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Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS - Page 111

  • Commerce équitable : à quoi servent les Verts à Paris ?

    J’ai rencontré en fin d’après-midi, Rémy Walter, le président de Paris Skate culture qui milite pour un skatepark couvert à Paris. Je lui ai bien sûr confirmé mon soutien et celui de Paris Autrement en adhérant à son association - bien que ne pratiquant pas le skate… je suis trop maladroit ! Nous avons convenu de nous rencontrer régulièrement et de réfléchir aux actions concrètes pour aboutir à cette construction plus que jamais indispensable au moment où de plus en plus d’usagers du skate sont verbalisés pour la simple pratique de leur passion !
    Bureau du sida, grande cause nationale 2005 où nous avons fait un point sur le lancement de la campagne de communication qui devrait bientôt être visible sur les chaînes de télé ainsi que la préparation du 1er décembre.
    Enfin, café politique d’Aujourd’hui, Autrement au Babu consacré au commerce équitable.
    Avec Philippe Lohéac, nous savons que ce sujet n’intéresse pas encore suffisamment nos concitoyens et c’est pourquoi nous avons souhaité organisé cette réunion. La foule des grands jours n’était pas là … Mais les militants présents n’ont pas regretté leur déplacement.
    En effet, nos deux intervenants - Vincent David, directeur des relations extérieures de Max Havelaar France et Jean-Marc Borello, délégué général du groupe SOS [en photo à mes côtés] qui développe des activités de commerce équitable sous la marque Alter Mundi - ont développé avec pédagogie, mais aussi passion un argumentaire fort pour nous engager en faveur du commerce équitable et du développement durable.
    Nous avons notamment évoqué la campagne « 500 villes s’engagent pour le commerce équitable » lancée en 2002 par Max Havelaar – 150 villes dont paris ont déjà signé ce manifeste. Cette opération invite les collectivités à œuvrer pour une démarche d’achats publics équitables et plus largement à informer et à sensibiliser la population au développement durable et à la lutte contre la pauvreté.
    Deux villes sont à la pointe dans ce domaine : Dunkerque et Nantes.
    C’est en effet, en 2004, que les élus de Nantes ont créé une délégation au commerce équitable. Depuis la ville a privilégié quatre filières qui sont concernées par le commerce équitable : la filière alimentaire, la filière textile et celle qui concerne les produits phytosanitaires et les produits d’entretien. D’autre part, différentes actions d’envergure de sensibilisation de la population ont été mises en œuvre. Bref, un exemple que la ville de Paris serait bien inspirée de suivre. D’autant que le nouveau Code des marchés publics a évolué et offre désormais aux collectivités locales la possibilité d’exécuter un marché public selon des considérations sociales et environnementales.
    Certes, les Verts ne sont pas avares de vœux en faveur du commerce équitable, même au conseil de Paris. Mais alors qu’ils sont aux commandes de la capitale depuis 4 ans, leur bilan est encore très maigre dans ce domaine…
    Ce n’est pas Paris qui montre le chemin du commerce équitable mais des villes de province – une fois de plus !
    Mais à quoi servent les Verts à Paris ?

  • Charlotte Valandrey sur France 3, le dimanche 9 octobre à 20h50

    Charlotte Valandrey participera dimanche à partir de 20h50 à l’émission de Marc-Olivier Fogiel, On ne peut pas plaire à tout le monde, sur France 3.
    Pour la première fois depuis la révélation de sa séropositivité, elle parlera en direct. Pour avoir connu le même exercice - révélation de ma séropositivité dans un livre Virus de vie, puis prise de parole en public devant les militants de AIDES et dans les medias -, j’imagine l’état d’esprit dans lequel doit être Charlotte à quelques heures de cette interview difficile.
    Pas facile de dire sa vérité, de parler à visage découvert d’une maladie qui reste toujours aussi tabou 25 ans après son apparition ! Exercice d’autant plus difficile que Charlotte sait que désormais, elle ne pourra plus jamais revenir sur cette révélation. Assumer le regard - parfois réprobateur - des passants, supporter la compassion trop souvent malsaine de certains, ce sera désormais son lot quotidien, comme il l’est pour moi depuis ce jour de mai 2002 où j’ai enfin osé dire ce mal qui me ronge.
    En contre-partie, quand on a tout dit - même, si dire une maladie reste comme un aveu de faiblesse pour tous ces bons esprits qui croient qu’ils mourront d’un seul coup loin des affres de la souffrance et de la déchéance -, on se sent aussi plus fort. Plus rien ne peut nous atteindre : ces rumeurs qui font si mal n’ont plus de raison d’être.
    On peut ainsi mieux combattre ce virus qui, tel un scorpion en se détruisant se détruit un peu lui-même.
    Certes, vivre avec le sida s’apparente souvent plus à de la survie que de la vie – 50% des personnes séropositives ne travaillent pas ou plus, une sur deux vit avec moins de 700€ par mois et 60% des sidéens estiment avoir été discriminés dans leur vie sociale ou professionnelle.
    Mais, c’est aussi vivre de manière plus intense ses émotions, ses amours sans savoir malgré tout de quoi demain sera fait.
    Pour moi, et comme je l’ai dit dans le reportage qui devrait précéder l’intervention de Charlotte, j’ai fait de ce virus un combat politique et 20 ans après ma contamination, pour moi, l’avenir dure toujours…

  • Merci Patrick, merci Edouard !

    J’ai beaucoup apprécié mon déplacement au Havre ce vendredi.
    D’abord, parce que Patrick Teisserre, élu de la ville, [ma photo]mais aussi militant d’Aujourd’hui, Autrement a su me concocter un programme passionnant alternant réunion sur le sida, déjeuner amical, rencontre avec le maire, dédicace et échange franc avec les militants.
    Une semaine après avoir évoqué la Tour Agbar de Barcelone sur ce blog, j’ai pu me faire présenter le projet de nouvelle tour que Jean Nouvel prépare pour le Havre : un édifice de 120 mètres conçu pour héberger le Centre de la Mer et du développement durable
    Mais surtout, ma visite a été utile pour la lutte contre le sida : Antoine Rufenacht, le maire, m’a promis de mettre un grand ruban rouge sur la façade de la mairie le 1er décembre prochain et surtout, le vice-président communiste du conseil régional, Jean-Paul Lecoq, s’est montré très intéressé par la création d’un CRIPS dans sa région et s’est engagé à venir visiter celui d’Ile-de-France avec une délégation d’élus.
    Ensuite, j’ai été heureux de retrouver Edouard Philippe, maire adjoint de la ville et conseiller régional, que j’ai connu alors que j’étais secrétaire national de l’UMP et qu’il en était alors le directeur général. Ce jeune élu, à l’avenir prometteur, a su animer avec brio et pudeur la réunion des militants UMP et me mettre à l’aise alors que la première question sur le sida d’un militant pouvait me faire craindre le pire.
    Sans tabous, avec franchise, j’ai pu parler aux militants, aux nombreux élus présents, notamment le sénateur Gélard, de lutte contre le sida, des questions de société, des prochaines échéances électorales, des primaires à Paris et en général de l’extension des primaires à toute la France. Les militants ont dû apprécier ma venue, car il n’y a pas eu assez de livres pour la dédicace…
    Merci Patrick, merci Edouard !

  • Ce vendredi 7 octobre au Havre

    Réunions sur réunions à Vigneux-sur-seine ce mercredi et préparation du futur déménagement du CCAS.
    Et en fin de journée, je me suis fait un gros plaisir : des années que je rêvais d’un immense écran plat… C’est chose faite ! Après bien des péripéties pour le ramener chez moi, Porte dorée, et après que Philippe Lohéac m’ait monté un support en verre pour y installer cet écran géant : à minuit j’ai enfin vu la télé… en grand !
    Je ne suis donc guère inspiré ce soir pour écrire longuement sur la toile… Je teste ma télé. Et oui, on s’amuse à tout âge !
    Juste vous dire que je serais au Havre toute la journée de vendredi à l’invitation de mon ami Patrick Teissère, conseiller municipal délégué.
    Après un déjeuner avec des élus et notamment Edouard Philippe, ancien directeur général de l’UMP et maire adjoint du Havre, j’animerai, en ma qualité de président d’ELCS et de sida, grande cause nationale 2005, une réunion sur le sida avec le conseil municipal de la ville et en présence du maire Antoine Rufenacht.
    Une dédicace de Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps à 16h30 et j’achèverai ma journée en Normandie par une rencontre avec les militants UMP à 18 heures.
    Si vous êtes dans la région, n’hésitez pas à venir me rencontrer !

  • Sida : « le premier traitement, c’est notre solidarité ! »

    Aux côtés de Louis Schweitzer, président de la Haute Autorité de lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, j’ai présidé, ce lundi matin, à la Maison des Arts et Métiers, la conférence de presse lançant le mois « sida et discriminations » ainsi que la campagne télé, radio et presse du « sida, grande cause nationale 2005. »
    Dans mon discours introductif, j’ai rappelé qu’« on pourrait penser que 25 ans après le début de l’épidémie, on assisterait à une banalisation de la maladie, mais il n’en est rien. »
    Une enquête menée par Sida Info Service, présentée par Marc Morel, confirme ce propos introductif, car 57,3% des séropositifs - près de 60% des personnes séropositives ! - indiquent avoir été victimes ou s’être sentis victimes de discriminations du fait de leur séropositivité. A tel point que 65,20% des personnes interrogées ne disent rien de leur état de santé sur leur lieu de travail et que 50,4% - 1 sur 2 ! - n’osent même pas dire leur état sérologique à un ami.
    Cette enquête révèle donc, une nouvelle fois, qu’il est toujours très difficile d’être séropositif en France en 2005.
    Fort de ma propre expérience, je dirai même plus dur, bien plus dur de vivre avec le sida.
    Mais est-ce une surprise ?
    « Outre les effets sur le corps, nous devons supporter la stigmatisation, voire le rejet dans notre vie privée, subir des difficultés dans notre vie sociale par exemple encaisser le refus d’un prêt bancaire ou se voir imposer de surprimes d’assurance inacceptables, prendre de plein fouet un licenciement déguisé, un refus d’embauche… » ai-je rajouté à cette conférence de presse où témoignaient aussi, avec force et pudeur et à visage découvert Joël et Fabien.
    C’est dire à quel point la campagne de communication - que nous avons lancé ce matin et qui démarrera à la mi-octobre - doit sensibiliser nos concitoyens à ces formes insidieuses de discriminations.
    Sur le thème de la solidarité, la campagne media conçue et offerte par EURO RSCG C&O – film TV, campagne presse et radio avec six témoignages – se donne pour objectif de faire évoluer le regard porté sur les séropositifs jugés encore comme des malades honteux avec pour message : « le premier traitement, c’est notre solidarité. »
    En cliquant sur ce lien, vous pouvez regarder le spot télé.
    Merci pour votre solidarité !


  • La marche Existrans’, samedi 1er octobre à 14h00

    Samedi prochain, l’Existrans' 2005 partira de la place Saint-Gervais [Métro Hôtel-de-ville], dès 14h00, pour rejoindre en milieu d’après-midi la place de la République.
    Je participerai à cette marche revendicative placée sous le thème « Sida, Grande Cause nationale : où sont les Trans ? »
    En ma qualité de président du « sida, grande cause nationale 2005 », je ne peux que soutenir les personnes transsexuelles et transgenres dans leur combat quotidien contre le sida, mais aussi dans la lutte contre les discriminations.
    A cette occasion, je demande aux pouvoirs publics la réalisation et le financement d'études épidémiologiques concernant les interactions entre les traitements VIH et les traitements hormonaux. Il m’apparaît aussi important qu’on dispose d’une étude complète sur la situation du VIH/sida chez les personnes transsexuelles ou transgenres, population jusqu’à ce jour ignorée dans toutes les études existantes en France.
    J’imagine déjà les réflexions de certaines bonnes consciences ou de dames patronnesses qui estiment qu’un élu n’a pas à participer à une manifestation… Mais, je reste persuader qu’il est impératif de soutenir des personnes injustement stigmatisées qui sont d’abord, ne l’oublions pas, des citoyens à part entière à qui on refuse trop souvent la dignité et l’égalité.
    A samedi !

  • Le courage de dire…

    La comédienne Charlotte Valandrey, magnifique interprète du film Rouge baiser, a annoncé sa séropositivité dans un livre paru, ce jeudi, aux éditions du Cherche midi « L’amour dans le sang. »
    Comme vous l’imaginez, je suis très ému et touché par cette courageuse révélation, mais aussi vraiment reconnaissant envers Charlotte.
    Emu, car cette femme, qui a aussi été greffée du cœur en 2003, partage, comme moi, ce virus depuis 20 ans, mais aussi… le même médecin, le génial Willy Rozenbaum.
    Touché ensuite, car ayant révélé de la même manière que j’étais contaminé – par un livre, Virus de vie – j’imagine tellement ce que doit ressentir cette jeune femme aujourd’hui.
    Le jour où j’ai parlé, pour la première fois, de ma séropositivité fut un moment où se mêlaient des sentiments diffus et contradictoires, c'est-à-dire un mélange d’angoisse mais aussi de libération. D’angoisse, bien sûr, car affronter le regard des autres est terrible, parce qu’on sait aussi qu’on ne pourra plus jamais revenir en arrière et faire comme si… ce virus n’existait pas. N’oubliez pas que la honte, que certains font toujours peser et planer autour de cette maladie d’amour, laisse des traces et vous contamine même. Comme le sang. Mais le dire fut aussi pour moi une libération totale, car lorsqu’on confesse un secret si intime, si lourd, la vie devient bien plus légère. Oublier la culpabilité. S’assumer. Enfin !
    Je suis reconnaissant envers Charlotte, car elle donne un visage familier à la maladie. Après la publication de Virus de vie, j’ai reçu tant de messages de gratitude de personnes séropositives que j’imagine à quel point le geste d’une grande comédienne peut apporter de réconfort.
    Grâce à elle, certains doivent se sentir moins seuls car ils partagent ce virus affamé de vies. Un geste exemplaire.
    Comme je l’ai - à mon modeste niveau - décidé en 2001, Charlotte par la publication de ce livre transforme son combat individuel en un combat collectif.
    Sans la connaître, je la remercie et je l’embrasse affectueusement, car pour elle, mais aussi pour tous ceux qui souffrent dans un anonymat forcé, elle a eu le courage de dire…

  • Rendez-vous avec Jean-Louis Debré

    Je rencontrerai Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale [ma photo], ce mercredi 21 septembre. Ce rendez-vous permettra de finaliser l’organisation des 10èmes états généraux d’ELCS qui se dérouleront, sous la présidence de Jean-Louis Debré, au Palais Bourbon, et en présence de nombreuses personnalités, le samedi 26 novembre dans la matinée.
    Si vous souhaitez participer à cette manifestation exceptionnelle qui permettra de revenir sur les grands événements liés au VIH de ces dernières années, vous pouvez vous inscrire, dès à présent, auprès d’ELCS au 01.42.72.36.46.

  • Sur France 5, ce lundi, le sida grande cause nationale

    Un reportage sur le sida, grande cause nationale 2005 sera diffusé sur France 5, dans le journal de la Santé, ce lundi à13h40 et à 19h00. Pour ce reportage, l’équipe du magazine a assisté, la semaine dernière, au bureau du Collectif, sida, grande cause nationale 2005 que j’ai l’honneur de présider. Outre mon interview, plusieurs responsables associatifs ont répondu aux questions des journalistes qui se demandaient pourquoi cette cause n’était pas plus audible et visible…
    J’ai eu l’occasion de rappeler que la grande cause nationale n’est évidemment pas une mesure miracle, mais un moyen de faire un bruit de fond toute l’année autour du sida et pour plus de solidarité avec les personnes touchées.
    Reste que j’attends aussi des gestes forts du gouvernement avant que ne s’achève cette année… mais aussi de la part des medias qui relaient très peu les nombreuses manifestations organisées par les associations et les collectivités locales.
    Il nous reste donc un peu plus de 3 mois pour faire de cette année une année de visibilité, mais aussi d’avancées pour les malades !

  • La France montre le chemin de la solidarité à l’ONU

    Pas le temps de regretter la campagne des primaires aujourd’hui, même si en rencontrant, par hasard ,Delphine Burkli, assistante de Pierre Lellouche, qui avait assisté au dépouillement des parrainages, j’ai de nouveau eu la confirmation que beaucoup de militants - bien plus que les 100 nécessaires ! - m’ont fait confiance. Dès que j’aurai eu le décompte final, comme je vous l’ai déjà promis, je vous en donnerai le nombre…
    Journée donc très chargée : à Vigneux-sur-Seine d’abord, avec la préparation du prochain conseil d’administration du CCAS, au conseil régional d’Ile-de-France pour la commission internationale et pour échanger quelques mots avec Roger Karoutchi, puis enfin, en tout début de soirée à l’hôtel Matignon, pour une rencontre avec Claire Legras, conseillère de Dominique de Villepin, chargée de la santé.
    Au cours de ce rendez-vous, nous avons longuement évoqué la proposition que le Premier ministre a faite valider, au nom du président de la République, à New-York, à l’occasion du 60e anniversaire de l’ONU.
    En effet, la France a obtenu une première victoire ô combien symbolique avec l’adoption par l’assemblée générale des Nations Unies du principe de la mise en place d’une contribution sur les billets d’avion pour financer la lutte contre les pandémies et notamment contre le sida.
    D’ores et déjà, Dominique de Villepin a annoncé que la France serait la première à instituer, dès janvier prochain, un premier prélèvement de solidarité sur les billets d’avion qui s’élèvera à 5€ en classe éco et à 25€ en classe affaires ou en première. Le Chili sera à nos côtés dès 2006…
    Reste - et ce n’est pas encore gagné ! - à convaincre les Etats-Unis, qui montrent, comme trop souvent, une réticence dès qu’il s’agit de mettre en œuvre des mesures en faveur du développement, dont ils n’ont pas la totale maîtrise. La France s’honore donc avec cette proposition alors qu’aujourd’hui 30 millions d’Africains vivent avec le sida et que moins de un million de personnes sont soignées dans les pays pauvres touchés par le VIH !
    Je me réjouis sincèrement que la France montre le chemin de la solidarité à l’ONU, même si cela ne doit pas faire oublier que nous nous sommes engagés à dépenser 0,7% de notre PNB au développement alors que nous sommes encore en dessous des… 0,5% !
    J’aurai l’occasion d’évoquer cette question, ainsi que de faire un point sur le sida, grande cause nationale 2005, ce vendredi de 11 à 12 heures sur Direct 8 et ce soir au cours du bureau national d’Elus Locaux Contre le sida.

  • La vérité sur mon virus

    Je ne vous ai guère parlé de mon état de santé cet été. L’action me fait parfois oublier ce terrible virus qui pourtant, lui, ne m’oublie jamais…
    Mardi matin, à potron-minet, j’avais rendez-vous à l’hôpital Saint-Louis avec le professeur Willy Rozenbaum pour faire le point sur ma situation biologique et clinique.
    Comme d’habitude, la veille de ce rendez-vous est toujours un peu difficile, mais après tant d’années, il faut avouer que je suis un peu résigné… On verra bien, me dis-je, à chaque fois que je pénètre dans l’hôpital - résigné et optimiste en même temps - ce que me dira mon fidèle médecin qui n’est autre que le co-découvreur du virus.
    Comme les précédentes fois sur ce blog, je vous communique mes résultats les plus significatifs… sans les commenter.
    Mes lymphocytes T4 sont de 369/mm3 [la norme est au dessus de 500], ma charge virale est détectable mais encore très faible soit 321 copies/ml.
    Les effets secondaires de mes traitements se constatent sur certains indicateurs : ma glycémie à jeun est de 6,86 mmol/l [la normale : de 3,88 à 5,83], mes triglycérides de 2,37g/l [de 0,50 à 1,50 g/l habituellement], ma protéinurie monte 536 mg/l [elle devrait être inférieure à 150]. Les plaquettes sont de 146.000/mm3 [la normale est de 150.000 à 450.000]. Tous les autres « postes » de cette hématologie sont dans les normes. A vous d’interpréter ces résultats biologiques si vous le souhaitez.
    Le but reste pour moi d’être honnête quant à l’évolution de mon virus et de rappeler toujours que vivre avec le sida, malgré les progrès de la médecine, s’apparente plus souvent à la survie qu’à la vie.

    Sortez couverts !

  • Chronique de la haine quotidienne

    medium_wagner.jpgJe reçois aujourd'hui cette carte d'un conseiller régional de la Lorraine, ex-Front National. Mon expérience de la vie politique et de la vie associative ne me mettent toujours pas à l'abri des blessures. Je crèverai de la connerie de certains de mes contemporains avant de crever du sida. Au moins, le VIH est-il moins sournois, moins intolérant puisqu'il s'attaque à tous, femmes, hommes, de toutes les races et de toutes les nationalités, sans distinction. Jean-Philippe Wagner fait honte à la vie politique et au genre humain. Tiens, il fait même honte au nom qu'il porte. Allez, je ne dois pas me laisser abattre. Il y a encore beaucoup à faire. J'ai la faiblesse de penser que l'on attend encore beaucoup de moi et donc que je suis utile à quelque chose.

    Mais au fait, quelqu'un a-t-il déjà entendu parler de ce monsieur Jean-Philippe Wagner ? Finalement, je lui assure sa publicité !

  • C’est vraiment la rentrée…

    Ca y est… Comme beaucoup d’entre vous, c’est ma rentrée définitive !
    Aujourd’hui, après une semaine d’interruption, je me suis totalement réinvesti dans tous mes dossiers. ELCS d’abord, avec le point sur la préparation des 10 ans de l’association qui se dérouleront le samedi 26 novembre à l’Assemblée nationale sous la présidence de Jean-Louis Debré. Le sida, grande cause nationale 2005 ensuite, avec une rencontre avec Louis Schweitzer, président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) pour préparer le mois d’octobre, rendez-vous aussi avec Nathalie Briot, conseillère de Dominique de Villepin à Matignon et enfin Aujourd’hui, Autrement, Paris Autrement avec ce pique-nique nocturne dans le Bois de Vincennes où mes amis des Jeunes Actifs ,avec leurs responsables François Guéant et Gilles Laborde, des UMP de Paris nous ont rejoint ainsi que Madame H qui est venue m’interviewer pour les 20 ans de la nuit gay de Canal Plus qui sera diffusée en octobre prochain.
    L’occasion d’enterrer l’été dans la bonne humeur et d’expliquer aux militants à quel point j’ai besoin d’eux pour m’aider à réunir les précieux parrainages pour concourir à cette primaire. A cette occasion, j’ai aussi été heureux de retrouver mon ami le grand réalisateur de télévision Jean-Pierre Spiero et le jeune Anti, ancien concurrent de l’émission de téléréalité Nice People.
    Enfin, j’ai quand même pris le temps de faire des analyses pour m’assurer que mon putain de virus n’a pas profité de l’été pour m’envahir un peu plus…
    Et puis demain enfin, c’est le retour à Vigneux-sur-Seine pour préparer les projets d’automne de ma direction des solidarités.
    Incontestablement, c’est vraiment la rentrée…

  • Hubert, l’amour d’une vie

    Sur mon site, j’ai souhaité rendre un hommage à Hubert, en mai dernier, à l’occasion du 11e anniversaire de sa mort. J’ai reçu à ce moment là d’horribles insultes, mais aussi et surtout plein de témoignages d’amitié et d’affection.
    Cela n’est peut-être pas le meilleur moyen pour trouver les derniers parrainages qui me manquent pour participer à la primaire de l’UMP, mais durant cette semaine de vacances à Alicante, j’ai envie de communiquer à celles et ceux qui n’ont pas lu cet hommage le début du texte que j’avais alors publié.
    A vous de voir si vous avez envie de lire la suite sur mon site
    Et tant pis, pour celles et ceux qui ne comprendront pas, car si je vis toujours, c’est d’abord grâce à Hubert…l’amour d’une vie.

    A Hubert, qui demeure ma boussole et ma force :
    En partant, tu m’as mis le cœur à l’envers
    Sans toi la vie est devenue un enfer
    Entortillé dans mes draps je crois me souvenir de toi
    Lorsque tu disais tout bas que tu n’aimais que moi
    […]
    Lorsque je rêve, tu es tout près de moi
    C’est la seule façon de rester avec toi
    C’est la raison pour laquelle je n’veux plus quitter mon lit
    Pour qu’enfin toutes les nuits durent toute la vie.
    Etienne Daho – extrait de Le grand sommeil

    Pas commun pour un homme politique de consacrer une section de son site officiel à l’amour de sa vie. Impudique penseront ceux qui trouvent pourtant normal d’étaler les photos des familles hétérosexuelles à longueur de magazines people ou de journaux électoraux. Car amener sa femme dans toutes les réunions, faire une campagne électorale avec elle, travailler à ses côtés sont des actes courants et logiques pour un homme politique hétérosexuel. Faire de même pour un homosexuel qui refuse de cacher honteusement son ami reste interdit, même tabou comme j’ai pu le constater en 2001, lorsque j’avais pudiquement présenté mon compagnon de l’époque dans une émission grand public. Evidemment, je n’ai pas l’intention d’étaler dans ce site des photos tapageuses mais juste le besoin de rendre hommage à Hubert, mort du sida il y a plus de 10 ans en 1994. Hubert avec lequel je partage ce virus qui a osé l’emporter. Hubert à qui j’ai promis, sur mon lit de souffrance, d’aider nos amis et tous les autres à tordre le cou à cette maladie et aux tabous. Hubert, avec qui je devais passer tout un printemps à Amsterdam et qui est aujourd’hui, jamais très loin de moi, mais plus avec moi. Hubert qui demeure plus que jamais ma boussole et ma force. La suite...

  • Vous faire entendre ma rage de vivre et d’aimer.

    J’ai donc répondu au feu roulant des questions du bouillant Daniel Schick [ma photo] de 13h15 à 14h00 sur Europe 1, (émission rediffusée ce matin à 1 heure) – 48 questions exactement, confirmées par l’animateur lui-même en fin d’émission !
    Mon ami André Staut m’avait accompagné à cette émission importante, mais croyez-le bien difficile même pour l’habitué des medias que je suis.
    Si l’essentiel de l’émission a été consacrée à la lutte contre le sida et notamment au sida grande cause nationale 2005, ELCS, Aujourd’hui, Autrement, mon outing, la révélation de ma séropositivité, ma candidature à la mairie de Paris, le mariage homo, bien des sujets de mon parcours ont aussi été abordés sans oublier ma mère... Vous pouvez d’ailleurs écouter cette émission en cliquant sur ce lien.
    J’espère que ce long entretien aura permis de mieux faire comprendre, mon parcours, mes ambitions, mais aussi vous faire entendre mes doutes, la difficulté de ma bataille quotidienne contre ce virus qui n’arrive pas à me dominer et au final ma rage de vivre et d’aimer.

  • Rencontre avec la ministre de la coopération

    Donner des traitements aux personnels locaux des ambassades touchés par le VIH


    Lundi soir, j’ai invité à dîner chez moi, Porte Dorée, Didier Jayle, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie et Antonio Ugidos, directeur du CRIPS. Outre un moment amical, nous avons passé l’essentiel de ce dîner à réfléchir aux moyens de remobiliser nos concitoyens aux enjeux du sida. 25 ans après le début de l’épidémie, cela reste toujours un vrai challenge !
    J’ai aussi rencontré, mardi en fin d’après-midi, Brigitte Girardin [ma photo], ministre de la coopération. Ce ministère, est, avec celui de la santé, le plus concerné par le VIH/sida. En effet, son champ d’action concerne essentiellement des pays dont la prévalence au VIH est effrayante.
    J’ai eu l’occasion de rappeler à la ministre ce que j’ai dit à Xavier Darcos, son prédécesseur, à plusieurs reprises :
    - La France joue incontestablement un rôle leader dans le monde. Elle vient encore de doubler sa contribution au fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose, tout comme elle est à l’initiative de la proposition de taxe sur les billets d’avion pour financer le développement.
    - Mais cette mobilisation incontestable de notre gouvernement doit aller encore plus loin, c'est-à-dire qu’il faut abonder encore plus le fonds mondial et qu’il faut aussi être exemplaire avec ceux qui travaillent pour la France. Je m’explique.
    Il y a dans les ambassades nombre de salariés locaux qui ne bénéficient pas de notre système social.
    Alors que dans notre pays, nous soignons tous ceux qui ont besoin d’un traitement antirétroviral, qu’ils soient avec ou sans papiers, nous ne prenons pas en charge la majorité de nos collaborateurs travaillant pour nos représentations à l’étranger. Cette situation doit aujourd’hui évoluer. C’est une question d’honneur pour le pays des droits de l’homme.
    Brigitte Girardin m’a écouté.
    Je compte sur elle pour avancer sur ce sujet.

  • Lutte contre le sida : avançons !

    J’ai reçu aujourd’hui à Elus Locaux Contre le Sida une lettre du Premier ministre datée du 20 juillet. Dominique de Villepin me précise que « la lutte contre le sida et le développement d’une politique de prévention efficace en France sont une priorité pour [son] gouvernement » et conclut : « je souhaite qu’ensemble nous fassions de l’année grande cause un succès fondé sur des avancées concrètes. »
    J’espère sincèrement que ce mot mobilisateur débouchera rapidement sur des avancées, car je reste persuadé que, plus que jamais, le sida se soigne aussi par la politique. On en reparlera bientôt…
    En attendant, n’hésitez pas visiter le nouveau site d’ELCS : www.elcs.fr et celui de Sida grande cause nationale 2005 - www.sida2005.net - où vous trouverez la cartographie des nombreuses manifestations de prévention qui se déroulent cet été.
    Et surtout, sortez couverts !

  • Le ruban rouge, symbole de la solidarité avec les malades.

    Dire que je commence la semaine en grande forme serait mentir. Je vais, en effet, avoir beaucoup de mal à récupérer de la semaine passée... La fatigue ajoutée à mon traitement que je ne supporte pas ce matin...
    Ma fin de semaine a donc été très chargée et agitée.
    A Vigneux d’abord, où nous avons eu nombre de situations difficiles à gérer au CCAS – merci à l’efficace personnel du Centre et de ma direction des solidarités – puis, à Perpignan, où je me suis rendu ce week-end, d'une part pour le sida – réunion avec le maire Jean-Paul Alduy et visite des appartements relais de la Maison du Roussillon - et d'autre part pour les universités d’été du Parti Radical.
    Heureux de retrouver à ces dernières occasions, Jean-Paul Alduy qui doit, avec moi, être le seul élu à toujours porter le ruban rouge symbole de la solidarité avec les personnes vivant avec le sida. Le maire de Perpignan m’a confié qu’il portait ce ruban depuis 10 ans, car un jeune malade était venu lui dire, au cours d’une réunion publique, que de voir son maire arborer ce signe l’aidait à vivre…
    J’ai eu enfin beaucoup de plaisir à évoquer ma campagne pour un Paris Autrement avec les Jeunes radicaux au cours d’un atelier consacré aux prochaines municipales : ils ont semblé réceptifs aux axes de ma campagne. La modernisation de la vie politique les anime aussi : dose de proportionnelle, limitation des mandats dans le temps, moralisation de la vie politique, code éthique, recours au vote par Internet ou électronique, élection de jeunes élus dans les assemblées et parité réelle jusque dans les exécutifs. Bref, bien des points que nous proposons pour un Paris Autrement et qui ont déjà été évoqués dans l’article du 22 juin dernier : Paris Autrement , les raisons d’une candidature.
    Fin de week-end plein d’émotions avec Marie Humbert qui passe deux jours à la maison et qui animera ce soir mon café politique. Je vous le rappelle : c’est au Babu – 18 bd Montmartre, Paris 9e - à 19h30.
    Venez vraiment nombreux ! Marie mérite d’être entendue et soutenue…

    A ce soir !

  • Dompter ce virus affamé de vies

    En lançant ce blog, je vous avais assuré que je ne vous cacherai rien sur mon état de santé. En effet, je ne peux être un militant de la lutte contre le sida sincère et efficace, si je ne vous dis pas les difficultés de vivre avec ce virus, si je vous cache ma réalité quotidienne. Pour éviter cette indifférence et cette inconséquence qui caractérisent beaucoup d’entre nous face à cette maladie banalisée alors qu’elle reste obstinément mortelle !
    Tôt ce matin, avant de partir à Vigneux, j’ai donc rencontré, à l’hôpital Saint-Louis, le professeur Willy Rozenbaum pour connaître les résultats de mes dernières analyses. Pas simple de changer d’hôpital : c’est le 4e en 20 ans après Saint-Antoine, Rothschild, et Tenon. Il faut donc refaire les dossiers, se familiariser avec un nouvel environnement, retrouver ses marques. Obligations nécessaires si je veux suivre mon médecin qui a donc changé 3 fois d’hôpital ces dernières années. Mais quand on est bien soigné, il faut accepter ces adaptations nécessaires.
    Impossible de dire à quelqu’un qui n’a jamais eu d’affection de longue durée - comme on dit pudiquement - l’inquiétude qui vous prend dès la veille du rendez-vous avec le médecin chargé de vous dire vos résultats. Difficile de dormir la nuit qui précède, angoisses même vingt ans après. Certes, toutes ces années m’ont permis d’apprivoiser mes inquiétudes tant je semble dompter ce virus [ma photo] affamé de vies qui n’arrive pas à me détruire et à me faire la peau. Mais l’appréhension reste la même, comme ce trac incontrôlable qui m’envahit toujours avant de faire une grande émission de télévision.
    Ce mercredi matin est fidèle à tous ces jours de résultat.
    Et comme à chaque consultation, les résultats tombent les uns après les autres : la dure réalité des chiffres. Inhumain !
    Rassurez-vous, chers bloggers, je ne vous énumérerai pas les 50 résultats qui m’ont été donnés : juste les plus significatifs. Mes lymphocytes T4 – obsession de beaucoup de malades – sont stables à 433/mm3, mais ma charge virale reste détectable à 193, un chiffre faible. Mais que j’aimerai, un jour, avoir une charge indétectable ! Juste pour le plaisir de vous le dire.
    Par contre, les effets secondaires de mes traitements se font de plus en plus ressentir : ma glycémie à jeun est de 7,93 mmol/l alors qu’elle devrait se situer entre 3,88 et 5,83. Et mes triglycérides explosent à 5,89 mmol/l alors qu’ils devraient se situer entre 0,34 et 1,48 mmol/l. Dans mon profil enzymatique bilio-pancréatique : lipase : 96U/l37° (normal : inf à 60) et amylase : 113U/l37° (normal : inf à 100).
    Voilà, je vous donne brut ces chiffres comme je les reçois.
    Je l’avais dit, je le fais !
    Heureusement et pour terminer sur une note optimiste, demain c’est mon anniversaire : l'avenir dure toujours !
    Amitiés.

  • Etre à l’écoute des 500.000 manifestants de la Marche des Fiertés

    Pas une minute depuis mercredi pour écrire sur ce blog et continuer notre dialogue interactif ! Entre la mairie de Vigneux, la session du conseil régional, l’installation de la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité par le président Chirac et à laquelle je suis allé avec l’ancienne ministre Nicole Guedj, je n’ai pas arrêté. Pas beaucoup de sommeil d’autant que la chaleur me fragilise : je n’ai pas des défenses immunitaires parfaites…
    L’approche de la Marche des fiertés m’a aussi conduit à différentes manifestations comme le cocktail de l’association Basiliade qui fait un travail remarquable auprès des personnes touchées par le VIH ou le lancement du comité des parrains du futur centre gai et les bien qui devrait enfin ouvrir en 2006, sans oublier le dîner spectacle Artishow qui fêtait sa 1000e représentations et ses 20.000 spectateurs et auquel j’ai assisté avec Philippe Lohéac. Un show de transformistes particulièrement réussi et que je vous conseille [www.artishowlive.com ]
    Après un vendredi soir où mes amis m’ont fêté un peu en avance mon anniversaire – merci notamment à Marie Humbert, Roxane Decorte, Philippe Lohéac, Manu, Fred, Chantal, Arnaud, JB et bien d’autres mais aussi Bertrand Delanoë pour son beau cadeau -, j’ai donc assisté dans le carré de tête à la Marche des fiertés LGBT avec une délégation d’Aujourd’hui, Autrement et Roxane Decorte.
    Vous imaginez que je me réjouis de l’immense succès populaire de la Marche [ voir la photo], mais je regrette sincèrement que les responsables de la droite et du centre n’aient pas été suffisamment nombreux au rendez-vous de cette marche pour l’égalité. Même s’il est vrai qu’Aujourd’hui, Autrement est le seul mouvement de la majorité à soutenir les revendications d’égalité des LGBT, je pense que la présence de chacun y est importante, car l’homosexualité ne peut être réduite à un seul camp politique : elle est simplement humaine ! De plus, je reste convaincu de l’importance des Gays Pride qui sont, outre un moment de fête, de joie, et de convivialité, un temps de mobilisation contre l’homophobie et l’occasion de soutenir les revendications d’égalité que portent les militants homosexuels. D’ailleurs, je suis heureux de constater qu’une majorité d’entre vous estiment, comme moi, que cette manifestation n’est pas dépassée, car vous avez été 54,64% à me suivre par vos votes suite au duel de VSD qui m’opposait à Paul-Marie Couteaux [résultats sur le site de VSD].
    Je suis aussi et forcément reconnaissant aux organisateurs de la Gay Pride d’avoir organisé 3 minutes de silence des 500.000 participants en hommage aux morts et aux personnes vivant avec le sida. Je ne peux oublier, en ma qualité de président de Sida, grande cause nationale 2005, qu’un gay sur 10 est séropositif - 1 sur 5 à Paris - et qu’il faut aujourd’hui favoriser une réelle re-mobilisation des associations, mais aussi et surtout des pouvoirs publics qui doivent redonner un nouvel élan à la lutte contre le sida.
    Ce long moment de silence était intense et beaucoup d’émotions remontaient : je pensais à tous mes amis emportés par ce terrible fléau et notamment mon très cher Hubert, l’amour d’une vie. Mais, je ne pouvais, dans le même temps, m’empêcher de songer que j’avais une chance inouïe d’avoir survécu… déjà 20 ans ! Mes interventions dans les JT de samedi soir à 20 heures – TF1, LCI, ITV/Canal Plus – ont, à ma grande joie repris mon message de mobilisation contre le sida. Tant mieux, car le sida se soigne aussi par la politique !
    Ce dimanche, avec le recul, j’estime que le gouvernement doit enfin entendre les revendications de cette manifestation, qui est devenue - le saviez-vous ? - la plus grande manifestation annuelle en France, en améliorant rapidement le PaCS - comme le gouvernement Raffarin s’y était engagé -, mais aussi en avançant sur l’homoparentalité et l’extension du mariage aux conjoints de même sexe. Bien sûr, j’ai bien conscience que tout cela nécessite encore un long travail d’explications que j’ai, pour ma part, entrepris depuis longtemps, mais que je continuerai avec encore plus d’optimisme : dans quelques jours l’Espagne, qui a vu naître mon père, adoptera définitivement le mariage homo.
    Bon début d’été !