Coup de coeur - Page 45
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Je remettrai à Grenoble, le label ville engagée contre le sida de ELCS
Ce lundi, en fin de journée, avec le maire-adjoint, Emmanuel Carroz, je visiterai différentes initiatives contre le sida menées à Grenoble.
En fin de journée, je remettrai le label "ville engagée contre le sida" de ELCS, au maire de Grenoble pour son engagement dans failles contre le sida. -
Mon interview sur France Bleu Périgord sur la fin de vie
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Mon intervention sur le Plan d’accompagnement de la fin de vie en Ile-de-France
Madame la présidente, Mes chers collègues,
100% d’entre nous allons mourir !
J’espère ne pas vous annoncer de mauvaises nouvelles mes chers collègues.
Mais rassurez-vous, car comme le disait si bien Marcel Pagnol, « la mort, c’est tellement obligatoire que c’est presque devenu une formalité. »
Pour être sérieux, la mort est une des rares questions qui nous concernent tous. Et puisqu’on ne peut y échapper, mieux vaut l’aborder et la préparer sereinement.
Et, croyez-moi, il vaut mieux, car on meurt vraiment mal en France.
Très mal même et toutes les études et missions faites ces 15 dernières années le démontrent.
Et surtout, ce n’est toujours pas le mourant qui est au centre des décisions, mais encore trop souvent celles et ceux qui sont autour du lit. Et cela malgré les trois lois Leonetti de 2005, 2008 et 2016 !
Cette question est donc importante pour tous les Franciliens et toutes les Franciliennes. C’est pourquoi le groupe RCDEC a souhaité vous présenter ce plan d’accompagnement de la fin de vie.
Rassurez-vous et pour revenir sur des arguments étonnants entendus pour s’opposer à notre texte : cela ne serait pas de nos compétences !
Soyons-clairs, même si ma conviction est qu’il faut une autre loi qui mette vraiment le mourant au centre des décisions et que je milite pour l’accès universel aux soins palliatifs mais aussi pour la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, il ne s’agit nullement d’aborder ici ce débat qui n’est pas de notre compétence. Que cela soit vraiment clair chers collègues. Je ne suis pas ici en tant que président de l’ADMD mais bien comme élu régional représentant sur ce texte le groupe RCDEC.
Ce plan est donc pleinement ancré dans nos compétences puisqu’il propose des mesures pour notre région, pour toute la population, pour les jeunes dans le cadre des lycées et CFA et concerne, comme vous le savez les formations sanitaires qui dépendent totalement de nous, puisque vous avez même proposé un amendement en ce sens dans le précédent rapport.
Par ailleurs, la région ne peut être absente du débat sur les lois bioéthiques qui s’ouvre en 2018 car elle doit notamment y promouvoir l’accès universel aux soins palliatifs et la lutte contre la douleur ou encore celui que vient d’ouvrir le Conseil économique, social et environnemental.
En être absent pourrait nous mettre dans la difficulté, nous qui avons quand même la chance d’avoir 40% des lits de soins palliatifs alors que nous n’avons que 18% de la population française.
Imaginez la situation de beaucoup d’autres régions et même de départements comme la Guyane qui n’a même pas une unité de soins palliatifs.
Notre plan est motivé par le fait qu’on meurt mal en France. Excusez cette énumération à la Prévert : 65% des personnes qui meurent à l’hôpital le font dans de mauvaises conditions selon les soignants ; 12 % des mourants ont des douleurs réfractaires qu’on ne peut soulager ; 76% des personnes qui meurent à l’hôpital meurent seules sans leurs proches ; seuls 36% des personnes meurent à domicile alors que 85% voudraient mourir chez elles ; l’acharnement thérapeutique continue avec 50% des chimiothérapies données dans les 15 derniers jours de la vie ; et M. Leonetti dans son dernier rapport confirme aussi cela pour de nombreuses Ephad. Enfin, seuls 20 à 25% des mourants qui en ont besoin bénéficient de soins palliatifs alors que ces derniers sont universels en Belgique ou au Pays-Bas.
De graves dérives ont lieu car selon l’INED, 0,6 % des morts, soit 3400 personnes, recevraient un produit létal alors qu’ils n’ont rien demandé et, dans le même temps, ceux qui le demandent ne sont pas entendus ! Qui s’en inquiète ?
Par ailleurs et cela confirme la nécessité de notre plan, 70% des Français ne connaissent pas leurs droits en fin de vie et d’ailleurs seuls 2,5% des mourants - quelques dizaines de milliers de personnes - ont écrit des directives anticipées alors qu’elles sont reconnues, même si non opposables réellement malheureusement, et cela, depuis 2005.
Je ne vais pas vous présenter de manière exhaustive notre plan. En fin de session et de journée, je ne suis pas sûr que notre auditoire y résisterait.
Je vais juste insister sur quelques points et nous pourrons, après vos interventions, répondre aux questions des groupes.
Nous proposons d’abord de faire un état des lieux d’accueil pour la fin de vie dans notre région et des différentes ressources dont nous disposons.
Une cartographie permettra d’identifier clairement l’offre en Île-de-France. L’ORS a les moyens de mener ce travail utile et je sais que son excellent président, Ludovic Toro, y est favorable.
Il s’agit ensuite de sensibiliser lycéens et apprentis aux directives anticipées. Un bon moyen d’appréhender la mort. Parler de la mort ne fait pas mourir. C’est un moyen d’aider à mieux vivre, car quand on sait que tout doit se terminer on vit mieux le moment présent et on aime mieux ses proches. C’est une belle leçon de vie pour nos jeunes. Comme l’écrit si bien Martin Gray, « Il faut que l’homme apprenne à voir la mort comme un moment de la vie. »
Il nous faut aussi informer les personnes en fin de vie et leurs familles de leurs droits. Et, nous le pouvons par des campagnes et des kits d’information. L’Etat ne l’a jamais fait ! Jamais !
Il s’agit de créer une nouvelle formation sanitaire et sociale dédiée spécifiquement à l’accompagnement de la fin de vie et nous nous réjouissons que dans une précédente délibération, vous ayez fait un pas dans cette direction.
Il est aussi nécessaire de créer un réseau de vigilance en fin de vie basé sur le bénévolat pour accompagner les personnes en fin de vie et leurs aidants, trop souvent abandonnés à leur sort.
Enfin, notre région ne peut être absente du débat sur la fin de vie en 2018, car elle doit porter aussi le message de la lutte contre la douleur et pour l’accès universel aux soins palliatifs. Les Franciliens ne comprendraient pas que nous refusions de nous saisir d’un sujet essentiel.
Sur notre texte, je n’ai pas été exhaustif, car je suis sûr que vous avez lu le texte de notre groupe.
Soyez-en persuadés : les Franciliens sont très attentifs à cette question et à notre façon d’en débattre.
Ils ont souvent vu trop de proches mourir dans des conditions indignes. Récemment, le pape lui-même se prononçait contre l’acharnement thérapeutique, qu’on appelle désormais obstination déraisonnable et qui existe toujours en France.
Soyons donc à la hauteur, mes chers collègues, et construisons ensemble un plan régional ambitieux pour notre région.
Et, permettez-moi de conclure par cette belle citation de Jeanne Moreau : « On ne meurt que si l’on nous oublie. » Tâchons ensemble de ne pas oublier les Franciliens en fin de vie et leurs proches !
Je vous remercie. -
Pour le groupe RCDEC, je défendrai une délibération sur la fin de vie à la région Ile-de-France
Avec mon groupe, le RCDEC, à la région Ile-de-France, nous avons déposé un texte sur la fin de vie qui sera discuté en fin de session du conseil régional ce vendredi.
Je porterai ce texte qui permettra de mieux accompagner les personnes en fin de vie et les aidants. Il s'agit aussi que la région ne soit pas absente du grand débat sur la fin de vie qui devait s'ouvrir en 2017 dans le cadre de la révision des lois bioéthiques. -
Podcast de mon itw sur le sida Radio Lac à Genève
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Exposition sur la prévention du VIH/sida, à voir au Musée de La Croix Rouge si vous passez à Genève !
Hier, j’ai visité l’impressionnante exposition du Musée de la Croix Rouge et du Croissant Rouge à Genève sur les campagnes de prévention sida/vih dans le monde depuis le début de la pandémie. -
Mon itw dans La Provence sur la fin de vie
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Le film « Ma vie avec Liberace », une belle histoire d’amour interdit...
Adoré par un public âgé et très conventionnel, Liberace, originaire du Wisconcin, est né en 1919. Ce pianiste star de Las Vegas fut très connu et très médiatique dans les années 50 à 70.
Son univers scénique et personnel très kitsch - il meublait son univers de candélabres - ne l’empêcha pas d’être, à son époque, l’un des artistes les mieux payés au monde, même s’il ne fut réellement célèbre qu’aux USA.
Pourtant, cet artiste efféminé a toujours lutté contre les rumeurs concernant son homosexualité par peur de perdre son public de mamies qui l’adulait.
Sorti en 2013, le film de Steven Soderbergh se concentre justement sur la relation amoureuse qui durera cinq ans entre Liberace - interprété par Michael Douglas - et Scott, joué par un magistral Matt Damon. Un Damon au sommet de sa beauté et de sa jeunesse...
Une relation forte qui mènera Scott à accepter une opération esthétique à la demande de Liberace et pour lui ... ressembler !!! Le poussant aussi à prendre de dangereux médicaments pour maigrir mais qui, en fait, vont le rendre totalement dépendants aux drogues.
La relation entre les deux hommes finit par dégénérer et le film montre la fin sordide de cette relation qui fut certainement la plus forte que connut cet artiste excentrique et talentueux.
Avant de mourir du sida en 1987 - tiens une année qui me rappelle aussi malheureusement quelque chose ! -, Liberace veut revoir Scott pour lui confesser qu’il fut son grand amour. Cette scène est d’ailleurs la plus émouvante et forte du film. La mort ne se pare pas d’inutiles artifices.
Mort, son équipe tenta, comme elle le fit, à tant d’autres occasions pour son homosexualité, de cacher le sida de Liberace. Les autorités ne l’entendirent pas de cette manière et une autopsie confirma bien la mort du sida de l’artiste.
Un film toujours d’actualité car, 30 ans plus tard, beaucoup de malades ne peuvent toujours pas dire souffrir du VIH ... qui demeure malheureusement une maladie honteuse. Et encore taboue...
Un film touchant sur la difficulté d’assumer une vie différente et la maladie de l’amour. Mais, surtout un film sur une merveilleuse histoire d’amour... une belle histoire d’amour interdit... -
Les Australiens ont massivement voté pour le mariage pour tous: l'égalité continue sa progression !
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Podcast du #LeTalkDuLundi du 6 novembre 2017
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Bravo au TA de Montreuil qui annule l'arrêté homophobe et illégal de Aulnay-sous-Bois
Bravo au Tribunal administratif de Montreuil en Seine-Saint-Denis d’avoir annulé l’arrêté homophobe et illégal de la ville d'Aulnay-Sous-Bois, qui interdisait la campagne de prévention VIH/sida à destination des gays de novembrev2016 initiée par le précédent gouvernement !
Outre le côté discriminatoire de cet arrêté, il est grave pour des élus censés défendre la santé publique de s’opposer à une campagne de prévention contre le VIH/Sida dans une région Ile-de-France qui a 42% des nouvelles infections à VIh du pays !
La pudibonderie, l’homophobie ne riment pas avec la santé publique ! -
Viceroy’s house, l’histoire tragique de la création de l’Inde et du Pakistan
Un long vol pour San Francisco a au moins l’avantage de me permettre de visionner des films récents que, vie militante oblige, je n’ai jamais le temps de voir en cinéma. J’ai donc pu apprécier le bouleversant film historique Viceroy’s house réalisé par Gurinder Chadha !
Le pitch, est-ce besoin de vous le rappeler ? Après 300 ans en Inde, les Anglais annoncent qu’ils vont enfin quitter cette colonie.
Un nouveau vice-roi a été nommé pour assurer le changement.
Arrière-petit-fils de la reine Victoria, Lord Mountbatten, est ce vice-roi - il a déjà libéré la Birmanie.
Après tant d’années de lutte pour abolir le joue anglais, à la veille de cette partition, la haine entre Hindous, Sikhs et musulmans est à son comble ! Le vice-roi a donc la responsabilité immense de décider les conditions de la partition entre Inde et Pakistan.
Ce film retrace magistralement la complexité de cette indépendance avec un vice-roi humain et compréhensif magistralement interprété. Face aux meurtrières luttes communautaires, et pas informé que Churchill a en fait prévu de longue date la partition, Lord Mountbatten accélère le processus et malgré la désapprobation du sage Ghandi.
Au delà de la fidèle fresque historique, ce film narre aussi une émouvante histoire d’amour entre une musulmane et un hindou. Une histoire impossible qui rend ce film attachant et déchirant.
14 millions de personnes furent déplacées. Un million de personnes tuées.
Au final, un film sur la naissance de deux États sur fond d’immenses drames humains. -
« Le meilleur médicament, c’est vous ! » du docteur Frédéric Saldmann, pour être acteur de sa santé !
Ce livre a longtemps traîné dans la pile de ceux que j’avais prévu de lire. En cet automne, il est revenu sur la haut de la pile. Et, je ne le regrette. Et, ici, d’ailleurs, je ne parle que des livres que j’ai aimé...
Ce n’est bien sûr pas un roman. Mais cet opus se lit facilement. Vite même pour ces 250 pages. Quand même...
Le docteur Saldmann sait intéresser ses lecteurs. Vraiment.
En fait, il nous rappelle souvent plein de conseils de bon sens. Se laver les mains par exemple. Évident, mais précaution oubliée par tant d’entre nous. Parfois, même plus enseignée par certains parents à leurs enfants...
Tous les thèmes concernant notre santé y sont évoqués même les plus intimes, comme la sexualité. Aucun thème n’échappe donc à notre médecin médiatique qui se montre d’ailleurs parfois bien moins orthodoxe que ses collègues notamment dans le chapitre étonnant « magnétisme, clairvoyance, guérisons mystérieuses » ou encore sur l’avenir de la cryoconservation ou des cellules souches.
Incontestablement, ce livre est utile pour qui s’intéresse vraiment à sa santé et veut en être un acteur. A lire et à garder à porter de mains... -
Extrait du débat sur Public Sénat sur la fin de vie
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« Souffles coupés » de Nataly Breda, de l’amour fou jusqu’à la mort. Ce livre est une drogue dure !
Les Editions French Pulp ont gentiment envoyé des exemplaires de « Souffles coupés » de Nataly Breda à l’Admd à laquelle 50 centimes par livre seront reversés.
Face à cette délicate et militante attention, j’ai bien sûr immédiatement fait la promo de ce livre dans #LeTalkDuLundi que j’anime sur Périscope. Sans avoir lu le livre...
J’ai ramené un exemplaire chez moi et l’ai laissé traîné dans la pile de ceux que j’ai à lire.
Quelle merveilleuse idée j’ai eu un soir de le sortir de cette pile car j’ai presque lu d’un trait ce merveilleux roman.
Nataly Breda a l’art de vous entraîner dans sa si bouleversante histoire. Elle ne vous lâche pas. Son roman est une drogue. Une drogue dure. On ne peut sans sortir tant qu’on n’est pas arrivé à son épilogue.
Ce livre est celui d’une passion, celle qu’on ne vit qu’une fois dans une vie. La situation des amoureux, atteints chacun de pathologies graves, donne un piment très particulier à ce roman.
Il ne serait pas juste que je vous raconte l’histoire. Je suis juste là pour vous donner l’envie de dévorer ce roman vraiment exceptionnel.
Les militants du droit de mourir dans la dignité y trouveront des merveilleux passages qui confortent la légitimité de notre combat.
Peut-être certains ou certaines seront gênés par les scènes de ce roman. Ils ne devraient pas car notre combat, c’est celui de la vie et le sexe y a une part importante. Ne soyons ni pudibonds ni hypocrites!
Ce livre fort je vous le conseille sans réserve. Un livre pour ne pas oublier qu’il vaut mieux se perdre dans l’amour que d’en manquer !
Belle lecture ... -
La réunion ADMD de Cahors dans La Dépêche du Midi
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Le 2 novembre à Paris en images : Soutien à Jean Mercier et hommage à Anne Bert
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« Mettre en pratique le pouvoir du moment présent » de Eckhart Tolle, un livre pour être plus « sage »?
Effectivement, j’ai eu tort de lire d’abord « Mettre en pratique le pouvoir du moment présent » avant « le pouvoir du moment présent » du désormais célèbre Eckhart Tolle.
Et, je vais réparer cela en commençant, dès ce soir, ce premier ouvrage et best seller du célèbre auteur et enseignant spirituel.
Ne pas être familiarisé à la base de l’enseignement de cet auteur m’a certes handicapé dans cette lecture que j’ai, à certains moments, trouvée difficile et complexe. Mais ces exercices pratiques et ces conseils de méditation m’ont aidé à mieux me connaître et à déjouer certaines de mes réactions négatives récurrentes.
Ce livre qui veut donner le droit de choisir, le droit de pardonner mérite qu’on s’y arrête même si je suis sur ces questions un véritable profane.
Incontestablement, le contenu de ce livre m’a intrigué et donné envie d’aller plus loin pour comprendre les méditations essentielles qui peuvent aider, selon l’auteur, « à ne plus tomber dans les schémas automatiques de la souffrance, des peurs et des jugements. » Un livre que je vous conseille et qui peut-être vous aidera à être plus sage ? -
Un 2 novembre en hommage à Jean Mercier et Anne Bert
En ce 2 novembre, journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, les manifestations de l’ADMD à travers le pays seront toutes tenues en hommage à Jean Mercier et à Anne Bert. A Paris, un rassemblement aura lieu à 17h place de la République. On vous y attend nombreuses et nombreux !