Ma réaction aux régionales en Ile-de-France
Régionales, 1er tour : Réaction de Jean-Luc Romero
envoyé par huchon2010. - L'info internationale vidéo.
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Régionales, 1er tour : Réaction de Jean-Luc Romero
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En quittant l’UMP avant la dernière présidentielle et alors qu’elle semblait triomphante dans les sondages, puis dans les urnes, je ne pensais pas qu’une alternative se dessinerait clairement trois ans plus tard. Avec un pourcentage de 27% pour l’UMP, qui place ce parti en deuxième position de ce 1er tour des élections régionales derrière - ô belle surprise ! - le PS, le constat est terrible : l’UMP n’a plus de réserves et réunit moins d’un tiers de l’électorat. Les listes uniques de la majorité, allant de la droite extrême de Villiers et Boutin au Centre, auraient dû donner un résultat dépassant allégrement les 40%. Preuve que le pouvoir subit un sacré désaveu. Pire, le terrible débat sur l’identité nationale a eu comme effet, comme tant le prévoyaient, de faire remonter le FN, qui en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais, fait presque jeu égal avec l’UMP…
Le PS, que beaucoup d’observateurs avaient enterré un peu trop rapidement, est redevenu le 1er parti de France. Il est le principal parti d’alternance et, aujourd’hui, en capacité de préparer sereinement les échéances de 2012 – présidentielle et législatives.
Reste le taux d’abstention très important auqeul il faut réfléchir mais qui est cependant à relativiser comparé aux dernières élections européennes.
Pour l’Ile-de-France, Jean-Paul Huchon et ses alliés - Europe Ecologie et Front de gauche - sont aujourd’hui en mesure de constituer une vraie majorité pour la région capitale. Une majorité pour mener une politique audacieuse des transports publics, et de développement durable mais aussi pour assurer la santé des Franciliens dans une région particulièrement frappée par la maladie – 1 million de Francilien en ALD 30 – et par la restructuration brutale de l’AP-HP.
Une chose est sure : l’opposition est de retour !
Depuis longtemps, la Croix Rouge américaine, qui collecte une grande partie des dons du sang aux USA, demande la levée de l’interdiction du don du sang faite aux gays aux Etats-Unis.
Depuis peu, la Croix rouge a de nouveaux alliés de poids puisque l’ancien candidat à la maison Blanche, le sénateur démocrate John Kerry, avec 17 autres parlementaires, a saisi la FDA pour demander à cette agence de lever l’interdiction qu’il estime discriminatoire - comme je l’ai estimé y a quelques années en saisissant la Halde -, puisque qu’elle est à vie pour les gays et seulement limitée dans la temps pour les hétérosexuels qui ont des relations avec une personne séropositive.
A noter que John Kerry s’était aussi illustré en étant à l’origine de la levée de l’interdiction d’entrée des personnes séropositives aux Etats-Unis, interdiction levée définitivement depuis le 1er janvier dernier.
Encore un débat qui avance aux USA et pas en France !!!
C’est côté 12ème arrondissement – ce n’est pas pour me déplaire ! – que sera organisée la dernière réunion publique de la campagne du 1er tour pour les élections régionales avec Anne Hidalgo.
En effet, Anne - qui ne redoute désormais plus le froid ! - a choisi de faire sa dernière réunion en plein air, place de la Bastille près de l’opéra. Cet ultime meeting avant le 1er tour se déroulera à partir de 17h30. Venez nombreuses et nombreux !
Le 8 mars est traditionnellement la journée de la femme. Une journée de mobilisation en France et dans le monde pour reconnaître le rôle de chaque femme et obtenir l’égalité réelle entre hommes et femmes. Que ce soit dans la vie professionnelle, dans la vie politique ou personnelle, on est loin de l’égalité hommes/femmes qui ne doit pas être un slogan mais une réalité. Une bonne raison à la mobilisation militante de ce 8 mars.
La région Ile-de-France a le terrible record d’avoir la moitié des personnes vivant avec le sida de notre pays soit 80.000 personnes dont 40.000 dans la capitale. La semaine dernière, le candidat Huchon a répondu, en ma présence, aux questions d’Act Up et de Sida Info Services. Il a rappelé l’engagement fort de la région contre cette pandémie avec le CRIPS (3,7 millions d’euros financés par la région avec 140.000 lycées formés tous els ans au VIH), les Solidays (800.000€), le soutien aux associations (1,35 million d’euros) ou encore la mobilisation internationale avec un volet sida dans tous nos accords de coopération. Il s’est engagé à aller plus loin alors que l’Ile-de-France est incontestablement la région la plus investie contre le sida.
Ce vendredi, j’accompagnerai Anne Hidalgo pour une rencontre avec les associations de lutte contre le sida qui œuvrent sur Paris puis nous retrouverons les responsables de Basiliade afin de dîner avec les personnes séropositives qui se retrouvent chaque soir dans cette association au cœur du 3ème arrondissement.
Je n’avais jamais lu James Purdy, cet américain né en 1923, dans l’Ohio et à la réputation d’écrivain maudit. Lors de ma récente rencontre dédicace des « voleurs de liberté » au Divan, dans le 15ème ardt de Paris, le patron de ce beau lieu m’a offert un des livres de Purdy « Je suis vivant dans ma tombe » paru dans la collection Motifs du Serpent à plumes.
J’ai lu avec passion ce petit livre qui raconte la survie d’un rescapé de la guerre tellement mutilé que bien des gens ne supportent pas sa vue. Ce livre ne laisse pas indemne et interroge. Passions violentes, sentiments ambigus, séduction sont les ingrédients de ce livre à lire sans modération !
Déplacement de Jean-Luc Romero dans les Yvelines.
envoyé par florianboheme. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
Par décret du 25 février 2010 portant nomination au Conseil national du sida au titre de l'article D. 3121-4 du code de la santé publique, je fais partie des 13 personnalités qui ont été nommées au renommées au CNS présidé par le professeur Willy Rozenbaum, co-découvreur du VIH. J’ai été nommé par le Premier ministre.
J’avais été nommé, une première fois, fin décembre 2005 par Dominique de Villepin et étais alors le premier séropositif à avoir été nommé officiellement dans cette instance. Depuis une autre repsonsable assocaitive a aussi été nommée.
Cette fonction bénévole me permettra de continuer mon action de sensibilisation des élus mais aussi de faire entendre au CNS la voix des 160.000 personnes séropositives dans notre pays qui se sentent souvent stigmatisées à cause de leur maladie et du regard d’une partie de la société qui pense que cette maladie est honteuse.
J’ai relu le petit livre d’Hervé Guibert « Cytomégalovirus » qui évoque les trois semaines qu’il a passées à l’hôpital quand il a appris qu’il était atteint d’une maladie opportuniste due au sida, le fameux Cytomégalovirus (CMV) qui finit par faire perdre la vue. Hervé Guibert est mort en 1991 après avoir tenté de se suicider car le sida le dévorait. Celui qui avait écrit « Des aveugles » en 1985 et malgré la souffrance, revient avec un certain humour sur ce livre précédent qui fut bien involontairement prémonitoire. Ce journal d’hospitalisation entre plaintes, coups de gueule - « l’hôpital, c’est l’enfer » -, humour - « le somnifère a l’air d’être des amphétamines »-, nous rappelle que le sida reste une maladie mortelle.
La Cour des comptes a pointé récemment le manque d’investissement du gouvernement actuel dans la prévention et le dépistage du sida. Ce livre, comme tous ceux qu’Hervé » Guibert a consacré au sida, à son sida, nous interpelle forcément.
Plus personnellement, à chaque page, je pensais à tous mes amis, à leurs hospitalisations. A Hubert bien sûr, qui avant de partir, a aussi connu la perte de la vue avec ce salop de CMV. A chaque page, je me disais que j’avais bien de la chance d’avoir survécu. Mais en même temps, à quel prix !
J’ai pris quelques jours de congés qui ont surtout été consacrés à la campagne électorale pour les élections régionales en Ile-de-France et mes activités associatives. Mais je vais faire une pause ce week-end avec un petit voyage privé à Madrid, dans la capitale de mon pays… d’origine ! Bon week-end à toutes et tous.
Alors que la presse a relayé la proposition d'un parti d'extrême-droite en Suisse de faire payer 34.000€ (!) aux étrangers qui viennent mourir dans la dignité en Suisse et que certains relancent une polémique sur Dignitas, je vous reproduis des extraits de mon livre "Les voleurs de liberté" consacré à Dignitas et au suicide assisté dans la confédération helvétique. Une mise au point indispensable...
"Dignitas, des profiteurs de malheur ou des humanistes ?
La deuxième association, « Dignitas – vivre dignement – mourir dignement », a été fondée le 17 mai 1998, dans le canton de Zurich, par Ludwig A. Minelli. Si, comme ses statuts le rappellent, cette association ne poursuit « aucun intérêt commercial », elle a effectivement pour mission d’assurer à ses adhérents une vie et une mort dans la dignité et « se tient en outre à la disposition de ses adhérents pour les aider à préparer leur fin de vie et les accompagner pendant cette période. »
Forte de 5600 membres à travers le monde entier, Dignitas aide aussi ses adhérents venant de l’étranger et cela contrairement à Exit qui s’y refuse par peur de favoriser ce que certains dénoncent comme un tourisme de la mort.
Dignitas a accompagné 868 personnes depuis sa création en mai 1998 jusqu’à mai 2008, sur les 7368 demandes qu’elle a reçues. L’aide apportée au candidat au départ est facturée 9700 francs suisses soit 6043,27€.
Après l’examen du dossier médical et 2 visites au minimum, l’association aide les patients en impasse thérapeutique, en les assistant dans leur suicide grâce à la prescription de 15 grammes de pentobarbital, un puissant barbiturique, qui permet de s’endormir en quelques secondes et de s’éteindre en moins d’une demie heure – le même produit qu’a avalé Chantal Sébire d’après l’autopsie.
Pourtant, l’association a aussi aidé quatre personnes à partir en leur donnant de l’hélium ce qui a causé beaucoup d’émoi en Suisse et ailleurs.
En fait, depuis quelques années, l’association est l’objet de polémiques récurrentes et très violentes en Suisse tant pour le prix de l’aide qu’elle apporte que pour le fait qu’elle aide les étrangers. Ces polémiques obligent l’association à déménager régulièrement d’appartements meublés en chambres d’hôtels, les propriétaires n’étant pas toujours favorables à ses activités liées à la mort. Ce qui incommode les riverains et attire des medias à la recherche d’histoires scandaleuses.
Il est vrai que depuis Paris, j’ai toujours suivi avec attention les polémiques qui secouent régulièrement cette association. C’est pourquoi, dès que j’ai été élu président de l’ADMD, j’ai essayé d’avoir un contact avec les familles qui ont accompagné un proche chez Dignitas."
Jean-Marie Périer, le photographe star des chanteurs yéyé des années 60, a récemment sorti un livre document sur les jeunes chassés de leur foyer parce qu’ils sont homosexuels. « Casse-toi ! – Crève mon fils – Je ne veux pas de pédé dans ma vie » est paru chez Oh éditions, dirigées par un homme engagé Philippe Robinet. Beaucoup de gens, notamment à Paris, croient que vivre son homosexualité est simple en 2010. Ce livre nous démontre malheureusement tout le contraire.
A partir de nombreuses histoires vécues au Refuge – seule et remarquable association recueillant les jeunes homos chassés de leur maison par leurs parents et présidée par mon ami Nicolas Noguier -, Jean-Marie-Périer nous raconte la vie d’errance qu’ont connue bien des jeunes virés parfois dès 16 ans du foyer familial.
Ce livre, dédié à Jean Marais, nous fait comprendre le drame de tant de jeunes ados blessés à jamais par ces rejets et les mots qu’ils ont entendus de la part de leurs géniteurs.
« Tu es une honte… Va te soigner ailleurs. Tu n’es pas normal » a entendu Jean-François. « Tu imagines, si ça se sait, c’est la honte » lui dira-t-on aussi. « Tu peux être n’importe où en France, on te retrouvera et on te tuera. Si tu deviens homo, t’es mort » dira la sœur d’Hassan. « Si, j’ai un fils pédé, je l’enterre vivant » lui assénera le père de Jimmy qui avant de le chasser hurlera : « je le tue, je le tue ! ». « Agis comme un homme, parle comme un homme, arrête d’être une lopette » lance Gabriel à son frère Etienne avant de le rouer de coups et de le virer.
Le livre de Jean-Marie Perrier tombe à pic. Il est utile et indispensable à un moment où le ministère de l’éducation refuse qu’on parle d’homophobie à des jeunes élèves qui sont pourtant habitués à entendre dans les cours d’école l’une des plus habituelles insultes : « Casse-toi pédé ! »
C’est peut-être, même sûrement une fête commerciale. Mais bon, une occasion de dire toute la journée je t’aime à sa moitié et de lui faire plein de surprises, pourquoi pas ? Alors bonne Saint-Valentin, même si je l’espère pour les couples, la fête des amoureux, ce doit être tous les jours !
Permettez-moi une petite pensée affectueuse, en ce jour de fête, pour Florence Cassez...
Je vous ai parlé du livre de Florence Cassez « A l’ombre de ma vie – Prisonnière de l’Etat mexicain » le jour de sa sortie. Ce livre, pour le président de son comité de soutien que je suis à sa demande et à celle de ses parents, est un élément important dans sa défense. En effet, beaucoup de gens parlent de l’histoire de Florence sans vraiment la connaître. Avec ce livre écrit en toute franchise, Florence prend beaucoup de risques en démontrant, preuves à l’appui, la responsabilité des autorités mexicaines dans sa fausse arrestation et le procès rocambolesque qui s’en est suivi. Le chef de l’Etat français est depuis bien longtemps certain de l‘innocence de la jeune fille originaire de Béthune : il avait tous les éléments pour l’être. Avec ce livre, celles et ceux qui ont encore des doutes comprendront la machination qui broie la jeunes française et l’acharnement d’un ministre mexicain de l’intérieur - qui a de grandes ambitions ! - et qui ne peut pardonner à la « Française », comme il l’appelle de l’avoir ridiculisé devant tout le pays en démontrant ses mensonges dans l’arrestation rocambolesque dont elle fit l’impuissante victime. N’hésitez pas : plongez-vous dans le livre de Flo et vous n’aurez plus aucuns doutes sur son innocence.
Bye-Bye Barbary Lane devait être le dernier épisode des Chroniques de San Francisco du génial Armistead Maupin. Ces 6èmes chroniques ne sont heureusement pas les dernières puisque « Michael Tolliver est vivant » a suivi et conclu provisoirement (?) cette incroyable saga.
Je ne peux que conseiller à qui est fasciné par la liberté qui régnait dans les années 70/80 à San Francisco et par l’ouverture d’esprit de cette cité, de lire et relire les Chroniques de San Francisco. Cet épisode m’a beaucoup touché avec un Michael gérant au jour le jour sa séropositivité. J’ai retrouvé toutes les angoisses, tous les problèmes que j’ai connus dans les années 90 avec ma propre séropositivité. Ce livre m’a rappelé la vie d’enfer que j’ai vécu, comme tant de séropos, avec l’AZT qu’il fallait prendre toutes les 4 heures avec son lot de nuits blanches. (J'en ai aussi parlé dans mon livre "Virus de vie"). A part cela, cet épisode sonne le glas de la belle histoire de l’immeuble de Barbary Lane tenu par la touchante Mme Madrigal. On avait fini par croire que la vie était un long fleuve tranquille dans cette belle maison. L’auteur en a décidé autrement et tous nos héros vivent désormais leur propre destin…