Coup de coeur - Page 48
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Extrait de mon intervention au Facebook live de l'ADMDTour à Toulouse
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Retrouvez le podcast de #LeTalkDuLundi !
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A l'étape de l'#ADMDTour à Toulouse ce 15 juillet
Je serai heureux de rejoindre les jeunes de l'ADMD pour l'étape de leur bus à Toulouse ce 15 juillet. Vers 14h30, j'interviendrai dans un stand up... J'aurai bien sûr une pensée pour notre ami Gilles Ballester récemment disparu.
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Bon 14 juillet !
C'est notre fête nationale.
L'occasion de se rappeler que nous sommes une des trop rares démocraties de notre planète. Il s'agit de ne pas l'oublier et d'entretenir la flamme de notre régime républicain et laïc.
Je vous souhaite de passer une belle fête nationale avec comme toujours, en ce pont, une pensée pour les personnes isolées et les grands malades car la souffrance ne fait pas, elle, de pont. Jamais... -
Tous aux bals des pompiers !
Avec les feux d'artifice, les bals des pompier sont un incontournable de notre fête nationale du 14 juillet ! Y aller, c'est la certitude de s'y amuser, mais aussi de dire sa reconnaissance à celles et ceux qui nous protègent au quotidien.
En ce qui me concerne, avec les élus de Paris 12, nous irons au bal des pompiers de la caserne de Reuilly. De beaux moments en perspective. -
Mon billet doux dans ... Friendly de juillet/août
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Mes remerciements pour le vote unanime pour une Ile-de-France sans sida
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Podcast de mon discours pour une Ile-de-France sans sida
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Mon intervention à la région pour une Ile-de-France sans sida
Intervention pour Une Ile-de-France sans sida
Jean-Luc Romero-Michel
Vendredi 7 juillet 2017
Madame la présidente,
Madame la vice présidente,
Cher monsieur l’Ambassadeur Jean Spiri,
Chers collègues,Un proverbe ivoirien, auquel je me suis souvent raccroché pendant les années noires du sida, celles qui m’ont touché, celles qui ont emporté tant d’amis et tant d’amours, dit : « Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finira toujours par briller. »
30 millions de personnes sont mortes du sida.
3200 personnes en meurent encore chaque jour en 2017.
Chaque jour…Certes, la nuit est encore là, mais désormais l’on sait que, si l’on s’en donne les moyens, le soleil finira par briller, car on peut enfin en finir avec le sida. Quel magnifique défi !
Ce rapport sur lequel nous délibérons aujourd’hui est très important, car il nous engage collectivement pour l’avenir. Mieux, il nous engage pour les générations à venir. Nous sommes donc à un moment très important de notre mandature.
Évidemment, il ne s’agit pas, sur un tel sujet, de faire de la politique politicienne, mais d’être à la hauteur du rendez-vous de la fin du sida. Je sais que chaque groupe, chaque élu de notre assemblée porte cette volonté.
Je ne reviendrai pas sur les conditions qui nous permettraient d’arriver à une Île-de-France sans sida. La vice-présidente, Farida Adlani l’a brillamment rappelé. Vous connaissez la feuille de route fixée par l’Onusida pour 2020 et 2030.
Je veux rendre ici hommage à notre présidente, Valérie Pécresse qui, lorsque je lui ai demandé d’engager notre région, lors de la première discussion budgétaire suivant notre élection, n’a pas hésité à faire sien cet objectif d’une Île-de-France sans VIH/sida. Un grand OUI, un oui que je sais sincère et sans aucune arrière-pensée. Avec, à l’esprit, la vie de ces enfants, de ces femmes, de ces hommes… Un Oui que je veux affectueusement saluer ici, chère Valérie.
Il faut savoir reconnaître les bonnes intentions de l’exécutif, même quand on est dans l’opposition. Je la salue donc, comme je suis reconnaissant à Farida Adlani et à Jean Spiri qui se sont totalement investis dans ce combat.
Je salue enfin tous les groupes et, vous toutes et vous tous, mes chers collègues, qui en déposant des amendements, ne veulent pas du tout remettre en cause le travail effectué, ni cet objectif commun, mais bien contribuer à l’élaboration de la stratégie la plus efficiente pour arriver à la fin du sida.
Pour ne pas redire ce qui a été bien exprimé par la vice-présidente ou mon excellent collègue Jean Spiri, je dirai quelques mots sur le problème du vieillissement des personnes séropositives, la nécessaire mobilisation de tous les élus locaux franciliens et l’indispensable lutte contre les discriminations, notamment la sérophobie ou les LGBTIphobies.
Je n’évoquerai pas la PrEP, qui est pour moi un élément essentiel de la politique de prévention diversifiée, mais ma collègue du groupe RCDEC, Emma Cosse, qui connaît bien ces problèmes, développera ce point déterminant.
Madame la présidente, mes chers collègues, notre stratégie n’a pas oublié un public totalement absent, jusque ces dernières années, des plans de lutte contre le sida. Je pense aux seniors séropositifs.
Imaginez ceux qui ont aujourd’hui 70 ans, 80 ans et qui se retrouvent dans des maisons de retraites ou dans des Ehpad. Ils vivent depuis 30 ans, 35 ans avec le VIH et je sais ce que cela peut impliquer dans un quotidien. Ils se retrouvent aujourd’hui dans des milieux qui n’ont pas été préparés à leur arrivée. Bien que de bonne volonté souvent, les personnels ne savent comment gérer ces personnes et lorsque le bruit court qu’elles sont séropositives, elles font face au rejet. Un rejet brutal et naturellement très souvent humiliant.
Le sida reste, dans l’imaginaire de beaucoup, il faut le regretter, mais c’est encore ainsi, une maladie honteuse. Taboue même. Pour laquelle la population est encore, malgré les campagnes d’information, largement ignorante.
Alors imaginez dans une maison de retraite. Il faut donc mettre cette problématique au cœur des formations sanitaires que nous finançons, développer, en appui avec les communes et les départements, des formations pour les personnels actuellement en place dans les maisons de retraite ou résidences pour personnes âgées. Il faut aussi penser à une campagne contre les discriminations qui concernerait ce public, aujourd’hui, totalement invisible dans la communication contre le VIH/sida. Et, ne pas avoir peur de faire entrer préservatifs internes et externes dans les maisons de retraites car les seniors ont, heureusement et pour beaucoup d’entre eux, une sexualité même si cela reste un autre tabou à faire
Autre point largement développé par Jean Spiri : la nécessaire implication des élus. Certes, le VIH/sida est une compétence nationale mais par le biais de bien des politiques et notamment les contrats santé, il est possible aux collectivités locales de s’impliquer. Je dis souvent que le sida se soigne aussi par la politique et c’est la raison pour laquelle nous nous battons à Élus Locaux Contre le Sida pour impliquer l’ensemble des élus, sans distinction d’appartenance partisane, selon le principe évident que le sida n’est ni de droite ni de gauche. Notre stratégie régionale fonctionnera d’autant mieux que nous trouverons des relais sur les territoires. Nous pourrons compter sur l’appui d’ELCS et de l’AMIF. Déjà, la collaboration avec la Maire de Paris qui a réussi à mobiliser 230 communes à travers le monde autour du 3 fois 90, est bien engagée. Il faudra faire de même avec le président du conseil départemental, Stéphane Troussel qui lance une audacieuse et ambitieuse « Seine-Saint-Denis sans
Enfin la lutte contre les discriminations est vitale. Pas de politique efficace de dépistage – pourtant essentiel aujourd’hui – et de prévention sans une lutte déterminée contre la sérophobie. C’est avec la précarité le pire problème auxquels sont confrontées les personnes vivant avec le VIH/sida en Île-de-France, comme dans tout notre
Comment s’en étonner quand 20% des jeunes pensent qu’on attrape le sida par un simple baiser ou 21% des Français par une simple piqûre de moustique. « La vérité est rarement pure et jamais simple. » Mais quand des idées fausses deviennent des vérités, on a forcément un autre revers, l’augmentation des stigmatisations liées à la peur et à l’ignorance.
La vie d’une personne séropositive, ce sont des discriminations du début à la fin de la vie : difficulté de se construire une vie affective et sexuelle, presque l’impossibilité d’acheter un appartement ou de créer une entreprise, l’interdiction de vivre dans près de 40 pays dans le monde, l’obligation de cacher son virus sur son lieu professionnel, des discriminations dans le milieu médical, notamment chez certain dentistes. Parfois même des chuchotements dans l’ascenseur de son immeuble…. Et jusqu’après la mort, puisque les personnes séropositives n’ont pas le droit aux soins de conservation, même si cette interdiction devrait bientôt et heureusement enfin être levée !
Il faudra lutter contre toutes les discriminations, notamment la sérophobie, les LGBTIphobies dont la tansphobie, les stigmatisations que subissent les usagers de drogue, car aucun produit ne nous enlève notre part d'humanité ou encore les violences faites aux travailleuses et travailleurs du sexe. Et bien sûr la double peine que subissent les migrants et les réfugiés séropositifs.
Philippe Séguin disait à juste titre « Pour vivre ensemble, il faut désormais bouger. Alors acceptons nos différences d’âge, de générations, de goûts, d’approches ou encore de mœurs – nous dirions aujourd’hui « de pratiques » ! Et essayons de les rendre compatibles. »
C’est tout l’enjeu d’une politique efficace contre les discriminations.
Le Crips a mené, sous ma présidence des campagnes, contre la sérophobie. Avec Jean aujourd’hui à sa tête, elle en mène de nouvelles. Il faut en faire sans tabous, sans moralisation. La moralisation n’est pas compatible avec une politique efficace de prévention. Mais, il faudra être vigilant pour que le Crips ait les moyens financiers pour mener cette politique ambitieuse et volontariste.
La région, et je l’en félicite, veut lancer des opérations de testing. Elles seront très utiles pour les personnes séropositives : discriminations sur le travail, à l’hôpital, dans les maisons de retraites, etc...
Les appels à projet devront être diffusés largement auprès des associations de lutte contre le sida afin qu’elles déposent des dossiers car beaucoup d’entre elles ont la compétence et l’expérience pour mener des campagnes efficaces.
Voilà, mes chers collègues, je ne veux pas paraphraser ce que vous avez pu lire dans l’exposé des motifs, je voulais encore vous appeler à participer à ce débat avec sérénité et enthousiasme.
Le dicton de Confucius « C’est au plus noir de la nuit que l’aurore est la plus proche » ne s’applique plus à nos pays occidentaux mais, en Russie, à quelques heures d’avion d’ici, à cause d’une politique stigmatisante, le sida explose. En Afrique, en Asie, dans les Caraïbes, la pandémie reste inquiétante même si elle se stabilise. Il ne faudra pas les oublier dans notre politique de coopération, car il ne peut y avoir des malades qui vivent au Nord et d’autres qui meurent au Sud comme le dénonçait si justement Jacques Chirac. Je ne peux terminer cette intervention sans penser aussi aux homosexuels tchétchènes qui font l’objet d’une persécution inadmissible, incroyable, inhumaine, intolérable : fichage, séquestration, torture, lynchage, assassinat...
Et, permettez-moi, en conclusion et en hommage aux 38 millions de personnes qui vivent encore aujourd’hui avec le VIH/sida, de citer ces quelques phrases d’espoir de la chanson de Gloria Gaynor, « I Will survive » qui fut le tube des combats LGBT et celui que chantaient les SurVivants du sida, dont je fais partie, à l’arrivée des trithérapies, en 1996 :« Oh tant que je sais aimer,
Je sais que je resterai en vie.
J’ai toute ma vie à vivre et j’ai tout mon amour à donner
Et je survivrai ! »Et, de toute façon, en mémoire de celles et de ceux qui sont morts, et comme l’a si bien écrit le grand Oscar Wilde :
" Il n’y a pas de vie perdue quand on a aimé."
Je vous remercie.
A lire aussi Le Nouvel Obs (ici), Cnews (ici), La Dépêche (ici), Le Populaire (ici), Ouest France (ici), Pleine Vie (ici), Le Quotidien du Médecin (ici), Illico (ici). -
Vidéo du Stand up de Puteaux pour l'ADMD Tour (live Facebook)
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La Marche des Fiertés de Paris sur France 3
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A Puteaux pour l'étape 2 de l'ADMD Tour !
A l'occasion d e la 2ème étape de l'ADMD Tour à Puteaux, j'interviendrai vers 11h30...
Encore bravo aux Jeunes de l'ADMD ! -
Ma réunion ADMD de Niort dans La Nouvelle République
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Lancement de l'#ADMDTour dès 14h avec Line Renaud et Olivier Minne
Venez nombreux pour le lancement de l'ADMD Tour organisé par les Jeunes de l'ADMD.
Dès 17h, je vous parlerai de notre mobilisation pour avoir une loi d'Ultime Liberté puis vous retrouverez nos médiatiques parrains de l'édition 2017; Line Renaud et Olivier Minne ! -
Un nouvel été, un de plus !
Ce 30 juin, je gagne un nouvel été !
Je commence à en avoir quelques uns...
Mais celui-ci sera marquant car il coïncide avec le lancement de l'ADMD Tour. Sans le savoir, les jeunes de notre association me font un beau cadeau ! C'est en effet une grande fierté de voir notre cause portée par les plus jeunes !Lien permanent Catégories : Agenda, Coup de coeur, Euthanasie, ADMD et WFRtDS, Mes loisirs 0 commentaire -
Back to Saint-Louis
Hier, j'avais mon traditionnel rendez-vous/bilan avec le professeur Willy Rozenbaum à l'hôpital Saint-Louis à Paris.
Comme toujours, je vous donne, sans les commenter, les résultats du bilan qui sont hors normes. Il est important que chacun se rende compte de ce qu'est vivre avec un virus. Les plaquettes sont à 147g/l pour une moyenne entre 150 et 400. Les Lymphocytes T CD4 sont à 316 pour une normale au dessus de 500. La créatinine est à 122 pour une moyenne entre 59 et 104. La Bêta 2 microglobuline est de 2,66 mg/l pour une moyenne entre 0,80 et 2,20. La Microalbuminurie est de 29,9 mg/l pour un taux normal en dessous de 20.
Vous constaterez que j'ai peu de chiffres à donner... Bonne nouvelle avec une charge virale indétectable, ce qui signifie que je suis toujours séro-inoffensif !
Je reste un SurVivant et l'avenir dure toujours... -
JT de M6 sur la Marche des Fiertés
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Mon itw dans Le Courrier de l'Ouest
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Mon intervention sur la politique culturelle de Paris 12
Madame la maire,
Mes chers collègues,Le 12e participe pleinement à faire de Paris la capitale de la Culture.
Paris est un phare dans le monde sur ces questions comme elle l’est pour les droits humains, la mode et pour le tourisme. Ou encore, vu de l’étranger, la ville de l’amour. De tous les amours.
En s’appuyant sur une diversité et un nombre très important d’acteurs culturels, la Mairie du 12e développe une politique culturelle ambitieuse, animée par une double ambition, d’une part, la démocratisation culturelle pour tous les habitants et sur tout le territoire de notre arrondissement, et d’autre part, le soutien aux acteurs culturels dans l’ensemble de leurs projets.
A l’occasion de cette délibération relative au premier Contrat culture d’arrondissement qui vous est soumise, nous en profitons, si vous le voulez bien, pour faire un bilan des trois années passées et vous soumettre nos priorités pour les trois années à venir dans le cadre de ce contrat culture d’arrondissement.
C’est une reconnaissance pour notre politique culturelle que notre 12e arrondissement fasse partie des quatre premiers arrondissements choisis pour expérimenter, dès 2017, la démarche inédite d’un contrat territorialisé.
Au cours des derniers mois, un long travail a été mené avec l’Hôtel de Ville et, au niveau du 12ème, nous avons associé l’ensemble des acteurs culturels de notre arrondissement pour élaborer un diagnostic des enjeux culturels dans le 12e arrondissement ainsi qu’un plan d’actions pour la période 2017-2020.
11 fiches actions présentent les principaux projets et objectifs.
Mes chers collègues, vous avez sûrement lu la longue communication qui vous a été adressée et je vous épargnerai une lecture exhaustive. Permettez-moi cependant de faire un court bilan des trois années passées et de dresser les perspectives grâce à ce nouveau contrat culture.
Depuis trois ans, les principales réalisations sont les suivantes, excusez-moi pour cette énumération à la Prévert :
- Le nouveau Pass culture de Paris 12 a été lancé dès 2015 et compte aujourd’hui plus de 6 000 détenteurs dont 86 % habitent le 12e arrondissement ainsi que 70 partenaires dans tout Paris et la Métropole, soit 300 détenteurs supplémentaires par mois en moyenne depuis son lancement. Je vous rappelle que ce Pass est ouvert non seulement aux habitants mais aussi aux étudiants du 12ème et à toutes celles et tous ceux qui y travaillent. Il est à ce jour le Pass qui offre le plus de propositions de tout Paris. Il est aussi celui qui a le plus de détenteurs.
- Depuis 2014, la Mairie du 12e arrondissement soutient Le 100ecs dans l’organisation du 12x12. Le Festival 12X12, organisé chaque année en décembre pendant 12 jours dans 12 lieux de l’arrondissement, s’impose désormais comme le festival culturel de l’arrondissement. Avant, nous n’étions qu’un simple financeur. Nous avons d’abord convaincu le 100 de changer la date qui étant avant durant la Nuit Blanche où notre visibilité était impossible puis d’être à 50/50 dans ce Festival. Ce festival, unique à cette période de l’année, séduit au-delà de notre arrondissement et même au-delà de l’Ile-de-France.
- Depuis 2015, la Commission culture de proximité s’est réunie trois fois par an – contre une fois par an auparavant - pour soutenir des projets culturels en entrée libre et gratuite sur tout le territoire: 139 projets ont été financés pour un montant total de 253 945 €. Les deux tiers de nos crédits culturels sont utilisés pour ces actions de proximité contre 1/3 auparavant. Nous avons fait le choix de la proximité et tous nos dossiers ont été adoptés à l’unanimité dans notre commission qui réunit outre des représentants du monde culturel du 12ème, des élus représentants tous les courants du conseil. A noter, rançon du succès, que nous recevons un nombre de plus en plus important de dossiers : plus de 250 depuis la première Commission en février 2015.
- Convaincus de l’importance du lien entre les acteurs culturels et scolaires, La Mairie d’arrondissement finance chaque année un spectacle dans les 42 écoles maternelles et élémentaires publiques de l’arrondissement. Lors de l’année scolaire 2016-2017, près de 4 500 enfants ont eu la chance de bénéficier de ces spectacles.
- La modernisation de l’agenda culturel « Culture 12 » a été réalisée permettant, tous les quatre mois, de présenter une synthèse de l’actualité de l’arrondissement.
- La Ville et la Mairie d’arrondissement ont œuvré à l’amélioration de l’offre d’éducation musicale et artistique à Paris et dans l’arrondissement. Depuis son inauguration en 1955, le conservatoire Paul Dukas n’a eu de cesse d’évoluer. Le conservatoire accueille désormais 1400 élèves pris en charge par 135 professeurs. 400 élèves supplémentaires sont accueillis depuis 2014. 400 ! Une montée ne puissance unique sur Paris. De nouvelles modalités d’inscription ont été mises en place en 2015 par Internet et tirage au sort sur la base de critères. Ces modalités sont plus justes et efficaces et facilitent l’organisation des familles. Nous n’avons plus ces personnes qui attendaient dès la veille devant le conservatoire.
- Enfin, l’engagement d’Anne Hidalgo, lors des élections municipales, d’ouvrir une bibliothèque le dimanche dans chaque arrondissement a été tenu dans le 12e avec l’ouverture depuis janvier 2017 de la Médiathèque Hélène Berr tous les dimanches.
Après vous avoir dressé le bilan non exhaustif des trois ans écoulés, quels seront les grands projets et objectifs pour la période 2017-2020 notamment dans le cadre de ce contrat culture ?
- Dans les projets de la Commission culture de proximité, une attention particulière sera portée aux projets ciblant les quartiers plus périphériques et populaires. Après les ateliers de Progéniture « Tu descends » dans la rue Changarnier », sont programmés les concerts de musique classique donnés par l’Orchestre de chambre de Paris dans les cours d’immeubles des résidences le long des Maréchaux. Notre attention s’est déjà beaucoup portée sur les quartiers les plus éloignés des établissements culturels et il s’agit d’aller encore plus loin.
- Le développement de synergie entre les acteurs culturels et les établissements scolaires publics est l’un des principaux axes de la politique culturelle du 12e. Des rencontres entre les acteurs culturels et les directions des établissements seront organisées pour faire émerger des projets « Ecole/culture » structurants et novateurs. Il leur sera soumis notamment l’idée de faire la promotion du Pass Culture auprès des jeunes publics scolaires. Mais je laisse mon collègue Laurent Touzet compléter.
- Le Festival 12x12 doit continuer de se développer en recherchant la pluridisciplinarité et la rencontre de tous les publics avec des œuvres exigeantes mais aussi populaires. La mairie jouera aussi son rôle pour trouver de nouveaux mécènes pour faire de ce Festival un festival de niveau national, ce qu’il est déjà pour de nombreux observateurs.
- La Mairie d’arrondissement initiera une synergie entre les acteurs de l’artisanat d’art, pour développer des partenariats et valoriser ce secteur d’activité auprès des habitants et des visiteurs et je laisse le spécialiste des métiers d’art, mon collègue Richard Bouigue, compléter.
- Pour accompagner la tendance aux activités de nuit dans le 12e qui participe à l’attractivité de notre territoire, la Mairie d’arrondissement, en collaboration avec mon collègue Fabrice Moulin, souhaite lancer et animer un réseau des acteurs de la nuit.
- Dans la continuité de la réforme des conservatoires à Paris menée depuis 2014, le projet d’ouvrir encore davantage le Conservatoire Paul Dukas sur son environnement et l’ensemble des acteurs du 12e. La montée en charge des nouvelles filières voix et instrumentale collective ainsi que le déploiement total du parcours de sensibilisation musical permettront de poursuivre la démocratisation de l’accès au conservatoire par l’accueil de nouveaux publics. De même, désormais, le conservatoire est ouvert chaque lundi aux seuls projets culturels de notre arrondissement, beaucoup étant même sélectionnés par notre commission culturelle de proximité.
- Les bibliothèques sont des équipements culturels ouverts à tous, gratuits, permettant l'accès du plus large public aux contenus culturels, éducatifs et de loisirs. Le travail en synergie des trois bibliothèques du 12e ainsi que leur ancrage local seront encouragés pour favoriser l’émergence d’une réponse cohérente aux besoins culturels spécifiques du territoire. Déjà, les 3 bibliothèques travaillent en synergie pour notre édition 2017 du Festival 12X12.
- Le développement de l’Art dans l’espace public – notamment le street art – sera accentué pour que l’Art interroge chacun de nous, partout dans la Ville. D’ores et déjà, des projets sont en émergence Porte de Vincennes, à Bercy et dans le quartier Vallée de Fécamp. Le 12ème se veut en pointe dans ce domaine. Le mur de la rue de Sahel va permettre au collectif Cicéro d’attirer de nombreux artistes de renommée nationale et internationale avec un vrai travail avec les riverains et les commerçants de ce quartier. Celles et ceux d’entre vous qui n’ont pas encore vu la merveilleuse œuvre de Theo Lopez ont encore quelques jours avant l’émergence d’une nouvelle œuvre début juillet.
- La promotion du Pass culture 12 se poursuivra avec un objectif de 12 000 Pass à l’horizon 2020. Nous continuerons à aller au devant du public, dans les structures culturelles mais aussi les comités d’entreprise pour en faire la promotion. C’est l’intérêt de nos habitants, c’est aussi celui de nos artistes.
- La Mairie d’arrondissement lancera, en 2018, le nouveau Pass culture Visiteur. Ce dernier permettra aux personnes de passage dans un hôtel du 12e de bénéficier d’avantages culturels pendant la durée de leurs séjours. Pour les acteurs culturels qui le souhaitent, il s’agira d’un véritable outil de développement des publics, Paris accueillant plus de 38 millions de visiteurs par an. A la rentrée de septembre, une réunion de concertation permettra de définir avec les hôteliers la montée en puissance de ce nouveau Pass.
La culture est une priorité dans notre arrondissement et nous avons la chance de bénéficier d’une enveloppe pour cela. Elle est modeste mais permet de mettre en œuvre nos priorités et cela en toute transparence grâce à la commission culture de proximité.
Par ailleurs, le contrat culture d’arrondissement nous permettra de mieux travailler avec la mairie centrale et de choisir ensemble nos priorités. Il nous faudra aller encore plus loin pour trouver des mécènes car nous savons que l’argent public n’est pas extensible. Et l’argent reste le nerf de la guerre pour développer nos actions.
Faire accéder la culture à toutes et à tous a été notre priorité durant ces trois années écoulées et l’élargissement des offres du Pass culture permet de faire découvrir des horizons cultuels à des publics nouveaux et très divers.
Notre 12ème n’est vraiment pas, dans le domaine culturel, une belle endormie. Au contraire, notre arrondissement foisonne de lieux prestigieux, mais aussi de petites compagnies audacieuses ou d’associations qui font rayonner culturellement notre arrondissement. C’est un honneur pour moi de travailler avec tous ces acteurs. Cela enrichit incontestablement.
Bien sûr, notre défi n’est pas achevé. Avec ce contrat culture, nous nous donnons les moyens d’aller toujours plus loin. Bien plus loin !
Romain Gary affirmait : « Vous ne pouvez pas attendre de la vie d’avoir un sens, vous devez lui en donner un. » Incontestablement, la culture est un moyen privilégié pour nous permettre de trouver du sens.
Et, avec la culture comme l’écrivait la merveilleuse Marguerite Yourcenar « Quoi qu’il advienne, je gagne à tout coup, j’apprends. »
Je vous remercie.