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sida - Page 16

  • Débat sur le sida au Musée de la Croix Rouge et du Croissant Rouge à Genève à 18h30

    A l'occasion de l'exposition qui se déroule au musée de la Croix Rouge et du Croissant Rouge à Genève jusqu'au 7 janvier 2018, je participe ce mardi à 18h30 à un débat sur le sida avec plusieurs personnalités suisses.

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  • Bientôt en librairie, le très beau livre d'ELCS, "Portraits de VI(H)ES"

    Ce vendredi 10 novembre, j'étais ému de finir le service de presse du magnifique livre de Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) présentant 15 « Portraits de VI(H)ES » de personnes séropositives aux éditions Le Cherche Midi et qui sortira pour le 1er décembre pour la journée mondiale contre le sida.
    Je veux affectueusement remercier les 15 personnes qui ont accepté de témoigner pour leur détermination et leur courage. Parler de son virus reste encore si difficile en 2017 ! Et pourtant, nous pourrions être vos fils, vos filles, vos pères, vos mères, vos amants, vos amis...
    Nous sommes et devons être fiers de ce que nous sommes. C'est ce que je rappelais aussi dans mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida"
    Une chose est sûre : Luttons ensemble contre le sida et pas contre les
    "Portraits de VI(H)ES", bientôt dans les bonnes librairies ! 

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  • Bravo au TA de Montreuil qui annule l'arrêté homophobe et illégal de Aulnay-sous-Bois

    Bravo au Tribunal administratif de Montreuil en Seine-Saint-Denis d’avoir annulé l’arrêté homophobe et illégal de la ville d'Aulnay-Sous-Bois, qui interdisait la campagne de prévention VIH/sida à destination des gays de novembrev2016 initiée par le précédent gouvernement ! 
    Outre le côté discriminatoire de cet arrêté, il est grave pour des élus censés défendre la santé publique de s’opposer à une campagne de prévention contre le VIH/Sida dans une région Ile-de-France qui a 42% des nouvelles infections à VIh du pays !
    La pudibonderie, l’homophobie ne riment pas avec la santé publique !

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  • « Cytomegalovirus » d’Hervé Guibert, pour ne pas oublier les années noires du sida !

    Si septembre - les 25 et 27 - sont des dates importantes dans mon propre combat pour la vie, ce mois est aussi celui où débute le bouleversant journal d’hospitalisation d’Hervé Guibert qu’il a intitulé Cytomegalovirus.
    Pour les plus jeunes qui n’ont pas connu cet auteur réaliste et prolixe, je leur conseille de lire immédiatement sa fiche Wikipedia ! D’autant qu’il avait aussi bien d’autres talents que l’écriture.
    Guibert est né en 1955 et meurt du sida en 1991 après avoir tenté de se suicider tant il ne supportait plus cette longue et terrible agonie que lui imposait ce virus affamé de vies.
    Imaginez : en 1991, les séropositifs mourraient dans d’atroces souffrances - les traitements efficaces ne sont arrivés qu’en 1996.
    Dans plusieurs livres, l’auteur a longuement évoqué son combat contre le virus. Sans fausse pudeur et parfois très crûment. Son œuvre a donc marqué les années sida et a incontestablement aidé à la prise de conscience du grand public.
    Ce journal d’hospitalisation se lit d’une traite. Il reste d’une actualité incontestable. Il est écrit sans fioritures sur les 3 semaines d’hospitalisations de Guibert qui, à cause du cytomegalovirus, perd peu à peu la vue. On y retrouve les manques de moyens humains des hôpitaux, le rapport forcément inégalitaire du malade allongé et du médecin debout et bien sûr notre relation souvent ambiguë face à la mort.
    Je vous conseille ce livre qui permet aussi de se remémorer ou connaître, en se mettant ici dans la peau d’un malade, l’horrible époque des années noires du sida.

  • Mission de 3 jours à San Francisco pour l'Ile-de-France sans sida

    Ce dimanche, je pars à San Francisco avec mon collègue conseiller régional, Jean Spiri, qui partage avec moi la mission d'Ambassadeur d'une Ile-de-France sans sida.
    Durant 3 jours, nous allons essayer de comprendre comment cette ville a réussi à avoir des résultats spectaculaires contre le sida notamment dans la communauté LGBTQI.
    Nous serons de retour dès le 1er novembre.

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  • Back to Saint-Louis !

    Hier, j’avais donc mon traditionnel rendez-vous médical avec le professeur Willy Rozenbaum à l’hôpital Saint-Louis.
    Comme je le fais depuis plus de 12 ans, je vous donne les résultats qui ne sont pas dans les normes. Sans les commenter…livre 2 couv.jpg
    Toujours, cette idée de montrer ce qu’est la vie avec le VIH/sida : pas toujours un fleuve tranquille !
    Je commence par les lymphocytes T CD4 qui ne veulent décidément pas monter avec 278/mm3 pour une moyenne qui les place au dessus de 500. La Glycémie à jeun est à 7,83 mmol/l pour une normale à 4,11 à 6,05. Une créatinine à 124 pour une normale entre 59 et 104. Une Glycosurie à 1,62 mmol/l pour une normale entre 0,33 et 0,94. Enfin une protéinurie à 0,21g/l alors qu’elle devrai être inférieure à 0,15.
    Mais bonne nouvelle, toujours une chargé virale indétectable…
    L’avenir dure toujours !

  • Débat à David et Jonathan « Parcours d’un SurVivant » à la Fondation Eugène Napoléon

    A l’invitation de l’association nationale David et Jonathan, je serai le grand témoin de la soirée sur le thème  « Parcours d’un SurVivant. » Cette conférence se déroulera ce samedi dès 19h à la Fondation Eugène Napoléon qui se situe 107, boulevard Diderot à Paris 12.

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  • Rencontre avec le cabinet du maire de Nice pour le label d'ELCS "Ville engagé contre le sida"

    Alors qu'ELCS a un stand  au congrès de la Société Française de Lutte contre le Sida (SFLS), qui se déroule à Nice ces 19 et 20 octobre, je rencontrerai ce matin le cabinet du maire de Nice pour évoquer les conditions d'attribution du label d'ELCS "ville engagée contre le sida."
    Ce label doit être demandé par les collectivités et est attribué après l'examen d'un questionnaire par le bureau transpartisan d'ELCS.

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  • Comme moi, achetez la Love Baguette au profit de Aides...

    Comme moi, achetez la Love Baguette pour combattre le sida. Cette baguette est au coût de 2 euros au profit de Aides... N'hésitez pas !

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    Lire la suite

  • Rencontre avec Marie Fontanel, conseillère santé du Président de la République

    Ce jeudi, en fin d'après-midi, je rencontrerai Marie Fontanel, conseillère chargée de la solidarité et de la santé du président de la République pour évoquer les dossiers du sida et de la fin de vie.

  • Au salon du livre du Mans dès 16h30 pour SurVivant

    Je serai au salon du livre du Mans dès 16h30 ce samedi après-mi ainsi que dimanche matin pour dédicacer et rencontrer les lecteurs de "SurVivant, mes 30 ans avec le sida.
    A 17h30, je participerai à un débat sur le sida dans le cadre de ce salon.

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  • Rencontre avec Damien Comandon, président de Hygeco, favorable aux Soins Funéraires pour tous

    Ce lundi, j'ai rencontré Damien Comandon, président de Hygeco, qui est la société qui, en France, emploie le plus de thanatopracteurs, soit 220 salariés.
    Contrairement au syndicat des thanatopracteurs qui ne réunit que 150 professionnels, Damien Comandon, est favorable aux Soins Funéraires pour tous et l'a fait savoir. Je vous lui dire notre reconnaissance et notamment celle d'Elus Locaux Contre le Sida.

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  • Retrouvez le podcast de #LeTalkDuLundi ...

  • 25 septembre 1987 - 25 septembre 2017 : 30 ans de séropositivité !

    Il y a 30 ans jour pour jour, j’apprenais que j’etais séropositif.

    Mon monde s’effondrait. Cette annonce sonnait comme un arrêt de mort. En 1987, que pouvait-on attendre d’autre quand on était atteint du VIH/sida. 

    30 ans plus tard, je suis un SurVivant comme je l’ai raconté dans mon dernier livre. En ce drôle d’anniversaire, comment ne pas se poser la question ? Pourquoi suis-je encore là ? Pourquoi tant d’amis ont été fauchés si tôt et si jeunes ? Autant de questions sans réponses et si lancinantes...

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  • Bureau national d'Elus Locaux Contre le Sida (ELCS)

    Ce lundi, en fin d'après-midi, se déroulera le bureau national d'ELCS.
    Il s'agira notamment de préparer le 1er décembre, journée mondiale contre le sida et la sortie du livre de témoignages de personnes séropositives et l'exposition qu'a ccordonné ELCS.

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  • Merci à Damien Comandon pour son soutien aux soins funéraires pour tous !

    Damien Comandon, président du Groupe Hygeco qui emploie 190 thanatopracteurs soutient Les #soinsfunerairespourtous !Merci à son bon sens et à son humanité..png

  • Mon itw sur les soins funéraires pour tous pour Funéraire Info

    C’est fait, et c’est un des combats de toute une vie : la levée de l’interdiction des soins sur les patients atteints du VIH sera effective à partir du premier janvier prochain. Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le SIDA, a répondu à nos questions, sur cette avancée, et sur la pétition d’un syndicat qui s’y oppose, soulignant qu’il existe d’autres problèmes bien plus préoccupants…

    Une avancée longtemps attendue

    Jean-Luc Romero, ça y est, la levée de l’interdiction des soins de conservation sur les défunts atteints de HIV et d’hépatite a été levée, on imagine que c’est une joie pour vous ?

    « C’est un soulagement, en effet, et la fin d’une injustice. Nous étions un des seuls pays au monde à imposer ces restrictions, sans raisons acceptables. C’est l’aboutissement d’une démarche entamée par le gouvernement précédent et menée au bout par l’actuel. »

    Cette levée sera effective à partir du premier janvier 2018, pourquoi pas avant ?

    « Oui, c’est une date qu’avait fixée Marisol Touraine lorsqu’elle avait entamé le processus, et qu’a reprise Agnès Buzyn, qui lui a succédé. Il est vrai que cette levée aurait pu être effective immédiatement, mais on ne va pas faire la fine bouche : ça a été un tel travail, pour obtenir ce résultat, attendu par les malades et leurs familles depuis si longtemps, que ça reste une bonne nouvelle. »

    Dans le même temps, une pétition circule pour demander le maintien de cette interdiction

    « Oui, cela m’attriste. Je note qu’elle a obtenu en quelques jours moins de 300 signatures, alors que nous, pour celles que nous avons proposées lorsque nous réclamions la levée de l’interdiction des soins, en obtenions des milliers en quelques heures. »

    Jean-Luc Romero précise « Il n’y a pas de risque de contamination si les procédures sont convenablement suivies, et les précautions universelles sont prises. Par contre, les produits utilisés pour les soins de conservation sont, eux, pour certaines très toxiques, et les cancers professionnels sont une réalité. Pourquoi les syndicats ne se saisissent pas plutôt de ce sujet ? »

    Sur la transmission du VIH, on parle d’un manque d’informations sur les risques « Les risques ne sont jamais à négliger, quelle que soit la cause de décès d’une personne. Un corps humain recèle un danger pour ceux qui le manipulent, c’est pour cela qu’il faut systématiquement faire montre des précautions obligatoires, port des protections, des gants… Ce qui m’inquiète, ce n’est pas de voir un professionnel faire un soin de conservation sur un patient atteint du HIV dans les règles de l’art. Ce qui m’inquiète, c’est de voir des professionnels manipuler des corps sans gants. Ce n’est pas une pique contre les milieux du funéraire, c’est général. L’autre jour, une connaissance me disait qu’il avait vu une infirmière faire une prise de sans sans gants. Là il y a un risque. »

    Jean-Luc Romero précise « Dans les années 90, en pleine période d’explosion de l’épidémie de SIDA, quand personne ne savait encore trop ce que c’était, les thanatopracteurs ont certainement procédé sans le savoir à des soins sur des personnes atteintes du Virus. Aujourd’hui encore, rien qu’en France, il y a 25 000 porteurs qui ne savent pas qu’ils sont atteints. Et malgré cela, il n’y a aucun cas documenté de transmission par cette voie. Il y a aussi des thanatopracteurs qui nous soutiennent, et qui me disent que, souvent, ils n’ont pas connaissance des causes de la mort. ».

    Aucun cas documenté ? « Non. Il y a eu, il y a quelques années, le cas d’un thanatopracteur américain qui prétendait avoir été contaminé durant un soin, mais on a fini par savoir que la transmission s’était faite dans un autre contexte, par voie sexuelle. » Avez-vous déjà assisté à un soin de conservation ? « Oui, bien entendu. Et je connais bien l’univers du funéraire, puisqu’en trente ans de militantisme, j’en ai vu partir, des amis. Je sais que c’est une opération invasive, mais je sais aussi que des règles dans le port de protections sont là pour maîtriser ces risques. En revanche, je sais aussi que les produits utilisés à base de formol causent des cancers, là il y a des cas documentés et avérés, et que les thanatopracteurs qui s’escriment contre la levée de l’interdiction perdent de vue les vrais problèmes. Peut-être que certains ont intérêt aussi à ce qu’on ne pose pas les bonnes questions… » Viendriez-vous au salon funéraire en novembre prochain si vous y êtes invités ? « Avec plaisir, je n’ai jamais refusé le débat. Un échange courtois de points de vue et d’arguments est toujours constructif, c’est comme cela qu’on avance ». Une main tendue, donc, avis aux intéressés.

  • Mémoires de Stone, complètement ... humaines ! À lire ...

    Stone nous a envoyé gentiment ses mémoires "Complétement Stone", une attention qui nous touche ainsi que les mots gentils dans ce livre sur Chris et moi.
    J'achève la lecture et je comprends vraiment pourquoi Stone/Annie et son mari Mario sont nos amis.
    Beaucoup de choses nous rapprochent et notamment les combats pour le droit de mourir dans la dignité et contre le sida. Sans oublier l'essentiel, notre affection commune...
    Mais, on ne connaît jamais assez ses amis et on passe souvent à côté de l'essentiel.
    Stone écrit sans tabous et sans peur d'être jugée. Elle s'en fout ! Elle dit la vérité d'une vie entièrement tournée vers les autres. Une vie d'artiste bien sûr ! Mais surtout une vie de combats et de recherche d'un sens à lui donner.
    Je vous conseille ce livre qui outre de vous apprendre nombre d'anecdotes sur la vie et la carrière de la chanteuse chère au cœur des Français vous fera réfléchir à votre propre vie.
    Je vous recommande d'ailleurs le très émouvant chapitre "Mes directives anticipées" sur le droit de mourir et bien sûr l'Admd dont Annie est une fidèle et active militante. 
    Lisez ce livre : son optimisme vous fera aussi du bien !

  • Mon intervention à Montréal à la Conférence Egalité et Légalité

    Mesdames, Messieurs,

    Avant tout je voudrais me présenter à vous : élu de Paris et de la région Île-de-France, ambassadeur d'une Île-de-France sans sida, gay, séropositif, activiste, marié et heureux de l’être ! Voilà en quelques mots comment je peux me définir.
    Depuis plus de 20 ans, j’ai créé et préside Élus Locaux Contre le Sida, une association qui regroupe plus de 17.000 élus en France et dont le but est d’informer et mobiliser ce public dans la lutte contre le VIH/sida, les hépatites et, bien sûr, la lutte contre les discriminations. C’est un modèle original d’association, unique en son genre en France. J’ai également été membre du Conseil national du sida, organisme français chargé de donner des avis sur les réformes à mener sur la politique de lutte contre le sida en France et président du collectif inter-associatif chargé de l’opération nationale « Sida : grande cause nationale », en 2005.
    Dans ma vie, j’ai choisi de faire du combat individuel que je mène depuis exactement 30 ans contre le VIH/sida, un combat collectif, persuadé, en pensant au proverbe ivoirien, que « Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finira toujours par briller. »
    Ce combat passait notamment par dire publiquement mon statut sérologique, ce qui n'était jamais arrivé pour un élu dans mon pays. Je reste encore le seul élu français à avoir révélé sa séropositivité bien plus de trois décennies après les débuts de la pandémie. Cette visibilité, même si elle a pu constituer un obstacle sur le plan professionnel et surtout politique, je l’ai souhaité, d’abord pour moi, car cela me donnait la certitude d’être honnête avec moi-même, mais aussi pour aider mes concitoyens, pour leur donner un peu de courage en somme.
    Tout au long de ces années d’activisme, ma conviction n’a pas changé : la lutte pour les droits LGBTQI et la lutte contre le sida sont liées. C’est évident mais je préfère le dire : il ne s’agit pas là de lier homosexualité et sida car la majorité des personnes infectées dans le monde sont bien sûr hétérosexuelles.
    D'ailleurs, je veux ici rappeler l’attitude exemplaire de la communauté LGBTQI dans le monde qui a bien souvent pallié à l’absence criminelle de réactions des gouvernements au début de l’épidémie et c’est encore le cas dans de nombreux pays, notamment avec un silence criminel vis-à-vis des populations clés. Bien trop souvent le cas dans beaucoup de pays africains, asiatiques ou d'Europe de l'Est.
    Dans ces combats, l’union fait la force au sens propre du terme, l’union non pas seulement des associations mais aussi des acteurs LGBTQI dans leur diversité.
    Permettez-moi un rapide point sur la situation épidémiologique concernant le VIH et sur la situation des droits LGBTQI en France. Ensuite, j'essaierai de donner quelques pistes pour changer les choses.

    I – Situation épidémiologique du VIH en France et situation des droits LGBTQI

    * Les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes représentent en France près de la moitié des infections au VIH avec 43 % des nouvelles découvertes de séropositivité en 2015 (2600 découvertes sur les 5925). Ce taux n’a pas beaucoup varié depuis des années, il a même tendance à augmenter alors que les infections chez les hétérosexuels et chez les migrants originaires d’Afrique sud-saharienne, autre population clé en France avec les HSH, diminuent.
    Face à ce constat, de nouvelles méthodes de prévention ont été inventées dans le cadre d’une politique qui a dépassé la norme du tout-préservatif pour une prévention diversifiée, une prévention qui s’adapte aux choix, aux envies, et surtout aux possibilités de vie des personnes. En somme, une prévention individualisée grâce à un panel d’outils, avec notamment la consécration du traitement comme outil de prévention dans le cadre du « TASP » test and treat et de la PREP (pre-exposure prophylaxis), qui est autorisée en France, depuis novembre 2015, et, gratuite depuis le 1er janvier 2016. Nous sommes ainsi le premier pays au monde où la PrEP a été remboursée par un système national de santé.

    * Dressons maintenant un rapide constat sur les droits LGBTQI. Sur ce point, la France est paradoxale.
    Elle a beaucoup évolué et ce dans le bons sens : pénalisation des propos homophobes, ouverture du mariage aux couples de mêmes sexe, adoption, et peut-être bientôt la PMA ouverte à toutes les femmes, l'introduction de modules de lutte contre l’homophobie à l’école … autant de mesures fortes qui ont conduit à une vraie amélioration des droits LGBTQI, notamment quant à la reconnaissance d’un statut de citoyen à part entière, et non de sous-citoyen comme on pouvait le ressentir et le constater auparavant. Cela a amené à une évolution globalement positive des choses, je pense notamment aux enquêtes d'opinion où la très large majorité des Français ne veulent absolument pas revenir sur le mariage gay contrairement, encore aujourd'hui, à certains responsables politiques. Célébrant souvent des mariages de couples LGBTQI à Paris, je constate aussi une très nette évolution des mentalités lors de ces cérémonies toujours très émouvantes et réunissant quasiment à chaque fois des anciens opposants au mariage pour tous, heureux de participer désormais au mariage d'un ou d'une de leur proche. Ils ont enfin compris que donner des droits à une minorité permet en fait à la société entière de s'élever !
    Voyons l’autre côté des choses : les débats sur l’ouverture du mariage pour toutes et pour tous ont libéré une parole homophobe et transphobe de manière extrêmement violente. Je peux vous assurer que je savais que ce débat allait être dur et que je suis habitué depuis tant d’années, en tant que personnage public, à être insulté, principalement sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter où je suis très présent et suivi, mais à ce point... C’était incroyable et malheureusement cette libération de la parole homophobe, lesbophobe et transphobe est toujours d’actualité et le groupuscule extrémiste « La Manif pour tous » - organisation largement soutenue par l’Église catholique - qui a mené ce mouvement, existe toujours et a même désormais des élus dans les assemblées locales et régionales. Je le répète, vous ne pouvez pas imaginer le climat de haine et de violence pendant tous ces mois, dans ce que beaucoup d'entre vous considèrent encore comme le pays des Droits de l'Homme. Quand on sait qu’un jeune homosexuel, en France, a quatre fois plus de risques de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétérosexuel, je vous laisse imaginer les drames que cette haine a pu provoquer. Mais bien évidemment, ces professionnels de la haine n’y font pas attention ! Ils s’en fichent !
    Autre volet dramatique que je veux évoquer : les personnes trans. Les réformes nécessaires les plus élémentaires n’ont pas abouti à des avancées suffisamment probantes, même sur des sujets très simples comme le changement d’état civil. Il nous reste tant à faire, je le répète, simplement pour le respect des droits les plus élémentaires des personnes transgenres.
    Il n'est donc pas étonnant qu'en France, la pandémie ne diminue pas chez les HSH et les trans. Quand ces populations continuent à être stigmatisées, il ne faut pas s'étonner que certains LGBTQI refusent d'être des acteurs de prévention et en arrivent parfois à ne plus avoir d'estime personnelle.

    II - Après avoir décrit la situation française, la question principale c’est comment fait-on changer les choses dans un pays qui s'approche pourtant de l'égalité réelle et qui a dépénalisé l'homosexualité depuis 1982 ?

    Je vous le disais en introduction : selon moi, la lutte contre le sida et la lutte pour les droits LGBTQI vont obligatoirement de pair. Et je pense que le trait d’union est cette notion de « santé sexuelle ». Quand je dis le mot « santé », je ne parle pas du sens restrictif que l’on peut donner quelques fois à la santé ; je pense à la santé comme l’Organisation mondiale de la santé la définit : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. »
    Dans cette conception complète et légitime de la santé, clairement le fait de se sentir bien, non-jugé et non exclu du fait de son orientation sexuelle ou de son identité de genre est primordial et central.
    Et je rappelle aussi que la santé est un droit et ce droit à la santé ne doit être entravé par aucun jugement moral ou autre.
    Dans cette conception des choses, plusieurs acteurs entrent en jeu : la société dans son ensemble, les politiques et la communauté LGBTQI elle-même.

    * Premier acteur : la société.
    La société, dans son ensemble, doit pouvoir s’interroger sur le regard qu’elle porte sur les LGBTQI. Si l’on parle de la partie prévention en milieu gay, cela ne peut être véritablement efficace que si la personne voit son identité reconnue et acceptée par la société. Or, aujourd’hui, il est toujours très difficile de dire et de vivre son homosexualité ou d'être transgenre : rejet parental, injures, homophobie, transphobie latentes … On peut considérer en partie que la banalisation des comportements à risque et donc la hausse des infections au VIH - principalement chez les gays et les trans - est aussi une des conséquences de ce mal-être et de cette non estime de soi causées par le regard qu’une partie de la société porte sur eux. Porte sur nous. Cette évolution des mentalités doit être portée par un volet essentiel : l’éducation. Et il ne s’agit pas là que d’une déclaration d’intention, des moyens doivent être mis en œuvre pour que cette politique éducative centrée sur l’acceptation de l’autre soit une réalité promue et non pas seulement affirmée dans de beaux discours sans lendemain ! C'est ce que nous essayons de faire, avec la société civile, en région Île-de-France notamment avec le CRIPS dont j'étais le président jusque janvier 2016, mais qui poursuit son action désormais avec mon collègue Jean Spiri.

    * Deuxième acteur : les responsables politiques.
    Avec ma double casquette d’activiste et d’élu, j’aurai beaucoup de choses à dire sur le milieu politique, un milieu aussi bien formidable tant il peut changer le monde que, parfois, terriblement lâche et réactionnaire. Je crois profondément que, quand on est élu par le peuple, on doit parler à tous ses concitoyens, car lorsque nous sommes élus, nous les représentons tous. Même ceux qui n'ont pas voté pour nous ! Et quand certains élus en France, et pas les moins importants, prennent position de manière violente et profondément humiliante pour qu’une partie de leurs concitoyens n’aient pas les mêmes droits que les autres concitoyens, il ne s’agit pas là d’une erreur politique mais d’un contre-sens complet sur le rôle même de l’élu, sur la définition même de ce qu’est un élu. La société est quelques fois, voire souvent en avance par rapport à ses responsables politiques. C’est pourquoi toute cette activité de lobbying de la société civile est primordiale, tant pour obtenir des droits civils que pour obtenir le droit à la santé. Ce droit à la santé, il comprend le droit à pouvoir profiter des innovations en terme de santé, je pense notamment à la PrEP et ce forcément sans moralisme.
    Cela veut dire aussi que les dirigeants des pays qui ont atteint l'égalité ont la responsabilité de soutenir les militants qui vivent dans les pays où l'homosexualité est toujours pénalisée – encore plus de 70 pays en 2017 ! - et doivent s'engager clairement pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité.

    * Troisième et dernier acteur : la communauté LGBTQI elle-même.
    Et quand je dis communauté LGBTQI, je pense à toutes ses composantes : les personnes bien sûr, les associations, les acteurs économiques, les acteurs culturels, etc...
    Je crois que l’on doit avoir une réflexion à avoir sur nous-mêmes. Je vous donne un exemple : comment se fait-il qu’il existe encore un phénomène de choix fièrement assumé de ses partenaires en fonction de son statut sérologique alors que l’on sait pertinemment qu’il n’est pas du tout risqué d’avoir une relation sexuelle protégée, voire non, avec une personne séropositive, sans IST et avec une charge indétectable depuis plus de six mois.
    Ce message, il doit être porté par l’ensemble de la communauté LGBTQI pas seulement les acteurs de la lutte contre le VIH. Après tout, c’est notre santé qui est en jeu. Il nous appartient de porter des messages cohérents et non discriminants. C’est essentiel et c'est une partie de la réponse à la fin du sida que nous souhaitons tous dès 2030… Si nous discriminons au sein même de nos propres communautés dans nos pays riches, comment voulez-vous que des gouvernement homophobes et transphobes dans les gouvernements du Sud nous considèrent comme des acteurs à part entière ?

    En conclusion, n'oublions pas le grand Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
    Nous avons un défi collectif : mener de pair les combats collectifs contre le VIH/sida et pour la reconnaissance des droits des LGBTQI.
    Pas l'un ou l'autre !
    Mais l'un et l'autre !
    Et soyons-en certains : sans reconnaissance des populations clés par les gouvernements comme acteurs à part entière, et si on continue de pénaliser homosexuels, usagers de drogues et travailleuses - eurs du sexe, on ne pourra aboutir, en 2030, à un monde où pourraient naître enfin – quel rêve merveilleux ! - des générations sans VIH/sida.

    Je vous remercie.

     

     

  • Intervention à la conférence Egalité et Légalité dans la Francophonie à Montréal

    Ce 20 août, à Montréal, à l'invitation des dirigeants de la Fierté Montréal, dont j'étais, en 2012, le co-président d'honneur, j'interviendrais à la conférence Egalité et Légalité dans la Francophonie.
    Evoquant le combat contre le VIH/sida, je rappelerai qu'il ne peut être mené qu'en reconnaissant les droits des populations clés, notamment les LGBTQI.