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Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS - Page 109

  • Ma maladie de Gilbert…

    Rendez-vous avec le professeur Rozenbaum mardi matin à l’hôpital Saint Louis.
    Comme d’habitude, j’ai pris le premier rendez-vous pour arriver presque à l’heure à Vigneux-sur-Seine.
    Comme, à chaque fois, je vous donne les résultats biologiques les plus significatifs ou étonnants. Je les commente peu, mais continue à les publier pour que chacun comprenne que vivre avec le sida n’est pas une affaire bénigne. Et aussi parce que si je veux être un militant efficace de la lutte contre le sida, je vous dois la vérité.
    Venons-en à ces résultats biologiques. Accrochez-vous : c’est rébarbatif ! Mes lymphocytes T4 sont de 353 mm3 contre 485 en janvier dernier – la norme les situe au dessus de 500. La charge virale reste détectable mais faible : 139 copies/ml contre 195 lors de la dernière analyse. Les plaquettes qui avaient beaucoup baissé en janvier sont passées de 136.000/mm3 à 167.000/mm3 – la normale se situe de 150.000 à 450.000. La Glycémie est stable 1,32g/l ce mois-ci pour une normale qui doit se situer entre 0,70 et 1,10. Bonne nouvelle la protéinurie est passée de 621 mg/l à 243 mg/l même si la normale la situe en dessous de 150.
    La Bilirubine totale est passée de 7,3 mg/l à 56,5 mg/l – la normale doit être inférieure à 10 ! – et la Bilirubine libre est passée de 6,7 mg/l à 50,9 mg/l, la normale doit être inférieure à 10…
    Le professeur Rozenbaum m’a juste expliqué que j’ai la maladie de Gilbert (sic) et que je vais continuer à bronzer et jaunir… ce qui ne serait pas inquiétant. Alors si vous me trouvez bronzé, les yeux jaunes, de grâce, ne me demandez pas si je reviens de vacances ou si j’ai la jaunisse.
    Virus de vie. Mieux vaut en rire… jaune !

  • Charlotte Valandrey ou le don de soi

    Depuis la sortie de son livre, nous nous étions promis de nous rencontrer.
    Nos emplois du temps en ont décidé autrement. Pour la première fois depuis sa courageuse révélation, je dînais en tête à tête avec la comédienne Charlotte Valandrey. Dans une agréable brasserie du 6ème arrondissement. A deux pas du Lutétia.
    Je ne vous raconterai pas notre conservation. Ce serait inconvenant. Ce moment lui appartient. Il m’appartient. Il nous appartient.
    Mais, comme Charlotte et moi avons fait de notre combat individuel un combat collectif en révélant, au grand jour, ce virus que nous partageons, j’ai besoin de vous dire à quel point notre volonté commune d’être utiles est forte pour celles et ceux qui vivent avec ce virus et pour éviter que d’autres nous rejoignent dans cette galère.
    Charlotte m’a ébloui par sa générosité, par son optimisme. Par sa soif de vivre.
    J’étais fatigué, un peu las de ces durs combats en cette fin de semaine.
    Cette soirée m’a illuminé. Après 21 ans de séropositivité, ce sont des moments partagés comme celui-là qui me font comprendre à quel point ce combat pour la vie que je mène, comme Charlotte, vaut vraiment la peine.
    Charlotte ou le don de soi…

  • Solidarité internationale : bilan en demie teinte

    La conférence destinée à trouver de nouveaux financements pour aider au développement des pays du sud, qui se déroulait cette semaine à Paris, s’est achevée sur un bilan en demie teinte.
    La proposition portée par le président de la République Française de taxer les billets d'avion pour financer la lutte et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme - maladies qui font 6 millions de mort par an - n’a reçu l’adhésion, outre la France, que de 12 pays sur les 93 présents à cette conférence.
    Un bilan décevant face aux enjeux : n’oublions pas que 40 millions de personnes vivent avec le sida dont 30 millions en Afrique. Que sur les 6 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement aujourd’hui, seules 1 million de personnes en bénéficient
    Cette mondialisation de la solidarité aurait dû recevoir l'adhésion du plus grand nombre de pays et, parmi eux, celle des Etats-Unis. En effet, la première puissance mondiale ne peut se satisfaire, face aux millions d'enfants, de femmes et d'hommes contaminés dans le monde par le sida, alors que le continent africain est à la dérive, de soutenir des programmes religieux prônant la fidélité et l'abstinence.
    N’oublions pas que cette taxe - si elle était appliquée dans le monde - rapporterait près de 10 milliards d’euros par an soit 1/6ème de l’aide publique au développement.
    Espérons que les 13 Etats pionniers – France, Brésil, Chili, Chypre, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Jordanie, Luxembourg, Madagascar, Ile Maurice, Nicaragua, Norvège et Royaume-Uni – entraîneront dans les mois qui viennent d’autres pays, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Canada.
    On ne peut laisser tant d’Africains disparaître dans notre indifférence glacée.

  • Ce soir sur Triangle FM à minuit

    Vous pourrez me retrouver ce mercredi soir, de minuit à deux heures du matin, sur Triangle FM qui émet sur 98.4 sur l’Ile-de-France hors Paris. L’émission sera ensuite sur le site Internet d’Homofesty durant une semaine.
    Je participerai, en compagnie de mon collègue à la région Eddie Aït, à l’émission Zigomatik de l’association Homofesty présidée par mon ami Jérôme André. Cette émission de deux heures, enregistrée la semaine dernière, me permet de parler longuement de mon nouveau livre, mais aussi des élections municipales à Paris, du Paris Autrement dont je rêve et bien sûr de la lutte contre le sida.
    Vous pouvez aussi consulter l’interview que j’ai donnée la semaine dernière à la chaîne TVFil 78 en cliquant sur ce lien. (Attention, le chargement prend plusieurs minutes)

  • Grippe aviaire : un peu de raison enfin !

    94…
    94 personnes sont décédées dans le monde - en trois ans ! - à cause du virus de la grippe aviaire.
    77 personnes sont mortes directement ou indirectement à cause du Chikungunya et 157.000 personnes – 1 Réunionnais sur 5 ! – ont été touchés par le virus.
    8 à 9000 personnes dans le monde meurent chaque jour du sida et 40 millions d’être humains vivent actuellement avec le VIH…


    Si j’énumère ces chiffres, ce n’est pas pour remettre en cause le principe de précaution qui veut que notre pays se prépare sérieusement à une éventuelle pandémie de grippe aviaire. J’approuve ces sages préparatifs.
    Mais n’en fait-on pas trop - médias, pouvoirs publics - au dépens des vrais épidémies : celles qui sévissent déjà ? Celles qui tuent massivement aujourd’hui ?
    Ce qui se passe à la Réunion n’est pas un danger éventuel, mais une terrible réalité qui touche toutes les familles de cette île.
    Le sida tue dans une indifférence glacée… Il y a bien longtemps qu’on s’est habitué à sa présence et que son irrésistible progression ne suscite plus peur ni même simplement compassion pour ses victimes.
    Demain, mardi, doit s’ouvrir la conférence de Paris sur les financements innovants du développement en présence du secrétaire général de l’ONU et de 95 pays.
    Et si on parvenait à convaincre ces pays de trouver le financement – en mettant en œuvre la taxe sur les billets d’avion ? - pour éviter que meurent tous les ans 6 millions de personnes du sida, de la tuberculose et du paludisme ?
    La menace est là. Incontestable.
    Alors, sans faiblesse, préparons une éventuelle pandémie de grippe aviaire mais n’oublions pas les maladies qui tuent aujourd’hui…
    Et si on retrouvait un peu de raison… enfin !

  • A Dijon, contre le sida

    Ce vendredi, je viens animer à Dijon, en Côte d’Or, une réunion de travail d’Elus Locaux Contre le Sida.
    Après un mois et demi d’interruption, je reprends mon 11ème tour de France pour faire ce bruit de fond indispensable autour du VIH/sida. J’ai commencé mon 1er tour en 1996 !
    Cette réunion se déroulera à l’hôtel de ville dans la salle Porte-aux-Lions à 14h30. Benoît Boulanger, coordinateur de AIDES, et Gérard Cagni, directeur général de la Sedap, feront un point sur la situation du sida et de la réduction des risques chez les toxicomanes dans le département.
    Le département de la Côte d’Or est le 40ème département français par le nombre de découvertes de séropositivité entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2004. Si ce département n’est donc pas dans une situation trop grave, comparé à d’autres départements, il est cependant le plus concerné par le VIH de la région Bourgogne. Je reprends mon bâton de pèlerin car même si l’année sida, grande cause nationale 2005 est terminée, beaucoup reste à faire. Et déjà, faire changer définitivement le regard des Français sur cette maladie qui reste taboue.
    J’ai eu aussi l’occasion d’évoquer le sida dans les medias, mercredi soir, lors de mon déplacement dans les Yvelines. A cette occasion, Eddie Aït, conseiller régional d'Ile-de-France PRG, intervenait pour la première fois à mes côtés en sa qualité de nouveau vice-président d’ELCS.
    La symbolique était forte : deux conseillers régionaux, l’un de la majorité de la région, l’autre de l’opposition, additionnaient leurs énergies pour rappeler à la mobilisation de la classe politique. Je le dis depuis longtemps : le sida n’est ni de droite, ni de gauche !

  • Redonner un nouvel élan à la politique de réduction des risques

    Un certain nombre de parlementaires ont demandé une commission d’enquête sur les subventions accordées par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) présidée par le docteur Didier Jayle. Cette demande peut s’entendre : les parlementaires ont le droit de vouloir s’inquiéter de l’utilisation de l’argent public.
    Par contre, ce qui m’inquiète est que, parmi ces députés, certains disent clairement qu’ils veulent revenir sur la politique de réduction des risques (RDR) chez les toxicomanes.
    Je vous le rappelle : cette politique, initiée par Michèle Barzach, Simone Veil et Philippe Douste-Blazy a permis le développement de l’échange de seringues et de la substitution. Et cette politique courageuse a eu des effets immédiats sur la santé des toxicomanes. Alors qu’ils étaient près de 25% des cas de sida de tout le pays, ils ne sont plus en 2005 que 3% des contaminations. Les morts par overdose se sont effondrées. De même, la délinquance liée à la population des héroïnomanes concernés par cette politique a baissé.
    C’est donc toute la société qui a bénéficié de cette politique.
    Certains députés estiment qu’elle ne règle pas le problème de la drogue et réclament un monde sans drogues. Chacun sait que cette demande est utopiste et que la seule politique qui vaille est la politique de réduction des risques. C’est la seule qui permet d’aboutir aussi à ce que veulent ces députés : faire décrocher certains toxicomanes.
    La RDR fonctionne aujourd’hui presque partout en Europe. Revenir sur cette politique serait désastreux pour la santé publique mais aussi pour la sécurité.
    Alors pour une commission d’enquête, je dis oui.
    Mais pour donner un nouvel élan à la politique de réduction des risques chez les toxicomanes.

  • En 2006, le sida doit rester une cause nationale !

    Hier soir, je présidais le conseil d’administration du Collectif sida grande cause nationale 2005. En effet, nous n’avons pas encore dissous le collectif car il s’agit, en ce début d’année, de clôturer les comptes et surtout d’imaginer comment donner une suite à cette mobilisation.
    Il reste difficile de mobiliser nos concitoyens contre le VIH et cela ne risque pas de s’arranger tant beaucoup de Français croient que le sida est une affaire entendue. J’ai souvent eu l’occasion de l’écrire ici et de le dire partout où j’ai pu le faire.
    La situation se dégrade dans une totale indifférence : 50% des personnes qui découvrent qu’elles développent un sida ne savent même pas qu’elles sont séropositives !!!
    Les plus grandes associations de lutte contre le sida ont réussi, au-delà de leurs différences, à travailler ensemble durant l’année 2005. D’une manière moins formelle, il m’apparaît important de continuer à nous mobiliser ensemble pour mener certaines actions.
    Ainsi, nous pourrions mener une action commune auprès du gouvernement pour que soit créée une Mission interministérielle de lutte contre le sida. Le sida ne concerne pas que le ministère de la santé. Il concerne l’intérieur, les Dom-Tom, les affaires étrangères, la coopération, l’éducation nationale, la recherche, etc…
    De même, nous pourrions tous les ans organiser une journée ou une semaine nationale du dépistage.
    Enfin, nous pourrions militer pour sauvegarder la politique de réduction des risques chez les toxicomanes qui a monté son efficacité depuis 10 ans en terme de santé et de sécurité et qui est remise en cause par certains parlementaires. Tout en maintenant, bien sûr, la pression pour que les séropositifs puissent enfin bénéficier de prêts comme s’y est engagé le président de la République lorsque je l’ai interrogé à ce sujet le 30 novembre dernier.
    La tâche est donc loin d’être achevée et début mars les principales associations de lutte contre le sida se retrouveront de nouveau pour décider des actions communes que nous mènerons désormais et, j’en formule le vœu, de manière pérenne.
    En 2006, le sida doit rester une cause nationale !

  • Les fantômes, 15 nouvelles contre le sida à lire absolument pour ne pas oublier !

    En ma qualité de président du collectif sida, grande cause nationale 2005, j’ai préfacé un très beau livre de l’américain Jameson Currier « Les fantômes » qui est paru aux éditions Cylibris et que je vous recommande vraiment.
    Ce livre constitué de 15 nouvelles pudiques et émouvantes se situe entre San Francisco et New-York, au début des années quatre-vingt dix. Le sida frappe alors, sans relâche malgré les efforts impuissants de celles et ceux qui restent. Les entourages des personnes touchées - qui faute de traitements efficaces mouraient rapidement - apprennent alors à vivre l’absence, à évoquer d’un mot, d’un regard, les fantômes de ceux qu’ils ont aimés.
    Un livre qui m’a replongé dans mes sombres années 90 quand Hubert peu à peu cédait à ce virus affamé de vies.
    Un livre à lire absolument pour se rappeler que le sida tue toujours et ne pas oublier ceux qui nous ont quitté.

     

  • Les hauts et les bas de la vie avec le sida

    Ce mardi, avant de prendre ce « cher RER D » pour rejoindre ma direction des solidarités à Vigneux-sur-Seine, j’ai eu mon rendez-vous matinal et trimestriel avec le professeur Rozenbaum à l’hôpital Saint Louis. J’ai pris l’habitude de ne rien vous cacher et je vous donne les indicateurs les plus significatifs, ceux qui ont varié depuis ma dernière visite médicale. Si les résultats liés directement au VIH sont stables et encourageants, les effets secondaires de mes traitements ont fait quelques dégâts importants…
    Côté plaquettes, j’en ai 136.000/mm3 contre 161.000 en novembre dernier, la norme étant de 150.000 à 450.000. Les T4 sont à 485/mm3 contre 433 fin 2005. Ma charge virale reste détectable mais stable à 195 copies/ml. Rien d’inquiétant de ce côté-là.
    La glycémie à jeun s’est même légèrement améliorée à 1,34 g/l, les normes étant entre 0,70 et 1,10. Les triglycérides sont à 2,95 g/l pour une situation normale située entre 0,50 et 1,50. La très mauvaise surprise vient de l’analyse d’urines puisque ma protéinurie se situe à 621 mg/l contre 464 fin 2005, la norme voudrait qu’elle soit à moins de… 150 ! Fort de cette atteinte tubulaire, le professeur Rozenbaum a décidé d’essayer un nouveau traitement pour tenter de juguler ces mauvais résultats biologiques. Et on fera le point bientôt, puisque nous nous reverrons le 7 mars prochain.
    En 2006, cela fait déjà 21 ans que je défie ce virus et croyez-moi, même si ces résultats sont médiocres, il n’est pas prêt de me faire la peau.
    L’avenir dure toujours !

  • J’ai été réélu président d’Elus Locaux Contre le Sida

    L’Assemblé générale d’Elus Locaux contre le Sida s’est réunie au conseil régional d’Ile-de-France ce lundi 16 janvier. A cette occasion, après avoir adopté les rapports financiers et moraux, les adhérents d’ELCS ont élu un nouveau bureau pour deux ans.
    Pour rappel, j’ai créée ELCS en 1995 et notre appel à la mobilisation contre le sida est soutenu par près de 13.000 élus de droite comme de gauche. ELCS a aussi été à l’origine de la demande de l’année sida grande cause nationale de 2005.
    L’AG d’ELCS m’a réélu à l’unanimité président de l’association.
    Mon amie, la chanteuse Sheila a été confirmée dans sa présidence d’honneur de l’association
    .
    Ont été élus ou réélus membres du bureau :
    - à la vice-présidence : Philippe Ducloux, 1er maire-adjoint du 11ème ardt de Paris, conseiller régional d’Ile-de-France ; Richard Tiberino, maire-adjoint de Nîmes, conseiller général du Gard ; Eddie Aït, conseiller régional d’Ile-de-France ; Michèle Voisin, maire-adjoint de Saint-Laurent-du-Var, conseillère communautaire ; Jean-Marc Borello, délégué général du groupe SOS ; Jean-Christophe Mikailoff, conseiller délégué du 11ème ardt de Paris ;
    - au secrétariat général : Frédéric Tsitsonis, conseiller municipal de Montpellier, conseiller communautaire ;
    - Au secrétariat général adjoint : Annick Marghieri, maire-adjoint de Saint-Mandé ; Laurent Rosain, conseiller municipal d’Annecy, conseiller communautaire ; Michèle Parion, assistante parlementaire ;
    - A la trésorerie : Philippe Lohéac, ancien conseiller municipal de Bobigny.
    A l’occasion de l’Assemblée générale les statuts de l’association ont été modifiés pour nous permettre d’ester en justice dans les cas de discriminations en fonction de l’état de santé du handicap ou de l’orientation sexuelle.
    Depuis plus de dix ans que je préside cette association, je ne cesse de me réjouir de l’avoir créée. Le bruit de fond que nous faisons auprès des pouvoirs publics oblige bien des élus à se mobiliser contre cette maladie. Il suffit de voir la démobilisation des élus dans les autres pays pour comprendre qu’aussi modeste soit-il, notre travail est utile. Grâce à ELCS mon combat individuel est vraiment devenu collectif.

  • Le vendredi 13, j’adore !

    Il y a des jours où je me demande ce que je vais bien pouvoir écrire sur mon blog. C’est le cas aujourd’hui ! Plutôt que de sécher, je vais simplement vous résumer ma journée d’hier et ce que je compte faire aujourd’hui.
    Un vendredi 13, j’adore ! En fait le 13 est mon chiffre fétiche comme pour ma copine Sheila… ce dont vous devez vous foutre et je vous comprends ! Mais je meuble…
    Ceci dit, jeudi a été une journée intéressante. Plusieurs réunions avec mes services des solidarités à Vigneux-sur-Seine puis dans l’après-midi j’ai repris mon cher RER D qui bien sûr est arrivé en retard. Rien d’anormal. La routine quoi !
    Direction le Conseil national du sida où j’ai assisté à ma première réunion – je n’ai été nommé dans cette instance présidée par Willy Rozenbaum que le 29 décembre dernier par le Premier ministre. Je ne vous dévoilerai pas la teneur des débats qui sont confidentiels. Je vous dirai juste que je suis intervenu pour m’inquiéter des attaques que subit la politique de réduction des risques chez les toxicomanes. Cette politique donne des résultats extraordinaires et a fait s’effondrer les contaminations au VIH chez nombre d’usagers d’héroïnes qui sont moins de 3% des nouveaux cas dépistés après avoir été plus de 25% des cas de sida dans les années 90. Une politique exemplaire initiée par Michèle Barzach, puis développée par Simone Veil et Philippe Douste-Blazy. Ces résultats sont étonnants et pourtant certains députés, parmi les plus réac, passent leur temps à remettre en cause cette politique efficace.
    Muriel Schor, conseillère du 17ème et vice-présidente d’Aujourd’hui, Autrement est venue me chercher au CNS pour assister aux vœux de Xavier Bertrand, le ministre de la santé et solidarité. L’occasion de retrouver Xavier pour lequel j’ai beaucoup d’estime mais aussi Antonio Ugidos directeur du CRIPS, mon amie Cécile Renson, conseillère de Paris, le professeur Françoise Forette et bien d’autres …
    Et ce vendredi 13 commencera par une interview sur Vivre FM dès 8h30, des interviews, un déjeuner avec la comédienne Charlotte Vallandrey à la Porte Dorée et bien sûr le dîner de Paris Autrement au Gai Moulin où Françoise de Panafieu passera à l’apéro. Bref, une beau vendredi en perspective… Le vendredi 13, j’adore !
    PS : Petit message personnel. Merci à Guillaume pour le magnifique CD de James Blunt. J’écoute en boucle en écrivant ce post « You’re Beautiful » et « Goodbye my lover »…

  • Une direction exemplaire à la centrale de Poissy

    Notre visite à la centrale de Poissy a dépassé mes espérances.
    J’ai rencontré une équipe motivée et concernée par la problématique des prisonniers en fin de vie et notamment du vieillissement en prison. Le directeur de la prison m’a impressionné par sa connaissance des dossiers, son humanité et sa relation franche avec les personnes incarcérées. Le docteur Cordonnier, responsable de l’unité de consultations et de soins ambulatoires, m’est apparu très motivé par ses fonctions qu’il mène à mi-temps – il est aussi médecin libéral – et aussi très au fait des problématiques sida et VHC dans la prison. Son intérêt pour la politique de substitution qu’il mène dans son unité est encourageant.
    Dans cette centrale où sont détenues 230 personnes pour de très longues peines, une Unité expérimentale de vie familiale [UEVF] vient d’ouvrir. Elle permet aux prisonniers de passer de 6 à 72 heures avec leurs proches. Seules 3 prisons en France disposent d’UEVF et les premiers résultats semblent réellement encourageants. Il m’apparaît important que rapidement, chaque centrale dispose d’une telle structure.
    Dans cette centrale, où la moyenne d’age est de 43 ans, il émane une vraie volonté de trouver une solution pour les patients en fin de vie. Même s’ils sont beaucoup moins concernés par ce problème que la maison d’arrêt de Fresnes, que j’ai visitée l’année dernière, car pourvue d’un grand hôpital pénitentiaire.
    Un jeune détenu, qui m’a reconnu, m’a interpellé quelques minutes pour me rappeler que même si la direction de cet hôpital est juste et humaine – il a insisté sur « humaine »-, le système pénitentiaire, tel qu’il est conçu, rend selon lui mauvais… Un de ses collègues que j’ai rencontré plus tard m’a redit la même chose.
    Je retiens plusieurs choses de cette visite. Il faut trouver des solutions nouvelles pour accueillir les prisonniers condamnés à de longues peines et qui ont un pronostic vital engagé. Il est nécessaire d’avoir une étude épidémiologique complète sur l’état des prisons et anticiper le vieillissement de la population carcérale. Il faut enfin mieux sensibiliser les JAP à ces problématiques.

  • Cet après midi, je visiterai la centrale de Poissy

    Dans le cadre de l’année sida, grande cause nationale 2005, j’ai entrepris une série de visites dans les prisons françaises. Le but de ces déplacements est de me faire une idée sur l’application de la loi Kouchner du 4 mars 2002 qui permet la suspension de peine pour raisons médicales. Cette libération peut se faire si le pronostic vital du prisonnier est engagé ou si son état de santé est incompatible avec une incarcération. Deux expertises médicales différentes doivent attester que les conditions d’une libération sont remplies.
    Ce vendredi, je me rendrai donc à la centrale de Poissy dans les Yvelines, l’une des douze prisons d’Ile-de-France. J’irai avec Jean-Marc Borello, délégué général de SOS Drogue international.
    Ce sera une nouvelle occasion de m’enquérir de l’application de cette loi dans cette prison.
    En effet, nombre de dysfonctionnements ont montré les limites de ce dispositif qui n’a permis de libérer que 74 personnes en 2004…

  • Le Premier ministre m’a nommé au Conseil national du sida.

    Je viens d’apprendre que j’ai été nommé, sur proposition de Dominique de Villepin, Premier ministre, membre du Conseil national du sida que préside le professeur Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus. C’est un décret paru dans le Journal officiel du 29 décembre qui a officialisé ma nomination pour quatre ans dans cet organisme créé en 1989 pour mener une réflexion autour de toutes les questions concernant le VIH/sida.
    Je ferai donc partie des 23 membres de cette instance créée par le président de la République qui vient d’ailleurs de publier en novembre dernier un rapport alarmant sur la situation de la prévention en France.
    Je me réjouis de rejoindre cette instance prestigieuse, même si cela va être plus difficile de soulager mon emploi du temps comme je le souhaite. Cet organisme se réunit une fois par mois en séance plénière et les commissions plus régulièrement.
    Comme la plupart des fonctions que j’exerce – présidence d’ELCS, du Collectif sida, grande cause nationale 2005 ou Aujourd’hui, Autrement -, elle l’est à titre bénévole et donc non rémunérée.
    Mon 3ème vœu, publié cette nuit sur ce blog, tombe à pic et va m’obliger à être encore plus exigeant vis-à-vis des pouvoirs publics, même si je suis reconnaissant au Premier ministre de reconnaître mon travail en me nommant dans cette instance importante pour la lutte contre le sida.

  • Mon 3ème vœu pour 2006 : que le sida redevienne une priorité de santé publique !

    40 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde, - 150.000 en France.
    De 8 à 9000 personnes en décèdent chaque jour ! Seul 1 million de malades, sur les 6 millions qui en ont besoin, bénéficient effectivement des traitements en cette fin d’année 2005.
    Je ne veux pas vous démolir le moral à 24 heures du réveillon. Mais les chiffres sont là. Irréfutables. Cruels !
    J’avais obtenu de Jean-Pierre Raffarin que le sida soit déclaré la grande cause nationale 2005. Ce fut une grande nouvelle porteuse d’espoirs. Jamais les associations n’ont organisé autant de manifestations et un vrai bruit de fond a eu lieu toute l’année. Pas seulement le 1er décembre.
    Malheureusement les pouvoirs publics et les medias n’ont pas vraiment joué le jeu. Contrairement au cancer, au handicap, l’année sida n’a pas répondu à nos attentes. A notre espérance !
    Certes, et ce serait injuste de ne pas le reconnaître, le ministre de la santé, Xavier Bertrand, a essayé avec beaucoup d’énergie et de conviction de mobiliser ses collègues du gouvernement. Je l’en remercie encore. Mais en l’absence d’une volonté forte de Premier ministre, le bilan en cette fin d’année reste bien maigre.
    Je veux pourtant rester optimiste - mais ai-je le choix de ne pas l’être ? - car la fin de l’année a montré un début de re-mobilisation du gouvernement.
    D’abord la taxe sur les billets d’avion pour permettre aux malades des pays pauvres d’accéder aux traitements a été adoptée. Il reste maintenant - et le plus dur commence ! - à la diplomatie française de convaincre 50, 60, 70 pays de nous suivre. J’espère qu’en 2006, cela sera une priorité du ministère des affaires étrangères.
    Ensuite, au cours d’un rendez-vous auquel je participais, le président de la République a demandé que des distributeurs de préservatifs soient disponibles dans tous les lycées. J’espère que cette annonce se concrétisera réellement en 2006. Plus de 25 ans après le début de cette pandémie !
    Enfin, lorsque j’ai évoqué devant le président Chirac l’interdiction de fait pour les personnes séropositives de contracter un prêt notamment immobilier, Jacques Chirac a demandé à Xavier Bertrand de résoudre ce problème avant la fin du 1er trimestre 2006. Le ministre de la santé s’est attelé immédiatement à cette question en se rendant au conseil d’Etat. Je connais sa détermination et j’ose espérer qu’en fin ce vœu sera exaucé en 2006.
    Voilà déjà trois vœux dont j’attends la concrétisation au début de l’année 2006. Pour que le sida devienne cette année une priorité de santé publique nationale et internationale. Il serait grand temps !

  • Bravo et merci Jonathan !

    Je suis très heureux d’apprendre par son président que l’association Jeunes Contre le Sida a obtenu le label « Paris Jeunes Association ». Cette distinction remise après le vote du jury présidé par Clémentine AUTIN, adjointe au Maire de Paris chargée de la Jeunesse, va permettre à l’association de développer de manière significative ses actions.
    Première lauréate de cette opération lancée cette année, l’association se voit ainsi attribuer une prime de 800 euros. Cette somme servira, selon ses responsables, à faire vivre une association récente ainsi qu’à réaliser des projets visant à rappeler l’importance du préservatif et le rôle essentiel de la prévention.
    Je félicite affectueusement mon ami le jeune Jonathan Denis, président de cette association, mais aussi président des Jeunes Autrement Paris pour cette récompense. Elle ne peut qu’encourager le travail du militant acharné, convaincant et efficace contre le sida qu’est incontestablement Jonathan.
    Le président du Collectif, sida grande cause nationale 2005 que je suis jusque fin décembre ne peut que se réjouir d’une telle distinction amplement méritée.
    Bravo et merci Jonathan !

  • A Montpellier ce vendredi et le 10 décembre à Nîmes.

    Je suis satisfait que la taxe sur les billets d’avion en faveur des traitements dans les pays pauvres ait enfin été adoptée à l’Assemblée nationale.
    Mais ce débat laisse un goût bien amer. Que des parlementaires aient trouvé autant de prétextes – risque pour les compagnies aériennes, notamment Air France, pertes d’emplois, baisse du tourisme,… - ma laisse encore pantois ! Mais pour l’instant, l’essentiel est sauf et je m’en réjouis. Je reste néanmoins vigilant.
    Ce vendredi à 16 heures, j’animerai une réunion d’Elus Locaux Contre le sida au salon du Belvédère du Corum à Montpellier. J’y serai accompagné du secrétaire général d’ELCS, Frédéric Tsitsonis, par ailleurs conseiller municipal de Montpellier.
    Samedi 10 décembre, c’est dans la salle du conseil municipal de Nîmes, à 10 heures, que je retrouverai les élus du Gard et notamment Richard Tibérino, vice-président d’ELCS, conseiller général du Gard et maire-adjoint de Nîmes.
    Alors que l’année sida grande cause nationale 2005 s’achève et que la cause 2006 est déjà choisie, c’est l’occasion de démontrer que le combat continue et d’entamer mon 11ème tour de France pour mobiliser toujours et encore les élus dans ce combat pour la vie. Ma détermination, malgré les années de lutte reste intacte.
    En attendant, n’hésitez pas à me rejoindre à Montpellier ou à Nîmes !

  • Appel aux parlementaires français et aux responsables politiques

    Avec Élus Locaux Contre le Sida et, au vu des derniers rebondissements parlementaires, j'appelle solennellement les parlementaires français à faire acte de solidarité envers les malades du sida à travers le monde et à adopter la taxe sur les billets d’avion souhaitée par le président de la République.
    Je ne souhaite pas que cette mesure soit l’otage d’une stratégie politicienne tournée contre le chef de l’Etat. En ne votant pas cette taxe, beaucoup de députés, de la majorité comme de l’opposition, pensent en effet miner la fin de la carrière politique de Jacques Chirac. Cela n'a rien à voir et on crève de ses stratégies politiciennes.
    J'appelle les députés à considérer l’alternative qui s’offre à eux : faire de la France la référence qui permettra, outre à la Grande-Bretagne et au Chili, à 76 autres pays de réunir les fonds nécessaires à assurer le traitement de tous les malades du sida dans le monde et ainsi à éviter la mort de millions d’enfants, de femmes et d’hommes. Ou régler des petits comptes de politique franco-française.
    Je demande à Dominique de Villepin, chef du Gouvernement, qui ne s'est pas beaucoup mobilisé sur le sida et avant que l'année sida, grande cause nationale 2005 se referme ainsi qu'aux responsables des grands partis politiques parlementaires d’user de toute leur autorité pour que ce texte soit voté.
    En ma qualité de président d'ELCS, je viens d'adresser, par courrier et par fax, une lettre à Jean-Michel Baylet, pour le PRG, François Bayrou, pour l’UDF, Marie-George Buffet, pour le PCF, François Hollande, pour le PS, André Rossinot, pour le Parti Radical, Nicolas Sarkozy, pour l’UMP, et Yann Wehrling, pour les Verts, pour les sensibiliser à ce sujet.
    Je leur rappelle qu'un euro sur les billets en classe économique pour les vols intérieurs, c'est le prix d'une baguette de tradition. Moins cher que le Journal le Monde. Un euro pour sauver des millions d'enfants, de femmes et d'hommes !

  • SVP, arrêtez de fantasmer, M. de Courson !

    Lors des débats sur le PaCS, il y a quelques années, vous nous aviez déjà, cher monsieur de Courson [la photo], foutu la pétoche en prévoyant une course éhontée des futurs pacsés aux avantages fiscaux.
    Vous évoquiez cette déferlante irrésistible de PaCS blancs à même de vider nos caisses d’Etat. Cette prévision catastrophique s’est révélée un pur fantasme !
    Aujourd’hui, vous récidivez en nous promettant une nouvelle catastrophe économique avec l’instauration d’une modeste taxe d’un euro sur les billets d’avion que propose Jacques Chirac en faveur de la lutte contre le sida dans les pays pauvres.
    Cette taxe symbolique, qui pourrait ramener 200 millions d’€ en année pleine, est une idée généreuse qui je l’espère – après la conférence internationale de février 2006 – sera mise en oeuvre par de nombreux pays. Elle pourrait ainsi ramener les 15 milliards de $ nécessaires pour soigner les personnes qui en ont actuellement besoin en Afrique, en Asie ou en Amérique latine.
    Pour une fois que Jacques Chirac a une idée géniale, applicable presque immédiatement et réellement efficace, on aimerait, cher monsieur de Courson, que vous retrouviez un peu de raison et surtout beaucoup d’humanité.
    N’oubliez pas que 25 millions d’Africains meurent du sida dans l’indifférence glacée des pays riches dont nous faisons partie.
    Alors, cette fois-ci, pour le bien de l’humanité, arrêtez de fantasmer, monsieur de Courson !