Sortie officielle du Guide API d'ELCS créé et réalisé par Christophe Michel-Romero
Ce mercredi, à 18H, à la mairie du 3ème arrondissement sera présenté le Guide API d'ELCS. Ce guide a été créé par Christophe...
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Ce mercredi, à 18H, à la mairie du 3ème arrondissement sera présenté le Guide API d'ELCS. Ce guide a été créé par Christophe...
Sur le stand du Crips-Ile-de-France, avec mon collègue Jean Spiri, nous évoquerons à 11h00 le rôle que peuvent avoir les élus d'Ile-de-France dans la lutte contre le sida.
Dans une région qui a près de 42% des nouvelles infections au VIH/sida alors qu'elle n'a que 19% de la population, il est urgent que les élus se mobilisent car le sida se soigne aussi par la politique...
A quelques jours du Sidaction, et avec le président du conseil départemental de Meurthe et Moselle, nous inaugurerons l'exposition Portraits de Vihes d'ECLS dans les locaux du conseil départemental à 18H30.
Durant tout ce vendredi, au nom d'ELCS, je vais mobiliser contre le sida à Saint-Etienne.
Remise du label Ville engagée contre le sida à Saint-Etienne, vernissage de l'exposition Portraits de Vihes, rencontre avec des lycéens. Plus que jamais, le sida se soigne aussi par la politique.
Ce jeudi, à la demande due l'ambassade de France en Russie, je recevrais une délégation de médecins et militants russes présents à Paris.
Je rencontrerai le Pr Ievgueni VORONINE médecin conseil fédéral, expert en chef auprès du ministère de la santé russe pour l’infection par le VIH, Oleg KOZIREV, directeur du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Volgograd, Mme Anna KOUZNETSOVA, directrice du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Khabarovsk, Alexandre PRONINE, directeur du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Moscou (oblast), Margarita RADZIKHOVSKAÏA, directrice du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Tcheliabinsk et Daria MAMONTOVA, service des affaires sociales de l’ambassade de France en Russie et Maria SEDUSHKINA, samu-social de la ville de Moscou.
Alors que nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de lutte contre le Sida, il est temps pour nous de faire le bilan. Dans nos représentations collectives, le Sida est encore perçu comme une maladie sans issue. Pourtant, la fin du Sida, c’est bien possible ! pour peu que nous nous donnions les moyens.
Le cadre d’action onusien
L’ONUSIDA souhaite mettre un terme au Sida à l’horizon 2030 ! Mais pour y parvenir, il faudrait d’ici 2020 que : 90% des personne séropositives soient dépistées, que 90% de ces personnes séropositives soient sous traitement et qu’enfin 90% d’entre elles aient une charge virale indétectable. Alors quel bilan pouvons-nous dresser ? car au final, 2020 c’est demain !
La poursuite de ces objectifs reste malheureusement très disparate à travers le globe. La région la plus avancée reste sans aucun doute l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale et centrale. Mais là encore certains chiffres sont loin du compte. En 2017, d’après une enquête de l’ONUSIDA parue en 2018, au sein de la région « Amérique du Nord et Europe de l’Ouest et centrale », seulement 65% des personnes vivant avec le VIH ont une charge virale indétectable. Nous sommes bien loin des 90% escomptés à l’horizon 2020 !
|
EN 2017, PART DES PERSONNES SÉROPOSITIVES[1]… OBJECTIFS D’ICI 2020 : 90 – 90 - 90 |
||
…DÉPISTÉES |
…SOUS TRAITEMENT |
…AYANT UNE CHARGE VIRALE INDÉTECTABLE |
|
AFRIQUE AUSTRALE ET DE L’EST |
81% |
66% |
52% |
AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE |
48% |
40% |
29% |
AFRIQUE DU NORD ET MOYEN-ORIENT |
50% |
29% |
22% |
AMÉRIQUE DU NORD ET EUROPE DE L’OUEST ET CENTRALE |
85% |
76% |
65% |
AMÉRIQUE LATINE |
77% |
61% |
52% |
ASIE ET PACIFIQUE |
74% |
53% |
45% |
CARAÏBES |
73% |
57% |
40% |
EUROPE DE L’EST ET ASIE CENTRALE |
73% |
36% |
26% |
Poursuivre les mesures préventives…
Les effets combinés de la hausse des dépistages et des traitements ont prouvé leur pouvoir préventif. Plus le nombre de personnes séropositives sont dépistées, plus elles sont sous traitement, moins elles présentent un risque de transmission du virus. Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) jouent déjà un rôle très important dans ce sens.
Mais il faudrait désormais aller plus loin. Les autotests, par exemple, présentent l’avantage de toucher encore plus de populations : celles et ceux pour qui la discrétion est indispensable ou qui par pudeur seraient plus à même de réaliser le test seuls. Aussi, pas tout le monde vit près d’un CeGIDD ! L’autotest a donc cette capacité de réduire les distances entre le patient et son dépistage. Mais son coût reste tout de même onéreux et non remboursé par l’Assurance maladie : comptez environ 20€ ! Les organismes de couverture sociale devraient au moins prendre en charge une partie de son coût.
De la même manière, le remboursement annoncé par Agnès Buzyn du préservatif est une bonne nouvelle que je souhaite saluer de nouveau. Il s’agit d’un premier pas vers la gratuité. Le préservatif est à la base de toute politique de prévention du VIH. Mais là encore, de nombreuses questions restent en suspens : quel est le niveau de remboursement ? le reste à charge sera-t-il remboursé par les mutuelles ? dans quelles conditions se fera la prescription ? Autant d’interrogations qui laissent penser qu’un simple remboursement partiel sur la base d’une prescription médicale ne peut s’avérer pleinement satisfaisante.
…De façon à la fois systémique et ciblée
Nous pouvons déployer toutes les mesures préventives que l’on veut. Si l’on ne lutte pas efficacement contre les préjugés sérophobes, tout ce travail peut s’avérer inefficace. Le regard que jette la société sur les personnes séropositives est bien hostile et accusateur. Les personnes séropositives ont presque tendance à se sentir coupables d’avoir contracté le virus. C’est consternant de noter une telle évolution depuis les années 1990 où une véritable empathie se dégageait des premières campagnes de sensibilisation. Cette hostilité désormais quasi-endémique peut malheureusement freiner certaines personnes à se faire dépister, par crainte de découvrir qu’elles appartiennent à un groupe longtemps pointé du doigt. Il est donc très important de lutter contre la sérophobie ; il en va de la lutte même contre le VIH !
À Élus locaux contre le Sida (ELCS), que j’ai le plaisir de présider, nous avons conçu avec l’aide de mon défunt époux, Christophe, à qui je souhaite rendre ici un hommage, une exposition itinérante. Nous l’avons intitulée : « Portraits de Vi(h)es ». Christophe avait conçu cette exposition comme un moyen de sortir les personnes séropositives de leur statut de patient et leur redonner la place de sujet. Mon vœu serait que le travail de Christophe se poursuive avec des initiatives similaires partout en France, en Europe et dans le monde pour combattre la sérophobie et de ne pas créer chez les personnes qui souhaitent se faire dépister une peur supplémentaire à celle de contracter le virus : appartenir une catégorie sociale à la marge !
Il y a aussi des populations vulnérables que l’on doit prendre en compte avec plus de précautions : les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) et les personnes nées à l’étrangers – dont les ¾ en Afrique subsaharienne. Ces deux populations constituent respectivement 45% et 38% des nouvelles découvertes en France en 2017[2]. Il convient d’accorder plus de moyens à la prévention pour ces populations et s’adresser à elles dans les lieux de socialisation communautaires.
Sur la question des personnes nées à l’étranger, il convient d’intégrer davantage les enjeux de lutte contre le Sida aux politiques françaises d’aide au développement. Aujourd’hui, le Conseil national pour le développement et la solidarité internationale (CNDSI), ne comporte aucune association agissant exclusivement dans le champ du VIH[3], même si je tiens à saluer la présence d’associations comme Médecins du Monde. La prise en compte de la propagation du virus doit orienter les champs d’action de notre aide au développement.
Aussi, ne laissons pas de côté ces populations, oubliées de la prévention : les seniors ont constitué en 2016 20% des nouvelles découvertes de séropositivité[4]. Pourtant, la prévention ne s’adresse que très peu à cette population.
Une maladie politique
Nous avons aujourd’hui les moyens et les outils pour lutter contre le Sida en France mais aussi dans le monde. Nous avons juste besoin d’une volonté politique forte et d’une mobilisation médiatique importante. Nous devons changer de paradigme et replacer le problème dans son contexte mondial. Et c’est en cela que nous devons interpeller nos politiques, non seulement pour agir au niveau de la France, mais aussi poursuivre ce qui se fait déjà pour aider et accompagner les pays les plus pauvres dans leur combat contre la maladie. En ce sens, le fait que la France soit à ce jour le deuxième donateur du fonds mondial de lutte contre le Sida, en plus d’accueillir, en octobre 2019, la prochaine Conférence de reconstitution des ressources de ce Fonds est le signe que nous devons maintenir la pression sur nos dirigeants pour porter la voix d’un internationalisme anti-Sida actif.
En hommage à Christophe Michel-Romero, ma moitié d’Orange
« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis » Victor Hugo
[1]UNAIDS data 2018. Disponible à ce lien : http://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/unaids-data-2018_en.pdf
[2]« Le VIH/sida en France en 2018 » Vih.org. Disponible à ce lien : http://vih.org/dossier/vihsida-en-france-en-2018
[3]Consultez la liste des membres du CNDSI à ce lien : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/aide-au-developpement/le-conseil-national-pour-le-developpement-et-la-solidarite-internationale-cndsi/
[4]Santé Publique France, « Découvertes de séropositivité́ VIH chez les seniors en France, 2008-2016 », 27 novembre 2018. Disponible à ce lien : http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/40-41/pdf/2018_40-41_1.pdf
Comme tous les ans, Puteaux ville engagée contre le sida se mobilise. Outre l'exposition Portraits de Vihes, un hommage sera rendu par la maire à Christophe qui co-organisait avec la ville ces rendez-vous pendant plus de 11 ans..
Depuis plus de dix ans, bien avant d'avoir été maire de Paris, Anne Hidalgo reçoit les associations de lutte contre le VIH/sida pour un échange informel et surtout pour leur rendre hommage en cette journée mondiale de lutte contre le sida.
Je serais heureux de retrouver tant de militantes et militants ce 1er décembre, alors qu'il y a 31 ans exactement, je prenais mon premier traitement contre le VIH/sida.
Après Paris 12 et Le Mans, mercredi; Toulouse hier, je serai aujourd'hui à Strasbourg avec mon amie Elisabeth Ramel pour mobiliser encore et toujours contre le sida.
A 16H30, nous inaugurerons l'expo Portraits de VIHES d'Elcs avec Alexandre Feltz, maire adjoint à la santé. A 18H, je participerai à la conférence débat vivre avec le VIH. Nous vous attendons nombreuses et nombreux.
Suite au documentaire sur les Solidays, je participerai au débat sur LCP-AN, Droit de suite avec Luc Barruet, Maïtena Biraben et Jean-Louis Touraine vers 21H25 jusque 22h00.
Nous y parlerons bien sûr des 20 ans des Solidays mais aussi de la situation du VIH/sida et des défis pour arriver un monde sans sida !
Avec Laurent Lesgourgues, conseiller municipal délégué à la Santé de Toulouse, je lancerai l'exposition d'ELCS Portraits de Vi(h)es ce jeudi à 19H00.
Vous êtes tous et toutes les bienvenus à cette manifestation qui a lieu à la veille du 1er décembre, journée mondiale contre le sida.
Je serai ce mardi en fin d'après-midi pour signer avec le maire du Mans le label ville engagée contre le sida. Le Mans sera ainsi une des nouvelles villes à entrer dans ce réseau de cités qui ont décidé d'agir pour en finir avec le VIH/sida.
D'autre part, grâce à Homogène et la Fnac, l'exposition Portraits de Vihes sera inaugurée ce mercredi soir.
Ce matin, avec la maire et ma collègue Fadila Taïeb, nous avons accueilli Eve Plenel, directrice de Paris sans sida qui est venue rencontrer les acteurs de jeunesse et Santé du 12ème pour leur parler de la mobilisation de Paris contre le sida.
Merci à Eve pour sa mobilisation quotidienne !
Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs de Sud Radio,
Ce jeudi, à l’hôtel de ville de Paris, en présence de la maire Anne Hidalgo et de la ministre de la santé, se dérouleront les 23èmes états généraux d’Elus Locaux Contre le Sida pour mobiliser les élus et toute la société sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour aboutir à la fin au VIH/sida.
Oui, chère Brigitte, un monde sans sida, c’est aujourd’hui possible.
L’ONUSIDA a même fixé la date de la fin de la pandémie à 2030 … Dans un peu plus de dix ans…
Vous imaginez, chers auditeurs, que des générations pourraient naître à partir de cette date sans qu’aucun enfant ne soit porteur du VIH.
Quel rêve fou pour celles et ceux qui, comme moi, ont connu le début de la pandémie et vu mourir tant de proches dans des souffrances indescriptibles et rejetés parfois même par leurs familles.
Pour en arriver là, il y a une étape intermédiaire : il faut que 90% des personnes séropositives soient dépistées en 2020, dans un peu plus d’un an. Que 90% de ces personnes dépistées soient mises sous traitement et que 90% de ces personnes traitées soient sans charge virale détectable. On pourrait même rajouter que 90% des discriminations qui frappent les personnes touchées aient enfin disparues.
En effet, dès qu’une personne est mise sous traitement, elle devient vite indétectable, c’est-à-dire qu’elle ne peut plus infecter.
On ne le sait pas assez, mais la plupart des personnes séropositives, qui connaissent leur statut et qui sont sous traitement, ne peuvent plus infecter.
Ce qui fait dire, non sans raison, au professeur Rozenbaum, l’un des codécouvreurs du VIH, que le meilleur moyen de ne pas attraper le VIH est de… coucher avec un séropositif sous traitement et sans charge virale. Provocateur mais vrai.
Une réalité d’ailleurs que méconnaissent la plupart de nos concitoyens et sûrement de vos auditeurs chère Brigitte.
Sur le papier tout est donc possible.
Sauf que la pression politique n’est pas là et donc le nerf de la guerre, c’est-à-dire les moyens financiers, non plus.
La France qui a même choisi d’aller plus loin en votant le trois fois 95 n’a atteint que 2 de ces 3 objectifs ambitieux et n’est plus le pays européen le plus engagé pour faire accéder les pays les plus pauvres à la prévention et à l’accès universel aux traitements.
L’année prochaine une grande réunion internationale du Fonds mondial, qui permet de faire accéder les pays les moins riches aux traitements, aura lieu en France. Une opportunité exceptionnelle !
Il faut que la France en profite pour s’engager fortement et renouer avec le grand discours mobilisateur que portaient les présidents Chirac et Lula.
Depuis le début de la pandémie, plus de 40 millions de personnes sont mortes du sida, encore un million succombent annuellement, soit 2500 personnes par jour. Ces morts ne doivent plus exister.
Nous sommes criminels de laisser ces personnes mourir alors que nous avons les traitements pour leur permettre de survivre.
C’est donc la mobilisation citoyenne qui peut encore faire entendre à nos responsables que ce beau défi doit être gagné.
C’est ce dont nous parlerons aussi aux États généraux d’ELCS jeudi dès 16H00 et n’hésitez pas à nous rejoindre en vous inscrivant par mail à info@elcs.fr !
Un monde sans sida, c’est possible, il dépend aussi de vous. De nous !
A la semaine prochaine.