Merci, Marie Cau, pour votre engagement et votre courage.
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J’ai profité des fêtes de fin d’année pour relire « Mon autre famille » de Armistead Maupin ! Un livre si utile pour celles et pour ceux de ma génération qui ont eu un long chemin dans l’acceptation de l’homosexualité.
Avec ses chroniques de San Francisco, dont je parle souvent dans mes posts pour les relire régulièrement, l’américain Armistead Maupin m’a incontestablement aidé à vivre mon homosexualité puis, à accepter ma séropositivité. Ses chroniques m’ont souvent servi de refuge dans mes heures sombres. Comme pour beaucoup de LGBTQIA+ de ma génération.
D’ailleurs, ce livre fourmille d’informations sur l’origine des personnages vedettes de sa saga, Michael, Mary-Ann, Brian, Mona et bien sûr Anna Madrigal.
Sa famille sudiste très conservatrice est le fil conducteur de ses mémoires qui ne seront consacrées qu’à la première partie de sa vie.
On y devine ses souffrances face à l’absence de soutien de sa famille même si, au seuil de leur mort, ses parents sauront lui monter leur amour. Au point même d’assister anonymement à l’hommage à Harvey Milk le soir de son lâche assassinat.
Mais c’est bien cette autre famille, celle de ses amis célèbres ou anonymes qu’il a constitué peu à peu dans sa ville d’adoption, San Francisco, qui l’entoure d’amour.
Parmi ses amis célèbres, les plus anciens d’entre nous seront émus sur ses confidences concernant son ami Rock Hudson, dont on n’oubliera jamais qu’aucune compagnie aérienne n’accepta de le rapatrier de Paris à Los Angeles parce qu’il était séropositif. Et qu’il dut affréter un avion privé pour pourvoir rentrer chez lui… Et pour une somme astronomique…
Petit bonus, en fin d’ouvrage, Armistead Maupin publie la lettre que Michael envoya à sa mère pour lui dire son homosexualité. Une lettre que des milliers d’homosexuels ont utilisée pour faire leur coming out familial comme mon propre mari, Chris. Lettre toujours aussi efficace en 2025…
Vous l’avez compris, ce livre est utile. Je vous le recommande vivement…
Encore un livre de Raphaëlle Giordano qui m’enthousiasme et me fait du bien.
A travers ses romans, cette écrivaine a le don rare, de vous aider à vivre. Car oui, même s’il s’agit d’une merveilleuse fiction, elle nous amène à réfléchir.
Et cette fois-ci à nos singularités.
Nous avons toutes et tous nos fragilités. Et nous cherchons les stratagèmes les plus fous pour les cacher, même à nos proches. Dissimuler. La honte d’être qui l’on est.
« Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière » met en scène de nombreux personnages qui, comme nous toutes et nous tous, ont leurs fêlures.
Henriette, décoratrice d’intérieur ou Auguste, architecte paysagiste sont les deux principaux protagonistes de ce roman. Si leur histoire débute bien mal, elle démontre qu’il ne faut jamais se fier à la première impression. Elle est, la plupart du temps, trompeuse. Je vous laisse découvrir ces personnages attachants et bien d’autres qui vont aussi se livrer. Sans fausse pudeur. Totalement.
Lors de notre merveilleuse première rencontre, Raphaëlle Giordano me confiait que ses lecteurs sont surtout des… lectrices. C’est pourquoi, je conseille sincèrement aux hommes de de profiter des écrits de cette femme ô combien inspirante.
Être un homme n’interdit pas d’accepter sa sensibilité. Ses fragilités.
Et ce livre nous aide à les surpasser.
« La parole libère et répare », écrit Raphaëlle Giordano et conclut « Ne vous inquiétez pas de cette ombre qui vous suit partout, c’est elle qui dessine le mieux notre lumière ! »
Conseil à suivre à la lettre…
A lire d’urgence.
La journaliste Delphine Minoui nous offre avec « Les passeurs de livres de Daraya, une bibliothèque secrète en Syrie » un témoignage d’une très émouvante actualité et un vrai bijou littéraire.
Au printemps syrien de 2011, une ville, Daraya, située à sept kilomètres de Damas, résiste avec la force du désespoir au tyran Bachar El-Assad.
Ahmad, Shadi, Hussam ou encore Omar rêvent de démocratie. Loin d’autres jeunes syriens désespérés qui, dans d’autres villes, vont se radicaliser face à la brutalité inouïe de leur dictateur, et tomber aux mains d’islamistes radicaux ou de terroristes.
Dans cette cité, cible privilégiée du régime dictatorial et criminel, ces hommes et tant d’autres vont récupérer les livres ensevelis sous les décombres des immeubles bombardés, identifier leurs propriétaires et créer une véritable bibliothèque.
Cette bibliothèque secrète va devenir un lieu de vie et de démocratie fonctionnant entre les bombes qui assaillent sans interruption Daraya.
Pour oublier quelques instants cette guerre, ces jeunes hommes vont se plonger – se noyer même ! - dans la lecture, alors que plusieurs d’entre eux n’avaient jamais lu un seul ouvrage de leur vie.
Delphine Minoui, via l’application WhatsApp, va rester en contact avec ces jeunes hommes jusqu’à l’évacuation totale de la ville par les autorités toujours dévouées eu tyran syrien.
Omar ne survivra pas, mais ses amis continuent à leur manière leur combat, mais jusqu’à présent loin de Daraya.
La journaliste Delphine Minoui leur a donné la parole dans un documentaire. Je dirai plutôt, qu’elle a souhaité rendre un hommage à leur courage et à leur résilience.
A l’aune des évènements récents et de la chute du tyran – enfin ! -, ce livre nous rappelle la tyrannie et la violence qu’auront connu, pendant plusieurs décennies, les Syriens.
Et belle anecdote, la journaliste-auteure a pu visiter récemment, en ce mois de décembre 2024, cette bibliothèque secrète qui l’aura professionnellement et émotionnellement mobilisé pendant plusieurs années.
Ne ratez pas cette histoire.
Elle redonne confiance en l’avenir…
Notre-Dame de Paris … plus imposante que jamais grâce au travail acharné de tant de corps de métiers. Merci à eux !
Il y a quelques mois, j’ai repris la lecture des chroniques de San Francisco et je viens d’achever le cinquième tome de la saga qui en compte désormais dix.
Comment de simples chroniques écrites dans le San Francisco Chronicle ont-elles pu devenir des livres iconiques ?
Mais surtout des livres qui aident à vivre. Vraiment.
Ces livres m’ont incontestablement aidé à me construite en tant que gay et ont soulagé souvent mon parcours tortueux de personne séropositive.
Ce tome est particulier car Mouse, auquel je me suis tant identifié, y évoque beaucoup le VIH dont il est atteint. Le virus est un peu le fil rouge de cet épisode.
Merci Armistead Maupin qui aide tant des personnes à avancer grâce à ses romans.
Toujours caustique et émouvants, ses personnages sont tellement attachants qu’on a l’impression qu’ils sont les membres de notre famille.
Michael - Mouse-, Mary-Ann, Brian, Dee Dee ou encore la mystérieuse Mme Madrigal nous entrainent dans un univers fantasque, mais rempli d’amour.
Ce cinquième épisode vous emporte dans un tourbillon d’aventures inattendues et dans un débordement de sentiments.
A lire ou à relire… Absolument.
Toujours de grands moments de bonheur et d’affection avec mon amie Line Renaud, chaque fois que je reviens à La Jonchère. Et, cette fois-ci avec le si bienveillant Jean-Claude Camus, Marie-Annick et Jérôme… et bien sûr Pirate !