La rentrée ... Bonne rentrée !
Bonne rentrée !
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En juin dernier, à la mairie du 10eme arrondissement de Paris - merci au maire Rémi Feraud -, nous avons célébré les 20 ans d'Elus Locaux Contre le Sida. Un moment émouvant et difficile. Tant de personnes sont mortes depuis la création de notre association... Mais, s'il ne s'agissait pas de fêter ces 20 ans, il fallait les commémorer. Parler de ces années de lutte pour se souvenir de celles et ceux qui ne sont plus là...
Des responsables politiques de différentes tendances étaient là comme Claude Bartolone, Valerie Pecresse, Emmanuelle Cosse, les ministres Felk et Boistard...
Sans oublier de remercier les animateurs de la commémoration Wendy Bouchard et Christophe Beaugrand...avec Romain Ambro.
Et enfin, notre présidente d'honneur Sheila !
Chasse aux homosexuels au Sénégal : assez !
Par Jean-Luc Romero-Michel
De la prison. Une peine de 6 mois. Voilà ce à quoi, aujourd’hui, ont été condamnés 7 sénégalais. De quoi étaient-ils accusés pour être condamnés à cette lourde peine ? D’actes contre-nature. Concrètement ? D’être homosexuels ! Il y a un mois, ces 7 personnes étaient arrêtées, sur dénonciation, dans un appartement privé et donc un mois plus tard … 6 mois de prison pour homosexualité !
J’étais moi-même en mission au Sénégal au moment de l’arrestation de ces personnes. J’y rencontrais, comme à chaque fois, les activistes des droits LGBT qui œuvrent de manière extrêmement courageuse pour rendre la société sénégalaise plus tolérante et respectueuse des différences. Je le constate d’ailleurs, et avec beaucoup de peine, à chacun de mes déplacements au Sénégal : la situation n’avance pas sur cette question des droits humains malgré sa totale légitimité.
Rappelons ici la situation juridique: au terme du Code pénal sénégalais, de l’article 319 plus précisément, les actes homosexuels sont passibles de 5 années d’emprisonnement. Alors bien sûr, les autorités sénégalaises ont déjà affirmé que l’homosexualité n’est pas criminalisée en tant que telle se basant sur une lecture littérale du texte de l’article de loi qui dispose que: « quiconque aura commis un acte impudique contre nature avec un individu de même sexe sera puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 100 000 à1 500 000 francs. Si l'acte a été commis avec un mineur de moins de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ». Si le Code pénal ne définit pas explicitement ce qu’est un « acte impudique contre nature », il est clairement utilisé contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle. C’est une évidence objectivement constatable et constatée !
Par le passé déjà, le Sénégal a utilisé cet article, je pense notamment à l’arrestation, en janvier 2009, de 9 hommes qui ont été condamnés à 8 années d’emprisonnement pour « conduite indécente et actes contre nature et association de malfaiteurs ». Ils étaient homosexuels et faisaient de la prévention au VIH … Une mobilisation internationale extrêmement forte s’était alors déclenchée pour dénoncer cette condamnation et en avril 2009, la Cour d’Appel de Dakar l’a annulée. Cela n’a pas empêché les médias de relayer des messages dramatiquement homophobes en appelant à agresser les homosexuels … Ce traitement médiatique, c’est aussi celui qu’ont dû subir ces 7 personnes : je le répète, j’étais sur place, et j’ai lu les « une » des journaux, j’ai lu la haine. C’était terrible…
Le Sénégal doit faire évoluer sa législation. C’est ma conviction profonde. Il ne s’agit pas là de donner des leçons de démocratie, de se poser en donneur de leçons ; il s’agit simplement que le Sénégal respecte ses obligations internationales issues du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, notamment son article 17 (« nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation ») ou de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. Depuis longtemps, les acteurs associatifs comme Human Rights Watch ou Amnesty International demandent au Sénégal la mise en place d’une politique respectueuse des droits des personnes. C’est également la même demande qui est faite par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Sans succès jusqu’à maintenant.
Aujourd’hui, il est temps. Il est temps pour le Sénégal de faire preuve d’un réel volontarisme dans la mise en place d’une politique respectueuse des droits humains. Il est temps de mettre en place une politique de promotion de la tolérance, une politique d’éducation à la tolérance et au respect des différences. Il est temps pour l’Etat sénégalais de faire en sorte que chacun de ses citoyens aient les mêmes droits.
Quel meilleur signe cela pourrait être que le président sénégalais, M. Macky Sall, gracie ces 7 personnes ?
Comme l'année dernière, des pique-nique de rentrée seront organisés par les délégations de l'ADMD.
C'est l'occasion de se retrouver dans un cadre agréable et convivial avant de repartir au combat militant pour obtenir notre loi d'Ultime Liberté.
A Paris, en ma qualité de délégué du 12ème Ardt, j'accueillerai nos adhérents Franciliens au Bois de Vincennes dans mon cher 12ème arrondissement. Le pique-nique se déroulera le 5 septembre et le rdv est à 12h à la Porte Dorée (en face du restaurant Les Cascades).
Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cet événement convivial.
En attendant, bonne fin d'été !
Le président d’Elus Locaux Contre le Sida, Jean-Luc Romero-Michel, se dit consterné après la condamnation à 6 mois de prison pour 7 sénégalais, accusés, sur la base de l’article 319 du code pénal sénégalais, d’actes contre-nature : en somme d’homosexualité !
Pour rappel, ces 7 sénégalais avaient été arrêtées, sur dénonciation, dans un appartement privé il y a un mois et depuis, la presse sénégalaise s’est déchaînée faisant preuve d’une terrible homophobie, c’est ce qu’a pu constater Jean-Luc Romero-Michel, présent à Dakar au moment des arrestations.
Le président d’ELCS rappelle que la pénalisation de l’homosexualité au Sénégal est une réalité dramatique qui conduit à des arrestations mais aussi, plus largement, à des injures et des violences homophobes au quotidien pour les personnes LGBT.
En lien avec les activistes sénégalais, Jean-Luc Romero-Michel appelle à une mobilisation d’ampleur pour demander au président sénégalais la grâce de ces 7 personnes.
A cet effet, il a lancé, ce jour, une pétition sur le site change.org.
Je viens de terminer la lecture du merveilleux livre de Alysia Abbott "Fairyland - un poète homosexuel et sa fille à San Francisco dans les années 1970" sorti en avril dernier chez Globe.
J'en ressort ému et touché.
Ému, car Alysia raconte avec beaucoup d'amour la vie de son père, le poète Steve Abott, auteur d'une dizaine d'ouvrages parus entre 1978 et 1993 et mort du sida. Elle narre avec pudeur, mais aussi sans concessions, la vie d'un homme gay, d'un activiste qui a soutenu Harvey Milk, d'un poète "queer" et surtout d'un père aimant - un des premiers "homoparents" à s'assumer.
Touché, car elle parle du coming out des proches des LGBT. On parle souvent du coming out que, nous les homosexuels devons faire mais rarement de celui de nos parents, de nos enfants...
En effet, assumer face à toute la société que notre proche est gay nécessite souvent un parcours. C'est ce parcours d'Alysia qui touche et que je recommande à celles et ceux qui doutent qu'un parent LGBT n'est pas apte à construire une famille. Car, grâce à Alysia, on se rend compte que la famille qu'elle composait avec son père queer était bien une famille comme les autres, avec ses doutes et ses joies.
A la fin de ce livre, on ressent même l'attachement viscéral au combat gay d'Alysia, hétérosexuelle assumée et mère de deux enfants, qui conclut "cette histoire des gays est mon histoire des gays. Cette histoire gay est notre histoire gay a tous."
Au delà de l'histoire du poète gay et de sa fille, c'est toute une partie de l'histoire homosexuelle qui défile. San Francisco est une ville mythique pour notre histoire. C'est la ville de Harvey Milk mais c'est aussi une des villes qui a payé le plus fort tribu au sida. Ce livre nous le rappelle utilement en cette époque où tout le monde semble avoir oublié le VIH.
Je ne peux que vous recommander ce livre utile et émouvant !
Encore un film que je souhaite vous conseiller durant cet été.
« Kinky Boots » est un film de Julian Jarrold sorti en 2005, il y a donc 10 ans !
Ce film est basé sur une histoire vraie aussi touchante qu’émouvante.
Charles Price, héritier de la fabrique de chaussures de son père, découvre que sa société est au bord de la faillite et que la fabrication de chaussures traditionnelles ne résiste plus à la concurrence.
A Londres, alors qu’il boit pour oublier la future déconfiture de sa fabrique, Charles rencontre une drag queen Lola. Il l’embauche pour créer une collection de chaussures coquines.
Présentées à Milan, ces chaussures font un triomphe. Et la fabrique peut continuer à exister !
Au-delà des beaux sentiments, Kinky Boots est un merveilleux film plein d’amour et de tolérance ! A voir…
Le lancement d’un livre est toujours un moment émouvant et excitant pour un auteur.
Plus particulièrement encore quand il s’agit d’un livre sur une cause qui vous tient à cœur !
En avril dernier, en plein débat sur la fin de vie, je sortais un livre d’entretien avec la journaliste Claire Bauchard aux éditions Michalon « Ma mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ? » La 1ère dédicace se déroula à l’Arbre à lettres dans mon cher 12ème arrondissement et fut un beau succès.
Ce livre, qui revient aux sources de mon engagement, est un coup de gueule contre les reniements des politiques sur la fin de vie. Ce livre, plus que jamais d’actualité, trace les contours d’une législation humaniste sur la fin de vie à l’image de celle qui existe dans le Benelux.
Alors que le débat sur la fin de vie va reprendre à la rentrée à l’Assemblée nationale, j’espère que ce livre aidera à la prise de conscience collective et parlementaire…
Ce 16 août, c’est l’anniversaire de mon amie Sheila, grande artiste populaire mais aussi femme de cœur.
Aujourd’hui, j’ai une pensée pour la militante et surtout la femme.
La militante, pour la remercier pour le combat qu’elle mène contre le sida aux côtés d’ELCS depuis plus de 20 ans.
La femme surtout, pour la remercier d’être ce qu’elle est et lui souhaiter un merveilleux anniversaire…
Je le dis souvent, la solitude et la maladie ne connaissent ni pont, ni vacances…
Le week-end du 15 août, synonyme pour beaucoup d’entre nous de grand repos ou de vacances, est un moment souvent très difficile pour celles et ceux qui sont seuls ou sont malades.
La vie sociale s’estompe, bien des boutiques sont fermées. La vie semble souvent s’être arrêtée notamment dans les grandes villes.
En ce 15 août, j’ai donc une pensée amicale et solidaire pour celles et ceux qui sont dans la solitude ou la maladie… Appelons ou visitons nos proches dans cette situation.
« Les chroniques de San Francisco » du talentueux Armistead Maupin ont éclairé ma jeunesse. Elles continuent d’éclairer ma vie.
Je n’ai pas connu la saga dès sa sortie dans les années 78/80 – j’étais encore jeune et loin d’avoir entendu parler de cette chronique évoquant la vie à San Francisco et particulièrement la vie gay de cette capitale homosexuelle.
C’est à la fin des années 80 qu’un ami m’a offert le 1er tome des Chroniques de San Francisco. Avec le dernier livre « Anne Madrigal », nous sommes au 9ème tome de cette saga qui s’étend sur plus de 3 décennies.
Inconstestablement, ces livres m’ont aidé à vivre. Suivre notamment la vie de Michael Tolliver, ce jeune gay des années 80 et ce sexagénaire aujourd’hui, m’a aidé à mieux vivre ma vie notamment quand Michael a évoqué avec réalisme sa vie avec le VIH/sida, ses espoirs, son combat.
Un jeune gay doit avoir lu ces livres.
Le coming out de Michael dans une lettre bouleversante à ses parents homophobes aura surement bien aidé des gays à s’assumer. Un must.
Ce 9ème livre est consacré à Anne Madrigal, celle chez qui tous les héros de cette saga se sont connus.
Evidemment, elle a vieilli : 93 ans déjà pour cette transsexuelle qui a su assumer son identité dans des années difficiles et peu tolérantes pour ceux qui sont différents.
Avec cet épisode, on revient aux sources de l’histoire d’Anna. Sans jamais oublier celles et ceux qui ont fait l’histoire de ces chroniques.
Je ne peux que vous recommander cette lecture d’un livre qui est sorti en avril en même temps que le mien… Beau symbole pour moi !
Le 30 juin – jour de mon anniversaire ! – le 1er #ADMDTour organisé par les Jeunes ADMD partait de Paris.
A l’initiative de Christophe Michel, ce tour a sillonné le pays en 21 étapes comme la proposition 21 du candidat Hollande…
Je suis très fier de ce qu’a fait Christophe, Geoffroy et leur équipe. Quelle fierté de voit tant de jeunes se mobiliser cet été !
La photo est celle du lancement à Paris avec Claude Bartolone, Bruno Julliard et Marie-Pierre de la Gontrie.