En 2006, le sida doit rester une cause nationale !


Hier soir, je présidais le conseil d’administration du Collectif sida grande cause nationale 2005. En effet, nous n’avons pas encore dissous le collectif car il s’agit, en ce début d’année, de clôturer les comptes et surtout d’imaginer comment donner une suite à cette mobilisation.
Il reste difficile de mobiliser nos concitoyens contre le VIH et cela ne risque pas de s’arranger tant beaucoup de Français croient que le sida est une affaire entendue. J’ai souvent eu l’occasion de l’écrire ici et de le dire partout où j’ai pu le faire.
La situation se dégrade dans une totale indifférence : 50% des personnes qui découvrent qu’elles développent un sida ne savent même pas qu’elles sont séropositives !!!
Les plus grandes associations de lutte contre le sida ont réussi, au-delà de leurs différences, à travailler ensemble durant l’année 2005. D’une manière moins formelle, il m’apparaît important de continuer à nous mobiliser ensemble pour mener certaines actions.
Ainsi, nous pourrions mener une action commune auprès du gouvernement pour que soit créée une Mission interministérielle de lutte contre le sida. Le sida ne concerne pas que le ministère de la santé. Il concerne l’intérieur, les Dom-Tom, les affaires étrangères, la coopération, l’éducation nationale, la recherche, etc…
De même, nous pourrions tous les ans organiser une journée ou une semaine nationale du dépistage.
Enfin, nous pourrions militer pour sauvegarder la politique de réduction des risques chez les toxicomanes qui a monté son efficacité depuis 10 ans en terme de santé et de sécurité et qui est remise en cause par certains parlementaires. Tout en maintenant, bien sûr, la pression pour que les séropositifs puissent enfin bénéficier de prêts comme s’y est engagé le président de la République lorsque je l’ai interrogé à ce sujet le 30 novembre dernier.
La tâche est donc loin d’être achevée et début mars les principales associations de lutte contre le sida se retrouveront de nouveau pour décider des actions communes que nous mènerons désormais et, j’en formule le vœu, de manière pérenne.
En 2006, le sida doit rester une cause nationale !