Coup de coeur - Page 46
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Mon discours sur le fin de vie à La Rochelle - 14 octobre 2017
Mes chers amis,
La vie associative n’est pas toujours simple. Elle révèle la plupart du temps de très belles choses, au premier rang desquelles la lutte pour un idéal, le sens de l’intérêt général, la satisfaction de servir et d’être utile aux autres. Quelquefois, elle sert de défouloir… Le processus électoral au sein de l’ADMD, en vue du renouvellement de notre conseil d’administration, s’est achevé aujourd’hui. Je dois bien avouer que jamais je n’aurais imaginé les bassesses qu’il a connues et auxquelles j’ai veillé à ne jamais répondre, inappropriées qu’elles étaient au combat pour la dignité que nous portons. Certains sont allés jusqu’à transmettre de fausses informations – mais ce n’est pas la première fois – à un journal satyrique entre autres. Certains sont allés jusqu’à remettre en cause le travail de l’huissier de justice et du commissaire aux comptes…
Les bassesses et la violence de cette campagne ont eu néanmoins un grand mérite : le vote qui s’est déroulé dans l’office d’un huissier de justice, contrôlé par un second huissier de justice, est indéniablement un vote d’adhésion. Il ne pourra pas être dit que les nouveaux administrateurs, que le nouveau président, ont été élus par ignorance ou par défaut. Les membres de la liste concurrente ont mis tous les moyens pour m’atteindre. En m’accordant près de 80% des votes, nos adhérents ont exprimé leur confiance. Cette campagne n’a pu que renforcer ma conviction profonde que le président d’une association aussi importante que la nôtre doit se tenir à l’écart des querelles mesquines. C’est en pensant à nos morts et à nos mourants que nous devons travailler. Pas pour la gloire éphémère et illusoire des titres…
Le temps se chargera de rétablir les vérités… Chacun se retrouvera avec sa conscience. Ce qui est inquiétant est que ces insinuations, ces contre-vérités ont été largement diffusées sur un site Internet ouvert au public au grand plaisir de nos adversaires qui s’amusent à relayer cela sur les réseaux sociaux. « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelques chose », comme l’écrivait si justement Francis Bacon. Le pire est que ceux qui voulaient m’atteindre ou l’équipe sortante mettent clairement en danger notre combat et donnent des arguments aux ennemis de l’ultime liberté.
C’est donc un nouveau mandat de quatre années qui s’ouvre aujourd’hui. Un mandat que vous avez confié à une équipe renouvelée, comportant des bénévoles expérimentés et des nouveaux combattants pour notre ultime liberté, des jeunes et des moins jeunes, des professionnels et des militants. Des femmes et des hommes qui, de manière bénévole comme cela fut toujours le cas, seront en charge de l’administration de notre association. La campagne interne est désormais close et j’espère qu’enfin le vote très majoritaire de nos adhérents pour une stratégie politique sera enfin respecté. Cette stratégie devra être mise en œuvre du conseil d’administration aux délégations. Elle a été clairement et sans ambiguïté adoptée par nos adhérents.
Je sais, j’entends les impatiences qui sont les vôtres. Elles sont les miennes aussi… Cette loi que nous revendiquons depuis 1980, que les Néerlandais ont depuis 2001, que les Belges ont depuis 2002, que les Luxembourgeois ont depuis 2009, tarde à venir chez nous… Pendant une décennie, notre vie et notre mort ont été confiées à Jean Leonetti, médecin éloigné depuis fort longtemps de la médecine, militant anti-choix… Il n’est aujourd’hui plus député. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux – plus de 90% de nos compatriotes – qui aspirent à une loi qui leur permettra de choisir pour eux-mêmes les conditions de leur propre fin de vie.
La loi du 2 février 2016, que certains, y compris à l’ADMD même s’il s’agit de militants très minoritaires, veulent nous présenter comme une avancée, est une véritable régression. Une régression pour tous et un trompe-l’œil pour les non-connaisseurs. Car en vérité, les directives anticipées ne sont toujours pas contraignantes et la terrible sédation terminale ne peut être envisagée que dans les tout derniers instants de la vie. Le flou qui entourait auparavant la sédation prévue par un décret du 29 janvier 2010 permettait à des médecins bienveillants et attentifs à la qualité de vie de leurs patients de poser des gestes de compassion et d’apaisement… Aujourd’hui, c’est un peu de notre liberté qui disparaît avec les imprécisions de 2010. Qui disparaît encore…
Il nous faudra convaincre. Convaincre encore et toujours.
J’observe ceux qui, prétendant avoir la solution à l’aboutissement de notre revendication, dénoncent une association qui serait trop tournée vers le politique. Mais qui d’autres que les politiques, les parlementaires, ont le pouvoir de modifier la loi ? Même Anne Bert ne s’y est pas trompée en interpellant la ministre de la santé et les élus. Ne comptons pas, dans notre combat, sur la rue… Toutes les fois où nous avons organisé des manifestations, que ce soit dernièrement une marche militante le 18 mars 2017 ou un rassemblement sur la place de la République, à Paris, le 2 novembre 2016, nous ne réunissons au mieux que quelques milliers de personnes. Quelques milliers pour 70.000 adhérents. Comment faire la révolution quand – et je le comprends parfaitement compte tenu de l’âge moyen de nos adhérents – la pluie, la chaleur, la station debout, la marche… dissuadent les nôtres de venir nous soutenir ? Et pourtant, jamais dans l’histoire de notre association, autant de manifestations n’auront été organisées à mon initiative. Je vous rappelle que nos adversaires, que l’on a vu défiler en 2013 contre le mariage pour tous, que nous verrons défiler contre la PMA, dont les parents ont défilé contre l’IVG au début des années soixante-dix et défilent encore, rassemblent parfois plusieurs centaines de milliers de personnes. Et pourtant, le droit de mourir dans la dignité est très largement accueilli favorablement par les Françaises et les Français.
J’observe aussi ceux qui demandent des actes spectaculaires. J’y suis favorable. Comme beaucoup d’autres, j’ai moi-même soutenu plusieurs personnes qui me l’ont demandé, dans des conditions très claires. Mais, hormis quelques rares courageux - je pense à Françoise Griso ces jours-ci -, qui accepte de témoigner ? Lorsque nous lançons un appel, peu de réponses nous parviennent. La médiatisation de tels gestes, j’en conviens, est difficile, y compris pour les proches qui vont rester. Je peux faire ici un petit sondage. Qui accepterait, le moment venu, d’être suivi par une caméra avant qu’une aide médicale ne lui soit apportée ? Être poursuivi par la presse, traquée, débusqué, comme le fut Chantal Sébire en 2008, n’a rien d’une partie de plaisir et ne concourt en rien à la sérénité nécessaire à un tel moment… Même Anne Bert, qui a tant donné, souhaitait qu’on respecte l’intimité de ses derniers moments.
J’observe ceux qui demandent que l’ADMD se transforme en marchande de pilules chinoises qui parfois détruisent plus qu’elles ne favorisent une fin de vie digne et paisible. On ne commande pas la mort par Internet, pour trouver un matin une pilule frelatée dans sa boîte aux lettres. Où est l’accompagnement ? Où est la dignité ? Où est le respect dû à ceux que nous aimons ? Je ne préside pas une association à but lucratif… Notre force, ce sont nos dizaines de milliers d’adhérents qui nous la donnent. Pas un petit commerce…
J’observe ceux qui voudraient comme unique stratégie que nous fassions la seule promotion de la Suisse, voire de la Belgique. Devrais-je présider une ADMD à deux vitesses ? Ceux qui ont les moyens financiers et la force physique, psychologique et morale de se déplacer pourraient partir en Suisse. Ceux qui peuvent se payer les trajets pour la Belgique – qui ne souhaite d’ailleurs pas accueillir notre misère en fin de vie – pourraient bénéficier d’une euthanasie légale. Et les autres ? Rien. La souffrance. Au mieux, la sédation accompagnée de la dénutrition et de la déshydratation… Est-ce cela l’avenir de notre association ? Et après que nous ayons été aidés de la sorte, qui s’occupera de nos proches, de nos enfants. Auront-ils les mêmes moyens et les mêmes connaissances que nous pour s’exiler ? Ne serions-nous pas égoïstes de ne penser ainsi qu’à nous-mêmes et de laisser les autres, les nôtres, à leur triste sort régi par la loi Leonetti ?
C’est parce que je veux une loi pour tous, ici, en France, sans condition ni financière ni autre, que je me bats. Il faut que, le plus vite possible, chacune et chacun d’entre nous, sans barrière d’aucune sorte, puisse bénéficier d’une aide médicalisée pour mourir selon ses convictions, dès lors que c’est un choix exprimé, conscient et réitérée. Il n’y a qu’à cette seule condition que nous aurons la certitude qu’après notre propre mort, ceux que nous chérissons bénéficieront du même droit de mourir dans la dignité.
Alors oui. Le temps est long. Et pour certains, le temps presse… Nous n’abandonnerons jamais ces derniers. Nous ne l’avons jamais fait. Je ne l’ai jamais fait… J’en profite pour remercier Jacqueline Jencquel qui a suivi tant d’accompagnements, notamment en Suisse.
Nous avons en face de nous un président de la République qui semble ne pas estimer ce sujet prioritaire. Pourtant, il a récemment déclaré vouloir choisir sa propre fin de vie. Jeudi dernier cependant, sa conseillère solidarité/santé m’a assuré que la fin de vie ferait partie de la révision des lois bioéthiques. Nous serons vigilants. Nous avons en face de nous un premier ministre qui a connu, avec son père, les tourments de la mauvaise mort. Il a décrit cette expérience – comme nous tous, du reste – comme une véritable tragédie. Nous avons en face de nous une ministre de la santé qui parle d’une évaluation de la loi. Pourtant, nul besoin d’une évaluation. Je lui donne ici deux noms qui suffiront à comprendre ce qu’il en est réellement de la loi Leonetti : Vincent Lambert et notre chère Anne Bert.
Ici, en Charentes-Maritimes, j’ai comme vous tous une immense pensée pour Anne Bert. J’ai eu la chance de la rencontrer et d’échanger beaucoup avec elle durant son tout dernier été. Au début de nos échanges, elle m’a dit : « Vous savez, Jean-Luc, je suis adhérente à l’ADMD, mais je ne suis pas une militante. Je ne l’ai jamais été. » Et je lui avais répondu : « Vous êtes la plus efficace non militante que j’ai connue ! » Ca l’avait fait rire. Depuis je l’appelais affectueusement « ma non militante ».
Chers amis, chers militants, nous avons aussi en face de nous des parlementaires, dont beaucoup sont novices en politique et n’ont donc pas de réactions d’appareil. Tous n’ont pas non plus, comme notre ami Olivier Falorni, des convictions chevillées au corps sur la question. Il faut aller les voir. Il faut leur parler. Il faut, avec l’argumentaire qui a été publié dans le Journal de l’ADMD de mars dernier – le numéro 140 – et qui est toujours en ligne sur notre site, défaire les contre-vérités, les idées préconçues, les mensonges… Il faut leur dire qu’une nouvelle liberté enrichit la société. Qu’un droit n’est jamais une obligation. Que dès lors que l’on place la parole du citoyen – et non celle de son médecin ou de sa famille – au centre de la décision de fin de vie, il n’y a aucun risque de dérive. Que la vie peut être belle, mais que la survie, en France, est souvent un cauchemar… Demandez-leur de réfléchir. Demandez-leur de réfléchir à leur propre fin de vie ; à la fin de vie de ceux qu’ils aiment le plus. Souhaiteraient-ils les voir diminués, infantilisés, avec un corps vide de ses forces et de son esprit ? Je vous assure que non.
J’ai déjà eu l’occasion de vous le demander à plusieurs reprises par le passé. J’ai besoin de vous. Notre conseil d’administration et nos délégués ont besoin de vous. Simple chef d’orchestre, je ne parviendrai à jouer aucun son sans les instruments de musique, sans toutes celles et tous ceux – vous – qui, en mêlant leur énergie, en donnant un peu de leur temps, en unissant leurs forces et leur voix, vont faire de ce combat, un combat pour leur propre fin de vie, un combat collectif, celui qui bénéficiera à toutes les Françaises et à tous les Français.
Mobilisons-nous. Répondons présents à l’appel des délégués de notre association qui, partout sur notre territoire, organisent des actions militantes. Soyons présents dans les salles chauffées, certes, mais soyons présents aussi sur les marchés, dans les permanences de nos députés, devant les préfectures, s’il le faut. Oui… Il faut s’inspirer du combat politique et syndical pour être entendus et pour faire changer la loi. Si la loi ne change pas, quelques uns poursuivront leurs petits arrangements entre privilégiés, d’autres poursuivront leur petit commerce fructueux, et beaucoup mourront dans des conditions indignes et en contradiction avec leur volonté.Chateaubriand écrivait : « Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. »
Nous pouvons gagner ce combat pour la vie, pour la fin de vie. C’est à notre portée. Mais il faut se mobiliser et se regrouper.
Hauts les cœurs !
Vive l’ADMD !
Vive la liberté !
Je vous remercie. -
Réélu administrateur avec près de 80% des voix et président de l'ADMD. Merci aux militants !
Je voudrai remercier particulièrement les adhérents de l'ADMD qui se sont mobilisés durant deux mois pour nos élections internes. Deux huissiers ont constaté la régularité du scrutin qui a été totalement mis en oeuvre par l'un d'entre eux.
Je remercie bien sûr et chaleureusement les près de 80% de votants (exactement 78,63%) qui m'ont largement placé en tête des 26 candidats qui se présentaient pour être élus à l'un des 12 sièges en compétition.
La liste paritaire et intergénérationnelle que je conduisais a obtenu une très large majorité et 8 sièges et j'adresse mes félicitations à mes colistiers ainsi qu'aux quatre autres élus.
Je félicite enfin les deux administrateurs qui ont aussi été élus par les délégués samedi matin et qui s'inscrivent eux aussi dans le programme que j'avais soumis à nos adhérents.
Avec mes colistiers, comme lors de nos précédents mandats, nous tiendrons nos engagements et nous ne ménagerons pas nos efforts pour obtenir une loi d'Ultime Liberté. Soyez-en sûrs ! -
Célébration de mariages à Paris 12
Je célébrerai de nouveau des mariages ce jeudi à Paris 12. Que du bonheur en perspective !
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Compte-rendu culture de la mairie de Paris 12
Ce midi, avec la maire Catherine Baratti-Elbaz, les élus Florence Chopin-Genet, Emmanuelle Pierre-Marie et Laurent Touzet, nous avons rencontré les acteurs culturels pour rendre compte des actions menées dans le 12ème depuis 3 ans.
Le bilan est important : lancement du nouveau Pass Culture avec 7000 détenteurs, festival 12x12 avec le 100 Charenton, 400 élèves supplémentaires au Conservatoire Paul Dukas, 160 projets financés par la commission culture de proximité, 100 artistes exposés à la mairie, un spectacle de fin d'année pour les 42 écoles, ouverture dominicale de la médiathèque Hélène Berr, 7 projets de Street Art, signature du 1er contrat culture d'arrondissement avec 11 fiches action. Et bien d'autres choses ... -
Le Musical « Motown », des tubes à vous faire tourner la tête !
Les fous de Soul et de Pop Music connaissent forcément le label Motown, créé en 1959 par l’ex boxeur Berry Gordy.
Motown, comme moteur Town, la ville du « moteur » qu’était alors Detroit, capitale de l’industrie automobile nord américaine, abrita ce nouveau label.
Le Musical Motown, qui est actuellement à l’affiche à Londres, raconte l’histoire du créateur et de sa maison de disques et de production qui a réuni les plus grands de la Pop, funk et soul comme Les Jackson Five et donc Michaël Jackson, Diana Ross et bien sûr les Supremes qu’évoque aussi longuement le merveilleux Musical Dreamgirls. Mais aussi, Stevie Wonder, The Temptations, Marvin Gaye et tant d’autres...
Ce musical réunit plus de 50 hits qui font partie désormais du patrimoine universel de la musique pop.
Aller à ce spectacle, c’est un peu comme la madeleine de Proust, ça donne la nostalgie de ces années folles de la création Pop. Une nostalgie joyeuse.
Assurément, une belle soirée à Londres avec des tubes à vous faire tourner la tête. -
A 19h, compte-rendu de mandat de Paris 12 : venez ! Podcast de ma réalisation culturelle préférée.
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« Soldats de Dieu, paroles de djihadistes incarcérés », un livre choc !
Xavier Crettiez et Bilel Ainine ont commis un livre indispensable à celles et à ceux qui tentent de comprendre comment certains jeunes deviennent ces terrifiants « Soldats de Dieu. » Ce livre est une compilation de propos de djihadistes emprisonnés en France.
Bien sûr, la parole de ces prisonniers ne peut être considérée comme totalement libre car évidemment ils ne peuvent dire le fond de toutes leurs pensées. Ils sont en prison et ne veulent risquer un alourdissement de leur peine. Mais leurs témoignages sont édifiants.
Mais, les auteurs ont remarquablement réussi à mettre en confiance ces hommes et le résultat est très inquiétant. Comme cette parole est rare, elle est d’autant plus intéressante pour essayer de comprendre ce qui anime ces djihadistes.
Par confort intellectuel, on aimerait que ces soldats de Dieu ne soient que des déficients intellectuels, sans aucune culture, en échec social. C’est loin d’être le cas pour la majorité.
Même si la plupart n’ont aucun sens critique pour leur religion, ils ont souvent une vraie culture qui dépasse largement leur seule religion. Certains lisent et même beaucoup. C’est ainsi qu’on est étonné d’apprendre qu’ils lisent Hannah Arendt, Rousseau, Hobbes, Onfray et même Michel Foucault.
Peu de surprises bien sûr sur leur rapport à la sexualité et leur haine des homosexuels, mais leur rapport à la France est bien plus complexe et ambigu qu’on pourrait l’imaginer. Les théories complotistes ont aussi un certain succès comme on peut le craindre.
Ce livre, paru aux éditions L’aube en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès, est un choc car en lisant la parole de ces soldats de Dieu, on ne sort pas indemne de ce récit.
A lire vraiment pour mieux comprendre l’horreur à laquelle nos démocraties sont désormais confrontées... -
Au salon du livre du Mans dès 16h30 pour SurVivant
Je serai au salon du livre du Mans dès 16h30 ce samedi après-mi ainsi que dimanche matin pour dédicacer et rencontrer les lecteurs de "SurVivant, mes 30 ans avec le sida.
A 17h30, je participerai à un débat sur le sida dans le cadre de ce salon. -
Célébrations de mariages à Paris 12
Tout ce samedi matin, j'aurai la joie de célébrer des mariages à la mairie de Paris 12.
C'est pour moi toujours un vrai bonheur d'unir des couples. Nous partageons avec eux un des moments les plus forts de leur vie. Une magnifique mission pour un élu municipal... -
Dreamgirls, un musical puissant inspiré des Suprêmes !
Dreamgirls est un film et une comédie musicale à grand succès. Le film sorti, il y a dix ans en France, s’inspire de l’histoire du célèbre groupe de la Motown « The Supremes » dont la chanteuse leader était la grande Diana Ross.
Dans le Musical, les Supremes sont devenues les Dreamettes. Ce musical raconte le succès extraordinaire de ce groupe mais aussi les drames et les revers de la célébrité. Entre bas coups et aléas de la vie amoureuse, ce musical nous démontre qu’il y a bien souvent un prix à payer au succès.
Cette comédie musicale que j’ai vue à Londres au Savoy theater le 29 septembre dernier est portée par des acteurs exceptionnels aux voix d’une puissance inouïe.
Le public est d’ailleurs séduit dès le départ et se lève régulièrement tout au long du show pour acclamer les artistes.
Tout y est jouissance : outre les comédiens, les tubes bien sûr, le merveilleux orchestre, les décors et les lumières. Et un Joe Aaron Reid (@joeaaronreid) qui joue magistralement le rôle du créateur du label Motown...
Bref, une merveilleuse soirée en perspective. N’hésitez vraiment pas si vous passez à Londres ... -
Rencontre avec Damien Comandon, président de Hygeco, favorable aux Soins Funéraires pour tous
Ce lundi, j'ai rencontré Damien Comandon, président de Hygeco, qui est la société qui, en France, emploie le plus de thanatopracteurs, soit 220 salariés.
Contrairement au syndicat des thanatopracteurs qui ne réunit que 150 professionnels, Damien Comandon, est favorable aux Soins Funéraires pour tous et l'a fait savoir. Je vous lui dire notre reconnaissance et notamment celle d'Elus Locaux Contre le Sida. -
Le tout dernier été, de Anne Bert, un hymne bouleversant à la vie et à la liberté !
Je ne vais pas vous mentir : on ne sort pas indemne de la lecture du beau livre de Anne Bert, qu’elle a intitulé Le tout dernier été. C’est un ouvrage qui interpelle forcément, émeut souvent et, bien sûr, peut déranger nos certitudes...
Mais, au final, c’est un sentiment de sérénité et d’amour de la vie qui vous envahit dès que vous fermez la dernière page de ce merveilleux journal.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois Anne Bert. C’était au retour de mes vacances d’été, sur une belle terrasse ensoleillée de Saint-Germain-des-Prés. Elle venait d’enregistrer une interview pour Marc-Olivier Fogiel. Pour notre seule rencontre, je l’ai trouvée incroyablement drôle, sereine et si pleine de vie malgré cette horrible maladie qui la handicapait déjà tant... Déjà trop !
Dans les nombreux messages que nous échangerons en août et début septembre, elle montrera toujours une vraie sérénité et une sacrée dignité. Et toujours une bonne dose d’humour !
Ce livre, qu’elle m’a fait gentiment envoyer par sa maison d’édition (Fayard), je l’ai lu d’une seule traite dans l’Eurostar qui m’emmenait récemment à Londres.
Dans ce journal, j’ai retrouvé une vraie amoureuse de la vie. De la « vraie vie » ! Elle nous raconte toujours avec une grande élégance et sans pathos ce dernier été, celui de tous les adieux.
C’est bien sûr nostalgique : qui ne le serait pas, connaissant la date exacte de sa propre mort ?
Ce livre, c’est en fait une sorte d’ultime balade.
Bien sûr, la révolte y est sous-jacente, mais la jouissance de ce dernier été est bien là aussi... Ah ! son jardin, les senteurs, ses animaux, cette nature qui lui survivront... quelle belle description elle en fait ! Son mari, sa fille, les êtres aimés...
Bien sûr, Anne explique sa décision de partir en Belgique, mais elle n’impose rien à personne. C’est son choix. D’autres peuvent en faire d’autres. Elle ne juge jamais…
Au début de nos échanges, elle m’avait dit : « Vous savez Jean-Luc, je suis adhérente à l’ADMD, mais je ne suis pas une militante. Je ne l’ai jamais été. » Et je lui avais répondu : « Vous êtes la plus efficace non militante que j’ai connue !» Ça l’avait fait rire. Depuis, je l’appelais affectueusement « ma non militante ». Comme elle le souhaitait, son livre n’est donc pas militant au sens premier du terme, mais il donnera forcément à réfléchir à nombre de celles et de ceux qui sont emplis de certitudes. A celles et à ceux qui prétendent que notre mort ne nous appartient pas. Pour une non militante, elle aura apporté une pierre déterminante au débat sur la fin de vie. Incontestablement…
N’ayez pas peur de le lire, car ce livre nous enrichit et nous élève. Vraiment…
Vous ne retiendrez de ce « tout dernier été » qu’un hymne exceptionnel à la vie et à la liberté écrit par une femme lumineuse et terriblement attachante.
Merci Anne Bert...
Je suis ravi de vous avoir rencontrée. Votre souvenir et votre enseignement se prolongeront au-delà de votre mort, ce lundi 2 octobre 2017… -
Paris 12, nouveau territoire du street Art !
Quand on pense au street art à Paris, on évoque forcément le 13eme arrondissement qui a été un précurseur audacieux.
Si le 13eme est et reste un vrai modèle pour l’art urbain, le 12eme ardt de Paris compte aujourd’hui de nombreuses réalisations et des collectifs prestigieux d’artistes de street Art comme Cicero ou encore 9eme concept qui y ont déposé leurs valises. Les Francs-colleurs ont aussi expérimenté notre arrondissement...
La commission culture de proximité de Paris 12 a décidé, lors de sa dernière réunion de septembre, de faire du mur du Sahel un emplacement réservé au street art avec des œuvres qui y seront réalisées désormais tous les deux mois.
Déjà, deux artistes s’y sont collés Theo Lopez et Mazout et, en octobre, vous découvrirez un autre grand artiste de street art. Je ne dévoile pas son nom... ce sera une belle surprise.
Sur la coulée verte, une jeune artiste issue du 12eme, Caroline Laguerre a déjà peint plusieurs murs et s’apprête à faire entre l’opéra Bastille et le Viaduc des arts, une œuvre gigantesque.
Samedi dernier, c’est l’artiste Stoul qui réalisait sur le CISP de l’avenue Ravel une œuvre monumentale sur une façade de 34 mètres de haut visible des maréchaux !
Bientôt, la coulée verte et la rue du Sahel seront donc un axe important du street art à Paris. Et cela sera fait avec la nécessaire participation des riverains et des jeunes.
Une vraie fierté pour notre équipe municipale ! -
Sagan, un biopic à l’image de son héroïne, un émouvant « bonjour tristesse » !
Françoise Sagan, de son vrai nom Quoirez, naît en 1935 dans le Lot dans une famille très bourgeoise. La mort d’un frère en bas âge fait que sa naissance apparaît comme un don du ciel. Elle vit une enfance ultra gâtée dans une famille aimante. Celle que ses proches appellent Kiki à une scolarité agitée et est renvoyée de nombre d’établissements scolaires.
Être une mauvaise élève dissipée ne l’empêche absolument pas de publier à 18 ans son premier livre « Bonjour Tristesse » le 15 mars 1954. Un immense succès couronné du Prix des critiques qui déclenche un vrai enthousiasme pour cette jeune auteure. Mais le parfum de scandale est là aussi en cette époque coincée et petit bourgeoise. Mais le succès est là. Incontestable. Comme l’argent.
Sorti, il y a 10ans, en 2007, l’émouvant biopic « Sagan » de Diane Kurys avec Sylvie Testut, Pierre Palmade et Arielle Dombasle se situe quelques années avant les 30 ans de l’écrivaine.
En 1957, elle se sort d’un terrible accident mais après avoir pris beaucoup de morphine contre la douleur devient accro à la drogue notamment à la cocaïne.
Le 8 août 1958, Françoise Sagan mise ses derniers jetons sur le 8 au casino de Deauville et gagne ... 8 millions. Quelques heures plus tard, elle achète sans réfléchir la maison louée pour l’été près de Honfleur.
Sa vie n’est alors qu’un tourbillon de fêtes et d’excès d’alcool et de drogues en tous genres.
Mais, elle écrit beaucoup aussi, se mobilise parfois pour des causes notamment en signant le manifeste des 343 salopes, se lie aussi d’amitié avec François Mitterand.
Si sa vie personnelle est ponctuée par bien des drames et de problèmes fiscaux, elle est marquée aussi par l’éloignement de son fils unique.
Mais, son grand amour reste Peggy Roche avec qui elle vivra jusqu’à la mort de cette dernière. La suite, comme le montre si douloureusement ce beau film, ne sera que descente aux enfers qui s’accélère avec la mort de son frère et de son fidèle ami Jacques Chazot.
Le film nous montre cette très longue fin de vie. Elle meurt sans le sou et isolée par sa dernière compagne qui a racheté sa maison normande pour mieux la contrôler.
« Écrire c’est une façon intelligente de tromper son ennui » écrivait la grande Sagan. Si ses ultimes années auront été bien tristes, elle ne manquera pas d’humour et d’élégance en rédigeant elle-même son épitaphe : « Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour Tristesse, qui fut un succès mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même. »
Un film à voir... -
Pride, un film à visionner sans modération !
Été 1984. Nous sommes durant la terrible et longue grève des mineurs en Grande-Bretagne.
Margaret Thatcher, alors premier ministre, est engagée dans un terrible bras de fer avec les mineurs et ne veut pas céder un seul pouce à leurs légitimes revendications.
À Londres, un groupe de gays et de lesbiennes décident de lancer une souscription pour les mineurs en grève. Ils ont compris que ces derniers avaient les mêmes adversaires et subissaient les mêmes brutalités policières.
Ils mettent alors tous leurs moyens pour aider les courageux grévistes. Pourtant, cette initiative crée des réactions hostiles chez une partie des syndicalistes qui ne veulent pas être associés au mouvement de libération LGBTQI. Rappelons-nous : nous sommes dans les années 80...
Mais la générosité des militants LGBT finira par convaincre les plus réticents des syndicalistes de la sincérité de ces militants 1985, après un an, les mineurs, épuisés, sont contraints d’arrêter leur grève. Ils n’ont rien obtenu. A part de nouveaux alliés !
Les gays continuent leur route mais le sida est aussi là...
Le 29 juin 1985 se déroule la gay Pride de Londres et des syndicats de mineurs viennent en remerciement et gonflent les rangs de la Gay Pride. Un hommage pour faire aussi oublier les réticences de certains...
Et, un an plus tard, le parti travailliste adopte une motion sur les droits des gays et des lesbiennes. Elle passera notamment grâce au soutien indéfectible du syndicat national des mineurs...
Pride, ce film anglais de 2014 réalisé par Matthew Warchus raconte cette étonnante et merveilleuse histoire. C’est en plus une comédie hilarante et jamais vulgaire. Toute en émotion. A visionner sans modération ! -
Retrouvez le podcast de #LeTalkDuLundi ...
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"Le portrait de Dorian Gray" de Oscar Wilde, à lire ou à relire !
"Un livre n'est point moral ou immoral. Il est bien ou mal écrit. C'est tout."
Oscar Wilde avertit clairement ses lecteurs en introduction de son livre le plus célèbre "Le portrait de Dorian Gray." Le contexte puritain de l'Angleterre méritait bien cet avertissement. Imaginez, nous sommes en 1891 !
Ce roman fantastique a effectivement tout pour faire scandale.
Dorian Gray pose pour un ami, et récupère son portrait qu'il va cacher chez lui.
Sans raconter le pitch pour celles et ceux qui seraient passés à côté de ce classique de la littérature, sachez que de nombreux thèmes y sont évoqués notamment celui du vieillissement et du rêve de l'inaccessible éternelle jeunesse. Faust n'est jamais loin...
Au fil de ce roman caustique et brillant, on retrouve nombre de citations brillantes qui sont désormais passées à la postérité.
"Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation est d'y céder", "Chacun de nous porte en lui le ciel et l'enfer", "Je n'ai point la terreur de la mort. C'est la venue de la mort qui me terrifie", ou enfin "Les choses dont on est absolument sûr ne sont jamais vraies." Et bien d'autres...
Ce fut un vrai plaisir de relire ce qui peut être considéré aussi comme un conte philosophique. Je vous le conseille. Vraiment.
À lire ou à relire ! -
Retrouvons-nous pour le vote pour le budget participatif au 100 Charenton !
Demain matin, à la fabrique de culture, le 100 Charenton, à Paris 12, vous pourrez voter pour le budget participatif de Paris et de Paris 12. Je serai à votre disposition pour en parler de 12h30 à 13h30.
Venez nombreux pour voter pour notre budget ! -
Mon intervention à la région Ile-de-France pour la subvention à Flag
Madame la présidente, Monsieur le président, Chers collègues,
Je me réjouis de la subvention de 15 000 euros pour l'association FLAG que le groupe RCDEC votera bien sûr.
A cette occasion, je voulais rendre hommage à cette association de policiers et de gendarmes qui œuvrent au sein de leurs corps respectifs pour mieux faire connaître les problèmes auxquels sont parfois confrontés les personnes LGBTQI dans leurs relations avec les forces de l'ordre.
La méconnaissance est souvent la raison de bien nombreuses incompréhensions notamment avec les transgenres. Ces incompréhensions peuvent être douloureuses.
Il faut donc mieux former les forces de l'ordre aux questions de discriminations en général et les sensibiliser en particulier aux haines LGBTQIphobes.
Il faut aussi les former à l'accueil des personnes LGBTQI qui viennent porter plainte pour des actes homophobes et transphobes. Pour certains, ce n'est pas simple de faire cette démarche et ils doivent être bien accompagnés et entendus.
D'où l'importance de l'action de Flag et l'importance évidemment de notre soutien régional.
Permettez-moi en conclusion une pensée, que je sais commune à nous tous dans cette assemblée, pour Xavier, policier de 37 ans, membre de FLAG qui fut lâchement assassiné en avril dernier sur les Champs Elysées. Ne l'oublions pas. Jamais !
Je vous remercie.