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Le blog de Jean-Luc ROMERO-MICHEL - Page 531

  • Mercredi, je vais à Moscou pour soutenir les associations gays violemment attaquées et menacées.

    Le 15 février dernier, Talgat Tajouddin, plus haut dignitaire religieux de l'Islam en Russie, déclare que la Gay Pride à Moscou ne doit être autorisée "dans aucune circonstance". Pour lui, "les homosexuels n'ont pas de droits".
    Dans un message, le leader musulman affirme que "le prophète Mahomet avait ordonné de tuer les homosexuels dans la mesure où leur mœurs conduisent à la fin de la race humaine" et qu’en tout état de cause, les homosexuels doivent être "battus". "Tous les gens normaux le feront", a-t-il ajouté, "qu’ils soient musulmans ou orthodoxes".
    Face à cet appel à « battre » les homosexuels et à la demande des organisateurs, j’ai accepté de me rendre à la Gay Pride interdite de Moscou.
    Je conduirai donc une délégation d’ELCS qui, outre de mobiliser les élus contre le sida, a inscrit dans ses statuts la lutte contre toutes les discriminations.
    J’irai avec d’autant plus de conviction qu’hier encore, un mouvement ultra-nationaliste russe a menacé les "sodomites et les dégénérés" qui pourraient participer à la Gay Pride moscovite.
    En effet, l'Union de tous les Russes, ce groupuscule ultra-nationaliste composé notamment de skinheads, a appelé ses partisans, lundi 22 mai, à empêcher les participants de la Gay Pride de Moscou de défiler, samedi.
    Sur son site Internet, le mouvement dénonce "les sodomites et les dégénérés" qui, "malgré l'interdiction officielle des autorités de Moscou, vont conduire le 27 mai (...) un cortège" dans le centre de la ville. Ses responsables appellent "tous ceux qui sont partisans de nos idées à se réunir (...) pour empêcher la conduite de ce genre d'action illégale et immorale". Pour mémoire, c’est le même groupe qui a récemment assiégé une discothèque gay caillassant et tabassant les homosexuels qui en sortaient, dans l’indifférence coupable de la police qui n’a pas réagi.
    Alors que la Russie prend la tête du Conseil de l’Europe, je ne peux accepter qu’un Etat dit démocratique empêche une manifestation pacifique et refuse de protéger ses citoyens parce qu’ils sont homosexuels.
    J’ai bien conscience que cette mission sera éprouvante, mais je ne peux prêcher un discours de tolérance et d’égalité en France et regarder sans rien dire la stigmatisation violente des homosexuels russes.

    NB: Avant la Gay Pride, j’interviendrai à deux reprises vendredi au cours d’une conférence organisée par l’IDAHO à Moscou pour parler du sida le matin, puis des revendications LGBT l’après-midi.

  • Euthanasie : une justice à deux vitesses

    Les semaines passent à une telle vitesse qu’il m’est impossible de vous donner en temps réel mon sentiment sur toutes les questions d’actualité qui me touchent particulièrement.
    Ainsi cette semaine, je n’ai pas évoqué l’affaire d’euthanasie de Saint-Astier. Pourtant, il y a vraiment de quoi être révolté !
    Jeudi, le parquet a demandé à la chambre d’instruction de la cour d’appel de Bordeaux de confirmer le renvoi en cour d’assises de Chantal Chanel et Laurence Tramois pour avoir pratiqué un acte d’euthanasie sur une femme en phase terminale de cancer.
    Pour mémoire, Paulette Druais avait demandé qu’on mette fin à son agonie et sa famille soutient aujourd’hui l’infirmière et le médecin mis en cause à cause par « la dénonciation d’une cadre supérieure de santé qui voulait faire tomber un médecin » comme le rappelle Maître Sur.
    Alors que dans une affaire presque similaire - l’affaire Humbert -, les juges ont préféré le non lieu pour éviter une médiatisation gênante à quelques mois de la présidentielle, les magistrats, cette fois-ci, proposent une solution diamétralement opposée. Une justice à deux vitesses en quelque sorte.
    Car si Marie est heureusement parvenu à faire entendre son légitime combat pour libérer son fils, Mmes Chanel et Tramois ne bénéficient pas de la même émotion ni d’une médiatisation similaire…
    Cette affaire démontre, une nouvelle fois, à quel point une loi légalisant l’euthanasie devient urgente. Elle évitera d’aboutir à des solutions judiciaires contradictoires sur le territoire national, tout en interdisant les abus grâce à la définition de conditions de mise en œuvre de l’euthanasie.
    L’ADMD, dont je suis vice-président, a lancé une pétition en faveur d’un non lieu pour mesdames Chanel et Tramois. Elle a déjà réuni 47.000 signatures.
    En espérant comme l’a réclamé un avocat que la justice « jettera un regard humain sur ce dossier » et que durant la présidentielle un débat permettra d’aboutir enfin à une loi de liberté…
    Soyez assurés qu’à Aujourd’hui, Autrement, nous contribuerons à ce que ce débat ne soit pas occulté !

  • Promis, j’arrête la langue de bois !

    Puisque c’est le week-end et qu’un long pont attend beaucoup d’entre vous, je vous conseille la lecture de deux livres que je viens de lire d’un seul trait.
    D’abord, un livre politique : «
    Promis, j’arrête la langue de bois » [Hachette Littératures – 19€] de l’actuel porte parole du gouvernement.
    Jean-François Copé a eu la gentillesse de m’envoyer récemment son dernier livre avec une belle dédicace et je l’ai - n’ayons pas peur des mots ! - littéralement dévoré. Avec beaucoup de franchise, Jean-François nous raconte, sans langue de bois et avec moult détails amusants, comment il attendait avec impatience l’appel qui lui annoncerait qu’il allait devenir ministre. Dans son nouvel opus, il ne dissimule pas sa soif de medias. Avec un humour certain, il narre même comment il prépare avec minutie ses interventions à la télévision.
    Outre qu’il parle de lui avec une certaine dose de dérision qui fait souvent sourire au fil des pages, il n’oublie pas de lancer quelques propositions audacieuses de réforme pour l’avenir… Au cas où !
    Bref, un livre à dévorer pour comprendre ce qu’est la vie d’un ministre et surtout pourquoi certains succombent, malgré eux, à la langue de bois…
    Second livre que je souhaite vraiment vous conseiller pour ce pont de l’ascension, « Homo Turquoise » paru chez l’éditeur «
    Les points sur les i », une petite maison d’édition qui publie des textes de qualité et engagés.
    Ce livre autobiographique, écrit par Yann Kermanach’, est une ode à l’amour différent avec en toile de fond une Bretagne que l’auteur nous donne vraiment envie de découvrir.
    Une histoire vraie, sans clichés qui nous rappelle que tous les amours sont merveilleux, n’en déplaisent aux moralistes ! L’auteur et la maison d’édition ont souhaité donner un euro à ELCS pour chaque exemplaire vendu [17€90]. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés !
    Et puis, s’il vous reste encore un peu de temps et que vous n’avez pas lu mon dernier livre La Nuit des petits couteaux, n’hésitez pas à le parcourir, car vous y retrouverez, là aussi sans langue de bois, des portraits amusants de celles et ceux qui seront incontestablement les acteurs des municipales de 2008, mais aussi des pistes pour un Paris Autrement
    Alors, bon dimanche, bon pont et enfin bonne lecture !

  • Le Grand Paris, grande cause nationale

    Que ce soit durant la campagne des pré-primaires de l’UMP, il y a déjà un an, ou dans mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? », j’ai longuement insisté sur l’impérieuse nécessité d’avancer enfin dans l’édification d’un Grand Paris.
    Je ne l’ai jamais caché : mes propositions empruntent beaucoup aux idées visionnaires qu’a défendues l’architecte Roland Castro dans les années 80. Il est, en effet, celui qui avec Michel Cantal-Dupart, a défini une méthode crédible et préfiguré le Grand Paris qu’il nous faut.
    Je le rappelle : depuis 1860 où Paris est passé de 12 à 20 arrondissements - grâce à l’apport d’Auteuil, Passy, Bercy, etc.., - la ville a cessé son constant mouvement d’extension. Pire avec l’édification de fortifications par Thiers, puis l’ouverture d’un périphérique en 1973, la ville s’est désormais enclavée dans une muraille que personne n’a encore réussi à faire tomber.
    Face aux grandes métropoles européennes - Londres, Madrid, Berlin, Moscou -, Paris fait désormais figure d’un « nain » enfermé dans ses 105 km².
    Et pourtant tout le monde en convient : les problèmes de logement, d’urbanisme, de circulation, de pollution et même de sécurité ne peuvent être réglés par la capitale sans associer largement la plupart des villes qui l’entourent.
    Au moment, où toutes les villes de banlieue ont aussi une vision moderne et visionnaire de l’habitat avec l’édification de tours prestigieuses ou de gratte-ciel en haute qualité environnementale - comme La Défense, Issy ou Bagnolet -, Paris ne peut rester à l’écart des changements qui s’opèrent. Au risque de n’être plus qu’une ville musée. Qu’une ville dépassée. Du passé !
    Parce que je ne peux me résoudre à cela, j’ai participé jeudi à la conférence de presse [voir Libé et Le parisien d'hier] qu’organisait mon ami Castro pour présenter ses nouvelles initiatives pour concrétiser le Grand Paris. Il avait en effet souhaité être entouré d’un élu de gauche – Georges Sarre, maire du 11ème arrondissement – et moi-même, élu de la droite républicaine. Sachant aussi que nous sommes élus des deux collectivités locales indispensables pour aboutir au Grand Paris : la mairie et le conseil régional…
    Roland Castro en rappelant les contours de ce Grand Paris a, non sans provocation, suggéré de mettre l’Elysée à Saint-Denis et les ministères dans nombre de villes de banlieue par exemple la défense à Bobigny ou la culture à Vitry, première ville de banlieue à avoir créé un grand musée d’art moderne.
    Son idée n’est pas aussi saugrenue que certains l’imaginent. Elle est même logique car on ne peut vouloir édifier un Grand Paris et garder tous les principaux lieux de pouvoirs dans le centre historique de la Ville Lumière. Alors qu’ils ironisent !
    Au-delà de cette proposition symbolique et provocatrice à même de sensibiliser chacun à l’impérieuse nécessité dans laquelle nous nous trouvons, notre rassemblement au-delà de nos clivages montre qu’une volonté se dessine clairement. Au-delà des simples intérêts partisans.
    Le Grand Paris, c’est une vraie cause nationale.
    C’est le sens de notre conférence commune pour défendre une idée qui nous dépasse et peut rassembler tous les Parisiens et tous les Franciliens.

  • Ce vendredi 19 mai à 19h30, sur Sport FM [99.9]

    Je serai l’invité de l’émission « La Tribu » sur Sport FM de 19h30 à 20h30 [en FM 99.9 sur Paris et sur le site Internet].   
    Dans cette émission de talk, présentée par Evan, je parlerai de sport évidemment mais aussi - ils me l’ont promis en m’ invitant ! - de bien d’autres choses…
    Je vous le dis tout de suite : je ne suis pas un sportif accompli mais quand même… En fonction de mon emploi du temps, je fais deux à trois fois par semaine du sport dans une salle de Bercy Villages.
    Et bien sûr comme beaucoup, j’attends avec impatience cette coupe du monde où j’espère que malgré les pronostics pessimistes, l’équipe de France nous fera vibrer comme en 1998. J’étais à la finale au Stade de France et je ne suis pas prêt d’oublier ce 3-0 et l’ambiance de fête insensée qui se poursuivit toute la nuit…
    J'en dis pas plus : j'en parlerai ce soir... Alors, peut-être à tout à l'heure.

  • Petite visite « ordinaire » à l’hôpital…

    Hier, j’avais mon rendez-vous bimensuel à l’hôpital Saint-Louis avec le professeur Willy Rozenbaum. Je ne vous cache pas qu’en arrivant, j’avais une pensée émue pour André Labarrère qui, comme moi, avait souhaité une vraie transparence sur sa maladie mais qui malheureusement n’est plus…
    Je ne vais pas m’étendre sur le sentiment qui m’assaille à chaque fois que je dois aller à mon rendez-vous hospitalier, - celles et ceux qui vivent avec un virus mortel me comprennent ! -, ni les raisons qui font que je vous donne, sans tabou, mes résultats biologiques.
    Cette fois-ci, pas de trop mauvaises nouvelles. C’est donc rasséréné que j’aie pu rejoindre la mairie de Vigneux-sur-Seine.
    Allons-y pour cette énumération à la Prévert.
    Les plaquettes sont dans la normale avec 151.000/mm3 contre 167.000 en février. Les normes sont de 150.000 à 450.000. Les lymphocytes T4 sont stables à 372/mm3 contre 353 en février mais la norme les situe au dessus de 500.
    Pour la glycémie à jeun, cela s’est encore détérioré un peu : 1,45g/l pour 1,32 en février – la valeur de référence la situe entre 0,70 à 1,10.
    Les triglycérides sont à 1,86 g/l pour une normale de 0,50 à 1,50.
    Côté bilirubine totale, les normes sont explosées avec 40,3 mg/l pour une référence qui devrait la situer en dessous de 10, mais j’étais à 56,5 en février dernier… Un léger mieux.
    Enfin la charge virale VIH1 reste faiblement détectable à 223 copies/ml contre 139 lors de ma dernière analyse.
    Rien de nouveau hormis une bien banale dishidrose aux pieds.
    Comme à chaque fois, je ne commente pas plus. Je suis heureux depuis bientôt 21 ans de pouvoir profiter au jour le jour d’une vie qu’on me promettait courte et qui se prolonge. Je pense à celles et ceux qui ont moins de chance et pour qui la vie avec le sida n’est plus la vie.
    En tous cas, plus que jamais, pour moi, l’avenir dure toujours !

  • 9 pays membres des Nations Unies condamnent à mort les homosexuels !

    Selon Louis-Georges Tin, 74 Etats sur 189 membres des Nations Unies pénalisent toujours l’homosexualité et dans 9 Etats, un homosexuel peut encore être condamné à mort.
    Oui, en 2006, en Iran, au Nigéria, en Arabie-Saoudite, Mauritanie, Afghanistan, Yémen, au Soudan, Pakistan et aux Emirats arabes, un homosexuel peut écoper de la peine capitale pour son orientation sexuelle. En 2006…
    C’est pourquoi, Louis-Georges Tin a voulu lancer, à l’image de que font depuis plusieurs années des associations canadiennes, la journée mondiale contre l’homophobie.
    Ce 17 mai 2006, en référence au 17 mai 1990 où l’OMS a retiré l’homosexualité des maladies mentales, 50 pays célébreront cette journée et le conseiller social du Premier ministre français s’est engagé à ce que le gouvernement reconnaisse cette journée mondiale.
    En ce qui me concerne, j’aurai bien sûr une pensée émue pour André Labarrère qui, en étant le premier élu français à dire son homosexualité, a permis de faire avancer la tolérance.
    Je profite aussi de cette journée pour vous redonner des extraits de propos homophobes ou sérophobes que j’ai reçus. Vous trouverez une liste plus complète en cliquant ici.
    Les messages qui suivent, même s’ils ne sont pas les pires, feront comprendre à celles et ceux qui en doutent encore que l’homophobie et la sérophobie ne sont pas des fantasmes de militants homos mais toujours une réalité en … 2006 !

    « Si les homosexuels doivent être protégés, c’est contre eux-mêmes et des pratiques douteuses qui mènent au sida…
    Je vais vous dire monsieur : je n’ai aucune sympathie pour votre état, pas d’agressivité mais plutôt du mépris car je pense que de nos jours il y a un peu une mode de se vouloir homosexuel. C’est tendance…
    Pour moi, l’homosexualité est une maladie qui conduit à des attitudes déviantes, dévoyées, non naturelles. Il faut se soigner….
    Vos attitudes décevantes ne mènent à rien, alors pourquoi s’étonner du suicide des jeunes homosexuels que vous recrutez par vos moyens de medias, ou que vous encouragez ! »
    Lettre anonyme d’un homme « marié depuis 25 ans, 2 enfants, membre de l’UMP » du 19 février 2004

    « PD de droite, on en a marre de vous. »
    Mail de Serge Guegan, serjio93@... le 5 septembre 2004 à 18h48

    « Aujourd’hui, Autrement, drame réalisé par Jean-Luc Roccoméro et la participation exceptionnelle de Brigitte Lahaie…Au cours d’une orgie, alors qu’il est sous l’emprise du cannabis, il met son préservatif à l’envers sur un de ses orteils de pied : contamination fatale. Il n’apprendra que sa séropositivité que deux ans plus tard, en 1987, année au cours de laquelle il rencontre Hubert, un adolescent de 14 ans, boutonneux et encore plus déprimé que lui. Par amour, Jean-Louis décide d’abroger les souffrances de cet ado suicidaire et de l’euthanasier en partageant son virus au cours d’un rapport sexuel non protégé… »
    Message sur le forum d’Aujourd’hui, Autrement de babeil@hotmail.com le 25 septembre 2004 à 1h33 du matin

    « … Espèce de sale pédé de merde, va propager ton sida ailleurs ! Toi et tes congénères ! Va te faire soigner à l’HP pour ta sexualité de merde qui pollue notre société ! »
    Mail venant dekeummignon@... le 13 janvier 2005 à 16h33

    « Si tu crois que tu vas être maire de Paris sale dégénéré.
    On a déjà un pédé à la mairie de Paris. On risque pas d’avoir un sidaïque.
    Retire ta candidature à l’UMP. Tu nous fais honte ! »
    Message « privé » [numéro caché !] sur mon portable le 18 avril 2005

    « Espèces de CONS ! Vous n’avez même pas encore compris que la France des patriotes EXISTE et que votre merde de OUI et de vendus et de collabos l’ont eu dans le CUL ?
    Vous n’êtes que des PD et des collabos…
    On vous aura Un à Un en temps voulu : on a tous les noms !!!! »
    Commentaire de Patriote [anonyme] sur mon blog du 1er juin 2005 à 13h20.

    « Cher monsieur,
    Ne pas être contaminé par le virus du sida est une question de conduite personnelle, impliquant une certaine éthique, totalement insusceptible d’être prise en considération par les politiques publiques. N’étant pas concerné par cette question, je vous retourne votre formulaire et vous prie de croire que je n’assisterai pas à vos réunions. »
    Jean-Philippe Wagner
    Conseiller régional de Lorraine
    Carte manuscrite d’août 2005 en réponse à une invitation pour une réunion sur le sida en septembre à Nancy.

    « J’avais 17 ans quand un fils de mon médecin que je croyais un camarade, un peu plus âgé, s’est mis en tête de m’embarquer dans ses mœurs. Cela m’a provoqué une énorme envie de vomir…
    Lorsque mon fils, à la fin de son adolescence, s’est dit ou reconnu homosexuel, il m’a été impossible de lui exposer que le tabou qui pesait sur ce comportement, en fait protégeait les homosexuels. Il fréquentait un monde qui probablement prenait mes vues pour des bêtises de vieux con. Or, ce n’est pas un mystère : l’homosexualité a toujours été le vecteur primordial des maladies sexuellement transmissibles.
    Mon fils est décédé. Est-il besoin de vous dire de quoi il est mort ?
    Je regrette d’avoir à vous le dire, mais les gens qui parlent comme vous portent dans ce drame une responsabilité tout à fait comparable à celle des vendeurs du sang contaminé.
    Et je suis exaspéré par les gémissements perpétuels des homosexuels. Et par leur exhibitionnisme…. »
    Jean Rigal – Sucy-en-Brie – 14 décembre 2005 - copie à Christian Vanneste

    « En ce qui vous concerne,vous auriez dû songé à la mort bien avant,notamment à l'époque où vous avez tué par imprudence votre amant d'un soir Hubert en lui infligeant des souffrances atroces,celui qui vous avait accordé une confiance que vous avez trahie.
    Le suivre jusqu'au bout aurait été une attitude plus digne.
    Mais il n'est pas trop tard. Si des idées noires vous passent par la tête, vous n'avez besoin d'aide de personne pour envisager le suicide, même le jour où vous agoniserez car votre maladie ne vous rendra pas impotent.
    Cordialement.
    Babeil. »
    Message sur mon blog de Anonyme - adresseinconnue@hotmail.com – 17 mars 2006

    « Vous êtes tous pathétiques et vous en premier mr Romero !
    Vous n êtes qu,un petit homme politique, vous me degoutez sale homo.
    et essayez de me trouver... jamais vous n y arriverez.
    La semaine prochaine, je serai en Chine.... on va rire maintenant. »
    Message sur mon blog de Babeil – danstoncul@romero.com – 5 avril 2006

    Et oui, la journée mondiale contre l'homophobie a encore de longues années de célébration devant elle !

  • Je parlerai d'André à 12h35 sur Europe 1

    J'interviendrai dans le journal d'Europe 1 vers 12h35 pour rappler le courage qu'a eu André Labarrère durant toute sa vie et sa carrière politique.
    Celui qui a toujours refusé la langue de bois était le premier homme politique français à avoir dit son homosexualité. Dans sa volonté de vérité, il avait aussi révélé son cancer. Ce combat contre la maladie, il voulait le gagner et se représenter aux prochaines municipales dans sa bonne ville de Pau.
    Pour la première fois, il perd un combat. Pour la plus grande tristesse de tous ceux qui l'aimaient ou l'admiraient.

     

  • Adieu André

    C'est cette image d'André Labarrère que je conserverai : un large sourire franc, un chapeau de travers. L'image d'un homme tout à la fois tranquille et déterminé.
    André Labarrère s'en est allé. Il était une figure très attachante du socialisme français.
    La ville de Pau pleure son maire. La classe politique perd l'un de ces hommes qui donnent le goût de la chose publique.
    Adieu, André.
    Le mot affectueux que tu m'as envoyé il y a quelques jours est toujours sur mon bureau.
    Nous nous retrouvions, franchissant bien souvent cette ligne absurde qui sépare la gauche de la droite, sur les sujets essentiels pour remettre l'homme au coeur de nos débats.
    Cruel mois de mai.
    Comme le disait si joliment Jacques Brel : "Adieu l'ami, je t'aimais bien. C'est dur de mourir au printemps, tu sais"

  • Don du sang pour les gays : le dossier avance enfin !

    La réunion, que j’avais demandée au ministre de la santé sur l’interdiction faite aux gays de donner leur sang s’est très bien passée hier matin au ministère.
    La plupart des parties concernées par le sujet étaient présentes, notamment Jacques Hardy, le président de l’Etablissement français du sang [EFS] et plusieurs membres de son équipe. L’AFSSAPS, la Halde, la DGS, AIDES, SOS Homophobie, le CGL Paris et plusieurs membres du cabinet de Xavier Bertrand étaient présents tout comme Bastien Vibert-Vichet, coordinateur d’ELCS.
    J’ai eu l’honneur d’ouvrir cette réunion. Je vous ai souvent indiqué les raisons pour lesquelles je suis favorable à la levée de l’interdiction faite aux gays de donner leur sang.
    En préalable, j’ai rappelé bien sûr et avec force que je suis attaché au principe de précaution et que je n’oublie pas à quel point l’affaire du sang contaminé nous oblige à rester particulièrement vigilant. Rien ne peut justifier que la santé de nos concitoyens soit mise en danger. Ceci rappelé fermement, j’ai ainsi donné 5 raisons pour revenir sur cet interdit :
    1) L’épidémie s’est transformée depuis la circulaire de 1983 qui formulait cette interdiction - les hétérosexuels sont la catégorie la plus touchée par le VIH/sida aujourd’hui - et les nouvelles techniques de contrôle (PCR) donnent une garantie importante hormis durant les 6 jours qui suivent un rapport sexuel risqué. Ce qu’on appelle encore la période de séroconversion.
    2) La création des centres de dépistage anonyme et gratuit [CDAG] en 1988 a fait que celles et ceux qui recouraient au don du sang pour connaître gratuitement leur statut sérologique n’ont plus de raisons de le faire.
    3) Il est difficilement explicable qu’un gay, notamment s’il n’a jamais eu de relations sexuelles ! – puisse être soupçonné de mentir plus qu’un hétérosexuel au questionnaire auquel il est soumis avant tout don.
    4) Ces dernières années, les institutions interrogées ont estimé qu’il fallait éviter de stigmatiser un groupe social et transformer l’interdiction faite à un groupe en l’interdiction faite aux personnes qui ont des conduites à risques. Il est en effet discutable qu’un hétéro qui a des relations sexuelles multiples soit interdit pour 4 mois de don du sang quant un gay l’est à vie ! Le Comité consultatif national d’éthique a rendu un avis en ce sens en 2002, tout comme la Halde en 2006 suite à mon recours ou le CNS en 2006 aussi.
    5) L’évolution internationale nous pousse enfin à changer cette interdiction. La directive européenne de 2004 propose une interdiction aux individus qui ont un comportement sexuel à risques. Déjà l’Italie et le Portugal ont revu leur réglementation pour lever cet interdit et le Premier ministre suédois s’est exprimé en ce sens.
    En réponse, le président de l’EFS a rappelé les raisons qui conduisent à continuer à garder cet interdit tout en se montrant ouvert à une évolution.
    Tout le monde – et curieusement c’est une première ! – a convenu suite à mon interrogation qu’il était injustifié qu’un gay n’ayant jamais eu de relations sexuelles soit interdit à vie de don du sang. Deuxième point positif, une réunion sera de nouveau organisée avant l’été avec tous les acteurs pour revoir les questionnaires…
    Je me réjouis donc que le dossier avance enfin et que le dialogue soit noué avec un EFS qui le refusait jusqu’à aujourd’hui - l’actuel président, Jacques Hardy, vient d’être nommé et montre un vrai esprit de dialogue et d’ouverture contrairement à son prédécesseur.
    Mais je devrai rester vigilant. Prochaine étape, la réunion prévue avant l’été !

  • Brigitte Lahaie débattra à mes côtés ce soir

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, plutôt que de gloser sur l’état pitoyable de notre vie politique aujourd’hui, nous avons préféré choisir un thème plus léger pour notre café politique mensuel.
    Je ne jette la pierre à personne, mais cela me confirme dans le sentiment qu’il faut donner une nouvelle impulsion à notre démocratie et créer une 6ème République. Quand on sortira de ces polémiques sordides où chacun se renvoie stérilement – et avec tant de calculs ! - la balle, on reviendra sur les propositions de changement que j’ai faites à plusieurs reprises sur ce blog et que nous avons élaborées à Aujourd’hui, Autrement.
    Pour revenir au café politique d’Aujourd'hui, Autrement de ce lundi 15 mai 2006, à 19 heures 30, j’y recevrai mon amie Brigitte Lahaie.
    Animatrice d'une émission à succès "L'Amour, Lahaie et Vous !" diffusée tous les jours de la semaine, de 14 heures à 16 heures, sur RMC, au cours de laquelle, sans tabou, elle évoque les questions liées à la sexualité et au couple, Brigitte Lahaie, est également, comme je vous l’ai encore récemment rappelé, vice-présidente d’Aujourd'hui, Autrement.
    A mes côtés, au Babu [18, boulevard Montmartre Paris IXème – salle du 1er étage – métro Grands Boulevards], elle animera le débat sur un thème qu’elle connaît bien : Pourquoi le sexe est-il tabou en politique ?
    Sachant que Brigitte parle - contrairement à tant de politiques ! - sans langue de bois, je vous assure un débat franc, intéressant et peut-être polémique au gré de vos questions et réactions !
    Si vous souhaitez dès à présent m'envoyer des questions pour Brigitte, cliquez ici.
    A ce soir, j’espère…

  • Je commence à être suivi dans mon combat contre l’interdiction faite aux gays de donner leur sang

    Je commence à être suivi dans mon combat contre l’interdiction faite aux gays de donner leur sang...
    En effet, j’ai été heureux de constater que Jack Lang intervenait, à son tour, auprès de Xavier Bertrand, ministre de la santé, concernant l’interdiction discriminatoire faite aux homosexuels de donner leur sang.
    Cette intervention arrive opportunément au moment où j’ai enfin obtenu que le ministère organise une réunion avec l’Etablissement Français du Sang et les associations gays. Cette réunion, provoquée par mes interventions, se déroulera lundi prochain à 10 heures au ministère de la santé.
    Pour mémoire, j’ai écrit ces dernières années aux ministres successifs de la santé Philippe Douste- Blazy, Xavier Bertrand et ai saisi début 2005 le Conseil national du sida [CNS] et la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité [Halde] de ce sujet.
    Si dans un premier temps, le CNS ne m’a pas suivi, il s’est ravisé tout récemment. Puisque lors d’une séance à laquelle je participais - je suis membre du CNS depuis décembre dernier -, le CNS a aussi souhaité que l’interdiction faite aux groupes à risque de donner leur sang soit remplacée par une interdiction sur la base de comportements à risque comme je le demandais dans mes interventions ou requêtes.
    La Halde a aussi suggéré ce changement à l’EFS.
    Lundi, je proposerais donc qu’une conférence de consensus soit organisée avec de nombreux spécialistes de la question. Les nouveaux systèmes donnent une grande garantie et on ne peut plus tolérer que les homosexuels mentent plus sur leurs comportements à risques que les hétérosexuels.
    D’ailleurs, que dire enfin de l’interdiction de donner son sang faite à un jeune gay qui n’a jamais eu de relations sexuelles de toute sa vie !
    Imagine t-on sérieusement une telle interdiction pour les hétérosexuels ?
    C’est donc bien de discrimination dont il s’agit et non de sécurité sanitaire… N’en déplaise aussi à M. Vanneste qui continue, malgré sa condamnation pénale, à insulter les homosexuels !

  • Retour de Toulouse

    Je suis rentré trop tard hier soir pour vous commenter mon déplacement à Toulouse.
    Je profite que j'attends mon avion à l'aéroport de Toulouse - en retard... - pour vous écrire ces quelques lignes d'impression.
    La journée d'hier s'est déroulée à un rythme d'enfer. Elle a été très positive.
    L'accueil des responsables locaux et militants de l'ADMD a été très chaleureux. Une salle de restaurant au buffet de la gare - remplie à craquer de militants de la région de la ville rose - et une réunion dans une salle surplombant la gare où il fut impossible pour les retardataires de trouver une place assise. Une réunion passionnée m'a permis de constater à quel point de plus en plus de Français  - plus de 80% réclament dans de nombreux sondages la légalisation de l'euthanasie depuis près de 20 ans - sont attachés à réfléchir à leur fin de vie car ils pensent qu'une vie réussie c'est aussi une mort paisible et serein... A Toulouse l'ADMD a multiplié par trois nos adhérents et il y a plus de 800 adhérents sur le département et 40.000 sur tout le pays ! De quoi peser sur les programmes des candidats aux prochaines élections car ce mouvement de fond doit enfin être entendu.
    Dans la foulée, ma réunion sur le sida pour ELCS a réuni la plupart des acteurs de la lutte contre le VIH/sida de Toulouse. Les associations sont assez préoccupées de leurs relations avec la mairie et surtout avec la préfecture qui n'applique pas la loi concernant les étrangers malades. Bonne nouvelle, une conseillère régionale accepterait d'être la déléguée dans ce département pour ELCS qui n'en compte plus à Toulouse.
    Autre bonne nouvelle, un militant d'Aujourd'hui, Autrement, Jean-Baptiste, souhaite lancer notre mouvement sur la ville. Il fourmille d'idées. Je crois qu'il va faire du bon travail pour défendre nos idées.
    Le dîner avec des responsables d'associations de lutte contre le sida et l'homophobie m'a ensuite permis de constater qu'il existe un noyau associatif très fort et actif dans la ville rose. Seule ombre au tableau : les homosexuels de Haute-Garonne sont bien plus touchés que les gays de notre pays par le sida : ils sont 35% dans les découvertes des nouvelles séropositivités au VIH contre 20% en moyenne pour toute la France.
    Enfin, le responsable du SNEG et Gilles, le patron du nouveau magazine Coming - le numéro 2 sera en kiosque dès la semaine prochaine - m'ont emmené à la rencontre de certains des responsabes de la nuit toulousaine. Amusant, sympathique mais fatiguant.
    Et pour conclure ce résumé de mon déplacement toulousain - il en faudrait pas cette fois-ci que je rate mon avion qui est enfin prêt, La Dépêche du Midi me consacre ce samedi un portrait intitulé "Romero, l'UMP autrement". Tout un programme!

  • Je suis à Toulouse ce vendredi.

    La vie associative et politique est ainsi faite qu’elle nous empêche de nous apitoyer sur cette vie qui file trop vite.
    Je n’ai pas le temps de repenser au bel hommage que Chantal et tant d’écrivains prestigieux ont rendu à Claude dans l’église de Saint-Germain-des-Prés, ni à tous ces souvenirs qui défilent que me revoilà déjà sur les routes de France. Mais une fois encore, pas indemne… C’est notre lot à tous.
    Je vais donc revoir la ville rose pour un programme chargé et divers.
    Vous pouvez, si vous avez un peu de temps, me retrouver à deux des événements qui sont ouverts au public.

    Mon programme est le suivant :
    11h30 : point presse au Buffet de la gare
    12h00 : déjeuner avec les responsables de l’ADMD de la région
    14h30 : réunion publique de l’ADMD au Buffet de la gare (1er étage), ouverte au public
    17h30 : réunion de travail d’ELCS au Mercure Saint Georges, ouverte aussi au public (renseignements au 01.42.72.36.46)
    19h00 : pot avec les sympathisants d’Aujourd’hui, Autrement
    20h30 : dîner avec des responsables d’associations de lutte contre le sida et l’homophobie.

    A la réunion de l’ADMD, je pourrai notamment commenter le rapport de la Cour des comptes qui a été remis au ministre de la santé cette semaine et qui démontre que l’accès aux soins palliatifs recule en France.
    Malgré les grands discours des politiques qui nous assurent que l’euthanasie est inutile car chacun peut accéder aux soins palliatifs, le rapport nous révèle que le nombre de lits dans les 78 unités de soins palliatifs est passé de 834 à 783 entre 2002 et 2004. Mais aussi que seuls 50.000 personnes disposeraient de soins palliatifs alors que 150.000 en auraient besoin annuellement…
    Je pourrai enfin rappeler que si les soins palliatifs sont indispensables et doivent être absolument être développés, ils sont - dans bien des cas - insuffisants.
    Et que la demande de mort douce perdure chez bien des patients qui veulent mourir « debout »….

  • A bientôt ma chère Claude dans le paradis blanc !

    Claude Dalla Torre est décédée dans la nuit de vendredi à samedi. Le 7 mai.
    Une cérémonie religieuse à sa mémoire est célébrée ce jeudi après-midi en l’église Saint-Germain-des-Prés. Dans ce quartier des écrivains et des éditeurs qu’elle chérissait tant.
    Claude a dirigé le service de presse de Grasset pendant 30 ans avant de prendre une retraite partielle puisqu’elle participait toujours au comité de lecture de la célèbre maison d’édition de la rue des Saints-Pères.
    Claude a joué un rôle déterminant pour de nombreux auteurs comme Bernard-Henri Lévy, Dominique Fernandez, François Nourissier ou encore Edmonde Charles Roux, l’épouse de Gaston Defferre. Sa vie était vouée à l’édition et aux écrivains. Comme l’écrit si justement Le Figaro dans son éloge posthume : « Avec elle, c’est tout un pan de la mémoire de l’édition française qui s’éteint. »
    En ce qui me concerne, c’est l’amie attentionnée et courageuse qui me manque déjà.
    Je n’oublie pas que malgré les tourments et les souffrances, avec notre chère Chantal, elle avait assisté à ma dernière soirée d’anniversaire. Et surtout, alors que le cancer lui laissait bien peu de répit, elle avait accepté avec Chantal de venir réveillonner chez moi. Son dernier réveillon ! Ces moments, je ne suis pas prêt de les oublier.
    Les mots sont de peu de poids face à la mort. J’avais juste envie de vous parler de Claude qui vit et vivra dans bien des cœurs. Et pour toujours dans celui de Chantal. Comme dans le mien.
    Bon voyage, chère Claude et à bientôt, j’en suis sûr, dans ce paradis blanc où mon Hubert mort un... 9 mai t’attend. M’attend.

  • Une Allemagne qui s’adapte…

    Sujet d’heureuse surprise à l’occasion de mon séjour à Berlin : les horaires d’ouverture des magasins…
    J’avais été frappé, lors de mon précédent séjour en 1989, par les fermetures extrêmement tôt des magasins. 18h30 en semaine, 14h00 les samedis et fermeture complète les dimanches et jours fériés. Certes, la vie familiale et amicale était favorisée par cette loi de 1956, mais elle pénalisait fortement l’activité économique du pays. En fait, vous étiez obligé de vivre dans une structure familiale avec un conjoint restant au foyer.
    En 1989, en 1996 et en 2003, la loi a été réformée de sorte que les magasins puissent rester aujourd’hui ouverts tous les jours de 6 heures (voire 5 heures 30) à 20 heures (voire 22 heures), sauf les dimanches et les jours fériés. Des horaires mieux adaptés à la vie moderne.
    Pourquoi je vous écris cela ?
    Outre le fait que j’ai pu acheter du chocolat dès que l’envie s’en faisait sentir (toutes les trois heures, en moyenne), ces réformes successives montrent la capacité de nos amis allemands à se réformer et à lutter contre leurs archaïsmes. Et vous savez combien je suis sensible à la capacité d’un pays à remettre en question les aspects les plus rétrogrades de sa réglementation, qu’il s’agisse de questions économiques ou de questions sociétales.

    NB : Vous pouvez retrouver le plan du discours que j’ai prononcé dimanche  à l’occasion de la réunion du Triangle de Weimar organisée à Berlin par Maneo en cliquant ici et quelques photos ci-dessous.


  • Joyeuse fête de l'Europe !

    Retour de Berlin pour… la journée de l’Europe, la vingtième édition de notre fête Européenne.
    Et oui, l’union Européenne et ses 450 millions de citoyens ont une fête annuelle, comme nous avons un drapeau - bleu frappé de 12 étoiles -, un hymne - la 9ème symphonie de Beethoven -, une devise - « Unie dans la diversité » - et une monnaie - l’Euro.
    Je vous souhaite à toutes et tous une joyeuse fête de l’Europe !

     

  • Berlin, ville témoin du XXème siècle

    Ce lundi a été consacré en partie consacré à un très rapide tour de la ville : Reichstag, Porte de Brandebourg, … Je n’y étais pas revenu depuis 1988. Une éternité face aux changements qu’a connus cette ville.
    Je ne me rappelle pas une ville portant autant les stigmates d’un passé si riche et si douloureux à la fois. Les générations qui se sont succédées, les enfants de Konrad Adenauer et de Charles de Gaulle, ont su en conserver les témoignages. Le souvenir pour rédemption.
    J’y pensais hier matin en regardant des cartes postales en vente dans un magasin de souvenirs. L’une d’elles était intitulée : Reichstagsbrandt, l’incendie du Reichstag. On y voyait, lors de cette nuit de 1933, les Berlinois assister impuissant à l’embrasement de l’un de leur palais nationaux, symbole s’il en est de la démocratie. Le monde était en train de basculer. Le temps de la barbarie était ouvert.
    Le Stade olympique, Olympiastadium - dont l’architecture des années trente évoque encore les grandes messes hitlériennes -, la Porte de Brandebourg, Brandenburgertor - prisonnière du bloc soviétique jusqu’en 1989 -, les quelques morceaux du Mur, Mauer, le monument qui rappelle le Luftbrücke, le pont aérien de 1948, … Pêle-mêle se succèdent ces moments de l’histoire. L’émotion m’assaille.
    Berlin, ville martyre à bien des égards, que les Alliés, non plus, n’ont pas épargnée, est une ville incontestablement attachante. Les enfants d’Europe devraient tous s’y rendre, à la recherche des traces et des leçons de la bêtise et de la haine destructrice de l’homme du XXème siècle.
    En se promenant dans le centre de la ville, ils découvriront parfois sur la chaussée une ligne tracée de briques : l’emplacement du « Mur de la honte ». Pour le franchir, de l’est vers l’ouest, des femmes et des hommes, des enfants aussi, ont donné leur vie. Seulement pour recouvrer un peu de liberté. Parfois seulement pour retrouver l’un des leurs.
    Moi aussi, à cet instant, j’ai envie de dire : « Ich bin ein Berliner ».

  • Mon blog fête son 1er anniversaire !

    En cette journée de fête patriotique, je suis donc encore et exceptionnellement à Berlin. Je rentre ce soir à Paris.
    Mais ce lundi 8 mai, c’est aussi l’anniversaire de mon blog.
    Un an que nous échangeons sur ce blog.
    J’ai écrit, depuis un an, 429 notes, c’est-à-dire plus qu’une note par jour.
    D’ailleurs depuis l’automne, que je sois en France ou à l’étranger, je ne vous ai jamais manqué…
    Ce blog m’a permis de partager avec vous beaucoup de mes combats : mon combat personnel et politique contre le sida - j’essaie d’être totalement honnête en vous donnant tous les deux mois mes principaux résultats biologiques [rubrique l’évolution de mon virus] -, mon combat pour un Paris, Autrement, celui que je mène pour faire de la politique autrement avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement.
    Je n’ai pas manqué de vous mobiliser pour la légalisation de l’euthanasie ou la lutte contre toutes les discriminations et notamment contre l’homophobie.
    Et bien sûr, je milite sur mon blog pour que nous aboutissions à une 6ème République. Sans oublier que vous avez été les premiers à connaître mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux. »
    Vous êtes de plus en plus nombreux à visiter quotidiennement ce blog et à faire partager vos accords et/ou vos divergences avec mes propositions ou mes idées. La plupart du temps, dans le respect.
    Seule ombre à ce tableau : j’ai dû mettre en place une validation de vos commentaires. Certaines ou certains ont, en effet, crû pouvoir utiliser ce blog pour hurler leur haine, leur racisme ou leur homophobie. Régulièrement, je publie d’ailleurs quelques uns de ces commentaires pour que les blogueurs puissent constater que l’homophobie, la sérophobie, le racisme et l’antisémitisme sont encore une terrible réalité dans notre pays.
    Mais ces débordements ne sont rien à côté du plaisir que je prends à vous écrire chaque jour et à répondre – ce n’est pas toujours possible faute de temps ! – à vos questions ou à vos propositions.
    J’en profite pour remercier mon ami Frédéric Latour, président des Jeunes, Autrement, qui est celui qui m’a convaincu de créer ce blog. Ma reconnaissance lui est éternelle.
    Merci surtout à vous toutes et à vous tous pour votre fidélité et pour ce que vous apportez aux débats que nous menons ensemble.
    Cet anniversaire, il est donc le nôtre !

  • Un manuel d’histoire franco-allemand

    Mon séjour à Berlin me laisse peu de temps. Vous me pardonnerez donc d’être rapide pour ce beau dimanche de mai.
    J’ai juste envie de vous dire que, hormis parler de « l’affaire » qui fait noircir bien des pages de journaux, les quotidiens d’outre Rhin évoquent aussi une réalisation franco-allemande dont nous pouvons tous être fiers : le premier manuel d’histoire commun pour les lycées de France et d’Allemagne.
    Lancé il y a trois ans par le chancelier Schröder et le président Chirac, le manuel est enfin prêt et pourra donc être utilisé pour la prochaine rentrée. Intitulé « L’Europe et le monde depuis 1945 », édité par les éditions Nathan et Ernst Klett, ce manuel est une vraie prouesse. C’est aussi un message d’espoir que de voir deux pays dans une guerre totale, à plusieurs reprises lors du siècle écoulé, proposer aujourd’hui une vision commune de l’histoire.
    Comme quoi, on peut toujours garder l’espoir.
    Bon week-end de Berlin, ville ô ! combien symbolique de la capacité des hommes à se retrouver autour des valeurs d’humanisme et de respect mutuel.