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Politique française - Page 165

  • Posez vos questions sur la fin de vie à Jean-Luc Mélenchon !

    Jean-Luc Mélenchon lance une web tv interactive.
    Je serai son invité pour une émission sur la fin de vie.
    Vous pouvez dès à présent poser vos questions à l’adresse mail suivante : questionfindevie@gmail.com !

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  • Tout simplement MERCI Christiane Taubira ... d'un citoyen à part entière grâce à toi !

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  • Mon portrait dans L'Handispensable

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  • Tribune dans Le Plus Obs : Sarkozy change d'avis sur le mariage pour tous : un revirement qui me laisse un goût amer

    Nicolas Sarkozy a changé d'avis. Alors qu'il avait promis l'abrogation de la loi Taubira, l'ancien président de la République écrit dans son livre, "La France pour la vie", qu'il ne reviendra finalement pas sur le mariage gay. Une volte-face certes bienvenue, mais surtout dictée par les sondages, regrette explique Jean-Luc Romero, président d'Élus locaux contre le sida.

    2016 commence bien : Nicolas Sarkozy devient gay-friendly ! Comme quoi, dans la période particulièrement sombre que nous traversons, il y a encore des raisons d’espérer.

     

    Au-delà de légers doutes, fort légitimes il me semble, sur l’honnêteté de la démarche, il a réussi l’exploit de susciter l’ire de celles et ceux qui l’acclamaient – l’adulaient ? – il y a encore quelques mois. La raison ? Nicolas Sarkozy ne veux plus abroger le mariage pour toutes et tous.
    Parjure ! Revirement ! Bouh !
    Un sens politique particulièrement aiguë
    Ôtez-moi d’un doute, j’ai l’impression d’une redite… Car oui, Nicolas Sarkozy, il change, la vie le change... Il a quand même tendance à changer très souvent !
    En fait, cela devient même une constante ces changements d’opinion, justifiées, soyons honnêtes, plus par un sens politique particulièrement aiguë plutôt que par une salvatrice révélation humaniste. Car selon un sondage du Cevipof, seuls 28% des Français seraient en faveur de l’abrogation du mariage pour tous.
    Si tous les groupuscules extrémistes n’ont pas manqué de dire tout le mal qu’ils pensaient de ce brusque revirement en forme de prise de conscience, je le lui dis sincèrement : il ne faut pas qu’il prenne ombrage de cette vague de critiques.
    C’est plutôt un gage de qualité de la mesure prise ou de l’opinion exprimée que d’être contesté de la sorte par ces professionnels de la haine, si prompts à hurler leur dégoût des différences, de la mixité, de la République et si lents à proposer et à construire.
    Des politiques complètement irresponsables.
    Aujourd’hui, avec cette prise de position claire de l’ancien président de la République, il ne reste plus aucune personnalité politique républicaine de premier plan qui défend sérieusement le retour sur la loi autorisant le mariage à toutes et tous.
    Tant mieux devrais-je dire et penser ? Oui, c’est bien, mais tout ceci me laisse un goût fort amer : je pense à tous ces responsables politiques complètement irresponsables qui ont, par leurs prises de position et leurs déclarations, libéré la parole homophobe, et l’ont même encouragé.
    Je pense à toutes les souffrances et les violences qui en ont été les conséquences directes. Je pense à ce déferlement homophobe que nous avons connu lors du débat parlementaire et que nous connaissons encore aujourd’hui.
    Alors, même si, au fond, j’approuve ce revirement de Nicolas Sarkozy, qui ne fait d’ailleurs que suivre l’évolution sociétale et l’opinion des Français, je pense que rien ne doit et ne peut faire oublier les violences. Rien ne saurait exonérer ces personnalités politiques de leur responsabilité.
    Il est question de vie, de souffrances, de suicide
    Nul ne peut douter sérieusement de l’intelligence de Nicolas Sarkozy, moi en tout cas, je n’en doute pas une seconde.
    Comme je ne doute pas une seule seconde qu’il connaissait fort bien cette donnée : un jeune homosexuel a jusqu'à sept fois plus de risque de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétérosexuel. Ce chiffre, il le connaissait fort bien et pourtant, il y a quelques mois, cela ne l’a pas empêché de dire à une partie de la population française qu’ils étaient des sous-citoyens et qu’ils valaient moins que les autres…
    Alors je le redis : au-delà de la question de l’honnêteté ou non de la démarche, il y avait et il y a encore aujourd’hui des enjeux essentiels : il est question de vie, de souffrances, de suicide. Il est question du vivre-ensemble. Il est question d’égalité.
    Des enjeux qui dépassent largement l’enjeu des prochaines les élections à la primaire des Républicains. Des enjeux qu’il faut prendre à bras le corps en pensant plus à la France qu’à son élection.

  • Projection de Maison de Vies à 18h30 à la mairie de Paris 10

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    Sous le Haut Patronage de
    S.A.S La Princesse Stéphanie
    Présidente de Fight Aids Monaco
     
    Rémi Féraud
    Maire du 10e arrondissement de Paris

    Didier Rouault
    Directeur de La Maison de Vie


    Avec le parrainage de
    Jean-Luc Romero-Michel
    Président d’Elus Locaux Contre le Sida (ELCS)
     
    vous invitent à la première projection de

    La Maison de Vies
    un film (55min)  de Dominique Thiéry
     
    Lundi 25 janvier 2016
    à 18 heures 30
     
    suivie d’un échange avec l’équipe du film
    et d’un verre de l’amitié
     
    dans la salle des fêtes de la
    Mairie du 10e arrondissement de Paris
    72, rue du Faubourg Saint-Martin
    Paris 10e
     

    En savoir plus sur elcs.fr

    « 22 visages face caméra. Des femmes et des hommes de tous âges et de tous horizons, dont la trajectoire a été bouleversée par le virus du sida, nous parlent de l’urgence d’avoir dû, un jour, pousser la porte de la Maison de Vie de Carpentras. Créée en 2010 par la Princesse Stéphanie, c'est un havre de paix unique en France pour tous les isolés de la séropositivité. Une nécessité de se retirer de la société pour mieux l’appréhender, se retrouver parmi les siens pour s’accepter enfin... Cette histoire singulière racontée par Emmanuel Moire, avec l’interview exclusive de Stéphanie de Monaco, est aussi la nôtre : celle d’une épidémie mondiale dont nous sommes tous les victimes depuis 35 ans face à laquelle il appartient à chacun de faire évoluer le regard. »
     
  • Réunion publique ADMD à Marseille à 14h00

    Après avoir rencontré le matin les délégués ADMD de PACA, j'animerai une réunion publique de l'ADMD à Marseille ce samedi 23 janvier à 14h00.
    Alors que députés et sénateurs se sont mis d'accord, mardi, sur une loi Leonetti 3 qui ne met toujours pas le patient au centre de la décision, il nous faut plus que jamais nous mobiliser !

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  • Invité du matin de France Bleu Provence

    A l'occasion de ma réunion publique Admd à Marseille, je serai l'invité de la rédaction de France Bleu Provence ce samedi 23 janvier à 7h50.

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  • CP de l'ADMD : fin de vie, l'ADMD déplore qu'une fois encore le malade soit oublié !

    Fin de vie, l’ADMD déplore qu’une fois encore le malade soit oublié.

    Après plusieurs mois de débats, la commission mixte paritaire (CMP) composée de députés et de sénateurs a statué sur la proposition de loi Claeys-Léonetti « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie ».
    Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, déplore le manque d’ambition des parlementaires, pire le manque d’humanité dont ils ont fait preuve pour traiter ce sujet majeur. Une fois encore, les parlementaires sont déconnectés des réalités et ne répondent pas aux attentes de 96% de leurs concitoyens, favorables à la légalisation de l’euthanasie, en refusant de mettre le malade au centre de la décision.
    La commission mixte paritaire a finalement adopté le texte retenu par l’Assemblée nationale, qui ne représente en rien une avancée réelle pour les patients en fin de vie et leur famille.
    Comme solution ultime, fruit d’un consensus mou, le texte prévoit pour seule issue la déshydratation et la dénutrition…
    Pour l’ADMD et Jean-Luc Romero, ce n’est pas acceptable, et ils entendent plus que jamais poursuivre leur combat en faveur d’une loi réelle loi d’ultime liberté, d’une loi respectueuse des volontés des patients et de leur dignité.

  • 1ère commission permanente au conseil régional d'Ile-de-France

    Après la fin de la session du conseil régional d'Ile-de-France ce matin, se tiendra cet après-midi, la première commission permanente depuis l'élection de ce nouvel, exécutif.
    Cette commission permanente permet notamment d'individualiser certains dossiers et de voter les subventions. Un lieu sensible...

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  • Session du conseil régional d’Ile-de-France

    A partir de ce jeudi et jusque vendredi se déroule la 1ère session du conseil régional depuis l'élection de Valérie Pécresse en décembre dernier.LogoIledeFrance.png
    Après avoir perdu une élection - même de peu -, on se doit à une période d'observation.
    Mais en même temps, quand l'un des premières mesures qui est présentée aux nouveaux élus, consiste à supprimer le remboursement transport aux étrangers titulaires de l'AME, il y a de quoi être inquiet.... Symboliquement et pratiquement.
    A noter que cette suppression va terriblement affecter les associations qui aident ces étrangers en difficulté...

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  • Débat sur les préjugés liés au VIH/sida de ISC Solirace

    A l'invitation de ISC Solirace, ce mercredi soir, et aux côtés de Joël Vermont et Fabiano Desplat, je participerai au débat sur le thème "Vih et sida, les préjugés d'hier et d'aujourd'hui."
    Pour mémoire, jamais autant de personnes n'ont vécu avec le VIH/sida en France et dans le monde et 4000 personnes meurent toujours quotidiennement du sida...

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  • Article dans Les DNA sur la fin de vie

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  • Demain : Réunion publique ADMD à Villeurbanne à 15h15

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    Ce samedi 16 janvier 2016, aux côtés du délégué du Rhône, Hubert Sapin, j'animerai une réunion publique ADMD au Mercure Lyon Charpennes à Villeurbanne à 15h15.
    Cette réunion sera suivie d'une dédicace de "Ma mort m'appartient - 100% des Français vont mourir les politiques le savent-ils ?"

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  • Mes derniers voeux au Crips

    Ce mercredi soir, je présenterai au personnel du CRIPS et aux associations de lutte contre le sida mes voeux pour 2016.
    Cette cérémonie sera particulière pour moi puisque ce sera la dernière fois que je fais cet exercice en qualité de président du Crips. Une occasion de remercier le personnel pour ces dernières années qui furent difficiles dans un contexte financier et contraint et dans une époque de désintérêt autour de la lutte contre le sida...

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  • Mes Voeux militants et personnels pour 2016 (en vidéo)

     

    En savoir plus mon site internet

  • Mon itw dans Funéraire Info sur les soins funéraires

    Jean-Luc Romero-Michel, vers l’avis de décès des soins à domicile
    Alors que l'Assemblée nationale a refusé l'interdiction des soins au domicile, Jean-Luc Romero-Michel s’inquiète de cette décision sur la levée de l'interdiction des soins sur les patients atteints du HIV.
    Une loi préalable
    Ce n'est pas la levée de l'interdiction des soins de conservation sur les patients atteints de pathologies telles que le VIH qui a été refusée « C'est l'interdiction des soins au domicile, qui était un préalable à la levée de l'interdiction des soins de conservation. Et c'est une nouvelle catastrophique, pas seulement pour cette raison. »
    Jean-Luc Romero-Michel est trop stupéfait pour être déçu : « Tout corps est dangereux. J'ai assisté à un soin de conservation, et j'ai pu me rendre compte que c'était une opération extrêmement invasive, durant laquelle étaient utilisés des produits à base de formol, une substance cancérigène. Il y a aujourd'hui des thanatopracteurs qui souffrent de cancer, et personne n'en parle. Or, et je pense que la profession le reconnaîtra, au niveau des conditions sanitaires et de travail, le domicile est le pire endroit pour procéder à des soins. Il n'y a d'ailleurs pas que le thanatopracteur qui soit mis en danger par ces produits, mais la famille, l'entourage du défunt, qui va évoluer ensuite dans le domicile contaminé par les formaldéhydes ».
    Le président d'Elus Locaux Contre le Sida s'étonne « En dehors du sujet du VIH, il faudra un jour que quelqu'un se penche sur les cancers professionnels des thanatopracteurs. Pour l'instant, on dirait que c'est un sujet tabou, mais ça n'en reste pas moins une réalité ».
    Manœuvre politique
    Mais que s'est il passé ? « C'est un amendement déposé en urgence et voté presque en catimini, juste avant que le projet global n'atteigne un stade ou il ne peut plus être modifié. C'est un plan extrêmement concerté » et qui est derrière ? « L'origine du refus, c'est le lobby de l'Eglise Catholique, au nom de la tradition du repos du corps au domicile. »
    Jean-Luc Romero-Michel ne comprend pas : « Pourtant, c'étaient les soins qui auraient été interdits au domicile, pas le repos du corps. C'est une tradition qui est observée aujourd'hui par une minorité de personnes, parce que dans des appartements de plus en plus petits, c'est difficile. Et certes, procéder aux soins dans un laboratoire équipé aurait engendré un surcoût, pour le transport du corps, mais quand on scrute la catégorie de population qui observe aujourd'hui cette tradition, ce sont des familles aisées pour qui un surcoût de 200 ou 300 euros n'est pas rédhibitoire ».
    Mais pourtant, la majorité socialiste n'est pas réputée être sensible aux lobbys chrétiens ? « Oui, c'est incompréhensible. Mais on parle d'un petit groupe de députés, alors que la plupart était absent. Lorsqu'on discute avec eux, les députés sont réceptif au problème ».
    Une bataille, pas la guerre
    Jean-Luc Romero-Michel souligne que le projet n'est pas tombé aux oubliettes « Marisol Touraine a promis de lever l'interdiction des soins aux patients atteints du VIH, et elle est sincère. Sa position sur le sujet est claire, déterminée, et va dans le bon sens. »
    Les militants sont donc repassés à l'action « Nous sommes en préparation d'une tribune avec les associations. J'ai également relancé la pétition sur Change.org. Il nous faut continuer à expliquer et convaincre. Particulièrement aux catholiques, leur expliquer que l'interdiction des soins au domicile ne les empêche nullement d'observer leurs traditions. Aux thanatopracteurs, leur rappeler qu'ils ont certainement déjà fait, sans le savoir, des soins sur des patients atteints du VIH et dont ils ne connaissaient pas la pathologie, sans précautions particulières. Et surtout, redire que si aucun thanatopracteur n'a été contaminé par le virus du sida en procédant aux soins, en revanche, les cancers professionnels sont une réalité. »
    Mais la suite, sur le terrain juridique ? « L'interdiction des soins de conservation est réglementaire, elle peut être levée sans passage à l'assemblée. Ceci dit, si c'est nécessaire, il faudra aviser le moment venu, j'ai confiance dans la législature. Pour l'instant, ce qui est arrivé est une véritable surprise, et il faut attendre de voir quelle sera la réaction de la ministre. »
    Confiant mais vigilant, Jean-Luc Romero-Michel ne s'avoue donc pas vaincu. Une affaire à suivre dans Funéraire Info.

  • Session du nouveau conseil régional d'Ile-de-France

    Ce vendredi, aura lieu la session du nouveau conseil régional d'Ile-de-France. Si j'ai été réélu conseiller régional, tout sera différent car je siégerai désormais dans l'opposition.
    J'adresse bien sûr mes félicitations républicaines à Valérie Pécresse qui devrait être élue présidente de la région. Je lui souhaite bonne chance ainsi qu'à notre région.
    J'aurai une pensée particulière pour mon ami Jean-Paul Huchon, président sortant qui n'a pas démérité et pour Claude Bartolone qui a mené une belle campagne et qui dans une région de 12 millions d'habitants n'a été battu que de... 60 000 voix. La loi de la démocratie ...

  • Audition au groupe d'études sur le sida de l'Assemblée nationale

    Ce mercredi, en fin d'après-midi, je serais auditionné par le groupe d'études sur le sida de l'Assemblée nationale présidé par Jean-Louis Touraine.
    Je reviendrai bien sûr sur les questions de prévention, de dépistage, de soutien aux personnes touchées mais aussi sur l'interdiction discriminatoire des soins funéraires pour les personnes séropositives.

  • Mon itw dans GayVox sur les soins funéraires pour tous

    Interdiction des soins funéraires pour les séropositifs : « Tous les arguments, nous les avons déconstruits »


    Depuis 1998, les personnes séropositives n’ont plus le droit à des soins mortuaires en France. Selon vous, aucun argument scientifique ne justifie cette interdiction. Il n’y a donc aucun risque de contamination pour les thanatopracteurs ? Dans ce cas, comment justifient t-ils cette discrimination ?
    Cela fait déjà pas mal d’années que je porte ce dossier. Tous les arguments, nous les avons déconstruits. Et je crois que ce serait faire injure aux associations de lutte contre le sida que de laisser penser qu’elles seraient pour une mise en place de mesures qui réduiraient la prévention.
    Je rappelle quand même que la levée de l’interdiction est demandée par le Conseil National du Sida, par la HALDE puis le Défenseur des Droits, par l’Inspection générale des affaires sociales ainsi que par le Haut Conseil à la Santé publique. Je pense que, objectivement, on ne peut dénier à ces institutions tout bon sens et toute autorité scientifique. Concrètement, que disent toutes ces institutions ? Que les précautions universelles suffisent et que les thanatopracteurs doivent exercer dans des lieux faits pour leur

    Les thanatopracteurs sont eux même divisés sur le sujet. Si la loi venait à évoluer, certains demandent de bénéficier d’un droit de retrait, et de pouvoir refuser de pratiquer des soins. Qu’en pensez-vous ?
    Il y a 20% des personnes séropositives qui ne connaissent pas leur statut. Alors j’aimerais beaucoup que les thanatopracteurs m’expliquent comment ils vont réussir à trouver ces 30.000 personnes ? Même celles et ceux qui ne souhaiteraient pas faire de soins sur des personnes séropositives ont presque certainement déjà eu à exercer sur des personnes séropositives sans le savoir.  Ce droit de retrait serait un déni de réalité. La vraie solution passe par une formation adaptée de ces professionnels et un travail dans des lieux où ils peuvent exercer correctement.

    Les obstacles législatifs sont nombreux. Pourtant, l’interdiction pourrait être levée par règlement, sans passer par le législateur. Pourquoi la procédure prend-t-elle autant de temps ?
    Honnêtement, je pense qu’il est bon que sur certains sujets sociétaux, le Parlement débatte et décide. C’est important que la représentation nationale donne la force d’une loi à une avancée. Il y a quand même plus de 130.000 personnes qui ont signé la pétition demandant la levée de cette interdiction. Alors bien sûr que j’aimerai que ça aille plus vite, mais là, le processus démocratique est lancé.

    Contrairement à son prédécesseur Xavier Bertrand qui avait déclaré vouloir faire vite évoluer la loi, Marisol Touraine se montre très prudente. Que fait-elle pour contrer cette injustice ?
    J’ai de l’estime pour Xavier Bertrand car, en tant que ministre, il a toujours été à l’écoute des associations de lutte contre le sida mais soyons honnêtes : il n’a pas réglé ce dossier. Le 14 mai 2012, il m’envoyait une lettre, une de ces dernières en tant que ministre, indiquant de manière très claire que des textes permettant une ouverture des soins de conservation, dans des conditions précises, aux personnes décédées touchées par leVIH/sida étaient prêts et en attente d’un arbitrage interministériel par le nouveau gouvernement. Mais en fait, rien n’était prêt et ça, je l’ai découvert quelques temps après. Je vous laisse imaginer ma déception.
    Donc certes, Marisol Touraine, je pense, aurait dû aller plus vite, mais au moins, elle a tenu – pour le moment – ses engagements sur ce dossier.

    Pour plus de précautions, l’article 52 interdirait les soins hors des lieux spécialisés. Est-ce un début, est-ce le chemin qui mènerait vers l’autorisation de pratiquer des soins mortuaires sur les séropositifs ?
    Oui. Encore une fois, le souhait du ministère que je trouve plutôt bon, c’est de dire qu’aujourd’hui, la sécurité des professionnels n’est absolument pas assurée quand ils exercent hors de lieux spécialisés. Donc créons cette obligation pour sécuriser leur pratique au quotidien - et là cela dépasse totalement le cadre du VIH - pour créer ainsi les conditions objectives de la levée de l’interdiction pour les personnes séropositives.

    En France, les autopsies sur les personnes portant le gène du VIH sont autorisées. Quelle est la différence avec les soins mortuaires ?
    La seule différence est que les autopsies se pratiquent dans des lieux adaptés, des lieux propres à assurer la sécurité des professionnels.
    A lire sur GayVox.fr : (ici)

     

  • Reportage sur les soins funéraires sur France 5

    Ce lundi, dans le Journal de la Santé, sur France 5, un reportage sera consacré à l'interdiction des soins funéraires aux personnes séropositives ou mortes de sida.
    Depuis 10 ans, avec ELCS, nous nous battons contre cette discrimination que la ministre de la santé allait lever. C'était sans compter le zèle de certains parlementaires..
    En 2015, et bientôt en 2016, les séropos continueront à être discriminés jusqu'après leur mort ! Honteux !