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Demain, la guerre civile ?

medium_Livre_Jacques_Marseille.jpgDemain la guerre civile, c’est un peu ce que nous pronostique Jacques Marseille dans son dernier opus « Du bon usage de la guerre civile en France. » [Perrin – 14€]
J’aime bien lire régulièrement les chroniques de Jacques Marseille dans Le Point. Ce professeur à la Sorbonne, historien, essayiste est un esprit brillant et éclairé.
En découvrant sur la 4 de couv’ son prémonitoire (?) « Ca va pêter », j’ai immédiatement eu envie de lire le livre de Marseille. Ma vie débordante de ces derniers mois en a décidé autrement. Mais durant ces quelques jours de vacances, j’ai enfin pu lire ce livre… au titre et à la couverture convaincants.
J’en sors partagé. Ebloui par l’analyse historique lumineuse, déçu par le diagnostic final qui s’apparente plus à une litanie de reproches déjà rabachés et faits à notre actuel système politique. Sans qu’aucune proposition convaincante ne soit avancée par l’auteur « pour nous en sortir » et empêcher ces guerres civiles récurrentes qui ont souvent permis d’avancer, mais qu’on préférerait vraiment s’éviter à l’avenir !

 

Demain, la guerre civile ? [suite] 

Mais, même si la fin du livre me laisse sur ma faim, il mérite vraiment l’attention.
Jacques Marseille démontre comment Charles V, Henri IV, Louis XIV, Bonaparte, Napoléon III et enfin le général de Gaulle ont su forcer le destin et convaincre le peuple français d’accepter des changements particulièrement douloureux - notamment pour les nantis ! - mais indispensables pour la survie de notre pays et de ses valeurs.
L’auteur démontre avec brio que le cynisme des ces grands hommes fut bien souvent utile pour permettre de s’allier un peuple qui n’aurait jamais consenti aux efforts indispensables auxquels ces « chefs » se devaient de les pousser. Ainsi du Général de Gaulle promettant aux Français d’Algérie qu’il les avait compris alors qu’il savait depuis sa prise de pouvoir que le rétablissement de la paix civile en France passait obligatoirement par l’autodétermination de ses peuples colonisés. Donc de la fin de l’Algérie française !
Incontestablement ce livre a l’intérêt de nous démonter, chiffres et comparaisons à l’appui, que nous sommes aujourd’hui dans une situation politique, sociale, économique et financière totalement explosive.
Mais, il aurait été plus crédible en nous disant entre autres qu’il faut passer à une 6ème république, renouveler nos élites en limitant les mandats dans le temps, interdire le cumul fonctionnaire/élu et faire enfin et surtout des questions de société - ce sont les questions de vie quotidienne qui n’intéressent pas les élus - des questions majeures dans notre vie politique, comme nous le réclamons à Aujourd’hui, Autrement.
Mais pour comprendre la situation dans laquelle nous sommes, n’hésitez pas à lire ce livre. Il vous étonnera, il vous inquiétera…

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Commentaires

  • Il nous inquiétera d'autant plus que vous n'avez pas répondu à mon dernier commentaire sur la démographie.

  • Désolé, je ne me souviens pas de votre question.
    De plus, je ne peux pas passer mes journées devant mon écran.
    J'essaie de faire un post tous les jours, de répondre à certains commentaires. J'estime jouer pas mal le jeu de la toile.
    Mais, je ne tiens pas non plus à en devenir esclave en m'obligeant à répondre toujours.
    Enfin, je ne veux pas faire comme d'autres - c'est-à-dire demander à des collaborateurs de répondre à ma place.

  • Slt Jean-Luc. Passe 1 bon week-end. Profite en 1 max avant ton retour à Paris

  • Soyons sérieux une seconde : ce n'est pas le mariage homo qui empêchera la crise politique qui couve en France...
    Les problèmes évoqués par Jacques Marseille sont sociaux (chômage de longue durée, répartition des richesses, promotion sociale) avant d'être "sociétaux".
    Il est d'ailleurs bien plus risqué aujourd'hui de s'attaquer aux privilèges des stars du CAC 40 que de s'en prendre aux derniers bastions du catholicisme.

  • Comment peut-on caricaturer à ce point mes propos?
    Dans mon post, il n'y a aucune mention au mariage homo cher Gauvain. Mais aux questions de sociétté dans leur ensemble qui sont les questions de la vie quotidienne...
    Je crois aussi y parler de 6ème République. Mais, c'est curieux cette partie de mon discours - faite depuis des années - certains préférent ne pas l'entendre pour me réduire à un seul sujet...
    Mais, ceci dit puisque vous l'évoquez, il est évident que le fait de ne pas reconnaître l'égalité à tous les citoyens est un des élements de la crise que l'on connaît. Même si ce n'est pas la seule. Mais c'est aussi un des problèmes sociaux que vous évoquez à juste titre....

  • Vous me donnez envie mon cher Jean-Luc de lire ce livre, je vais donc le commander.
    Merci pour tout ce que vous faites sur votre blog etc. Bon week-end.

    Alf au lieu de reprocher à Jean-Luc de ne pas avoir répondu à une question, vous auriez mieux fait de la reposer.

  • "Désolé, je ne me souviens pas de votre question.
    De plus, je ne peux pas passer mes journées devant mon écran.
    J'essaie de faire un post tous les jours, de répondre à certains commentaires."

    Il est effectivement plus facile de réponse à une "bise de Didier" ou un "Bravo de Manu" que de parler de l'essentiel, alors même qu'on prétend défendre une mesure à travers sa note !
    Vous ne faites pas que cela, bien entendu, je ne vous dis pas que vous vous limitez toujours à du verbiage, mais sur ce sujet en particulier, je n'y vois pas de hasard.

    Il est effectivement difficile d'expliquer aux Français que l'on ne voit pas d'inconvénient à les substituer par une autre population (voyez la dernière étude de l'INSED).

    Cependant j'apprécie la part d'interactivité qui existe objectivement sur votre blog.
    Je cesse là mon "hors sujet" pour ne pas passer pour un monomaniaque.

  • Alf, déjà, j'ai comme principe de ne pas répondre à celles et ceux qui mettent un e-mail bidon.
    Je fais exception à cette régle car effectivement, vous êtes totalement corect dans votre façon de m'interpeller.
    Mais je vois trop où vous voulez mener et je m'y refuse.
    Faire peser le poids de nos problèmes sur les immigrés est aussi injuste que faux.
    Je pense aussi qu'il faut avoir une politique ferme vis à vis de l'immigration, mais en même temps humaine. Nous sommes la patrie des droits de l'homme. J'ai fait récemment un post sur la loi Srkozy et vous pouvez vous y reportez.
    De plus, nos besoins de main d'oeuvre étrangère n'est mise en cause par personne hormis l'extrême droite..
    Enfin, pour vous répondre sur la sélectivité de mes réponses, il est vrai que je me donne encore le droit de répondre à qui je l'entends. Mais que je peux aussi dire à ceux qui me soutiennent que je ne suis pas d'accord avec eux.
    Plusieurs ont émis ces jours-ci l'idée de la peine de mort et je crois avoir dit clairement que j'y étais totalement opposé.
    Voilà, je vous ai répondu même si j'imagine que ma réponse ne vous satisfera pas, ce qui est votre droit. Et je le respecte !
    Et là ne soyez pas étonné que je ne vous réponde pas car je vais prendre un avion et pendant plusieurs heures les commentaires ne pourront plus être validés.
    Bonne soirée Alf.

  • J. Marseille : maître du coup d'édition, où l'analyse exaltée, flamboyante et excessive, qui par ses raccourcis, au service d'un succès de plage, décrédibilise le mandarin universitaire.

  • je trouve que tu n'a pas à te justifier jean-luc. Si tu dois répondre à tout le monde tu n'en finirais pas. Je trouve qu'Alf devrait comprendre sa

  • Certes j'use d'un "faux" email. Mais que je mette le mien, ou non... avouez que la différence est faible.

    Je ne fais pas peser "le poids de nos problèmes sur les immigrés". Je vous demandais simplement de montrer en quoi une substitution de population n'est pas en cours (et c'est impossible puisque chacun en parle aujourd'hui avec un large sourire). Ce qui est tout à fait différent. Ma cible n'est pas "l'immigré". Il n'est ni un argument-massue, ni l'objet d'une quelconque haine. Mieux vaudra d'ailleurs toujours un "musulman" qu'un individu acculturé transformé en petit soldat de la "République".

    Vous parlez de patrie des droits de l'homme. Mais accessoirement, c'est surtout une patrie des Européens. Terre païenne, terre chrétienne, Lumières, fascisme, libéralisme, ... Les idéologies changent, mais les hommes - en théorie - restent. Préférer les idées aux hommes, c'est priver les premières d'un support... et donc les transformer en armes aveugles ne tenant pas compte du principe de réalité. L'égalité valait-elle par exemple le coup de détruire toute idée d'élite véritable (donc autre que bourgeoise et systémique) ? C'est d'après Arendt l'une des bases du totalitarisme.

    "Personne hormis l'extrême droite". Or chacun sait que l'extrême droite est un danger... ? Personne aujourd'hui ne professe d'idéologie totalitaire dans la nouvelle jeunesse de Droite, ni même d'idéologie tout court. Il ne s'agit pas de vivre sur des clichés vieux de 50 ans, et totalement inadaptés, sinon pour servir un objectif de diabolisation tout à fait interessé. Reste à savoir d'ailleurs, si l'extrême droite existe encore, hors quelques individus très isolés, y compris dans les milieux que vous ciblez. Vous imaginez que je connais bien assez le sujet pour en parler. Par contre, de l'idéologie, vous en trouverez à la pelle chez les "républicains", les "modérés", les "progressistes", ...

    Votre réponse est en tout cas intéressante: l'économie avant tout ! Concernant cette substitution - voyez que j'y tiens - elle importe peu tant que la machine tourne ? Effectivement, le système dans sa totalité dit cela. Economisme, et besoin. Mais quel besoin ? Je n'ai pas l'impression que le moindre individu differencié puisse bénéficier du système tel que conçu actuellement. Je connais - malheureusement, en un sens - très bien la jeunesse-consommatrice, et son état de déchéance qui va s'accélérant. Les enfants perdus que notre société produit en masse (quand la majorité d'aujourd'hui est de plus du type de "l'homme fuyant"), je les connais tout à fait, et l'on ne peut pas souhaiter que cela continue, et même, s'amplifie. La population des petits et petites arabes de HLM, je la connais très bien. Ce sont des plaies béantes, non qu'ils souffrent de n'être pas "intégrés" - bien souvent ils le sont -, mais d'être l'avant-garde, le prototype du nouvel homme sans culture, sans racine, sans conscience du divin, sur-sexualisé, infantilisé, vidé de sang. A qui profite le crime ?
    Des réformes n'y changeront rien, parce que le mal est à la base, à la racine de votre idéologie.

    Simplement, ma cause n'est pas "les droits de l'homme", devenus une sorte de cache-sexe à un totalitarisme mou, mais l'homme tout court. C'est l'homme, libre, enraciné, en élévation constante, gouverné par le principe "esprit" et sa force, et non pas le "bon citoyen" qui en arrive à tout ignorer des 30 000 ans qui firent émerger son peuple. Et qui donc, ne conçoit plus la vie que "jusqu'à la fin de mon boulot".

    Les uns admirent le génial Ernst Jünger et votent Front. Les autres trouvent que "Fuck me i am famous" est un concept captivant, et votent Système. Au delà de la simple caricature, qui me semble pourtant avoir un fond total de vérité, c'est tout ce qu'il faut voir.
    Je ne vous demande pas de me répondre vraiment. D'ailleurs, à quoi sert de débattre ? Je lance ici quelques idées, je ne vais pas plus loin. Il existe sur Internet d'excellents textes, et je vous invite à les rechercher. Ce qui nous oppose est peut-être tristement irréductible.

    Vous vous satisfaisez pleinement de notre société - hors quelques "aigreurs" (même si elles peuvent être légitimes, dans une certaine mesure ! - je ne trouve en tout cas pas un autre terme). La destruction, vous ne la voyez pas, je crois que vous ne l'analysez pas non plus. Alors plus encore, hors certaines causes (sur le SIDA je ne peux que vous approuver), vous ne vous sentez pas concerné.

    Vous considérez que ce n'est pas votre héritage que l'on execute. Que ce n'est pas votre peuple qu'on condamne, et l'humain d'une façon générale. Que ce ne sont pas les votre qui se détruisent par de fausses voies de survie ou de compensations. Que ce n'est pas l'avenir qui arrive à n'en plus exister.

    Continuez votre route, je continue la mienne.
    Mais bien que je ne vous tienne pas pour antipathique, je ne vous respecte pas non plus. Sans aggressivité, sans vrai mépris, mais avec une sorte de désillusion.

    Entre Jünger et Ibiza.

  • Je partage un peu l'analyse de Jacques Marseille. Les tensions récentes dans les banlieues, la crise du CPE, le "non" au référendum qui est une des rares fois où se sont tous les "antis" (les partis de non-gouvernement) qui ont gagnés. ça fait beaucoup de crises en un an. Il arrive des moments dans l'histoire, où la classe politique dominante n'est tellement plus en phase avec la réalité de la société qu'il faut de petites "révolutions culturelles" dont on plus ou moins conscience (mai 68, arrivée de la gauche en 81). Il faut un de ses petits rafraîchissement culturel en France.
    J'ai eu l'occasion d'entendre défendre cette idée dans un café politique d'Aujourd'hui, Autrement. Si je me souviens bien, ça avait fait un tollé (café politique avec le responsable des jeunes UMP).
    A bientôt à Aujourd'hui, Autrement.
    Simon

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