasparence. Qu'est-ce qui garanti le citoyen que les personnes présente à l'élection présidentielle que les signatures ne sont pas factices?

    Lister 500 noms parmis le total des signatures déposées n'est nullement choquant. D'ailleurs c'est la loi (vous citer les mauvaises lois!). Arrêtez les amalgammes (méthodes propres aux extrèmes)!

    La publication DOIT être maintenue. Mais pour éviter ce qu'il s'est passé en 2002, des sanctions exemplaires (aggravations des peines normales) doivent être prises envers les auteurs de menaces ou de dégradations!

    Si un maire a honte de donner sa signature à Le Pen ou Besancenot qu'il ne la donne pas. IL n'y a pas pire qu'un élu qui n'assume pas ses actes.

    L'élu a toujours la possibilité de s'expliquer sur les raisons de sa décision!

    Je rappelle qu'un maire est élu d'une commune (cous semblez l'ignorer) il a donc des comptes à rendre à ses administrer. Son mandat il leur doit il se doit de les représenter. Aux élécteurs de juger si oui ou non permettre à untel ou untel de se présenter à la fonction suprême est conforme à leurs attentes.

    L'élu mets ce qu'il veut dans l'enveloppe quand il vote comme tout citoyen. Par contre quand on arrive au niveau de la fonction d'élu alors là, la transparence doit être totale!

  • Eric, je partage entièrement vos propositions!

  • Transparence totale ouais....Avec Cette règle on va éliminer quelqu'un capable d'accèder au second tour.le suffrage universel ne sera plus direct,ce sera une véritable forfaiture.

  • Merci à Eric Touati pour toutes ses propositions et bravo pour votre blog.

  • Richard je regrette que vous ne m'ayez mal lu ou mal compris.

    Le parrainage d'un Maire n'est pas un choix politique là nous sommes d'accord. Il n'est pas non plus la reconnaissance que le candidat est "utile" (ce qui revient à un choix politique). Il est simplement une garantie que le candidat est sérieux et représentatif. L'objectif est d'écarter les candidats fantaisistes.

    Ce qui garantie que les signatures ne sont pas factices ? Un comité chargé de les vérifier, tout simplement. Cela existe déjà je vous le rappelle. Je ne sais pas quelle forme il a. Le Pen propose que la commission chargé de valider les parrainages serait composée de 3 conseillers d'état, 3 magistrats à la cour de cassation et 3 membres de la cours des comptes, tirés au sort.

    Vous dites : "Lister 500 noms parmis le total des signatures déposées n'est nullement choquant. D'ailleurs c'est la loi (vous citer les mauvaises lois!). Arrêtez les amalgammes (méthodes propres aux extrèmes)!"
    Justement la loi est mauvaise et est en contradiction avec l'esprit de la constitution et de la démocratie. Vous voulez maintenant m'interdire que critiquer la loi. Vous n'êtes décidément pas démocrate.

    Vous dites : "Mais pour éviter ce qu'il s'est passé en 2002, des sanctions exemplaires (aggravations des peines normales) doivent être prises envers les auteurs de menaces ou de dégradations!"
    J'ai déjà répondu : Ces pressions et sanctions politiques viennent d'en haut. Elles sont le résultats de véritables calculs et manipulations organisées d'en haut. Et puisqu'ils viennent d'en haut, vous aurez par définition beaucoup de mal à les sanctionner...

    Vous dites : "Si un maire a honte de donner sa signature à Le Pen ou Besancenot qu'il ne la donne pas. IL n'y a pas pire qu'un élu qui n'assume pas ses actes."
    Vous êtes odieux... Ce n'est pas de la honte. C'est la peur des persécutions.
    Pensez-vous que si les Juifs de la seconde guerre Mondiale se cachaient des nazis c'était par honte ? Bien sûr que non. C'était par peur des persécutions.

    Vous dites : "Je rappelle qu'un maire est élu d'une commune (cous semblez l'ignorer) il a donc des comptes à rendre à ses administrer. Son mandat il leur doit il se doit de les représenter. Aux élécteurs de juger si oui ou non permettre à untel ou untel de se présenter à la fonction suprême est conforme à leurs attentes."
    La belle contradiction... Vous disiez plus haut que ce n'était pas un choix politique...

    Vous dites : "L'élu mets ce qu'il veut dans l'enveloppe quand il vote comme tout citoyen. Par contre quand on arrive au niveau de la fonction d'élu alors là, la transparence doit être totale!"
    Non, ce n'est pas l'esprit démocratique de la constitution. Article 3 : "Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret."
    La violation du secret du vote constitue une atteinte grave à la liberté et à la sincérité du scrutin. C'est un principe fondamental de toute démocratie.

    Que la personne soit élue ou non ne change strictement rien à ce principe universel.

  • Je vais faire un peu de sémantique. Un parainnage est nominatif. donc il n'a pas à être secret car ce n'est pas un vote.

    Je vous rapelle car vous semblez ne pas savoir comment se déroule une election que pour voter on entre dans un isoloire, on met un bulletin dans une enveloppe. Puis cette envelope dans une urne.

    Au dépouillement, on ne peut nulle part faire la disctinction entre votre bulletin et celui d'un autre. Il est là la garantie du secret du scrutin.

    Le parrainage n'est pas un scrutin. regardez la définition dans le dictionnaire que vous souhaitez!

    Quand vous citez quelqu'un citez le convenablement. Je fais la distinction entre parrainage et vote. Donc j'ai une ligne claire et cohérente. Un maire peut très bien donner sa signature pour parrainer Le Pen et voter autre chose. A lui d'être clair avec ses engagements et ses administrés. Il a des comptes à rendre. Un élus n'est pas un personnage intouchage et irresponsable.

    Pour le reste de vos propos, on le connait par coeur, le complot, patatati, patatata... le discours propres aux extrêmes... De plus la non publications des signatures donnera un argument supplémentaire à Le Pen pour son complot judéo-islamo-maçonique.

    Enfin si les élus ont peur des représailles, qu'ils lâchent l'affaire. Les représentants du peuple ne doivent pas être des poltrons.

  • Il y a juste une chose qui me gène pour la prochaine présidentielle. C'est qu'elle aura lieu peu de temps avant les municipales. Certains maires risquent de ne signer que pour les grands candidats par peur de "représailles électorales" et cela est dommage pour la démocratie.

  • Vous avez entièrement raison,mr roméro.je pense que je ne pourrais probablement pas voter pour la première fois de ma vie, au premier tour,pour le concurent de chirac en mai 2002,dans ce cas je revoterais comme en avril 2002 pour une personne qui ne s'est jamais prostituée avec le système:arlette.

  • Mon commentaire arrive très tard, c'est le moins qu'on puisse dire.
    Mais l'aggressivité de Richard Pichet dans ses interventions, notamment ses réponses à Richard "de France" est fort déplacée.
    La condescendance ("vous n'avais pas l'air de comprendre" etc ..) et le principe du "c'est comme ça et pas autrement" sont les meilleurs moyens de faire se révolter tous les individus se sentant lésés par les "élites". Et ils sont de plus en plus nombreux. Et ils votent les extrèmes.

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