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Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS - Page 108

  • J’ai évoqué le sida et la Gay Pride de Moscou avec Douste

    Hier soir au Quai d’Orsay, j’ai rencontré en tête à tête le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy. Nous avons évoqué principalement deux sujets.
    D’abord, je lui ai fait part de mon indignation suite aux graves événements qui se sont déroulés à Moscou samedi dernier à l’occasion de la Gay Pride. Le ministre des Affaires étrangères m’a fait part de sa consternation après avoir entendu les propos de certains manifestants extrémistes et m’a dit réfléchir à une parole forte qu’il pourrait tenir vendredi à la tribune de l’ONU au cours de la session consacrée au VIH/sida.
    Justement, notre deuxième sujet de conversation concerne les initiatives de la France contre le sida que Philippe Douste-Blazy va annoncer vendredi à New-York et le 7 juin à Paris à l’occasion d’une conférence de presse au Quai d’Orsay.
    Je me garderai bien d’annoncer ce que le ministre a eu l’élégance de me confier en primeur en ma qualité de militant de la lutte contre le sida et de président d’ELCS.
    Je peux bien sûr vous assurer que notre discussion a longuement portée sur la nécessaire mobilisation de fonds contre le sida. Mobilisation à laquelle s’est attelé l’ancien maire de Toulouse depuis sa nomination.
    L’initiative française de taxation des billets d’avion permettra rapidement d’obtenir un milliard de dollars avec nos partenaires - dont le Brésil - m’a assuré le ministre. L’urgence de la mobilisation de nouveaux fonds est évidente, car comme vient de le confirmer Peter Piot, directeur exécutif de l’ONUSIDA, il faut mobiliser 15 milliards de dollars en 2006 et 20 milliards de dollars par an jusque 2010.
    Espérons qu’à New-York les dirigeants de ce monde ne concocteront pas un énième plan sans moyens.
    Mais diront clairement combien ils sont prêts à donner pour permettre l’accès universel à la prévention et aux traitements !
    25 ans de sida, 25 millions de morts, ça suffit !
    J'aurai l'occasion de reparler de tout ceci ce matin à 8h15 sur RFI [89FM].

  • J’interviens sur RFI [89FM] jeudi 1er juin à 8h15

    A l’occasion de la conférence de l’ONU sur le sida qui se déroule à New-York dès ce matin et jusqu’au 2 juin, je serai l’invité de RFI, jeudi 1er juin de 8h15 à 8h25.
    Je pourrais être entendu à Paris sur 89 FM et dans toute la France sur Canal satellite ou TPS.
    Cinq ans après la 1ère assemblée générale de l’ONU consacrée au sida, ce sera l’occasion de faire le point sur l’accès au traitement des malades des pays pauvres – seuls 1,3 million de malades ont des médicaments alors que 6 millions en ont besoin.
    Je commenterai le dernier rapport d’ONUSIDA qui nous rappelle que 65 millions de personnes ont été contaminées depuis le début de l’épidémie et qu’en 2005, 4,1 millions de nouvelles personnes ont encore été contaminées dont 2,7 millions en Afrique Subsaharienne.
    Alors qu’il faudrait au moins 15 milliards de dollars par an – le coût des jeux olympiques de Londres - pour soigner les malades qui en ont besoin, seuls 8,3 milliards de $ ont été collectés en 2005.
    Je rappellerai sur RFI la nécessité de soutenir la proposition française de taxer les billets d’avions pour soigner les malades. Seuls 12 pays ont pour l’instant suivi cette courageuse initiative…

    NB : Merci à mon ami Jonathan Denis de m'aider à améliorer la présentation de ce blog !
     

  • J'interviens aujourd'hui à la conférence IDAHO de Moscou

    A la veille de la Gay Pride de Moscou qui, au moment où je publie ce post, n'est toujours pas autorisée par les autorités de la capitale, j'interviendrai à deux reprises à la conférence IDAHO qui se déroule toute la journée.
    Dès 9 heures dans un grand hôtel de Moscou, je dresserai les nouveaus défis de la lutte contre le sida. Je rappellerai qu'aujourd'hui le sida est redevenu une maladie invisible, alors que jamais autant de gens n'ont vécu avec cette maladie. 40 millions dans le monde et 341.000 en Russie - le directeur du centre russe de prévention du sida estime même que les chiffres sont inexacts et qu'il y aurait, en fait, 1,5 millions de personnes infectées ! J'insiterai sur la nécessaire mobilisation des élus et des gays face à cette pandémie. Dans un pays où les mesures en faveur des toxicomanes sont totalement insuffisantes, je dresserai le bilan de la politique de réduction des risques françaises. Bien sûr, j'acheverai mon intervention par un rappel de la nécessaire mobilisation des pays du nord en faveur de l'accès aux traitements de ceux du sud.
    Dans l'après-midi, je tacherai de répondre à la question "Y-a-t-il une plate-forme internationale possible de revendications LGBT?" En trois temps, j'insisterai sur la nécessaire dépénalisation universelle et définitive de l'homosexualité alors 74 Etats sur les 189 de l'ONU pénalisent encore l'homosexualité - dans 9 pays, la sanction reste la peine capitale. Je revienddrai sur la lutte contre le sida qui doit être une revendication politique et enfin sur la nécessaire égalité vers laquelle la communauté internationale doit tendre.
    J'espère, en tous cas, que cette conférence ne sera pas perturbée...
    A demain...
    NB: en rédigeant cette note je souris, car j'ai devant moi une poupée russe originale trouvée près de la place rouge. Il s'agit de Jacques Chirac - en poupée russe ! - à l'intérieur de laquelle on retrouve les poupées de François Mitterand, VGE, Georges Pompidou et du général de Gaulle ! Celle de De Gaulle est la plus ... petite...

  • Petite visite « ordinaire » à l’hôpital…

    Hier, j’avais mon rendez-vous bimensuel à l’hôpital Saint-Louis avec le professeur Willy Rozenbaum. Je ne vous cache pas qu’en arrivant, j’avais une pensée émue pour André Labarrère qui, comme moi, avait souhaité une vraie transparence sur sa maladie mais qui malheureusement n’est plus…
    Je ne vais pas m’étendre sur le sentiment qui m’assaille à chaque fois que je dois aller à mon rendez-vous hospitalier, - celles et ceux qui vivent avec un virus mortel me comprennent ! -, ni les raisons qui font que je vous donne, sans tabou, mes résultats biologiques.
    Cette fois-ci, pas de trop mauvaises nouvelles. C’est donc rasséréné que j’aie pu rejoindre la mairie de Vigneux-sur-Seine.
    Allons-y pour cette énumération à la Prévert.
    Les plaquettes sont dans la normale avec 151.000/mm3 contre 167.000 en février. Les normes sont de 150.000 à 450.000. Les lymphocytes T4 sont stables à 372/mm3 contre 353 en février mais la norme les situe au dessus de 500.
    Pour la glycémie à jeun, cela s’est encore détérioré un peu : 1,45g/l pour 1,32 en février – la valeur de référence la situe entre 0,70 à 1,10.
    Les triglycérides sont à 1,86 g/l pour une normale de 0,50 à 1,50.
    Côté bilirubine totale, les normes sont explosées avec 40,3 mg/l pour une référence qui devrait la situer en dessous de 10, mais j’étais à 56,5 en février dernier… Un léger mieux.
    Enfin la charge virale VIH1 reste faiblement détectable à 223 copies/ml contre 139 lors de ma dernière analyse.
    Rien de nouveau hormis une bien banale dishidrose aux pieds.
    Comme à chaque fois, je ne commente pas plus. Je suis heureux depuis bientôt 21 ans de pouvoir profiter au jour le jour d’une vie qu’on me promettait courte et qui se prolonge. Je pense à celles et ceux qui ont moins de chance et pour qui la vie avec le sida n’est plus la vie.
    En tous cas, plus que jamais, pour moi, l’avenir dure toujours !

  • Don du sang pour les gays : le dossier avance enfin !

    La réunion, que j’avais demandée au ministre de la santé sur l’interdiction faite aux gays de donner leur sang s’est très bien passée hier matin au ministère.
    La plupart des parties concernées par le sujet étaient présentes, notamment Jacques Hardy, le président de l’Etablissement français du sang [EFS] et plusieurs membres de son équipe. L’AFSSAPS, la Halde, la DGS, AIDES, SOS Homophobie, le CGL Paris et plusieurs membres du cabinet de Xavier Bertrand étaient présents tout comme Bastien Vibert-Vichet, coordinateur d’ELCS.
    J’ai eu l’honneur d’ouvrir cette réunion. Je vous ai souvent indiqué les raisons pour lesquelles je suis favorable à la levée de l’interdiction faite aux gays de donner leur sang.
    En préalable, j’ai rappelé bien sûr et avec force que je suis attaché au principe de précaution et que je n’oublie pas à quel point l’affaire du sang contaminé nous oblige à rester particulièrement vigilant. Rien ne peut justifier que la santé de nos concitoyens soit mise en danger. Ceci rappelé fermement, j’ai ainsi donné 5 raisons pour revenir sur cet interdit :
    1) L’épidémie s’est transformée depuis la circulaire de 1983 qui formulait cette interdiction - les hétérosexuels sont la catégorie la plus touchée par le VIH/sida aujourd’hui - et les nouvelles techniques de contrôle (PCR) donnent une garantie importante hormis durant les 6 jours qui suivent un rapport sexuel risqué. Ce qu’on appelle encore la période de séroconversion.
    2) La création des centres de dépistage anonyme et gratuit [CDAG] en 1988 a fait que celles et ceux qui recouraient au don du sang pour connaître gratuitement leur statut sérologique n’ont plus de raisons de le faire.
    3) Il est difficilement explicable qu’un gay, notamment s’il n’a jamais eu de relations sexuelles ! – puisse être soupçonné de mentir plus qu’un hétérosexuel au questionnaire auquel il est soumis avant tout don.
    4) Ces dernières années, les institutions interrogées ont estimé qu’il fallait éviter de stigmatiser un groupe social et transformer l’interdiction faite à un groupe en l’interdiction faite aux personnes qui ont des conduites à risques. Il est en effet discutable qu’un hétéro qui a des relations sexuelles multiples soit interdit pour 4 mois de don du sang quant un gay l’est à vie ! Le Comité consultatif national d’éthique a rendu un avis en ce sens en 2002, tout comme la Halde en 2006 suite à mon recours ou le CNS en 2006 aussi.
    5) L’évolution internationale nous pousse enfin à changer cette interdiction. La directive européenne de 2004 propose une interdiction aux individus qui ont un comportement sexuel à risques. Déjà l’Italie et le Portugal ont revu leur réglementation pour lever cet interdit et le Premier ministre suédois s’est exprimé en ce sens.
    En réponse, le président de l’EFS a rappelé les raisons qui conduisent à continuer à garder cet interdit tout en se montrant ouvert à une évolution.
    Tout le monde – et curieusement c’est une première ! – a convenu suite à mon interrogation qu’il était injustifié qu’un gay n’ayant jamais eu de relations sexuelles soit interdit à vie de don du sang. Deuxième point positif, une réunion sera de nouveau organisée avant l’été avec tous les acteurs pour revoir les questionnaires…
    Je me réjouis donc que le dossier avance enfin et que le dialogue soit noué avec un EFS qui le refusait jusqu’à aujourd’hui - l’actuel président, Jacques Hardy, vient d’être nommé et montre un vrai esprit de dialogue et d’ouverture contrairement à son prédécesseur.
    Mais je devrai rester vigilant. Prochaine étape, la réunion prévue avant l’été !

  • Je commence à être suivi dans mon combat contre l’interdiction faite aux gays de donner leur sang

    Je commence à être suivi dans mon combat contre l’interdiction faite aux gays de donner leur sang...
    En effet, j’ai été heureux de constater que Jack Lang intervenait, à son tour, auprès de Xavier Bertrand, ministre de la santé, concernant l’interdiction discriminatoire faite aux homosexuels de donner leur sang.
    Cette intervention arrive opportunément au moment où j’ai enfin obtenu que le ministère organise une réunion avec l’Etablissement Français du Sang et les associations gays. Cette réunion, provoquée par mes interventions, se déroulera lundi prochain à 10 heures au ministère de la santé.
    Pour mémoire, j’ai écrit ces dernières années aux ministres successifs de la santé Philippe Douste- Blazy, Xavier Bertrand et ai saisi début 2005 le Conseil national du sida [CNS] et la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité [Halde] de ce sujet.
    Si dans un premier temps, le CNS ne m’a pas suivi, il s’est ravisé tout récemment. Puisque lors d’une séance à laquelle je participais - je suis membre du CNS depuis décembre dernier -, le CNS a aussi souhaité que l’interdiction faite aux groupes à risque de donner leur sang soit remplacée par une interdiction sur la base de comportements à risque comme je le demandais dans mes interventions ou requêtes.
    La Halde a aussi suggéré ce changement à l’EFS.
    Lundi, je proposerais donc qu’une conférence de consensus soit organisée avec de nombreux spécialistes de la question. Les nouveaux systèmes donnent une grande garantie et on ne peut plus tolérer que les homosexuels mentent plus sur leurs comportements à risques que les hétérosexuels.
    D’ailleurs, que dire enfin de l’interdiction de donner son sang faite à un jeune gay qui n’a jamais eu de relations sexuelles de toute sa vie !
    Imagine t-on sérieusement une telle interdiction pour les hétérosexuels ?
    C’est donc bien de discrimination dont il s’agit et non de sécurité sanitaire… N’en déplaise aussi à M. Vanneste qui continue, malgré sa condamnation pénale, à insulter les homosexuels !

  • Retour de Toulouse

    Je suis rentré trop tard hier soir pour vous commenter mon déplacement à Toulouse.
    Je profite que j'attends mon avion à l'aéroport de Toulouse - en retard... - pour vous écrire ces quelques lignes d'impression.
    La journée d'hier s'est déroulée à un rythme d'enfer. Elle a été très positive.
    L'accueil des responsables locaux et militants de l'ADMD a été très chaleureux. Une salle de restaurant au buffet de la gare - remplie à craquer de militants de la région de la ville rose - et une réunion dans une salle surplombant la gare où il fut impossible pour les retardataires de trouver une place assise. Une réunion passionnée m'a permis de constater à quel point de plus en plus de Français  - plus de 80% réclament dans de nombreux sondages la légalisation de l'euthanasie depuis près de 20 ans - sont attachés à réfléchir à leur fin de vie car ils pensent qu'une vie réussie c'est aussi une mort paisible et serein... A Toulouse l'ADMD a multiplié par trois nos adhérents et il y a plus de 800 adhérents sur le département et 40.000 sur tout le pays ! De quoi peser sur les programmes des candidats aux prochaines élections car ce mouvement de fond doit enfin être entendu.
    Dans la foulée, ma réunion sur le sida pour ELCS a réuni la plupart des acteurs de la lutte contre le VIH/sida de Toulouse. Les associations sont assez préoccupées de leurs relations avec la mairie et surtout avec la préfecture qui n'applique pas la loi concernant les étrangers malades. Bonne nouvelle, une conseillère régionale accepterait d'être la déléguée dans ce département pour ELCS qui n'en compte plus à Toulouse.
    Autre bonne nouvelle, un militant d'Aujourd'hui, Autrement, Jean-Baptiste, souhaite lancer notre mouvement sur la ville. Il fourmille d'idées. Je crois qu'il va faire du bon travail pour défendre nos idées.
    Le dîner avec des responsables d'associations de lutte contre le sida et l'homophobie m'a ensuite permis de constater qu'il existe un noyau associatif très fort et actif dans la ville rose. Seule ombre au tableau : les homosexuels de Haute-Garonne sont bien plus touchés que les gays de notre pays par le sida : ils sont 35% dans les découvertes des nouvelles séropositivités au VIH contre 20% en moyenne pour toute la France.
    Enfin, le responsable du SNEG et Gilles, le patron du nouveau magazine Coming - le numéro 2 sera en kiosque dès la semaine prochaine - m'ont emmené à la rencontre de certains des responsabes de la nuit toulousaine. Amusant, sympathique mais fatiguant.
    Et pour conclure ce résumé de mon déplacement toulousain - il en faudrait pas cette fois-ci que je rate mon avion qui est enfin prêt, La Dépêche du Midi me consacre ce samedi un portrait intitulé "Romero, l'UMP autrement". Tout un programme!

  • Je suis à Toulouse ce vendredi.

    La vie associative et politique est ainsi faite qu’elle nous empêche de nous apitoyer sur cette vie qui file trop vite.
    Je n’ai pas le temps de repenser au bel hommage que Chantal et tant d’écrivains prestigieux ont rendu à Claude dans l’église de Saint-Germain-des-Prés, ni à tous ces souvenirs qui défilent que me revoilà déjà sur les routes de France. Mais une fois encore, pas indemne… C’est notre lot à tous.
    Je vais donc revoir la ville rose pour un programme chargé et divers.
    Vous pouvez, si vous avez un peu de temps, me retrouver à deux des événements qui sont ouverts au public.

    Mon programme est le suivant :
    11h30 : point presse au Buffet de la gare
    12h00 : déjeuner avec les responsables de l’ADMD de la région
    14h30 : réunion publique de l’ADMD au Buffet de la gare (1er étage), ouverte au public
    17h30 : réunion de travail d’ELCS au Mercure Saint Georges, ouverte aussi au public (renseignements au 01.42.72.36.46)
    19h00 : pot avec les sympathisants d’Aujourd’hui, Autrement
    20h30 : dîner avec des responsables d’associations de lutte contre le sida et l’homophobie.

    A la réunion de l’ADMD, je pourrai notamment commenter le rapport de la Cour des comptes qui a été remis au ministre de la santé cette semaine et qui démontre que l’accès aux soins palliatifs recule en France.
    Malgré les grands discours des politiques qui nous assurent que l’euthanasie est inutile car chacun peut accéder aux soins palliatifs, le rapport nous révèle que le nombre de lits dans les 78 unités de soins palliatifs est passé de 834 à 783 entre 2002 et 2004. Mais aussi que seuls 50.000 personnes disposeraient de soins palliatifs alors que 150.000 en auraient besoin annuellement…
    Je pourrai enfin rappeler que si les soins palliatifs sont indispensables et doivent être absolument être développés, ils sont - dans bien des cas - insuffisants.
    Et que la demande de mort douce perdure chez bien des patients qui veulent mourir « debout »….

  • Le droit à l’accès au crédit pour les malades

    Le 30 novembre dernier à l’Elysée, au cours d’une réunion avec le chef de l’Etat sur le sida, je lui avais rappelé l’urgence de rendre effectif l’accès au crédit des personnes séropositives et atteintes de pathologies de longue durée. Le chef de l’Etat avait alors demandé au ministre de la santé, présent à cette réunion, de commencer immédiatement des consultations sur ce sujet et de présenter un projet de loi si les assureurs et les banquiers n’avançaient pas suffisamment vite, fixant le terme de ces consultations à mars 2006.
    Pour mémoire, alors que depuis 25 ans, les traitements contre le sida ont évolué permettant à certains de vivre plusieurs dizaines d’années avec le virus - je vis depuis près de 21 ans avec le sida ! -, les banques et les assurances n’ont quasiment pas avancé d’un pouce sur cette question.
    Ce problème dépasse d’ailleurs largement le sida.
    Ainsi, une femme de 35 ans me racontait encore hier soir à Valence qu’on lui a refusé une assurance pour un prêt immobilier, car elle est toujours considérée à risques pour avoir eu un cancer du sein à 27 ans – cancer pourtant en totale rémission depuis 6 ans !
    Certes, la convention Belorgey, du nom d’un conseiller d’Etat, permet dans la théorie d’accorder des prêts aux personnes présentant un risque grave de santé et donc d’assurer des personnes séropositives. Dans la réalité, les choses sont cependant bien différentes.
    L’immense majorité des sidéens, des anciens cancéreux, des diabétiques ne peut aujourd’hui acheter un appartement ou même emprunter pour créer une entreprise. Une discrimination que le risque pour l’assureur n’explique pas. N’explique plus !
    Jacques Chirac, en présentant jeudi dernier la nouvelle étape de son plan d’action contre le cancer - l’un des 3 chantiers présidentiels - a repris ce qu’il m’avait répondu en novembre dernier et a annoncé le dépôt d’un projet de loi.
    Les professionnels de la banque et de l’assurance ont réagi immédiatement en s’opposant à une loi, estimant que 99,7% - propos repris du Figaro de vendredi – des demandes de prêts présentées obtiennent une offre d’assurance.
    Propos surréalistes quand on connaît la réalité !
    J’espère donc que le chef de l’Etat va aller au bout de son engagement car ce problème touche directement ou indirectement tous les Français qui n’ont pas besoin de voir s’ajouter à la maladie, qui est susceptible de nous frapper tous un jour, une discrimination injustifiée !

  • Ce vendredi à Valence contre le sida !

    J’anime ce vendredi une réunion d’Elus Locaux contre le Sida à Valence dans la Drôme. C’est la première fois que je me rends à Valence pour mobiliser les élus contre cette pandémie.
    Le débat se déroulera à la Maison de sociétés – salle 31 – 1, rue Saint Jean.
    Alain Parodi, directeur départemental de l’action sanitaire et sociale de la Drôme fera un point sur la situation du VIH/sida dans le département et présentera les mesures qui ont été mises en place pour la prévention et l’aide aux malades. Jean-Marc Buttin, directeur de Tempo, évoquera pour sa part les mesures prises pour mettre en œuvre une politique efficace de réduction des risques chez les toxicomanes.
    Cette réunion intervient le lendemain de la réunion plénière du Conseil national du sida à laquelle j’ai participé hier.
    Au cours de cette séance, nous avons adopté trois avis qui seront rendus publics par notre président, le professeur Willy Rozenbaum. Ils concernent la pénalisation de la transmission sexuelle du VIH, le classement de la buprénorphine (Subutex) en produit stupéfiant et la santé publique et l’immigration. Sans développer, chacun des avis que nous avons rendu, nous nous sommes, en tous cas, prononcé pour le maintien du Subutex dans la catégorie actuelle afin « de faire perdurer les bons résultats en termes de santé publique de la politique de réduction des risques. » Nous rappelons aussi que « depuis de nombreuses années, d’autres nations en Europe soutiennent des programmes d’usage d’héroïne médicalement assisté. La mise en œuvre de tels programmes doit être envisagée en France en tenant compte des accompagnements qui s’impose. »
    Je n’ai pu qu’approuver un tel texte adopté par un conseil qui est composé de représentants de toutes les religions et de tous les courants de pensées.

  • Joyeux anniversaire mon cher Philippe !

    C’est aujourd’hui l’anniversaire de Philippe Lohéac et je veux lui rendre un hommage tout particulier en cette belle journée. Et en profiter pour le remercier avec affection.
    Remercier celui qui avec beaucoup d’efficacité, mais aussi d’abnégation, gère le quotidien d’Aujourd’hui, Autrement et fait que notre mouvement se construit chaque jour un peu plus.
    Remercier Philippe qui est aussi le trésorier d’ELCS, et qui donne beaucoup de ses loisirs pour mener des tâches militantes ardues : la recherche des financements pour mener à bien ce bruit de fond que nous menons contre le sida et contre les discriminations auprès des élus.
    Remercier enfin et surtout l’ami.
    Car c’est d’abord ce qu’il est : un ami exigeant , présent, mais extrêmement fidèle et attentif.
    A tel point, que je vous souhaite à toutes et tous d’avoir un ami aussi exceptionnel.
    Merci mon cher Philippe pour ce que tu fais et surtout pour ce que tu es : quelqu’un de RARE.
    Très très joyeux anniversaire mon cher Philippe !

  • Mon déplacement pour ELCS à Dijon

      Dans l’émission L’hebdo de France Ô, dont j’étais l’invité ce week-end, et qui sera encore rediffusée mardi et mercredi, on peut voir l’un des déplacements d'ELCS que j’effectue depuis 11 ans pour mobiliser les élus en province contre le sida et maintenir un bruit de fond permanent autour de la maladie.
    Lors de mon déplacement à Dijon, France 3 a fait un reportage qui a donc été rediffusé dans l’Hebdo. Grâce à mon ami Jérôme André, vous pouvez voir ce reportage de France 3 Dijon en cliquant ici.
    Soyez patients, il faut quelques secondes d’attente… le temps que le film se charge

  • Sur France Ô [RFO], samedi à 12 heures et dimanche à 18h30

    Dans le cadre du Sidaction, je participe ce samedi de 12 à 13 heures à l’émission « L’hebdo » sur France Ô animée par Walles Kotra, directeur de la chaîne. Je vous rappelle que France Ô est une chaîne de France Télévision (câble en France et en Europe) diffusée sur tout le réseau RFO (9 stations en outre-mer).
    Cette émission sera rediffusée dimanche 2 avril à 18h30, mardi 4 avril à 16h00 et enfin mercredi 5 avril à 22h40.
    Aux côtés de deux autres invités dont le journaliste de Libération, Eric Favereau, je redis, durant cette émission enregistrée hier, l’impérieuse nécessité de se mobiliser contre le sida qui n’a jamais touché autant de Français.
    Mais, j’évoque aussi d’autres sujets, car je réagis à l’actualité, notamment au CPE - je n’avais pas encore pu entendre la déclaration de Jacques Chirac ! -, au projet de loi Sarkozy sur l’immigration, mais aussi au rôle des territoires d’outre mer dans notre République.

  • Mobilisons-nous pour le Sidaction !

    Le contexte social et politique du pays ne va pas aider le temps fort le plus important médiatiquement de l’année contre le VIH.
    Malgré cela, et durant 3 jours, le Sidaction se déroule dans la plupart de medias français. Une occasion de rappeler la situation du VIH/sida et des personnes qui vivent avec ce virus.
    Une occasion aussi de se mobiliser et d’apporter son obole.
    Le sida, c’est aujourd’hui 40 millions de personnes touchées dans le monde - 150.000 en France -, 17,6 millions de femmes touchées et 2,2 millions d’enfants de moins de 15 ans sont contaminés dans le monde. C’est - ne l’oublions pas ! - plus de 25,4 millions d’habitants d’Afrique sub-saharienne contaminés et plus de 25 millions de morts depuis le début de l’épidémie.
    Pour en finir avec les chiffres, c’est donc 14.000 contaminations par jour et 8400 morts quotidiennement !!!
    C’est dire à quel point l’argent est nécessaire pour soigner mais aussi prévenir. Et les crédits manquent cruellement. Dans le monde, il aurait fallu mobiliser, pour les années 2005 à 2007, 45 milliards de $, nous sommes péniblement à 27 en 2006 !
    Je sais que vous êtes souvent sollicités mais, sans la générosité, bien des actions en France et dans le monde ne pourront être mises en œuvre.
    Je compte donc sur vous.
    J’en profite pour saluer les initiatives de la jeune association « Jeunes contre le sida » présidée par mon ami Jonathan Denis qui lance une campagne contre le sida sous forme de cartes postales [l’illustration de ce post] intitulée « Don’t play with love. »
    Soyez généreux !

  • Don du sang : je demande au ministre de la santé d’intervenir

    Comme je l’ai encore évoqué encore tout récemment sur ce blog, j’avais saisi la HALDE le 3 mai 2005 d’une situation discriminatoire : l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang sachant qu’un hétérosexuel qui a des conduites à risques est écarté provisoirement… et non pas définitivement comme un homosexuel !
    C’est pour cela que je demande, depuis plus d’un an, que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé par celui de « conduites à risques ». Plusieurs raisons justifient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Ensuite, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang. Enfin parce que l’apparition de nouvelles techniques de dépistages beaucoup plus sûrs - le test d’amplification des acides nucléiques - donnent une fiabilité supérieure aux précédents tests.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie au nom d’Aujourd’hui, Autrement, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ».
    Alors que le Premier ministre en Suède s’est prononcé pour l’autorisation du don du sang pour les gays, que le ministre de la santé italien a ordonné à certains hôpitaux en Italie de mettre un terme à leur politique discriminatoire, que le Portugal a décidé très récemment d’autoriser le don du sang pour les homosexuels, il est essentiel et urgent que la réglementation en France évolue !
    Dans cette optique, j’appelle officiellement, au nom d'ELCS, Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, à demander à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et de substituer au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ».
    Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    A quelques jours du Sidaction, une telle décision m’apparaît symbolique.

  • A la Une de Corse Matin

    Dans les titres de Corse Matin, le sida est en bonne place puisque le journal – qui appartient au groupe Nice Matin, rappelle le chiffre des 257 cas de sida déclarés en Corse du Sud.
    Cette "Une" renvoie en page 2 où est évoquée la réunion que j’ai animée hier au Conseil général de Corse du Sud. Un article qui synthétise bien la teneur de notre réunion de travail.
    A lire si vous êtes … en Corse !
    Je vous souhaite un bon week-end.

  • Manifeste « Prise de conscience » contre le sida de la Corse du Sud

    C’est dans l’hémicycle du conseil général de Corse du Sud que j’ai présidé la réunion départementale d’ELCS en Corse du Sud. Une réunion où étaient présents des responsables associatifs et médicaux et des élus des trois collectivités locales : ville d’Ajaccio, Conseil général et de la collectivité territoriale de Corse.
    La réunion a permis de rappeler que la Corse du Sud compte 257 cas de sida déclarés depuis le début de l’épidémie et que la file active de patients VIH à l’hôpital d’Ajaccio est passée de 113 à 167 patients en 2006. Pourtant, les chiffres ne représentent pas la réalité de l’épidémie. En effet, pour des raisons de confidentialité, beaucoup de patients vont se faire soigner à Marseille ou à Nice, le billet d’avion étant pris en charge par la sécurité sociale.
    Je suis très satisfait de cette réunion car le vice président du Conseil général chargé de la santé a pris l’initiative de proposer un manifeste intitulé « Prise de conscience ». Ce texte fort qui se veut un engagement formel de la collectivité départementale d’amplifier ses actions contre le VIH/sida sera soumis aux conseillers généraux lors d’une prochaine séance. Il a été proposé que ce texte soit aussi adopté par la ville d’Ajaccio et la collectivité territoriale de Corse, ce que les élus présents de ces collectivités ont accepté. Ainsi, ces trois collectivités locales, au-delà de leurs différences politiques, présenteraient ensemble un front uni contre le sida. J’ai pu ainsi me féliciter auprès de Corse Matin et de France 3 de cette importante initiative qui n’est pas un vœu pieux mais bien un engagement.
    J’ai demandé à mon ami Franck Giovannucci, directeur de cabinet du président du Conseil général de Corse du sud, de me tenir informé de l’évolution de cet engagement fort.
    C’est grâce à des réunions comme celle-là que je me dis que le travail de mobilisation d’ELCS est utile et que j’ai raison, malgré la fatigue, de continuer depuis 11 ans à mobiliser sur le terrain les élus… le sida se soigne aussi par la politique !

  • Le CNS, un lieu de réflexion au service de la lutte contre le sida

    Hier, en fin d’après-midi, j’ai assisté au Conseil National du Sida dont je suis membre depuis la fin de l’année 2005. Ce conseil comprend des représentants de toutes les communautés religieuses et philosophiques, des représentants des professions médicales et des associations sous la présidence du professeur Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus du sida. 23 personnes au total.
    Crée en 1989 par un décret présidentiel, le CNS est un organisme indépendant ayant pour mission de « donner son avis sur l’ensemble des problèmes posés à la société par le sida et de faire au gouvernement toute proposition utile. »
    Sans dévoiler la teneur des débats qui restent confidentiels, je peux bien sûr vous dire ce que j’ai exprimé au cours de cette réunion d’une haute tenue.
    Je me suis exprimé sur la politique de réduction des risques chez les toxicomanes pour m’inquiéter, comme d’autres membres, des remises en cause de cette politique par certains parlementaires. J’ai bien sûr évoqué le récent avis de la Halde - que j’avais saisie - concernant l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang. Enfin, je suis intervenu sur les implications de la loi sur l’immigration et l’intégration en termes de santé publique. Je ne peux vous donner les décisions qui ont été prises sur ces questions mais le président Rozenbaum devrait réagir rapidement sur ces questions et des décisions sur ces questions seront votées par le prochain CNS qui se réunira fin avril.
    Je ne peux que me réjouir de siéger dans cette autorité qui montre, au-delà des approches et des sensibilités très différentes de ses membres, un intérêt vigilant pour toutes les questions liées au VIH, notamment les questions éthiques.
    En attendant, pour ELCS, je suis de nouveau sur le terrain aujourd’hui à Ajaccio pour connaître le ressenti des acteurs locaux – politiques et associatifs – à la situation du sida dans l’Ile de Beauté.

    Membres du CNS : Willy Rozenbaum, Gilles Barbier, Françoise Brun-Vézinet, Marc de Montalembert, Didier Fassin, Philippe Gaudin, Claude Greff, Samir Hamamah, Danièle Juette, Bernard Kanovitch, Chantal Lebatard, Claude Le Pen, Catherine Leport, Willima Lowenstein, Jean Massot, Pierre Mathiot, Véronique Nahoum-Grappe, Danielle Quantinet, Jean-Luc Romero, Christian Saout, Henriette Steinberg, Patrick Vespieren et Muriel Vray.

  • Vendredi 24 mars à Ajaccio

    J’animerai une réunion départementale d’Elus Locaux contre le Sida vendredi après-midi à Ajaccio. Cette réunion se déroulera à 14h30 dans la salle des délibérations du Conseil général.
    L’occasion de faire le point avec les élus corses sur la situation du VIH/sida dans l’Ile de Beauté avec Dany Papi, présidente de Corsica Sida et le docteur Battaglini de SOS dogue International.
    A cette occasion, je rencontrerai aussi mon vieil ami Franck Giovanucci, directeur de cabinet du président du conseil général et qui fut au même poste au groupe RPR du Conseil régional d’Ile-de-France.
    Si vous souhaitez participer à cette réunion de travail et de mobilisation, n’hésitez pas à joindre ELCS.

  • Permettre aux homosexuels de donner leur sang

    Dans une lettre datée du 17 mars adressée à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, je demande à l’Etablissement Français du Sang de lever l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang et ainsi leur imposer les mêmes exigences qu’aux hétérosexuels.
    Dans ma lettre, faite en qualité de président d’Elus Locaux Contre le Sida, je rappelle que le fait de mentionner son homosexualité lors du questionnaire préalable au don du sang justifie une exclusion définitive et systématique de la collecte de sang. Un hétérosexuel qui aurait des conduites à risques serait lui simplement écarté provisoirement.
    Cette situation est discriminatoire et ne renvoie plus à la réalité actuelle. Nous ne sommes plus dans les années 80 !C’est pour cela que je demande que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé celui de « conduites à risques ».
    Plusieurs raisons justifieraient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Enfin, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie le 3 mai 2005, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ». Auparavant, le Comité consultatif national d’éthique admettait que, si le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. Ainsi « il convient de ne pas transformer ce principe légitime de sécurité en stigmatisation ou en mesure qui peut être considéré comme discriminatoire. »
    Dans les faits, l’Etablissement Français du Sang n’a pas tenu compte de cet avis.
    Je demande donc instamment à Monsieur Patrick HERVE, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et d’engager rapidement des réflexions pour que soit substitué au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ». Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    Vous imaginez comme je vais attendre avec intérêt la réponse de M. Hervé…