En 2023, 110 étrangers (dont 101 Français ont été contraints de fuir en Belgique, pour mourir !
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Critique dans "La Raison" de Christian Eyschen sur le Serment de Berne :
« Dans ce nouvel ouvrage, le Président d’Honneur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité Jean-Luc Romero-Michel se livre à nouveau à cœur ouvert et livre à nouveau son combat de toujours : la dignité humaine du début jusqu’à la fin de la vie.
C’est dire si nous sommes en phase dans ce combat de liberté avec l’ADMD et celui qui l’a porté pendant 14 ans partout, dans les endroits les plus publics, comme les plus discrets pour faire avancer la cause commune de tous les êtres humains épris de liberté.
Comme Jean-Luc Romero-Michel, nous refusons qu’au cléricalisme des clergés religieux se substitue le clergé des blouses blanches.
Le choix de sa mort, quand c’est possible, appartient à chacun.
Nul n’a le droit de décider à votre place.
Line Renaud parle, dans sa préface, de ce livre comme d’un cri. Oui, c’est un véritable cri du cœur.
Qui pourrait être insensible à cet hymne à la vie, à la joie, à l’amour, à la libre volonté de partir comme on l’a décidé. Libre, enfin !
Cet ouvrage est aussi un cri de révolte contre les hypocrisies des religieux, avec ou sans soutane et robe de bure.
Le refus de dire une messe catholique pour Alain Coq, qui avait choisi d’en finir selon sa volonté, révolte profondément le Libre Penseur que je suis.
Où est le respect de la liberté de conscience dans ce refus inhumain de respecter la volonté de quelqu’un qui veut finir sa vie, dans le respect de ses convictions ? Idem pour le très catholique Ouest-France qui refusa de publier l’encart des funérailles de Nicole Boucheton, pour cause de blasphème sans doute, car pour ces gens-là, le suicide sera toujours prohibé.
Honte à eux !
Je vous recommande la lecture de ce poignant ouvrage, très bien écrit et si intelligent de Jean-Luc Romero-Michel. Il va bien falloir, comme le disait Marguerite Yourcenar dans les remarquables Mémoires d’Hadrien : « Entrer dans la mort les yeux ouverts ».
Celles et ceux qui ont vu et aimé Philadelphia, it’s a sin, The normal heart ne pourront qu’être sensibles à cette nouvelle et exceptionnelle série diffusée sur Canal Plus : « Fellow travelers ».
Cette série est inspirée du magnifique roman de Thomas Mallon, un voyage à travers quatre décennies.
Années 50, le Mc Carthysm fait rage.
Si chacun a forcément en tête la chasse aux communistes (la peur rouge) que mènera ce sénateur, on connait moins ce qu’on appela « the lavender scare », la peur violette ! C’est à dire la chasse aux homosexuels dans les administrations américaines !
Ce film commence par cette terrible histoire de « witch hunt » de gays, trop rarement évoquée et cela à travers l’histoire d’amour de Hawkins et Tim, incroyablement interprétés par Matt Bomer, déjà formidable dans The normal heart, et Jonathan Bailey.
La série revient aussi sur la libération sexuelle, le développement de l’usage festif des drogues dans les années 70 avec l’avènement du disco.
Elle se termine enfin par les terribles années 80 et l’arrivée fatale du sida pour la communauté gay.
Celles et ceux qui, comme moi, ont connu ces années de cendre et ont perdu la plupart de leurs amis jusqu’aux années 95, vont être particulièrement touchés par cette série.
Cette merveilleuse série de 8 épisodes se termine en effet sur l’un des plus grands drames contemporains que ma génération a connu et vécu. Près de 40 millions de morts à ce jour…
Je ne vous cache pas que le dernier épisode vous remue tout particulièrement.
A découvrir absolument pour les survivants de cette époque, mais aussi et surtout pour les plus jeunes d’entre vous qui n’imaginent sûrement pas ce que fut de voir, à 20 ans, disparaître nos amis de 20, 25 ou 30 ans dans des souffrances atroces. Ce sont ces fins de vie tragiques qui me conduiront d’ailleurs au combat pour une fin de vie digne et libre.
En résumé, une série à voir absolument et j’oserai même le dire, et je ne le fais pas souvent, un véritable chef d’œuvre…