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Le blog de Jean-Luc ROMERO-MICHEL - Page 529

  • Le 10 avril à 19h45 : « Jeunes et politique » avec Fabien de Sans-Nicolas

    Il y a des soirs où il devient pesant de tenir cette obligation que je me suis fixée : passer un moment sur mon blog.
    Une longue journée à Vigneux-sur-Seine où la fatigue s’est particulièrement fait sentir. Mais une journée particulière qui s’est achevée par un événement heureux : l’inauguration d’une crèche de soixante berceaux. Le maire, Serge Poinsot, s’y était engagé. Il a tenu ce bel engagement et ce fut un moment de vrai plaisir de visiter ce lieu magnifique et qui appartient à ces jeunes générations qui nous poussent déjà…
    Mais la journée n’était pas terminée, car après avoir célébré la vie, je me suis préoccupé de la … mort. Mais une vie réussie n’est-ce pas aussi une mort réussie ? Un bureau national, à 21 heures, de l’ADMD pour faire le point sur les 25 ans de notre association - 40.000 adhérents quand même ! - et définir nos actions à venir pour que la légalisation de l’euthanasie soit un des thèmes des prochaines campagnes politiques.
    Enfin, avant de rejoindre les bras d’Orphée, je voulais vous avertir que le président des Jeunes Populaires, Fabien de Sans-Nicolas, sera l'invité du café politique mensuel d’Aujourd'hui, Autrement, le lundi 10 avril, de 19h45 à 21h00 au restaurant « Chez Babu » - 18, boulevard Montmartre - Paris IXème. [Métro Grands Boulevards].
    Ce café politique, animé par Frédéric Latour, président des Jeunes, Autrement et Jonathan Denis, président des Jeunes, Autrement Paris, aura comme thème : « Comment réconcilier Jeunes et politiques ? »
    Au programme et vu l’actualité, le CPE évidemment ! Mais aussi le droit de vote à 16 ans, les jeunes en politique, le téléchargement... Comme toujours, la discussion sera libre et ouverte.
    Je vous rappelle que nos cafés politiques sont ouverts à tous et qu’il ne faut pas être adhérent d’Aujourd’hui, Autrement pour y participer.
    Alors, n’hésitez pas à me rejoindre lundi prochain.
    En attendant, bon jeudi !

  • Mon duo synchro avec Roselyne Bachelot dans « Coming »

    Un nouveau magazine est désormais disponible dans les kiosques sous le nom de « Coming. »
    Dans ce premier numéro, carte blanche a été donnée à la courageuse Charlotte Vallandrey qui y délivre un très beau billet d’humeur. Des interviews à la pelle, des reportages, de l’humour avec Alain Bouzigues et Tonya et même un dossier très bien ficelé sur les droits des LGBT.
    C’est aussi pour ma fidèle copine Roselyne Bachelot et moi-même l’occasion d’inaugurer une rubrique originale de ce magazine intitulée « In & Out. »
    « Un homme, une femme ; un homo, un hétéro » que bien des choses rapprochent comme le démontre cette interview croisée qui nous fait conclure tous les deux par la même réponse à la question de savoir « dans cette rubrique, en face de qui n’aimeriez-vous pas être ? »
    « Christian Vanneste » avons-nous répondu en chœur avec Roselyne...
    A noter aussi une critique élogieuse de mon livre « La Nuit des petits couteaux » par le journaliste Guillaume de Thomas que je vous reproduis volontiers.
    « Si on n’aime pas la politique, on aimera au moins pour le côté polard de ce livre, qui donne le programme de celui qui a été écarté de la primaire UMP. Si on aime la politique, on adorera savoir ce qui se passe en sous bassement d’une élection. Si on aime ni l’un ni l’autre, on appréciera au moins le coté bien écrit, de celui qui parle franchement avec son cœur, sans démagogie ni ménagement, mais sans haine ni aigreur non plus. A lire absolument. »
    Je ne vais pas bouder mon plaisir devant une critique aussi flatteuse… C’est humain, non ?
    En attendant, longue vie à Coming !

  • Jour ordinaire à Paris : Jour de grève !

    Il y a une semaine, comme beaucoup d’entre vous, j’ai galéré dans les transports.
    Bis repetita en ce premier mardi d’avril.
    Je comprends la colère des jeunes qui estiment être floués par la décision surprenante du président de la République. Mais je comprends aussi la grogne des usagers des transports en commun et de l’enseignement qui, une fois de plus, sont les otages d’un problème qui les dépasse et dont ils ne sont nullement responsables.
    On le sent bien : notre pays est bloqué.
    Aujourd’hui, personne n’est content. Je crains que cela dure encore.
    Ceux qui, avec le Premier ministre, voulaient absolument le CPE savent qu’il est mort né.
    Ceux qui n’en voulaient pas, notamment les lycéens et les étudiants, voulaient l’abrogation de la loi. Ils ont la loi sans le CPE…
    De quoi s’arracher les cheveux !
    J’espère maintenant que Nicolas Sarkozy à qui l’on refile un bébé gênant pourra satisfaire des demandes si opposées.
    Je lui souhaite bien du courage, car il en aura sacrément besoin.
    Mais je sais qu’il en a.

  • Interviewé par Morandini sur Direct 8 ce lundi soir

    De 19 à 20 heures Jean-Marc Morandini anime une nouvelle émission à partir d’aujourd’hui, lundi 3 avril, sur la chaîne de la TNT, Direct 8. A noter que Direct 8 crée de nouveaux programmes à l’occasion de son premier anniversaire. J’en profite pour lui souhaiter un excellent anniversaire comme aux autres chaînes de la TNT qui ont particulièrement séduit nos concitoyens depuis un an, car - contre toute attente ! - 2,5 millions de décodeurs ont déjà été vendus…
    Jean-Marc Morandini signe ce soir son grand retour sur le petit écran, ce qui constitue pour lui un petit événement. Cette émission devrait être une déclinaison télévisuelle de celle qu’il anime avec succès le matin sur Europe 1 et qui consacrée à la télévision.
    Pour cette première, je serais un des invités de cette émission appelée simplement « Morandini » aux côtés du journaliste de France 3 et VSD, Paul Wermus.
    Alors, peut-être à ce soir ?

  • Mon déplacement pour ELCS à Dijon

      Dans l’émission L’hebdo de France Ô, dont j’étais l’invité ce week-end, et qui sera encore rediffusée mardi et mercredi, on peut voir l’un des déplacements d'ELCS que j’effectue depuis 11 ans pour mobiliser les élus en province contre le sida et maintenir un bruit de fond permanent autour de la maladie.
    Lors de mon déplacement à Dijon, France 3 a fait un reportage qui a donc été rediffusé dans l’Hebdo. Grâce à mon ami Jérôme André, vous pouvez voir ce reportage de France 3 Dijon en cliquant ici.
    Soyez patients, il faut quelques secondes d’attente… le temps que le film se charge

  • Hubert aurait 48 ans aujourd’hui

    12 ans qu’Hubert est parti : un 9 mai 1994 à Strasbourg.
    Aujourd’hui, il aurait eu 48 ans.
    12 ans d’absence.
    Mais il est toujours là. Dans le cœur de celles et ceux qui l’ont connu et aimé.
    Je vis pour deux. Il me manque tant.
    Bel anniversaire à mon Roméo dans les étoiles.

  • Sur Radio Campus Rennes ce dimanche 2 avril

    J’interviendrai par téléphone dans l’émission « Homo et rictus » sur Radio Campus Rennes qui se déroule de 18h30 à 20 heures ce dimanche 2 avril. 
    Je passerai à l’antenne en direct vers 19 heures pour évoquer l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang.
    J’expliquerai, comme je le fais sur mon blog, pourquoi j’estime cette interdiction discriminatoire et sans fondement lié au principe de précaution en 2006.
    Bon dimanche !

  • Sur France Ô [RFO], samedi à 12 heures et dimanche à 18h30

    Dans le cadre du Sidaction, je participe ce samedi de 12 à 13 heures à l’émission « L’hebdo » sur France Ô animée par Walles Kotra, directeur de la chaîne. Je vous rappelle que France Ô est une chaîne de France Télévision (câble en France et en Europe) diffusée sur tout le réseau RFO (9 stations en outre-mer).
    Cette émission sera rediffusée dimanche 2 avril à 18h30, mardi 4 avril à 16h00 et enfin mercredi 5 avril à 22h40.
    Aux côtés de deux autres invités dont le journaliste de Libération, Eric Favereau, je redis, durant cette émission enregistrée hier, l’impérieuse nécessité de se mobiliser contre le sida qui n’a jamais touché autant de Français.
    Mais, j’évoque aussi d’autres sujets, car je réagis à l’actualité, notamment au CPE - je n’avais pas encore pu entendre la déclaration de Jacques Chirac ! -, au projet de loi Sarkozy sur l’immigration, mais aussi au rôle des territoires d’outre mer dans notre République.

  • Tout cela pour ça...

    Je n’ai pu voir l’intervention du président de la République en direct car après avoir assisté à une cérémonie émouvante à l’Arc de triomphe où « Les Oubliés de la mémoire » étaient pour la première fois honorés, j’ai dû rejoindre directement – embouteillages obligent ! – mon 12è arrondissement pour retrouver un vieil ami que je n’avais pas vu depuis… deux décennies, le talentueux couturier Gilles Rosier.
    Je ne m’étalerai pas sur un discours dont je n’ai entendu que des bribes. Jacques Chirac a sagement annoncé la suppression des deux points que je contestais. Je devrais m’en réjouir. Comme la plupart des Français.
    Malheureusement, je sais que cette avancée ne résout rien. Elle arrive trop tard. Pourquoi alors ne pas avoir choisi de demander une deuxième lecture de la loi sur l’égalité des chances, qui aurait permis d’aboutir à ce même résultat et de redonner la main à un Parlement qui aurait montré qu’il a compris les inquiétudes que manifestent les jeunes depuis des semaines ?
    Au final, je crains que la publication au Journal Officiel d’un texte - qui ne sera même pas appliqué ! - ne fait que satisfaire l’ego de certains responsables politiques qui refusaient de reconnaître les imperfections de cette loi utile.
    A vouloir ménager la susceptibilité de son 1er ministre, tout en vidant pourtant le texte de ses deux mesures les plus contestables, le président risque de perdre sur tous les tableaux.
    Il va ulcérer les ultras de son camp qui ne peuvent accepter qu’on vide le CPE de deux dispositions symboliques.
    Il ne fait qu’excéder les contestataires qui, en ayant obtenu de vraies avancées, estiment toujours être floués car un texte inapplicable est malgré tout… promulgué.
    Tout cela, pour ça…

  • Mobilisons-nous pour le Sidaction !

    Le contexte social et politique du pays ne va pas aider le temps fort le plus important médiatiquement de l’année contre le VIH.
    Malgré cela, et durant 3 jours, le Sidaction se déroule dans la plupart de medias français. Une occasion de rappeler la situation du VIH/sida et des personnes qui vivent avec ce virus.
    Une occasion aussi de se mobiliser et d’apporter son obole.
    Le sida, c’est aujourd’hui 40 millions de personnes touchées dans le monde - 150.000 en France -, 17,6 millions de femmes touchées et 2,2 millions d’enfants de moins de 15 ans sont contaminés dans le monde. C’est - ne l’oublions pas ! - plus de 25,4 millions d’habitants d’Afrique sub-saharienne contaminés et plus de 25 millions de morts depuis le début de l’épidémie.
    Pour en finir avec les chiffres, c’est donc 14.000 contaminations par jour et 8400 morts quotidiennement !!!
    C’est dire à quel point l’argent est nécessaire pour soigner mais aussi prévenir. Et les crédits manquent cruellement. Dans le monde, il aurait fallu mobiliser, pour les années 2005 à 2007, 45 milliards de $, nous sommes péniblement à 27 en 2006 !
    Je sais que vous êtes souvent sollicités mais, sans la générosité, bien des actions en France et dans le monde ne pourront être mises en œuvre.
    Je compte donc sur vous.
    J’en profite pour saluer les initiatives de la jeune association « Jeunes contre le sida » présidée par mon ami Jonathan Denis qui lance une campagne contre le sida sous forme de cartes postales [l’illustration de ce post] intitulée « Don’t play with love. »
    Soyez généreux !

  • Des contre vérités qui ont un relent d’homophobie

    Dans « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? », j’ai consacré trois pages - sur 208, désolé pour ceux qui prétendent que je ne parle que de cette question ! - à la question homo à Paris dans le chapitre « Des voies nouvelles pour un Paris, Autrement ».
    J’ai décidé de livrer à ceux qui n’ont pas lu mon dernier livre ces pages qui sont une critique de la gestion de l’actuelle municipalité de gauche sur la question, mais aussi la dénonciation des fantasmes de certains élus de droite qui, sous couvert de combattre un pseudo communautarisme gay, trouvent là le moyen de lutter hypocritement contre l’homosexualité.
    En effet, sans vouloir défendre l’actuelle municipalité, l’honnêteté veut qu’on dénonce la campagne actuelle, lancée par le livre « Le marchand de sable » qui veut faire croire que les associations homosexuelles à Paris crouleraient sous les subventions et bénéficieraient sous la direction d’un maire gay d’un régime de faveur...
    Cette accusation est absurde mais laisse un goût amer.
    1,4% de subventions - 240.000€/an - pour une population qui rassemble de 10 à 15% de la population parisienne ne me paraît pas exagéré, ni préférentiel.
    A moins qu’on soit de mauvaise foi.
    Ces contre vérités ont un relent d’homophobie…

    « Enfin, un Grand Centre gay et lesbien à Paris !

    Dès qu’on parle des gays, dans le milieu politique parisien, tout devient irrationnel dans cette ville. Un journal satirique sur Internet « Le perroquet libéré » dénonce les erreurs de gestion prêtées ou supposées à Bertrand Delanoë. Mais l’essentiel de ces indignations est consacré aux actions qui sont menées à direction des homosexuels.
    Etonnant cette obsession des rédacteurs de cette lettre : ils voient des dérives communautaires permanentes et des homos partout. Il faudrait d’ailleurs demander à un psy ce qui justifie une telle obsession. Je dirai même un délire obsessionnel.
    Rien n’échappe aux coups de bec du perroquet, qui pour être juste, découvre parfois quelques petites perles. Mais bon, de là à critiquer dès que le mot gay ou lesbienne est prononcé, il y a une marge qu’ils franchissent allègrement ! Ainsi le 21 octobre 2005, évoquant les souris qui prolifèrent dans le 3ème arrondissement, ils n’hésitèrent pas à conclure : « Qui aurait cru qu’on manquerait de tapettes dans le Marais ? » Pas fin le Perroquet !
    Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre satirique, sait parfaitement qu’à Paris, il y a de 10 à 15% d’homosexuels qui n’ont pas toujours été à la fête dans notre bonne ville. J’en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot en face de la région : il a dû oublier !
    Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la plus touchée par le sida de toute l’Union Européenne. N’oublions pas qu’un gay sur 5 à Paris est contaminé par le VIH/sida ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide qui concerne les adolescents homosexuels ou la lutte contre les discriminations.
    En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d’euros. Et parmi ces associations, seules dix-sept associations homosexuelles sur les centaines que compte notre ville bénéficiaient d’une aide publique ! On est donc très loin des abus dénoncés par Le Perroquet ou par certains élus de droite qui voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération.
    Certes, un terrible précédent qu’a dénoncé, là à juste titre, François Devoucoux du Buysson , a plombé beaucoup d’initiatives en faveur des associations gays ou lesbiennes. En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000€ pour la préfiguration d’un Centre d’archives homosexuelles. Ce CADHP a une utilité qui est évidente.
    A l’époque j’ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de droite de voter pour cette subvention. Philippe Séguin, alors président du groupe RPR au conseil, m’assura du vote de son groupe. Effectivement, l’immense majorité du Conseil de Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP. Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne ne sait réellement ce qu’est devenue cette initiative et que ces 100.000€ se sont presque envolés en fumée ???
    Mais est-ce parce qu’un projet n’a pas abouti et que les deniers publics ont ainsi été mal engagés que les centaines d’associations homosexuelle de Paris doivent être punies ? Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides municipaux au motif qu’un autre club a dilapidé une précédente subvention ?
    Il faudra, en 2008, que la droite reconnaisse enfin qu’une association homosexuelle a autant de droit à bénéficier de fonds public si elle a une utilité pour la ville, que les autres associations. Ce qui est le cas du CGL.
    Justement, en ce début d’année 2006, Paris ne dispose toujours pas d’un grand Centre Gay et Lesbien comme les grandes capitales du monde. Un CGL digne de Paris va, nous promet-on, ouvrir dans un immeuble de 240 m² à proximité du centre Pompidou au cours de ce premier semestre, mais que de temps perdu depuis 2001 !
    J’espère, chers amis de droite, que vous ne vous opposerez pas à ce projet que soutiennent d’ores et déjà les exécutifs de la mairie de Paris et de la région Ile-de-France ! Il en va de l’honneur d’une droite ouverte, tolérante. Bref, une droite qui vit enfin avec son temps ! »
    [extrait de La nuit des petits coteaux – qui gagnera la bataille de Paris ? Editions Jean-Claude Gawsewitch pages 163 à 166]

  • Don du sang : je demande au ministre de la santé d’intervenir

    Comme je l’ai encore évoqué encore tout récemment sur ce blog, j’avais saisi la HALDE le 3 mai 2005 d’une situation discriminatoire : l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang sachant qu’un hétérosexuel qui a des conduites à risques est écarté provisoirement… et non pas définitivement comme un homosexuel !
    C’est pour cela que je demande, depuis plus d’un an, que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé par celui de « conduites à risques ». Plusieurs raisons justifient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Ensuite, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang. Enfin parce que l’apparition de nouvelles techniques de dépistages beaucoup plus sûrs - le test d’amplification des acides nucléiques - donnent une fiabilité supérieure aux précédents tests.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie au nom d’Aujourd’hui, Autrement, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ».
    Alors que le Premier ministre en Suède s’est prononcé pour l’autorisation du don du sang pour les gays, que le ministre de la santé italien a ordonné à certains hôpitaux en Italie de mettre un terme à leur politique discriminatoire, que le Portugal a décidé très récemment d’autoriser le don du sang pour les homosexuels, il est essentiel et urgent que la réglementation en France évolue !
    Dans cette optique, j’appelle officiellement, au nom d'ELCS, Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, à demander à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et de substituer au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ».
    Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    A quelques jours du Sidaction, une telle décision m’apparaît symbolique.

  • A Chirac de montrer le chemin !

    Ces dernières semaines, je n’ai pas souhaité rajouter des petites phrases comme tant de responsables politiques sur la situation actuelle. A quoi sert de mettre de l’huile sur le feu quand on ne détient pas la solution ? Hormis se faire plaisir de ses propres bons mots et attiser bien de vaines polémiques.
    Mais aujourd’hui, en ce jour de mouvements sociaux, où je vais - comme tant d’entre vous - être pris en otage ne pouvant sûrement prendre un RER D - une nouvelle fois, en grève ! - pour me rendre à Vigneux-sur-Seine, je veux aussi dire mon agacement et surtout mon inquiétude.
    Mon agacement face à la légèreté avec laquelle Dominique de Villepin a lancé le CPE. Cela aurait pu être une vraie avancée. Encore eut-il fallu ne pas passer en force, tenter de persuader et bien sûr motiver le licenciement.
    Mon inquiétude devant le blocus des facultés décidé trop souvent par des minorités qui sont bien peu respectueuses de la volonté de beaucoup d’étudiants qui, même s’ils sont opposés au CPE, n’ont pas les moyens de perdre toute une année universitaire !
    Aujourd’hui, il faut enfin sortir de ce conflit par le haut. Seul un responsable politique peut rappeler tous à la raison et, je l’espère, à la négociation. Il s’agit du président de la République.
    Jacques Chirac est le garant de l’unité nationale.
    Plus que tout autre président de la Vème République !
    Il a été élu par plus de 8 Français sur 10…
    Aujourd’hui, c’est à Jacques Chirac de nous montrer le chemin.
    Avant qu’il ne soit trop tard.
    Une dernière fois ?

  • Le panache de Claude Evin

    Claude Evin, l’ancien ministre socialiste de la santé, était « l’invité du dimanche » du Journal du dimanche paru hier. Je ne peux que vous conseiller la lecture de sa longue déclaration.
    Claude Evin explique les raisons pour lesquelles il ne se représentera pas aux prochaines élections législatives de 2007 à Nantes. A presque 60 ans et 30 ans de vie élective, celui, dont on retiendra le combat courageux contre le tabac, estime qu’il doit laisser sa place car il veut « mettre ses actes en conformité avec ses idées. »
    Il affirme, en effet, qu’on ne peut « vouloir ouvrir la représentation aux femmes, aux jeunes, à l’ensemble d’une société qui bouge et ne pas en tirer de conséquences personnelles. »
    Cette décision est singulière dans la vie politique française, alors qu’elle est - on l’oublie souvent ! - courante dans les démocraties nordiques ou anglo-saxonnes. Les étrangers ont, en effet, du mal à comprendre que certains élus français monopolisent, au plus haut niveau de l’Etat, les mandats depuis 50 ans. Car peut-on vraiment comprendre une société dans laquelle on ne vit plus depuis si longtemps ? Peut-on être réceptif aux nouvelles aspirations d’une jeunesse qu’on ne rencontre plus que dans des organes officiels ?
    A Aujourd’hui, Autrement, dans notre manifeste pour une 6ème République, nous proposons de limiter les mandats dans le temps. Cela n’empêcherait pas les hommes politiques de qualité de faire carrière et de faire bénéficier les Français de leur expérience. Mais en ne s’encroûtant pas dans un même poste, cela permettra d’avoir un peu plus d’imagination et aussi d’ouvrir le jeu politique. Il faudra pour cela créer aussi le statut de l’élu, car on n’attirera jamais des candidats issus du privé et de la société civile s’ils n’ont pas de garantie quant à leur reconversion après leur vie élective…
    En attendant une nouvelle manière de faire de la politique, je salue le panache de Claude Evin !

  • Mon interview dans Mec’s Mag

    L’interview que j’ai donnée à Edward Spleen pour Mec’s Mag, le mensuel gratuit gay friendly, diffusé en France et en Suisse, est parue en cette fin de semaine.
    Dans cette longue interview - que vous pouvez retrouver sur le site Internet de Mec’s Mag en cliquant ici -, j’évoque bien sûr sur mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? », mais aussi bien d’autres sujets. Je reviens notamment sur mon outing, l’annonce de ma séropositivité, mes livres en général, ELCS, mon parti Aujourd’hui, Autrement et bien sûr mon combat pour la légalisation de l’euthanasie au sein de l’ADMD.
    Dans le magazine, vous pouvez retrouver une page entière de photos de la soirée de lancement de mon livre au Banana chez mes amis Michel Michel et Stéphane Turland. Vous y voyez notamment Françoise de Panafieu, Roselyne Bachelot, Tonya, Antti de Nice People, Jean-Edouard Lipa, Frigide Barjot, Basile de Koch et Yves Lecoq et moi même [photo d'Edward Spleen ci-dessus].
    A noter dans ce numéro, une interview sans langue de bois d’Alain Bouzigues et une autre de William Bege, le nouveau Mister France.
    Bon dimanche !

  • A la Une de Corse Matin

    Dans les titres de Corse Matin, le sida est en bonne place puisque le journal – qui appartient au groupe Nice Matin, rappelle le chiffre des 257 cas de sida déclarés en Corse du Sud.
    Cette "Une" renvoie en page 2 où est évoquée la réunion que j’ai animée hier au Conseil général de Corse du Sud. Un article qui synthétise bien la teneur de notre réunion de travail.
    A lire si vous êtes … en Corse !
    Je vous souhaite un bon week-end.

  • Manifeste « Prise de conscience » contre le sida de la Corse du Sud

    C’est dans l’hémicycle du conseil général de Corse du Sud que j’ai présidé la réunion départementale d’ELCS en Corse du Sud. Une réunion où étaient présents des responsables associatifs et médicaux et des élus des trois collectivités locales : ville d’Ajaccio, Conseil général et de la collectivité territoriale de Corse.
    La réunion a permis de rappeler que la Corse du Sud compte 257 cas de sida déclarés depuis le début de l’épidémie et que la file active de patients VIH à l’hôpital d’Ajaccio est passée de 113 à 167 patients en 2006. Pourtant, les chiffres ne représentent pas la réalité de l’épidémie. En effet, pour des raisons de confidentialité, beaucoup de patients vont se faire soigner à Marseille ou à Nice, le billet d’avion étant pris en charge par la sécurité sociale.
    Je suis très satisfait de cette réunion car le vice président du Conseil général chargé de la santé a pris l’initiative de proposer un manifeste intitulé « Prise de conscience ». Ce texte fort qui se veut un engagement formel de la collectivité départementale d’amplifier ses actions contre le VIH/sida sera soumis aux conseillers généraux lors d’une prochaine séance. Il a été proposé que ce texte soit aussi adopté par la ville d’Ajaccio et la collectivité territoriale de Corse, ce que les élus présents de ces collectivités ont accepté. Ainsi, ces trois collectivités locales, au-delà de leurs différences politiques, présenteraient ensemble un front uni contre le sida. J’ai pu ainsi me féliciter auprès de Corse Matin et de France 3 de cette importante initiative qui n’est pas un vœu pieux mais bien un engagement.
    J’ai demandé à mon ami Franck Giovannucci, directeur de cabinet du président du Conseil général de Corse du sud, de me tenir informé de l’évolution de cet engagement fort.
    C’est grâce à des réunions comme celle-là que je me dis que le travail de mobilisation d’ELCS est utile et que j’ai raison, malgré la fatigue, de continuer depuis 11 ans à mobiliser sur le terrain les élus… le sida se soigne aussi par la politique !

  • Le CNS, un lieu de réflexion au service de la lutte contre le sida

    Hier, en fin d’après-midi, j’ai assisté au Conseil National du Sida dont je suis membre depuis la fin de l’année 2005. Ce conseil comprend des représentants de toutes les communautés religieuses et philosophiques, des représentants des professions médicales et des associations sous la présidence du professeur Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus du sida. 23 personnes au total.
    Crée en 1989 par un décret présidentiel, le CNS est un organisme indépendant ayant pour mission de « donner son avis sur l’ensemble des problèmes posés à la société par le sida et de faire au gouvernement toute proposition utile. »
    Sans dévoiler la teneur des débats qui restent confidentiels, je peux bien sûr vous dire ce que j’ai exprimé au cours de cette réunion d’une haute tenue.
    Je me suis exprimé sur la politique de réduction des risques chez les toxicomanes pour m’inquiéter, comme d’autres membres, des remises en cause de cette politique par certains parlementaires. J’ai bien sûr évoqué le récent avis de la Halde - que j’avais saisie - concernant l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang. Enfin, je suis intervenu sur les implications de la loi sur l’immigration et l’intégration en termes de santé publique. Je ne peux vous donner les décisions qui ont été prises sur ces questions mais le président Rozenbaum devrait réagir rapidement sur ces questions et des décisions sur ces questions seront votées par le prochain CNS qui se réunira fin avril.
    Je ne peux que me réjouir de siéger dans cette autorité qui montre, au-delà des approches et des sensibilités très différentes de ses membres, un intérêt vigilant pour toutes les questions liées au VIH, notamment les questions éthiques.
    En attendant, pour ELCS, je suis de nouveau sur le terrain aujourd’hui à Ajaccio pour connaître le ressenti des acteurs locaux – politiques et associatifs – à la situation du sida dans l’Ile de Beauté.

    Membres du CNS : Willy Rozenbaum, Gilles Barbier, Françoise Brun-Vézinet, Marc de Montalembert, Didier Fassin, Philippe Gaudin, Claude Greff, Samir Hamamah, Danièle Juette, Bernard Kanovitch, Chantal Lebatard, Claude Le Pen, Catherine Leport, Willima Lowenstein, Jean Massot, Pierre Mathiot, Véronique Nahoum-Grappe, Danielle Quantinet, Jean-Luc Romero, Christian Saout, Henriette Steinberg, Patrick Vespieren et Muriel Vray.

  • Vendredi 24 mars à Ajaccio

    J’animerai une réunion départementale d’Elus Locaux contre le Sida vendredi après-midi à Ajaccio. Cette réunion se déroulera à 14h30 dans la salle des délibérations du Conseil général.
    L’occasion de faire le point avec les élus corses sur la situation du VIH/sida dans l’Ile de Beauté avec Dany Papi, présidente de Corsica Sida et le docteur Battaglini de SOS dogue International.
    A cette occasion, je rencontrerai aussi mon vieil ami Franck Giovanucci, directeur de cabinet du président du conseil général et qui fut au même poste au groupe RPR du Conseil régional d’Ile-de-France.
    Si vous souhaitez participer à cette réunion de travail et de mobilisation, n’hésitez pas à joindre ELCS.

  • L’édition française plutôt en forme…

    Je suis donc allé avec Philippe Lohéac au salon du livre pour dédicacer mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? » au stand de mon éditeur Jean-Claude Gawsewitch.
    Je vous conseille d’ailleurs de lire la dernière critique en date de mon ouvrage parue sur le site « Resiliencetv.fr » et rédigée par la journaliste Hélène Keller-Lind. Pour cela, il vous suffit de cliquer ici.
    Au salon, j’ai incontestablement été très touché par un jeune garçon qui avait amené tous mes livres pour me dire à quel point ils lui ont été utiles… Ca donne l’impression d’avoir été utile au moins pour une personne ! J’ai aussi été heureux de recevoir la visite de Gilles Tessier, l’un des protagonistes des Queers sur TF1, qui a eu la délicatesse de venir me saluer alors qu’il dédicaçait lui aussi son livre paru dans mon ancienne maison d’édition Ramsay.
    Je ne sais pas si l’actuelle édition du salon du livre - il s’achève aujourd’hui - est une grande réussite. Mais une chose est sûre, l’édition ne se porte pas si mal en France.
    53.000 livres ont été publiés dans notre pays en 2005 contre 50.000 en 2004 et … 28.000 en 1998 ! Le marché pourrait paraître saturé mais cela n’est pas sûr : 80.000 livres sont publiés annuellement en Angleterre, 70.000 en Italie et même 60.000 en Espagne…
    Certes, le chiffre d’affaires de l’édition a baissé légèrement en 2005 mais les résultats restent très honorables.
    Et les succès de librairie ne manquent pas en 2005 : Marc Lévy, François Weyergans, Michel Houellebecq pour les romans, Michel Onfray, Frédéric Mitterand, Mazarine Pingeot ou l’abbé Pierre pour les essais !
    La disparition du livre, tant de fois annoncée, n’est sûrement pas pour 2006 !