A Toronto, je présenterai au nom de l’ADMD France la candidature de Paris pour la 18ème conférence internationale de 2010.
Avec Régine Grassano, trésorière de l’ADMD France, je représenterai notre association à la demande de notre président Gérard Payen à la 16ème conférence internationale des associations pour le droit de mourir dans la dignité qui se déroulera du 7 au 10 septembre.
Pour mémoire cette fédération mondiale, créée en 1980, réunit 38 organisations issues de 23 pays et représente un million d’adhérents.
A cette occasion, je présenterai, au nom de l’ADMD France (40.000 adhérents) la candidature de Paris pour l’organisation de la 18ème conférence qui devrait se dérouler à l’automne 2010. La 17ème conférence se déroulera quant à elle en Colombie en 2008.
Alors que plus aucun Français ne siégeait dans le board de la fédération mondiale depuis longtemps, j’ai toutes les chances d’être élu au cours de la conférence de Toronto dans le nouveau conseil d’administration composé de 8 personnes au titre de l’un des quatre postes de directeur.
Nous rentrons à Paris. Je pars épuisé du Québec. Il y faisait froid, le programme était très chargé et j’ai souvent mal supporté mon traitement. Je le supporte de moins en moins. Mais, je n’ai pas le droit de me plaindre : 20 ans que je défie avec succès le virus du sida. J’ai la chance d’avoir un traitement, pas mes frères de souffrance d’Afrique qui meurent dans l’indifférence glacée des occidentaux. Et puis, il me faut reprendre cette campagne pour le Oui au référendum. Avec Aujourd’hui, Autrement, nous avons fait un tract et une carte jouant sur l’affectif : « Le 29 mai, disons-nous OUI, Pacsons nous avec l’Europe pour le meilleur et pou éviter le pire. » Je vais retourner sur les marchés et faire les sorties de métro à Bastille jeudi. Il faut se battre jusqu’au bout car ce texte donne enfin une âme à cette Europe et garantit les droits des minorités.
C’est en dégustant notre petit-déjeuner que je prends connaissance de l’article que Le Soleil, le grand quotidien de Québec - Le Monde de Québec, disent les québécois qui connaissent notre grand quotidien du soir - me consacre. Il titre, dans le supplément Zoom, sur la dénonciation que je fais des discriminations que connaissent les homosexuels. L’article fait référence à l’interdiction des dons de sang faite aux gays que je combats en France et désormais dans le monde. L’article est fidèle à l’entrevue que nous avons eue mercredi dans cette même salle de restaurant. Je suis juste un peu inquiet car cet article donne l’impression que je donne une leçon aux élus quant à la politique de lutte contre le sida puisque je pointe la réussite de la France pour les toxicomanes dénonçant a contrario l’échec canadien… 20% des toxicomanes sont toujours contaminés ! Je ne voulais évidemment pas donner de leçons à qui que ce soit – et de quel droit ? - d’autant que j’indiquais à la journaliste que si nous pouvions apporter notre expérience au Québec dans notre conduite dans la lutte contre le sida, ils pouvaient, en contre-partie, nous apprendre beaucoup de choses dans le respect des minorités. Mais je suis quand même satisfait de l’ensemble et de l’importance consacrée à cet article par Le Soleil. Peut-être poussera t-il les élus que j’ai rencontrés et notamment le sympathique ministre de la santé à revoir les conditions du don du sang – il semblait sensible à mes arguments – et à développer leur politique en direction des toxicomanes malgré la désapprobation de leur grand voisin, les Etats-Unis.