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Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS - Page 112

  • Hubert, l’amour d’une vie

    Sur mon site, j’ai souhaité rendre un hommage à Hubert, en mai dernier, à l’occasion du 11e anniversaire de sa mort. J’ai reçu à ce moment là d’horribles insultes, mais aussi et surtout plein de témoignages d’amitié et d’affection.
    Cela n’est peut-être pas le meilleur moyen pour trouver les derniers parrainages qui me manquent pour participer à la primaire de l’UMP, mais durant cette semaine de vacances à Alicante, j’ai envie de communiquer à celles et ceux qui n’ont pas lu cet hommage le début du texte que j’avais alors publié.
    A vous de voir si vous avez envie de lire la suite sur mon site
    Et tant pis, pour celles et ceux qui ne comprendront pas, car si je vis toujours, c’est d’abord grâce à Hubert…l’amour d’une vie.

    A Hubert, qui demeure ma boussole et ma force :
    En partant, tu m’as mis le cœur à l’envers
    Sans toi la vie est devenue un enfer
    Entortillé dans mes draps je crois me souvenir de toi
    Lorsque tu disais tout bas que tu n’aimais que moi
    […]
    Lorsque je rêve, tu es tout près de moi
    C’est la seule façon de rester avec toi
    C’est la raison pour laquelle je n’veux plus quitter mon lit
    Pour qu’enfin toutes les nuits durent toute la vie.
    Etienne Daho – extrait de Le grand sommeil

    Pas commun pour un homme politique de consacrer une section de son site officiel à l’amour de sa vie. Impudique penseront ceux qui trouvent pourtant normal d’étaler les photos des familles hétérosexuelles à longueur de magazines people ou de journaux électoraux. Car amener sa femme dans toutes les réunions, faire une campagne électorale avec elle, travailler à ses côtés sont des actes courants et logiques pour un homme politique hétérosexuel. Faire de même pour un homosexuel qui refuse de cacher honteusement son ami reste interdit, même tabou comme j’ai pu le constater en 2001, lorsque j’avais pudiquement présenté mon compagnon de l’époque dans une émission grand public. Evidemment, je n’ai pas l’intention d’étaler dans ce site des photos tapageuses mais juste le besoin de rendre hommage à Hubert, mort du sida il y a plus de 10 ans en 1994. Hubert avec lequel je partage ce virus qui a osé l’emporter. Hubert à qui j’ai promis, sur mon lit de souffrance, d’aider nos amis et tous les autres à tordre le cou à cette maladie et aux tabous. Hubert, avec qui je devais passer tout un printemps à Amsterdam et qui est aujourd’hui, jamais très loin de moi, mais plus avec moi. Hubert qui demeure plus que jamais ma boussole et ma force. La suite...

  • Vous faire entendre ma rage de vivre et d’aimer.

    J’ai donc répondu au feu roulant des questions du bouillant Daniel Schick [ma photo] de 13h15 à 14h00 sur Europe 1, (émission rediffusée ce matin à 1 heure) – 48 questions exactement, confirmées par l’animateur lui-même en fin d’émission !
    Mon ami André Staut m’avait accompagné à cette émission importante, mais croyez-le bien difficile même pour l’habitué des medias que je suis.
    Si l’essentiel de l’émission a été consacrée à la lutte contre le sida et notamment au sida grande cause nationale 2005, ELCS, Aujourd’hui, Autrement, mon outing, la révélation de ma séropositivité, ma candidature à la mairie de Paris, le mariage homo, bien des sujets de mon parcours ont aussi été abordés sans oublier ma mère... Vous pouvez d’ailleurs écouter cette émission en cliquant sur ce lien.
    J’espère que ce long entretien aura permis de mieux faire comprendre, mon parcours, mes ambitions, mais aussi vous faire entendre mes doutes, la difficulté de ma bataille quotidienne contre ce virus qui n’arrive pas à me dominer et au final ma rage de vivre et d’aimer.

  • Rencontre avec la ministre de la coopération

    Donner des traitements aux personnels locaux des ambassades touchés par le VIH


    Lundi soir, j’ai invité à dîner chez moi, Porte Dorée, Didier Jayle, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie et Antonio Ugidos, directeur du CRIPS. Outre un moment amical, nous avons passé l’essentiel de ce dîner à réfléchir aux moyens de remobiliser nos concitoyens aux enjeux du sida. 25 ans après le début de l’épidémie, cela reste toujours un vrai challenge !
    J’ai aussi rencontré, mardi en fin d’après-midi, Brigitte Girardin [ma photo], ministre de la coopération. Ce ministère, est, avec celui de la santé, le plus concerné par le VIH/sida. En effet, son champ d’action concerne essentiellement des pays dont la prévalence au VIH est effrayante.
    J’ai eu l’occasion de rappeler à la ministre ce que j’ai dit à Xavier Darcos, son prédécesseur, à plusieurs reprises :
    - La France joue incontestablement un rôle leader dans le monde. Elle vient encore de doubler sa contribution au fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose, tout comme elle est à l’initiative de la proposition de taxe sur les billets d’avion pour financer le développement.
    - Mais cette mobilisation incontestable de notre gouvernement doit aller encore plus loin, c'est-à-dire qu’il faut abonder encore plus le fonds mondial et qu’il faut aussi être exemplaire avec ceux qui travaillent pour la France. Je m’explique.
    Il y a dans les ambassades nombre de salariés locaux qui ne bénéficient pas de notre système social.
    Alors que dans notre pays, nous soignons tous ceux qui ont besoin d’un traitement antirétroviral, qu’ils soient avec ou sans papiers, nous ne prenons pas en charge la majorité de nos collaborateurs travaillant pour nos représentations à l’étranger. Cette situation doit aujourd’hui évoluer. C’est une question d’honneur pour le pays des droits de l’homme.
    Brigitte Girardin m’a écouté.
    Je compte sur elle pour avancer sur ce sujet.

  • Lutte contre le sida : avançons !

    J’ai reçu aujourd’hui à Elus Locaux Contre le Sida une lettre du Premier ministre datée du 20 juillet. Dominique de Villepin me précise que « la lutte contre le sida et le développement d’une politique de prévention efficace en France sont une priorité pour [son] gouvernement » et conclut : « je souhaite qu’ensemble nous fassions de l’année grande cause un succès fondé sur des avancées concrètes. »
    J’espère sincèrement que ce mot mobilisateur débouchera rapidement sur des avancées, car je reste persuadé que, plus que jamais, le sida se soigne aussi par la politique. On en reparlera bientôt…
    En attendant, n’hésitez pas visiter le nouveau site d’ELCS : www.elcs.fr et celui de Sida grande cause nationale 2005 - www.sida2005.net - où vous trouverez la cartographie des nombreuses manifestations de prévention qui se déroulent cet été.
    Et surtout, sortez couverts !

  • Le ruban rouge, symbole de la solidarité avec les malades.

    Dire que je commence la semaine en grande forme serait mentir. Je vais, en effet, avoir beaucoup de mal à récupérer de la semaine passée... La fatigue ajoutée à mon traitement que je ne supporte pas ce matin...
    Ma fin de semaine a donc été très chargée et agitée.
    A Vigneux d’abord, où nous avons eu nombre de situations difficiles à gérer au CCAS – merci à l’efficace personnel du Centre et de ma direction des solidarités – puis, à Perpignan, où je me suis rendu ce week-end, d'une part pour le sida – réunion avec le maire Jean-Paul Alduy et visite des appartements relais de la Maison du Roussillon - et d'autre part pour les universités d’été du Parti Radical.
    Heureux de retrouver à ces dernières occasions, Jean-Paul Alduy qui doit, avec moi, être le seul élu à toujours porter le ruban rouge symbole de la solidarité avec les personnes vivant avec le sida. Le maire de Perpignan m’a confié qu’il portait ce ruban depuis 10 ans, car un jeune malade était venu lui dire, au cours d’une réunion publique, que de voir son maire arborer ce signe l’aidait à vivre…
    J’ai eu enfin beaucoup de plaisir à évoquer ma campagne pour un Paris Autrement avec les Jeunes radicaux au cours d’un atelier consacré aux prochaines municipales : ils ont semblé réceptifs aux axes de ma campagne. La modernisation de la vie politique les anime aussi : dose de proportionnelle, limitation des mandats dans le temps, moralisation de la vie politique, code éthique, recours au vote par Internet ou électronique, élection de jeunes élus dans les assemblées et parité réelle jusque dans les exécutifs. Bref, bien des points que nous proposons pour un Paris Autrement et qui ont déjà été évoqués dans l’article du 22 juin dernier : Paris Autrement , les raisons d’une candidature.
    Fin de week-end plein d’émotions avec Marie Humbert qui passe deux jours à la maison et qui animera ce soir mon café politique. Je vous le rappelle : c’est au Babu – 18 bd Montmartre, Paris 9e - à 19h30.
    Venez vraiment nombreux ! Marie mérite d’être entendue et soutenue…

    A ce soir !

  • Dompter ce virus affamé de vies

    En lançant ce blog, je vous avais assuré que je ne vous cacherai rien sur mon état de santé. En effet, je ne peux être un militant de la lutte contre le sida sincère et efficace, si je ne vous dis pas les difficultés de vivre avec ce virus, si je vous cache ma réalité quotidienne. Pour éviter cette indifférence et cette inconséquence qui caractérisent beaucoup d’entre nous face à cette maladie banalisée alors qu’elle reste obstinément mortelle !
    Tôt ce matin, avant de partir à Vigneux, j’ai donc rencontré, à l’hôpital Saint-Louis, le professeur Willy Rozenbaum pour connaître les résultats de mes dernières analyses. Pas simple de changer d’hôpital : c’est le 4e en 20 ans après Saint-Antoine, Rothschild, et Tenon. Il faut donc refaire les dossiers, se familiariser avec un nouvel environnement, retrouver ses marques. Obligations nécessaires si je veux suivre mon médecin qui a donc changé 3 fois d’hôpital ces dernières années. Mais quand on est bien soigné, il faut accepter ces adaptations nécessaires.
    Impossible de dire à quelqu’un qui n’a jamais eu d’affection de longue durée - comme on dit pudiquement - l’inquiétude qui vous prend dès la veille du rendez-vous avec le médecin chargé de vous dire vos résultats. Difficile de dormir la nuit qui précède, angoisses même vingt ans après. Certes, toutes ces années m’ont permis d’apprivoiser mes inquiétudes tant je semble dompter ce virus [ma photo] affamé de vies qui n’arrive pas à me détruire et à me faire la peau. Mais l’appréhension reste la même, comme ce trac incontrôlable qui m’envahit toujours avant de faire une grande émission de télévision.
    Ce mercredi matin est fidèle à tous ces jours de résultat.
    Et comme à chaque consultation, les résultats tombent les uns après les autres : la dure réalité des chiffres. Inhumain !
    Rassurez-vous, chers bloggers, je ne vous énumérerai pas les 50 résultats qui m’ont été donnés : juste les plus significatifs. Mes lymphocytes T4 – obsession de beaucoup de malades – sont stables à 433/mm3, mais ma charge virale reste détectable à 193, un chiffre faible. Mais que j’aimerai, un jour, avoir une charge indétectable ! Juste pour le plaisir de vous le dire.
    Par contre, les effets secondaires de mes traitements se font de plus en plus ressentir : ma glycémie à jeun est de 7,93 mmol/l alors qu’elle devrait se situer entre 3,88 et 5,83. Et mes triglycérides explosent à 5,89 mmol/l alors qu’ils devraient se situer entre 0,34 et 1,48 mmol/l. Dans mon profil enzymatique bilio-pancréatique : lipase : 96U/l37° (normal : inf à 60) et amylase : 113U/l37° (normal : inf à 100).
    Voilà, je vous donne brut ces chiffres comme je les reçois.
    Je l’avais dit, je le fais !
    Heureusement et pour terminer sur une note optimiste, demain c’est mon anniversaire : l'avenir dure toujours !
    Amitiés.

  • Etre à l’écoute des 500.000 manifestants de la Marche des Fiertés

    Pas une minute depuis mercredi pour écrire sur ce blog et continuer notre dialogue interactif ! Entre la mairie de Vigneux, la session du conseil régional, l’installation de la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité par le président Chirac et à laquelle je suis allé avec l’ancienne ministre Nicole Guedj, je n’ai pas arrêté. Pas beaucoup de sommeil d’autant que la chaleur me fragilise : je n’ai pas des défenses immunitaires parfaites…
    L’approche de la Marche des fiertés m’a aussi conduit à différentes manifestations comme le cocktail de l’association Basiliade qui fait un travail remarquable auprès des personnes touchées par le VIH ou le lancement du comité des parrains du futur centre gai et les bien qui devrait enfin ouvrir en 2006, sans oublier le dîner spectacle Artishow qui fêtait sa 1000e représentations et ses 20.000 spectateurs et auquel j’ai assisté avec Philippe Lohéac. Un show de transformistes particulièrement réussi et que je vous conseille [www.artishowlive.com ]
    Après un vendredi soir où mes amis m’ont fêté un peu en avance mon anniversaire – merci notamment à Marie Humbert, Roxane Decorte, Philippe Lohéac, Manu, Fred, Chantal, Arnaud, JB et bien d’autres mais aussi Bertrand Delanoë pour son beau cadeau -, j’ai donc assisté dans le carré de tête à la Marche des fiertés LGBT avec une délégation d’Aujourd’hui, Autrement et Roxane Decorte.
    Vous imaginez que je me réjouis de l’immense succès populaire de la Marche [ voir la photo], mais je regrette sincèrement que les responsables de la droite et du centre n’aient pas été suffisamment nombreux au rendez-vous de cette marche pour l’égalité. Même s’il est vrai qu’Aujourd’hui, Autrement est le seul mouvement de la majorité à soutenir les revendications d’égalité des LGBT, je pense que la présence de chacun y est importante, car l’homosexualité ne peut être réduite à un seul camp politique : elle est simplement humaine ! De plus, je reste convaincu de l’importance des Gays Pride qui sont, outre un moment de fête, de joie, et de convivialité, un temps de mobilisation contre l’homophobie et l’occasion de soutenir les revendications d’égalité que portent les militants homosexuels. D’ailleurs, je suis heureux de constater qu’une majorité d’entre vous estiment, comme moi, que cette manifestation n’est pas dépassée, car vous avez été 54,64% à me suivre par vos votes suite au duel de VSD qui m’opposait à Paul-Marie Couteaux [résultats sur le site de VSD].
    Je suis aussi et forcément reconnaissant aux organisateurs de la Gay Pride d’avoir organisé 3 minutes de silence des 500.000 participants en hommage aux morts et aux personnes vivant avec le sida. Je ne peux oublier, en ma qualité de président de Sida, grande cause nationale 2005, qu’un gay sur 10 est séropositif - 1 sur 5 à Paris - et qu’il faut aujourd’hui favoriser une réelle re-mobilisation des associations, mais aussi et surtout des pouvoirs publics qui doivent redonner un nouvel élan à la lutte contre le sida.
    Ce long moment de silence était intense et beaucoup d’émotions remontaient : je pensais à tous mes amis emportés par ce terrible fléau et notamment mon très cher Hubert, l’amour d’une vie. Mais, je ne pouvais, dans le même temps, m’empêcher de songer que j’avais une chance inouïe d’avoir survécu… déjà 20 ans ! Mes interventions dans les JT de samedi soir à 20 heures – TF1, LCI, ITV/Canal Plus – ont, à ma grande joie repris mon message de mobilisation contre le sida. Tant mieux, car le sida se soigne aussi par la politique !
    Ce dimanche, avec le recul, j’estime que le gouvernement doit enfin entendre les revendications de cette manifestation, qui est devenue - le saviez-vous ? - la plus grande manifestation annuelle en France, en améliorant rapidement le PaCS - comme le gouvernement Raffarin s’y était engagé -, mais aussi en avançant sur l’homoparentalité et l’extension du mariage aux conjoints de même sexe. Bien sûr, j’ai bien conscience que tout cela nécessite encore un long travail d’explications que j’ai, pour ma part, entrepris depuis longtemps, mais que je continuerai avec encore plus d’optimisme : dans quelques jours l’Espagne, qui a vu naître mon père, adoptera définitivement le mariage homo.
    Bon début d’été !

  • Des voies nouvelles pour donner espoir à ceux qui souffrent

    Cette première journée de collectes des signatures pour la primaire de l’UMP aura été consacrée… au sida.
    Ce matin, j’ai participé à la réunion qu’a organisé Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, avec les associations de lutte contre le sida. Une première. Jamais un ministre n’avait réuni aussi rapidement après sa nomination tous les acteurs de ce combat pour la vie. Signe prometteur !
    J’avais prévenu le ministre que l’exercice ne serait pas facile tant l’exaspération légitime des associations est forte, mais ce fut plus soft. En adoptant un profil modeste, en écoutant et en rappelant qu’il a l’habitude de tenir ses engagements, il a mis le doute dans les têtes des militants remontés que nous sommes. Beaucoup d’entre eux semblent lui donner le bénéfice du doute et ils ont raison. On pourra de toute manière faire le bilan de l'action de Xavier Bertrand à la fin de cette année de cause nationale.
    Je lui ai, pour ma part, rappelé les inquiétudes des associations dues aux baisses de crédit sur le terrain – au niveau national, les crédits sont constants avec 38,7 millions d’€ consacrés à la prévention du VIH, 461 millions d’€ pour la prise en charge hospitalière et 473 millions pour les antirétroviraux -, rappelé la désorganisation que crée la décentralisation pour les CDAG. J’ai bien sûr mis l’accent sur le traitement inégal des étrangers touchés par le VIH dans les préfectures, sur le nouvel élan à donner à la politique de réduction des risques chez les toxicomanes et enfin alerté sur les discriminations que subissent les personnes séropositives insistant que l’interdiction de fait qui leur est imposée de contracter des prêts.
    Pour le déjeuner, le sida a encore été au menu, puisque j’ai déjeuné avec Line Renaud [photo]. Nous avons réfléchi aux moyens de remobiliser les Français autour du sida. Incontestablement réconfortant de voir Line continuer, après 20 ans de lutte, à imaginer des voies nouvelles pour donner un peu d’espoir à ceux qui souffrent !
    Fin de journée plus ludique avec l’avant première du spectacle de Tonya au 3e lieu
    Heureux d’y retrouver à cette occasion mon ami Vincent Mc Doom qui m’a affirmé publiquement son soutien à ma candidature à Paris :
    cela va faire plaisir à certains de mes amis UMP !
    Un spectacle que je vous recommande, même si je ne l’ai pas assez bien défendu à un journaliste de Canal Plus qui m’a surpris en m’interviewant alors que je sortais à peine de la salle. Allez-y vite, car cela s’arrête déjà et malheureusement le 24 juin.
    A très vite.

  • La colère légitime des associations lyonnaises

    Je ne suis pas mécontent que cette semaine s’achève. Il faut avouer que je n’ai guère eu de temps pour souffler depuis dimanche dernier. Mairie de Vigneux, plusieurs réunions sur le sida – bureau de la grande cause, réunions d’ELCS de Paris, réunion des élus à Lyon, dîner avec le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, jeudi soir –, lancement mouvementé de la campagne Paris Autrement, jeudi matin, suivi d’un amical et ensoleillé apéro improvisé sur le Pont des Arts pour finir la semaine à la Gay Pride de Lyon !Justement : vendredi, conférence de presse au Press Club de Lyon pour évoquer la Gay Pride de Lyon qui a particulièrement mis en avant la lutte contre le sida dans le mot d’ordre de sa marche. C’est donc avec plaisir que j’ai donc décidé de faire d’une pierre deux coups, en organisant avec Jean-Louis Touraine, 1er maire- adjoint de Lyon [en photo, la mairie de Lyon], une réunion d’ELCS dans sa mairie du 8e. Cette réunion, en présence de nombreux acteurs associatifs, nous permet de constater que la situation des associations à Lyon est mauvaise du fait d’une baisse très importante des crédits d’Etat pour le sida. La colère gronde et je la comprends : elle est légitime. Je me promets d’être le porte-parole de cette inquiétude auprès du ministre. Il faut dire que j’avais anticipé cette réunion en indiquant dès jeudi à Xavier Bertrand que l’inquiétude est forte dans la lutte contre le sida, car les militants estiment que durant cette année de grande cause nationale, les pouvoirs publics n’y prennent pas toute leur part qu’ils devraient. Ils ont raison et j’espère que le nouveau ministre de la santé, qui montre un réel intérêt pour ce combat, va enfin nous entendre… il ne reste que 6 mois pour que la cause soit vraiment gouvernementale ! Rendez-vous lundi car Xavier Bertrand recevra toutes les associations.
    La conférence de presse, organisée par la LGP, est plus mouvementée. Le jeune président, David, emporté par sa jeunesse mais aussi un sentiment d’injustice réclame carrément la démission du 1er ministre. Il exige des avancées pour le VIH car, dit-il, « en cette absence, l’année sida ne sera qu’une mascarade. »
    Patatras : ce matin en ouvrant Le Progrès le journaliste présent à la conférence de presse - ayant semble t-il oublié le conditionnel de David - titre : Sida, grande cause nationale, la mascarade !
    Sans même reprendre un seul de mes propos, ce journaliste ne reproduit que les points négatifs du discours de David oubliant sa volonté de participer à l’année grande cause nationale… Le coup est rude. Ces derniers temps, on souffrait de l’absence d’intérêt des medias pour le sida. Aujourd’hui, c’est pire ! Un grand media de la PQR fait de la désinformation contribuant à cette démobilisation croissante et incontestablement mortelle ! Ceci dit, cela ne m’aura pas empêché de participer à la Gay Pride jusqu’à la minute de silence et le sitting qui se déroule, avec beaucoup d’émotion, en faveur des morts du sida.
    Et puis, en quittant Lyon, je peux aussi me réjouir d’avoir passé une belle soirée vendredi. Ce n’est pas tous les soirs qu’un tel moment arrive en ce moment !
    J’ai en effet dîné avec David, le président de la Gay Pride, Violette, la présidente d’honneur de Contact, Jean-Luc, maire-adjoint de Villeurbanne et responsable de l’association étudiante Moules-frites dans un restaurant génial, La Gargotte, [15 rue Royale 69001 Lyon], que je vous recommande dès ce week-end. La nourriture y est excellente et la présentation originale – un conseil, gouttez la salade de St Jacques. Yvan Peric, le cuisinier-patron, un ancien mannequin aussi beau que drôle, est sûrement un futur grand nom de la cuisine. D’ailleurs, si vous n’êtes pas à Lyon, vous pourrez retrouver Yvan, sur France 2, début juillet où son histoire sera racontée. Elle vaut la peine d’être connue : jeune croate arrivé en France à 14 ans, mannequin, puis cuisinier chez les grands, avant d’ouvrir récemment sa propre affaire à Lyon. Une histoire à suivre.
    Je vous souhaite une dimanche ensoleillé et de profiter comme moi d’un peu de repos.

  • L'Europe contre le sida

    Arrivée difficile ce 27 mai au matin à Marseille. Une alerte à la pollution a été lancée dans les Bouches-du-Rhône. Je le sens immédiatement en sortant de l’avion puisque cela a une conséquence directe sur mon allergie. De plus, j’ai mal dormi…et j’ai eu un mal fou à ingurgiter la dizaine de cachets que m’impose mon traitement le matin. A ceux qui croient que le traitement du sida, c’est 2 ou 3 aspirines à prendre par jour, je leur propose d’être dans mon corps, ne serait-ce que l’espace d’une nuit !
    Je m’étais promis, en début d’année, de m’épargner un peu en faisant moins de déplacements mais je n’arrive pas à refuser. En sentant mon corps me lâcher, ce matin encore, je m’en veux de ma faiblesse. Mais, c’est pour la bonne cause…
    Un taxi me dépose devant le conseil régional de PACA et je tombe nez à nez avec le député européen vert Jean-Luc Benhamias. Je suis heureux de le revoir et cela semble réciproque. Jean-luc m’a toujours été reconnaissant d’avoir fait une attestation en sa faveur quand il était poursuivi injustement par les tribunaux en vertu de la loi absurde du 31 décembre 1970 qui empêche tout débat sur les drogues. Une loi d’exception que peu de Français connaissent réellement et que les politiques - même s’ils l’estiment inappropriée et inapplicable aujourd’hui - n’osent réformer.
    Nous évoquons tous les deux le référendum avec inquiétude et nous inquiétons de l’irrationalité de certains électeurs qui se trompent d’élection. Nous nous réjouissons cependant qu’un grand débat sur l’Europe et son avenir ait enfin eu lieu dans notre pays. Il était temps et nous nous promettons, à nos niveaux, de faire qu’à l’avenir, l’Europe soit un des sujets récurrents de nos discours.
    Avec le directeur de l’OMI, une représentante du président de la région, je conclus les deux jours de travaux consacrés à la prévention du VIH/Sida chez les migrants organisés à la région PACA.
    La situation, en France, est terrible : 65% des migrants découvrent leur séropositivité au stade sida, c'est-à-dire à un moment où il peut être trop tard… Je ne peux, dans ce colloque, que partager l’avis des experts réunis. Le dépistage précoce reste un enjeu déterminant pour ces populations. Incroyable de faire encore ce constat plus de 25 ans après le début de la pandémie.
    Comment comprendre, en effet, qu’en France, il ait fallu attendre 1999 pour que l’INVS publie des chiffres sur la situation de la pandémie chez les migrants vivant en France ? Certes, il y avait une volonté légitime de ne pas stigmatiser une population, comme les gays l’avaient été au début de 1980 lorsque l’on parlait du cancer gay. Mais pourquoi avoir tant tardé ? Ceci a eu comme conséquence un lancement trop tardif des actions envers cette population. Une chose est sûre : si la France doit mener sur son territoire une action d’envergure envers les migrants – mieux faire connaître le dépistage aux migrants, mieux régler les problèmes sociaux et de papiers, lutter contre les discriminations qu’ils subissent -, la réussite d’une telle politique passe aussi par une plus grande mobilisation à l’international de notre pays. C’est ainsi que la France devrait encore augmenter sa participation au fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme et être à l’origine d’un conseil européen consacré totalement au VIH/Sida. Car l’Europe, une fois de plus, peut nous aider à mieux nous faire entendre dans le monde sur cette question que porte incontestablement le président Chirac. Mais là, c’est encore une autre histoire et j’ai bien peur que si le non passe dimanche, nous aurons bien d’autres préoccupations que de nous mobiliser sur un sujet qui concerne pourtant 40 millions de personnes dans le monde… Pourtant quel dommage ce serait !

  • Parler de ma maladie sans tabou

    Depuis hier, j’ai repris mes fonctions de directeur des solidarités à Vigneux-sur-Seine, après une semaine de vacances – plutôt de mission au Québec ! J’essaie de me concentrer sur les différents dossiers en instance et notamment le conseil d’administration du CCAS qui se déroulera la semaine prochaine. Mais outre le décalage horaire, un rhume des foins m’handicape se rajoutant à mes difficultés à supporter actuellement mon traitement.
    J’ai décidé, dans ce blog, de ne plus rien cacher de mon état de santé.
    Peu de gens osent dire leur séropositivité et je les comprends. La sérophobie n’est pas un fantasme !!! Au mieux - ce qui est le cas avec beaucoup de mes collègues élus -, on vous méprise, quand on ne sussure pas : il l’a bien mérité ce pédé ! En décidant, il y a plus de dix ans, de devenir un militant quotidien de la lutte contre le sida et de faire de mon combat individuel un combat collectif, j’ai contracté une obligation : celle de tout mettre en œuvre pour soulager celles et ceux qui partagent mon virus. Certes, il a fallu attendre encore quelques années – 2001 – pour que je me décide à sortir mon livre Virus de vie [Editions Florent Massot] dans lequel je confessais ma sépositivité. Un long cheminement pour accepter le regard des autres : celui compatissant des dames patronnesses ou pire celui méprisant des responsables politiques qui n’acceptent pas qu’on confesse ce qu’ils considèrent comme une faiblesse – une maladie – et en plus une maladie honteuse !
    J’ai donc désormais une responsabilité particulière en tant que séropositif-militant - président d’Elus Locaux Contre le Sida et du Collectif sida, grande cause nationale 2005, vice président du CRIPS -, celle de dire ce qu’est le quotidien d’un sidéen. Le dire pour donner de l’espoir à ceux qui viennent de contracter le VIH et qui croient que leur vie est finie. Je leur rappellerai que cela fait vingt ans que je défie, avec succès, ce salop de virus et que, durant ces deux décennies, j’ai sûrement plus connu de joies et de bonheurs que bien des personnes en bonne santé. Mais, je m’adresserai aussi à ceux qui ont la chance d’être aujourd’hui séronégatif. Pour leur dire qu’il faut tout faire pour ne pas être contaminé. Car vivre avec le sida, c’est souvent plus de la survie que de la vie. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans quelques temps.
    En attendant, j’ai rencontré ce midi Nicolas Sarkozy. Je ne raconterai évidemment pas une conversation qui se voulait privée. J’ai juste envie de dire que, contrairement aux commentaires que je lis dans la presse, Nicolas est toujours plein d’énergie et de conviction. Qu’il est même optimiste pour le référendum : que les électeurs l’entendent ! Je ne partage pas toutes les options du président de l’UMP, mais quelle admiration j’ai pour sa force de conviction et le respect qu’il porte à chacun. Le paysage politique serait bien triste sans lui…
    Déjeuner ensuite avec Jean-François Lamour, Nicole Guedj, Vincent Le Roux, Daniel-Georges Courtois, Florence Bertout – les conseillers régionaux UMP de Paris – au cours duquel nous avons tous rappelé à Jean-François notre soutien enthousiaste à la candidature de Paris pour les JO de 2012.
    Evidemment, nous avons longuement évoqué le référendum. Nous sommes tous déterminés à mobiliser jusqu’à la dernière minute car rien n’est fait. Les sondages ne remplaceront jamais le vote réel des électeurs.
    En ce qui me concerne, je me bats avec force pour que le titre II, celui qui concerne les droits fondamentaux, ait force constitutionnelle. Pour avoir une déclaration des droits de l’homme en France, il a fallu faire une révolution ! Pour avoir en Europe, un texte bien supérieur quant aux droits qu’il affirme comme fondamentaux – liberté, égalité, droits sociaux, non discrimination, égalité homme femme, interdiction de la peine de mort – pas besoin de se révolter : il suffit juste de voter OUI. Certes, ce titre II subsistera en cas de vote négatif car il a été adopté par le traité de Nice. Mais il sera un texte dépourvu de force juridique réelle. Avec ce titre II, nous allons faire de l’Union Européenne le plus grand espace démocratique du monde, le seul où tant de droits et libertés sont des droits fondamentaux.
    Pour que cet espace soit une réalité, avec les militants d’Aujourd’hui, Autrement et de l’UMP, nous irons demain tracter place de la Bastille dès 17h30… Pour que l’espoir et l’avenir durent toujours !

  • Retrouvez-moi dans le JT de France 2 à 13h

    A la veille de la journée mondiale contre le sida et pour mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida", je serai l'invité du JT de France 2 à partir de 13h00.

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  • Interview sur la chaîne web télé Public G

    A l’occasion de la sortie de mon dernier livre « Les voleurs de liberté », Franck Laguilliez m’a interviewé pour la chaîne télé LGBT du web Public G.

    Outre évoquer mon dernier opus auquel mon interviewer semble avoir été sensible, nous parlons de différents sujets comme le sida, le documentaire VIHsages pour lequel j’ai été suivi pendant deux ans et bien sûr la fin de vie. Vous pouvez voir cette émission en cliquant ici.

  • Heureux d’avoir remis le label d’Elcs, ville engagée contre le sida à Bagnolet !

    Heureux d’avoir remis le label d’Elcs, ville engagée contre le sida à Bagnolet !
    Plus que jamais le sida se combat aussi par la politique !

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  • Pallier l’irresponsabilité américaine qui risque de condamner à mort des millions de malades !

    Depuis la décision de Donald Trump de suspendre une partie de l’aide américaine à la lutte contre le sida, je ne cesse de mobiliser sur l’importance que les pays riches prennent la mesure de cette décision et pallient l’irresponsabilité américaine qui risque de condamner à mort des millions de malades notamment en Afrique subsaharienne.
    Il y a deux semaines, j’ai notamment écrit à Emmanuel Macron pour lui demander de saisir le G20.
    N’oublions pas que c’est grâce à Chirac et Lula qu’à été créé le Fonds mondial qui permet aux malades de pays moins développés de bénéficier de traitements !
    Nous malades au Nord, nous ne pouvons accepter que nos sœurs et frères des pays du Sud meurent, de nouveau, et dans l’indifférence glacée des pays les plus riches.

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