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Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS - Page 108

  • Je suis à Toulouse ce vendredi.

    La vie associative et politique est ainsi faite qu’elle nous empêche de nous apitoyer sur cette vie qui file trop vite.
    Je n’ai pas le temps de repenser au bel hommage que Chantal et tant d’écrivains prestigieux ont rendu à Claude dans l’église de Saint-Germain-des-Prés, ni à tous ces souvenirs qui défilent que me revoilà déjà sur les routes de France. Mais une fois encore, pas indemne… C’est notre lot à tous.
    Je vais donc revoir la ville rose pour un programme chargé et divers.
    Vous pouvez, si vous avez un peu de temps, me retrouver à deux des événements qui sont ouverts au public.

    Mon programme est le suivant :
    11h30 : point presse au Buffet de la gare
    12h00 : déjeuner avec les responsables de l’ADMD de la région
    14h30 : réunion publique de l’ADMD au Buffet de la gare (1er étage), ouverte au public
    17h30 : réunion de travail d’ELCS au Mercure Saint Georges, ouverte aussi au public (renseignements au 01.42.72.36.46)
    19h00 : pot avec les sympathisants d’Aujourd’hui, Autrement
    20h30 : dîner avec des responsables d’associations de lutte contre le sida et l’homophobie.

    A la réunion de l’ADMD, je pourrai notamment commenter le rapport de la Cour des comptes qui a été remis au ministre de la santé cette semaine et qui démontre que l’accès aux soins palliatifs recule en France.
    Malgré les grands discours des politiques qui nous assurent que l’euthanasie est inutile car chacun peut accéder aux soins palliatifs, le rapport nous révèle que le nombre de lits dans les 78 unités de soins palliatifs est passé de 834 à 783 entre 2002 et 2004. Mais aussi que seuls 50.000 personnes disposeraient de soins palliatifs alors que 150.000 en auraient besoin annuellement…
    Je pourrai enfin rappeler que si les soins palliatifs sont indispensables et doivent être absolument être développés, ils sont - dans bien des cas - insuffisants.
    Et que la demande de mort douce perdure chez bien des patients qui veulent mourir « debout »….

  • Le droit à l’accès au crédit pour les malades

    Le 30 novembre dernier à l’Elysée, au cours d’une réunion avec le chef de l’Etat sur le sida, je lui avais rappelé l’urgence de rendre effectif l’accès au crédit des personnes séropositives et atteintes de pathologies de longue durée. Le chef de l’Etat avait alors demandé au ministre de la santé, présent à cette réunion, de commencer immédiatement des consultations sur ce sujet et de présenter un projet de loi si les assureurs et les banquiers n’avançaient pas suffisamment vite, fixant le terme de ces consultations à mars 2006.
    Pour mémoire, alors que depuis 25 ans, les traitements contre le sida ont évolué permettant à certains de vivre plusieurs dizaines d’années avec le virus - je vis depuis près de 21 ans avec le sida ! -, les banques et les assurances n’ont quasiment pas avancé d’un pouce sur cette question.
    Ce problème dépasse d’ailleurs largement le sida.
    Ainsi, une femme de 35 ans me racontait encore hier soir à Valence qu’on lui a refusé une assurance pour un prêt immobilier, car elle est toujours considérée à risques pour avoir eu un cancer du sein à 27 ans – cancer pourtant en totale rémission depuis 6 ans !
    Certes, la convention Belorgey, du nom d’un conseiller d’Etat, permet dans la théorie d’accorder des prêts aux personnes présentant un risque grave de santé et donc d’assurer des personnes séropositives. Dans la réalité, les choses sont cependant bien différentes.
    L’immense majorité des sidéens, des anciens cancéreux, des diabétiques ne peut aujourd’hui acheter un appartement ou même emprunter pour créer une entreprise. Une discrimination que le risque pour l’assureur n’explique pas. N’explique plus !
    Jacques Chirac, en présentant jeudi dernier la nouvelle étape de son plan d’action contre le cancer - l’un des 3 chantiers présidentiels - a repris ce qu’il m’avait répondu en novembre dernier et a annoncé le dépôt d’un projet de loi.
    Les professionnels de la banque et de l’assurance ont réagi immédiatement en s’opposant à une loi, estimant que 99,7% - propos repris du Figaro de vendredi – des demandes de prêts présentées obtiennent une offre d’assurance.
    Propos surréalistes quand on connaît la réalité !
    J’espère donc que le chef de l’Etat va aller au bout de son engagement car ce problème touche directement ou indirectement tous les Français qui n’ont pas besoin de voir s’ajouter à la maladie, qui est susceptible de nous frapper tous un jour, une discrimination injustifiée !

  • Ce vendredi à Valence contre le sida !

    J’anime ce vendredi une réunion d’Elus Locaux contre le Sida à Valence dans la Drôme. C’est la première fois que je me rends à Valence pour mobiliser les élus contre cette pandémie.
    Le débat se déroulera à la Maison de sociétés – salle 31 – 1, rue Saint Jean.
    Alain Parodi, directeur départemental de l’action sanitaire et sociale de la Drôme fera un point sur la situation du VIH/sida dans le département et présentera les mesures qui ont été mises en place pour la prévention et l’aide aux malades. Jean-Marc Buttin, directeur de Tempo, évoquera pour sa part les mesures prises pour mettre en œuvre une politique efficace de réduction des risques chez les toxicomanes.
    Cette réunion intervient le lendemain de la réunion plénière du Conseil national du sida à laquelle j’ai participé hier.
    Au cours de cette séance, nous avons adopté trois avis qui seront rendus publics par notre président, le professeur Willy Rozenbaum. Ils concernent la pénalisation de la transmission sexuelle du VIH, le classement de la buprénorphine (Subutex) en produit stupéfiant et la santé publique et l’immigration. Sans développer, chacun des avis que nous avons rendu, nous nous sommes, en tous cas, prononcé pour le maintien du Subutex dans la catégorie actuelle afin « de faire perdurer les bons résultats en termes de santé publique de la politique de réduction des risques. » Nous rappelons aussi que « depuis de nombreuses années, d’autres nations en Europe soutiennent des programmes d’usage d’héroïne médicalement assisté. La mise en œuvre de tels programmes doit être envisagée en France en tenant compte des accompagnements qui s’impose. »
    Je n’ai pu qu’approuver un tel texte adopté par un conseil qui est composé de représentants de toutes les religions et de tous les courants de pensées.

  • Joyeux anniversaire mon cher Philippe !

    C’est aujourd’hui l’anniversaire de Philippe Lohéac et je veux lui rendre un hommage tout particulier en cette belle journée. Et en profiter pour le remercier avec affection.
    Remercier celui qui avec beaucoup d’efficacité, mais aussi d’abnégation, gère le quotidien d’Aujourd’hui, Autrement et fait que notre mouvement se construit chaque jour un peu plus.
    Remercier Philippe qui est aussi le trésorier d’ELCS, et qui donne beaucoup de ses loisirs pour mener des tâches militantes ardues : la recherche des financements pour mener à bien ce bruit de fond que nous menons contre le sida et contre les discriminations auprès des élus.
    Remercier enfin et surtout l’ami.
    Car c’est d’abord ce qu’il est : un ami exigeant , présent, mais extrêmement fidèle et attentif.
    A tel point, que je vous souhaite à toutes et tous d’avoir un ami aussi exceptionnel.
    Merci mon cher Philippe pour ce que tu fais et surtout pour ce que tu es : quelqu’un de RARE.
    Très très joyeux anniversaire mon cher Philippe !

  • Mon déplacement pour ELCS à Dijon

      Dans l’émission L’hebdo de France Ô, dont j’étais l’invité ce week-end, et qui sera encore rediffusée mardi et mercredi, on peut voir l’un des déplacements d'ELCS que j’effectue depuis 11 ans pour mobiliser les élus en province contre le sida et maintenir un bruit de fond permanent autour de la maladie.
    Lors de mon déplacement à Dijon, France 3 a fait un reportage qui a donc été rediffusé dans l’Hebdo. Grâce à mon ami Jérôme André, vous pouvez voir ce reportage de France 3 Dijon en cliquant ici.
    Soyez patients, il faut quelques secondes d’attente… le temps que le film se charge

  • Sur France Ô [RFO], samedi à 12 heures et dimanche à 18h30

    Dans le cadre du Sidaction, je participe ce samedi de 12 à 13 heures à l’émission « L’hebdo » sur France Ô animée par Walles Kotra, directeur de la chaîne. Je vous rappelle que France Ô est une chaîne de France Télévision (câble en France et en Europe) diffusée sur tout le réseau RFO (9 stations en outre-mer).
    Cette émission sera rediffusée dimanche 2 avril à 18h30, mardi 4 avril à 16h00 et enfin mercredi 5 avril à 22h40.
    Aux côtés de deux autres invités dont le journaliste de Libération, Eric Favereau, je redis, durant cette émission enregistrée hier, l’impérieuse nécessité de se mobiliser contre le sida qui n’a jamais touché autant de Français.
    Mais, j’évoque aussi d’autres sujets, car je réagis à l’actualité, notamment au CPE - je n’avais pas encore pu entendre la déclaration de Jacques Chirac ! -, au projet de loi Sarkozy sur l’immigration, mais aussi au rôle des territoires d’outre mer dans notre République.

  • Mobilisons-nous pour le Sidaction !

    Le contexte social et politique du pays ne va pas aider le temps fort le plus important médiatiquement de l’année contre le VIH.
    Malgré cela, et durant 3 jours, le Sidaction se déroule dans la plupart de medias français. Une occasion de rappeler la situation du VIH/sida et des personnes qui vivent avec ce virus.
    Une occasion aussi de se mobiliser et d’apporter son obole.
    Le sida, c’est aujourd’hui 40 millions de personnes touchées dans le monde - 150.000 en France -, 17,6 millions de femmes touchées et 2,2 millions d’enfants de moins de 15 ans sont contaminés dans le monde. C’est - ne l’oublions pas ! - plus de 25,4 millions d’habitants d’Afrique sub-saharienne contaminés et plus de 25 millions de morts depuis le début de l’épidémie.
    Pour en finir avec les chiffres, c’est donc 14.000 contaminations par jour et 8400 morts quotidiennement !!!
    C’est dire à quel point l’argent est nécessaire pour soigner mais aussi prévenir. Et les crédits manquent cruellement. Dans le monde, il aurait fallu mobiliser, pour les années 2005 à 2007, 45 milliards de $, nous sommes péniblement à 27 en 2006 !
    Je sais que vous êtes souvent sollicités mais, sans la générosité, bien des actions en France et dans le monde ne pourront être mises en œuvre.
    Je compte donc sur vous.
    J’en profite pour saluer les initiatives de la jeune association « Jeunes contre le sida » présidée par mon ami Jonathan Denis qui lance une campagne contre le sida sous forme de cartes postales [l’illustration de ce post] intitulée « Don’t play with love. »
    Soyez généreux !

  • Don du sang : je demande au ministre de la santé d’intervenir

    Comme je l’ai encore évoqué encore tout récemment sur ce blog, j’avais saisi la HALDE le 3 mai 2005 d’une situation discriminatoire : l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang sachant qu’un hétérosexuel qui a des conduites à risques est écarté provisoirement… et non pas définitivement comme un homosexuel !
    C’est pour cela que je demande, depuis plus d’un an, que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé par celui de « conduites à risques ». Plusieurs raisons justifient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Ensuite, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang. Enfin parce que l’apparition de nouvelles techniques de dépistages beaucoup plus sûrs - le test d’amplification des acides nucléiques - donnent une fiabilité supérieure aux précédents tests.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie au nom d’Aujourd’hui, Autrement, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ».
    Alors que le Premier ministre en Suède s’est prononcé pour l’autorisation du don du sang pour les gays, que le ministre de la santé italien a ordonné à certains hôpitaux en Italie de mettre un terme à leur politique discriminatoire, que le Portugal a décidé très récemment d’autoriser le don du sang pour les homosexuels, il est essentiel et urgent que la réglementation en France évolue !
    Dans cette optique, j’appelle officiellement, au nom d'ELCS, Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, à demander à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et de substituer au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ».
    Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    A quelques jours du Sidaction, une telle décision m’apparaît symbolique.

  • A la Une de Corse Matin

    Dans les titres de Corse Matin, le sida est en bonne place puisque le journal – qui appartient au groupe Nice Matin, rappelle le chiffre des 257 cas de sida déclarés en Corse du Sud.
    Cette "Une" renvoie en page 2 où est évoquée la réunion que j’ai animée hier au Conseil général de Corse du Sud. Un article qui synthétise bien la teneur de notre réunion de travail.
    A lire si vous êtes … en Corse !
    Je vous souhaite un bon week-end.

  • Manifeste « Prise de conscience » contre le sida de la Corse du Sud

    C’est dans l’hémicycle du conseil général de Corse du Sud que j’ai présidé la réunion départementale d’ELCS en Corse du Sud. Une réunion où étaient présents des responsables associatifs et médicaux et des élus des trois collectivités locales : ville d’Ajaccio, Conseil général et de la collectivité territoriale de Corse.
    La réunion a permis de rappeler que la Corse du Sud compte 257 cas de sida déclarés depuis le début de l’épidémie et que la file active de patients VIH à l’hôpital d’Ajaccio est passée de 113 à 167 patients en 2006. Pourtant, les chiffres ne représentent pas la réalité de l’épidémie. En effet, pour des raisons de confidentialité, beaucoup de patients vont se faire soigner à Marseille ou à Nice, le billet d’avion étant pris en charge par la sécurité sociale.
    Je suis très satisfait de cette réunion car le vice président du Conseil général chargé de la santé a pris l’initiative de proposer un manifeste intitulé « Prise de conscience ». Ce texte fort qui se veut un engagement formel de la collectivité départementale d’amplifier ses actions contre le VIH/sida sera soumis aux conseillers généraux lors d’une prochaine séance. Il a été proposé que ce texte soit aussi adopté par la ville d’Ajaccio et la collectivité territoriale de Corse, ce que les élus présents de ces collectivités ont accepté. Ainsi, ces trois collectivités locales, au-delà de leurs différences politiques, présenteraient ensemble un front uni contre le sida. J’ai pu ainsi me féliciter auprès de Corse Matin et de France 3 de cette importante initiative qui n’est pas un vœu pieux mais bien un engagement.
    J’ai demandé à mon ami Franck Giovannucci, directeur de cabinet du président du Conseil général de Corse du sud, de me tenir informé de l’évolution de cet engagement fort.
    C’est grâce à des réunions comme celle-là que je me dis que le travail de mobilisation d’ELCS est utile et que j’ai raison, malgré la fatigue, de continuer depuis 11 ans à mobiliser sur le terrain les élus… le sida se soigne aussi par la politique !

  • Le CNS, un lieu de réflexion au service de la lutte contre le sida

    Hier, en fin d’après-midi, j’ai assisté au Conseil National du Sida dont je suis membre depuis la fin de l’année 2005. Ce conseil comprend des représentants de toutes les communautés religieuses et philosophiques, des représentants des professions médicales et des associations sous la présidence du professeur Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus du sida. 23 personnes au total.
    Crée en 1989 par un décret présidentiel, le CNS est un organisme indépendant ayant pour mission de « donner son avis sur l’ensemble des problèmes posés à la société par le sida et de faire au gouvernement toute proposition utile. »
    Sans dévoiler la teneur des débats qui restent confidentiels, je peux bien sûr vous dire ce que j’ai exprimé au cours de cette réunion d’une haute tenue.
    Je me suis exprimé sur la politique de réduction des risques chez les toxicomanes pour m’inquiéter, comme d’autres membres, des remises en cause de cette politique par certains parlementaires. J’ai bien sûr évoqué le récent avis de la Halde - que j’avais saisie - concernant l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang. Enfin, je suis intervenu sur les implications de la loi sur l’immigration et l’intégration en termes de santé publique. Je ne peux vous donner les décisions qui ont été prises sur ces questions mais le président Rozenbaum devrait réagir rapidement sur ces questions et des décisions sur ces questions seront votées par le prochain CNS qui se réunira fin avril.
    Je ne peux que me réjouir de siéger dans cette autorité qui montre, au-delà des approches et des sensibilités très différentes de ses membres, un intérêt vigilant pour toutes les questions liées au VIH, notamment les questions éthiques.
    En attendant, pour ELCS, je suis de nouveau sur le terrain aujourd’hui à Ajaccio pour connaître le ressenti des acteurs locaux – politiques et associatifs – à la situation du sida dans l’Ile de Beauté.

    Membres du CNS : Willy Rozenbaum, Gilles Barbier, Françoise Brun-Vézinet, Marc de Montalembert, Didier Fassin, Philippe Gaudin, Claude Greff, Samir Hamamah, Danièle Juette, Bernard Kanovitch, Chantal Lebatard, Claude Le Pen, Catherine Leport, Willima Lowenstein, Jean Massot, Pierre Mathiot, Véronique Nahoum-Grappe, Danielle Quantinet, Jean-Luc Romero, Christian Saout, Henriette Steinberg, Patrick Vespieren et Muriel Vray.

  • Vendredi 24 mars à Ajaccio

    J’animerai une réunion départementale d’Elus Locaux contre le Sida vendredi après-midi à Ajaccio. Cette réunion se déroulera à 14h30 dans la salle des délibérations du Conseil général.
    L’occasion de faire le point avec les élus corses sur la situation du VIH/sida dans l’Ile de Beauté avec Dany Papi, présidente de Corsica Sida et le docteur Battaglini de SOS dogue International.
    A cette occasion, je rencontrerai aussi mon vieil ami Franck Giovanucci, directeur de cabinet du président du conseil général et qui fut au même poste au groupe RPR du Conseil régional d’Ile-de-France.
    Si vous souhaitez participer à cette réunion de travail et de mobilisation, n’hésitez pas à joindre ELCS.

  • Permettre aux homosexuels de donner leur sang

    Dans une lettre datée du 17 mars adressée à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, je demande à l’Etablissement Français du Sang de lever l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang et ainsi leur imposer les mêmes exigences qu’aux hétérosexuels.
    Dans ma lettre, faite en qualité de président d’Elus Locaux Contre le Sida, je rappelle que le fait de mentionner son homosexualité lors du questionnaire préalable au don du sang justifie une exclusion définitive et systématique de la collecte de sang. Un hétérosexuel qui aurait des conduites à risques serait lui simplement écarté provisoirement.
    Cette situation est discriminatoire et ne renvoie plus à la réalité actuelle. Nous ne sommes plus dans les années 80 !C’est pour cela que je demande que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé celui de « conduites à risques ».
    Plusieurs raisons justifieraient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Enfin, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie le 3 mai 2005, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ». Auparavant, le Comité consultatif national d’éthique admettait que, si le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. Ainsi « il convient de ne pas transformer ce principe légitime de sécurité en stigmatisation ou en mesure qui peut être considéré comme discriminatoire. »
    Dans les faits, l’Etablissement Français du Sang n’a pas tenu compte de cet avis.
    Je demande donc instamment à Monsieur Patrick HERVE, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et d’engager rapidement des réflexions pour que soit substitué au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ». Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    Vous imaginez comme je vais attendre avec intérêt la réponse de M. Hervé…

  • Ma maladie de Gilbert…

    Rendez-vous avec le professeur Rozenbaum mardi matin à l’hôpital Saint Louis.
    Comme d’habitude, j’ai pris le premier rendez-vous pour arriver presque à l’heure à Vigneux-sur-Seine.
    Comme, à chaque fois, je vous donne les résultats biologiques les plus significatifs ou étonnants. Je les commente peu, mais continue à les publier pour que chacun comprenne que vivre avec le sida n’est pas une affaire bénigne. Et aussi parce que si je veux être un militant efficace de la lutte contre le sida, je vous dois la vérité.
    Venons-en à ces résultats biologiques. Accrochez-vous : c’est rébarbatif ! Mes lymphocytes T4 sont de 353 mm3 contre 485 en janvier dernier – la norme les situe au dessus de 500. La charge virale reste détectable mais faible : 139 copies/ml contre 195 lors de la dernière analyse. Les plaquettes qui avaient beaucoup baissé en janvier sont passées de 136.000/mm3 à 167.000/mm3 – la normale se situe de 150.000 à 450.000. La Glycémie est stable 1,32g/l ce mois-ci pour une normale qui doit se situer entre 0,70 et 1,10. Bonne nouvelle la protéinurie est passée de 621 mg/l à 243 mg/l même si la normale la situe en dessous de 150.
    La Bilirubine totale est passée de 7,3 mg/l à 56,5 mg/l – la normale doit être inférieure à 10 ! – et la Bilirubine libre est passée de 6,7 mg/l à 50,9 mg/l, la normale doit être inférieure à 10…
    Le professeur Rozenbaum m’a juste expliqué que j’ai la maladie de Gilbert (sic) et que je vais continuer à bronzer et jaunir… ce qui ne serait pas inquiétant. Alors si vous me trouvez bronzé, les yeux jaunes, de grâce, ne me demandez pas si je reviens de vacances ou si j’ai la jaunisse.
    Virus de vie. Mieux vaut en rire… jaune !

  • Charlotte Valandrey ou le don de soi

    Depuis la sortie de son livre, nous nous étions promis de nous rencontrer.
    Nos emplois du temps en ont décidé autrement. Pour la première fois depuis sa courageuse révélation, je dînais en tête à tête avec la comédienne Charlotte Valandrey. Dans une agréable brasserie du 6ème arrondissement. A deux pas du Lutétia.
    Je ne vous raconterai pas notre conservation. Ce serait inconvenant. Ce moment lui appartient. Il m’appartient. Il nous appartient.
    Mais, comme Charlotte et moi avons fait de notre combat individuel un combat collectif en révélant, au grand jour, ce virus que nous partageons, j’ai besoin de vous dire à quel point notre volonté commune d’être utiles est forte pour celles et ceux qui vivent avec ce virus et pour éviter que d’autres nous rejoignent dans cette galère.
    Charlotte m’a ébloui par sa générosité, par son optimisme. Par sa soif de vivre.
    J’étais fatigué, un peu las de ces durs combats en cette fin de semaine.
    Cette soirée m’a illuminé. Après 21 ans de séropositivité, ce sont des moments partagés comme celui-là qui me font comprendre à quel point ce combat pour la vie que je mène, comme Charlotte, vaut vraiment la peine.
    Charlotte ou le don de soi…

  • Solidarité internationale : bilan en demie teinte

    La conférence destinée à trouver de nouveaux financements pour aider au développement des pays du sud, qui se déroulait cette semaine à Paris, s’est achevée sur un bilan en demie teinte.
    La proposition portée par le président de la République Française de taxer les billets d'avion pour financer la lutte et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme - maladies qui font 6 millions de mort par an - n’a reçu l’adhésion, outre la France, que de 12 pays sur les 93 présents à cette conférence.
    Un bilan décevant face aux enjeux : n’oublions pas que 40 millions de personnes vivent avec le sida dont 30 millions en Afrique. Que sur les 6 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement aujourd’hui, seules 1 million de personnes en bénéficient
    Cette mondialisation de la solidarité aurait dû recevoir l'adhésion du plus grand nombre de pays et, parmi eux, celle des Etats-Unis. En effet, la première puissance mondiale ne peut se satisfaire, face aux millions d'enfants, de femmes et d'hommes contaminés dans le monde par le sida, alors que le continent africain est à la dérive, de soutenir des programmes religieux prônant la fidélité et l'abstinence.
    N’oublions pas que cette taxe - si elle était appliquée dans le monde - rapporterait près de 10 milliards d’euros par an soit 1/6ème de l’aide publique au développement.
    Espérons que les 13 Etats pionniers – France, Brésil, Chili, Chypre, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Jordanie, Luxembourg, Madagascar, Ile Maurice, Nicaragua, Norvège et Royaume-Uni – entraîneront dans les mois qui viennent d’autres pays, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Canada.
    On ne peut laisser tant d’Africains disparaître dans notre indifférence glacée.

  • Ce soir sur Triangle FM à minuit

    Vous pourrez me retrouver ce mercredi soir, de minuit à deux heures du matin, sur Triangle FM qui émet sur 98.4 sur l’Ile-de-France hors Paris. L’émission sera ensuite sur le site Internet d’Homofesty durant une semaine.
    Je participerai, en compagnie de mon collègue à la région Eddie Aït, à l’émission Zigomatik de l’association Homofesty présidée par mon ami Jérôme André. Cette émission de deux heures, enregistrée la semaine dernière, me permet de parler longuement de mon nouveau livre, mais aussi des élections municipales à Paris, du Paris Autrement dont je rêve et bien sûr de la lutte contre le sida.
    Vous pouvez aussi consulter l’interview que j’ai donnée la semaine dernière à la chaîne TVFil 78 en cliquant sur ce lien. (Attention, le chargement prend plusieurs minutes)

  • Grippe aviaire : un peu de raison enfin !

    94…
    94 personnes sont décédées dans le monde - en trois ans ! - à cause du virus de la grippe aviaire.
    77 personnes sont mortes directement ou indirectement à cause du Chikungunya et 157.000 personnes – 1 Réunionnais sur 5 ! – ont été touchés par le virus.
    8 à 9000 personnes dans le monde meurent chaque jour du sida et 40 millions d’être humains vivent actuellement avec le VIH…


    Si j’énumère ces chiffres, ce n’est pas pour remettre en cause le principe de précaution qui veut que notre pays se prépare sérieusement à une éventuelle pandémie de grippe aviaire. J’approuve ces sages préparatifs.
    Mais n’en fait-on pas trop - médias, pouvoirs publics - au dépens des vrais épidémies : celles qui sévissent déjà ? Celles qui tuent massivement aujourd’hui ?
    Ce qui se passe à la Réunion n’est pas un danger éventuel, mais une terrible réalité qui touche toutes les familles de cette île.
    Le sida tue dans une indifférence glacée… Il y a bien longtemps qu’on s’est habitué à sa présence et que son irrésistible progression ne suscite plus peur ni même simplement compassion pour ses victimes.
    Demain, mardi, doit s’ouvrir la conférence de Paris sur les financements innovants du développement en présence du secrétaire général de l’ONU et de 95 pays.
    Et si on parvenait à convaincre ces pays de trouver le financement – en mettant en œuvre la taxe sur les billets d’avion ? - pour éviter que meurent tous les ans 6 millions de personnes du sida, de la tuberculose et du paludisme ?
    La menace est là. Incontestable.
    Alors, sans faiblesse, préparons une éventuelle pandémie de grippe aviaire mais n’oublions pas les maladies qui tuent aujourd’hui…
    Et si on retrouvait un peu de raison… enfin !

  • A Dijon, contre le sida

    Ce vendredi, je viens animer à Dijon, en Côte d’Or, une réunion de travail d’Elus Locaux Contre le Sida.
    Après un mois et demi d’interruption, je reprends mon 11ème tour de France pour faire ce bruit de fond indispensable autour du VIH/sida. J’ai commencé mon 1er tour en 1996 !
    Cette réunion se déroulera à l’hôtel de ville dans la salle Porte-aux-Lions à 14h30. Benoît Boulanger, coordinateur de AIDES, et Gérard Cagni, directeur général de la Sedap, feront un point sur la situation du sida et de la réduction des risques chez les toxicomanes dans le département.
    Le département de la Côte d’Or est le 40ème département français par le nombre de découvertes de séropositivité entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2004. Si ce département n’est donc pas dans une situation trop grave, comparé à d’autres départements, il est cependant le plus concerné par le VIH de la région Bourgogne. Je reprends mon bâton de pèlerin car même si l’année sida, grande cause nationale 2005 est terminée, beaucoup reste à faire. Et déjà, faire changer définitivement le regard des Français sur cette maladie qui reste taboue.
    J’ai eu aussi l’occasion d’évoquer le sida dans les medias, mercredi soir, lors de mon déplacement dans les Yvelines. A cette occasion, Eddie Aït, conseiller régional d'Ile-de-France PRG, intervenait pour la première fois à mes côtés en sa qualité de nouveau vice-président d’ELCS.
    La symbolique était forte : deux conseillers régionaux, l’un de la majorité de la région, l’autre de l’opposition, additionnaient leurs énergies pour rappeler à la mobilisation de la classe politique. Je le dis depuis longtemps : le sida n’est ni de droite, ni de gauche !

  • Redonner un nouvel élan à la politique de réduction des risques

    Un certain nombre de parlementaires ont demandé une commission d’enquête sur les subventions accordées par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) présidée par le docteur Didier Jayle. Cette demande peut s’entendre : les parlementaires ont le droit de vouloir s’inquiéter de l’utilisation de l’argent public.
    Par contre, ce qui m’inquiète est que, parmi ces députés, certains disent clairement qu’ils veulent revenir sur la politique de réduction des risques (RDR) chez les toxicomanes.
    Je vous le rappelle : cette politique, initiée par Michèle Barzach, Simone Veil et Philippe Douste-Blazy a permis le développement de l’échange de seringues et de la substitution. Et cette politique courageuse a eu des effets immédiats sur la santé des toxicomanes. Alors qu’ils étaient près de 25% des cas de sida de tout le pays, ils ne sont plus en 2005 que 3% des contaminations. Les morts par overdose se sont effondrées. De même, la délinquance liée à la population des héroïnomanes concernés par cette politique a baissé.
    C’est donc toute la société qui a bénéficié de cette politique.
    Certains députés estiment qu’elle ne règle pas le problème de la drogue et réclament un monde sans drogues. Chacun sait que cette demande est utopiste et que la seule politique qui vaille est la politique de réduction des risques. C’est la seule qui permet d’aboutir aussi à ce que veulent ces députés : faire décrocher certains toxicomanes.
    La RDR fonctionne aujourd’hui presque partout en Europe. Revenir sur cette politique serait désastreux pour la santé publique mais aussi pour la sécurité.
    Alors pour une commission d’enquête, je dis oui.
    Mais pour donner un nouvel élan à la politique de réduction des risques chez les toxicomanes.