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Mes déplacements à l'étranger - Page 36

  • Des rencontres rares qui ne s’oublient pas

    medium_edwin_cameron.jpgHier, belle journée malgré la chaleur moite de Montréal, car j’y ai fait de belles rencontres et ai appris beaucoup de choses. Mais surtout, j’y ai vu pour la première fois un homme auquel je voue une très grande admiration, le juge Cameron [ma photo].
    D’abord, mon déjeuner avec Lyse Pinault, directrice générale de la coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida, a été passionnant et instructif. Nous avons bien sûr évoqué la situation du VIH dans nos pays respectifs. Le constat est le même : un nombre inégalé de personnes vivant avec le VIH soit 150.000 en France et 56.000 au Canada. Même concentration au niveau des régions puisque 95% des cas de sida sont concentrés dans quatre Etats [Ontario, Québec, Colombie-Britannique et l’Alberta], alors qu’en France 50% des cas de sida sont concentrés dans une seule région : la région Ile-de-France. La recrudescence des nouveaux cas de séropositivité constatée en France semble la même au Canada même si des nouveaux chiffres ne seront connus qu’en septembre. A noter que dans les nouvelles contaminations, 40% des cas sont des gays pour 28% en France. Bref un relâchement commun chez les gays dans nos deux pays, comme d’ailleurs dans tous les pays riches.
    Les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes : invisibilité publique des malades, discriminations notamment au travail et manque de crédits même si Lyse reconnaît, qu’en France, l’Etat fait des efforts bien plus importants qu’au Canada où la lutte contre le sida est le parent pauvre de la politique de santé publique.
    Autre rencontres avec nombre de personnalités invités par le maire de Montréal Gérard Tremblay à l’hôtel de ville puis au dîner privé dans le plus bel hôtel de Montréal, le Saint James, celui où descendent Madonna et les Rolling Stones aux dires du maire himself.

     

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  • A Montréal pour la Conférence Out for Business

    medium_Montreal_2.jpgCe soir, ce sera encore un court post… il va falloir vous y habituer cet été où je vais lever un peu le pied sur ce blog.
    Je suis ici pour la conférence « Out for Business » qui est une des conférences satellites organisée dans le cadre de la Conférence internationale sur les droits humains qui précède les 1ers Outgames qui se déroulent à Montréal à partir de samedi.
    En ce qui me concerne, j’interviendrai samedi matin dans une table ronde avec Joseph Facal, ancien ministre du Québec, Claude Janiak, président du Conseil national de la République helvétique et Barnez Frank, député à la chambre des représentants des Etats-Unis.
    Ce jeudi, je déjeune avec Lyse Pinault, directrice générale de la Coalition des organislmes québéquois de lutte contre le sida et engagée depuis 18 ans dans la lutte contre le sida. Ce soir, je participe au dîner offert par le maire de Montréal à l’hôtel de ville [ma photo] où le général de Gaulle avait fait scandale avec son célèbre « Vive le Québec libre ».
    A très vite.

  • De Montréal à Toronto en passant par Miami

    medium_Montreal_1.2.jpg

    Pour la première fois de ma vie, je vais partir presque un mois loin de notre beau pays.
    Et seul. Une première pour moi.
    Je pars pour deux conférences importantes qui seront entre coupées d’une douzaine de jours de vacances à Fort Lauderdale, une villégiature située à une quarantaine de kilomètres de Miami.
    Aujourd’hui, je m’envole donc en début d’après-midi pour Montréal.
    Dès mon arrivée, je participerai au cocktail de lancement et au dîner officiel de la Conférence Out for business qui se déroule jusque samedi à Montréal. J’aurai l’occasion de vous parler de mon intervention à ce colloque et des différents rendez-vous politiques et associatifs que j’aurais au Québec. Après mes courtes vacances en Floride, je reviendrai le 11 août au Canada pour la conférence internationale sur le sida de Toronto. De tout cela, on aura le temps d’en reparler !
    J’espère vous donner très vite des nouvelles et vous souhaite un bel été.

  • Continuer à soutenir les militants moscovites

    Je ne vais pas vous rappeler, une nouvelle fois, tout ce qui s’est passé samedi à Moscou [photos].
    Les médias - presse écrite, télés et radios - tout comme de nombreux sites Internet ont relayé dans le détail les scandaleuses agressions qu’ont subies de nombreux militants et l’attitude « étonnante » de la police russe – j’ai moi-même, comme tant d’autres, été violemment repoussé par les forces de l’ordre. 
    Mais aujourd’hui, il s’agit de penser à l’avenir. Car, la plupart des étrangers, comme moi, sont rentrés dans leur pays. Il ne s’agit pas d’avoir posé un acte militant fort en allant à Moscou et de laisser désormais les homosexuels russes confrontés à la haine d’une partie de la société et de subir régulièrement des violences physiques graves.
    Samedi matin, à l’issue de la conférence de presse à laquelle j’intervenais comme une quinzaine de personnalités russes et étrangères, nous avons signé « La déclaration de Moscou sur les droits humains. » Nous exigeons notamment de l’Organisation des Nations Unies qu’elle fasse supprimer les lois discriminatoires qui subsistent chez la moitié de ses membres et qu’elle reconnaisse la journée internationale contre l’homophobie dans son calendrier officiel. Il va désormais falloir que nous mettions beaucoup de nos forces pour que nos débats nationaux s’intéressent à ces demandes, tout comme les autorités françaises doivent demander des explications au gouvernement russe qui, par sa passivité, laisse enfreindre les droits élémentaires de ses citoyens homosexuels.
    Nous ne devons pas oublier les militants russes, polonais mais aussi ceux qui vivent dans les 9 pays où l’on peut être condamné à mort à cause de sa sexualité !!!!
    Le combat continue pour eux et avec eux.

  • Gueule de bois

    Je dois prendre l'avion qui me raménera de Moscou.
    J'ai eu des nouvelles rassurantes de plusieurs militants qui avaient été très traumatisés par les terribles événements d'hier près de la place rouge. J'espère avoir le temps de vous faire un post à mon retour.
    Après cette journée de violence, j'ai comme l'impression d'avoir une gueule de bois. Je reste abasourdi par tant d'intolérance et de haine en 2006.
    En tous cas, je n'oublie pas que c'est la fête des mères.
    Bonne fête aux mamans qui surfent sur ce blog et bien sûr bonne fête maman...

  • Correspondant de guerre ? Non, militant pacifique de la tolérance !

    Je reviens tout juste du rassemblement que les organisateurs ont voulu maintenir devant la mairie de Moscou pour demander plus de tolérance et de respect envers la population homosexuelle moscovite. Je vous raconterai plus longuement demain.
    Juste pour vous dire que tout s’est très mal passé. Des bandes de jeunes ultranationalistes imbibés d’alcool, des religieux orthodoxes portant des images pieuses et de vieilles femmes ultra religieuses avaient décidé de faire le coup de poing.
    Pris en tenaille entre les manifestants de la haine, envoyant canettes, pierres et autres projectiles, et des forces de sécurité sur-équipées et lourdement armées, Eddie Aït, Philippe Lohéac, Bastien Vibert-Vichet et moi-même, accompagnés du correspondant du Figaro avec lequel nous nous trouvions au moment des événements les plus violents, nous avons eu beaucoup de chance puisque nous avons réussi à nous mettre à l’abri dans une librairie, située sur la place Tverskaya, à côté de la mairie de Moscou.
    Profitant d’un moment de calme, nous avons réussi à nous échapper de la librairie. Dans une rue en arrière des affrontements, nous avons fait le bilan des violences inacceptables qu’avaient subies l’arrière petit-fils d’Oscar Wilde, sauvagement frappé par derrière, un député allemand dont l’arcade sourcilière, sévèrement ouverte, portera longtemps le souvenir de ce séjour russe, et bien d’autres militants encore. Il semble que l’ensemble des organisateurs de cette journée consacrée à la lutte contre l’intolérance ont été arrêtés. Nous l’avons échappé belle !
    En ce moment, j’essaie d’obtenir des informations des services consulaires. Je vous tiendrai informés.
    Ce qui s’est passé aujourd’hui, dans un pays membre du Conseil de l’Europe et qui en assure même la présidence tournante, est proprement scandaleux.

  • Je ne sais toujours pas si la Gay Pride interdite de Moscou se déroulera aujourd'hui

    Je n'ai pas présenté dans leur intégralité les deux interventions que j'avais préparées pour la conférence IDAHO. En effet, un changement de programme m'a obligé à condenser mes discours et à intervenir curieusement dans la table ronde consacrée à Paris où d'ailleurs des propos de politiques intérieures désobligeants ont été tenus par un conseiller du maire - présenté par une dépêche de Têtu comme venant à titre personnel - mais qui a cependant pris la parole es qualité de membre du cabinet de Bertrand Delanoë... Je ne suis pas sûr que le maire de Paris aurait apprécié qu'on mette autant en avant son homosexualité et ses actions en faveur des gays à Paris. Dommage que d'obscurs conseillers croient devoir oublier la régle qui veut que l'on n'évoque pas les querelles de politique intérieure dans les conférences à l'étranger.
    Pour celles et ceux qui aimeraient lire les interventions préparées, je ne manquerai pas de les mettre dans leur intégralité sur mon site dans les tous prochains jours.
    Incontestablement, la conférence a été particulièrement perturbée par la décision de la justice russe qui refuse la tenue de la Gay Pride pour des raisons de sécurité - la sécurité des manifestants ne peut être garantie!
    Les organisateurs ont alors souhaité connaître l'avis des congressistes sur ce point. En ce qui concerne la délégation d'ELCS, et notamment avec Eddie Aït, conseiller régional et vice-président d'ELCS, nous avons refusé de prendre part à cette décision.
    Elle appartient légitimement à l'association russe organisatrice et non à des étrangers même si nous sommes sensibles à ce qu'on propose de nous consulter. Clairement, il n'est pas dans notre esprit de donner de leçons, mais seulement d'aider des militants à obtenir le droit élémentaire de manifester. La décision de manifester ou de mener une action symbolique surprise ne sera annoncée que ce matin par les organisateurs sachant que si une Gay Pride était organisée, nous risquerions d'être arrêtés par la police russe...
    C'est d'ailleurs ce que j'ai expliqué durant le journal de 13 heures de la radio Le Mouv' qui m'a aussi interviewé par téléphone sur la situation russe des gays.
    Désolé de ne pouvoir vous en dire plus à cette heure, mais les organisteurs jouent aussi la prudence - on peut les comprendre ! - tant ils craignent les violences que ne manqueraient pas d'exercer des militants extrêmistes russes...
    Voilà, tout ce qui je peux vous dire pour ce samedi matin.
    Dès que cela sera possible, je vous raconterai la suite des événéménts de ce qui ressemble de plus en plus à une série noire.
    Malgré tout, bon week-end de Moscou !

    NB: Petite anecdote touchante. En arrivant à la conférence vendredi, un homme m'attendait à l'entrée avec mon premier  ouvrage "On m'a volé ma vérité" pour que je le lui dédicace. J'étais pressé et je n'ai pris les temps d'écouter suffisamment cet homme qui s'est présenté comme un membre du minitère des affaires étrangères russe qui venait à l'insu de sa hiérarchie et qui estimait que mon livre lui avait été utile ! S'il lit ces lignes, qu'il n'hésite pas à me contacter...

  • J'interviens aujourd'hui à la conférence IDAHO de Moscou

    A la veille de la Gay Pride de Moscou qui, au moment où je publie ce post, n'est toujours pas autorisée par les autorités de la capitale, j'interviendrai à deux reprises à la conférence IDAHO qui se déroule toute la journée.
    Dès 9 heures dans un grand hôtel de Moscou, je dresserai les nouveaus défis de la lutte contre le sida. Je rappellerai qu'aujourd'hui le sida est redevenu une maladie invisible, alors que jamais autant de gens n'ont vécu avec cette maladie. 40 millions dans le monde et 341.000 en Russie - le directeur du centre russe de prévention du sida estime même que les chiffres sont inexacts et qu'il y aurait, en fait, 1,5 millions de personnes infectées ! J'insiterai sur la nécessaire mobilisation des élus et des gays face à cette pandémie. Dans un pays où les mesures en faveur des toxicomanes sont totalement insuffisantes, je dresserai le bilan de la politique de réduction des risques françaises. Bien sûr, j'acheverai mon intervention par un rappel de la nécessaire mobilisation des pays du nord en faveur de l'accès aux traitements de ceux du sud.
    Dans l'après-midi, je tacherai de répondre à la question "Y-a-t-il une plate-forme internationale possible de revendications LGBT?" En trois temps, j'insisterai sur la nécessaire dépénalisation universelle et définitive de l'homosexualité alors 74 Etats sur les 189 de l'ONU pénalisent encore l'homosexualité - dans 9 pays, la sanction reste la peine capitale. Je revienddrai sur la lutte contre le sida qui doit être une revendication politique et enfin sur la nécessaire égalité vers laquelle la communauté internationale doit tendre.
    J'espère, en tous cas, que cette conférence ne sera pas perturbée...
    A demain...
    NB: en rédigeant cette note je souris, car j'ai devant moi une poupée russe originale trouvée près de la place rouge. Il s'agit de Jacques Chirac - en poupée russe ! - à l'intérieur de laquelle on retrouve les poupées de François Mitterand, VGE, Georges Pompidou et du général de Gaulle ! Celle de De Gaulle est la plus ... petite...

  • Je suis bien arrivé à Moscou...

    Je voulais juste rassurer toutes celles et tous ceux qui m'ont adressé un message amical.
    Je suis bien arrivé à Moscou. Il fait juste un peu lourd et l'atmosphère est très pollué.
    En arrivant dans cette ville, le Parisien que je suis se sent tout petit.
    Une fois encore, cette métropole gigantesque me rappelle à quel point le Grand Paris devient urgent.
    Notre Ville Lumière est un nain comparé à Moscou, mais aussi comparée à Berlin, Madrid, Londres...
    Mais tout cela est une autre histoire dont on aura souvent l'occasion de parler dans les mois - une conférence métropolitaine réunissant Paris et 25 villes de banlieue devrait voir le jour en juillet... - et les années qui viennent !
    En tous cas, en termes de circulation, là ce fut terrible. Entre l'aéroport et notre hôtel, il nous a fallu 1h30 de taxi dans des embouteillages monstres. Là, Paris n'a guère de leçons à prendre de la capitale russe. Comme quoi tout ne va pas si mal dans la Ville des villes !
    A très vite.

  • Mercredi, je vais à Moscou pour soutenir les associations gays violemment attaquées et menacées.

    Le 15 février dernier, Talgat Tajouddin, plus haut dignitaire religieux de l'Islam en Russie, déclare que la Gay Pride à Moscou ne doit être autorisée "dans aucune circonstance". Pour lui, "les homosexuels n'ont pas de droits".
    Dans un message, le leader musulman affirme que "le prophète Mahomet avait ordonné de tuer les homosexuels dans la mesure où leur mœurs conduisent à la fin de la race humaine" et qu’en tout état de cause, les homosexuels doivent être "battus". "Tous les gens normaux le feront", a-t-il ajouté, "qu’ils soient musulmans ou orthodoxes".
    Face à cet appel à « battre » les homosexuels et à la demande des organisateurs, j’ai accepté de me rendre à la Gay Pride interdite de Moscou.
    Je conduirai donc une délégation d’ELCS qui, outre de mobiliser les élus contre le sida, a inscrit dans ses statuts la lutte contre toutes les discriminations.
    J’irai avec d’autant plus de conviction qu’hier encore, un mouvement ultra-nationaliste russe a menacé les "sodomites et les dégénérés" qui pourraient participer à la Gay Pride moscovite.
    En effet, l'Union de tous les Russes, ce groupuscule ultra-nationaliste composé notamment de skinheads, a appelé ses partisans, lundi 22 mai, à empêcher les participants de la Gay Pride de Moscou de défiler, samedi.
    Sur son site Internet, le mouvement dénonce "les sodomites et les dégénérés" qui, "malgré l'interdiction officielle des autorités de Moscou, vont conduire le 27 mai (...) un cortège" dans le centre de la ville. Ses responsables appellent "tous ceux qui sont partisans de nos idées à se réunir (...) pour empêcher la conduite de ce genre d'action illégale et immorale". Pour mémoire, c’est le même groupe qui a récemment assiégé une discothèque gay caillassant et tabassant les homosexuels qui en sortaient, dans l’indifférence coupable de la police qui n’a pas réagi.
    Alors que la Russie prend la tête du Conseil de l’Europe, je ne peux accepter qu’un Etat dit démocratique empêche une manifestation pacifique et refuse de protéger ses citoyens parce qu’ils sont homosexuels.
    J’ai bien conscience que cette mission sera éprouvante, mais je ne peux prêcher un discours de tolérance et d’égalité en France et regarder sans rien dire la stigmatisation violente des homosexuels russes.

    NB: Avant la Gay Pride, j’interviendrai à deux reprises vendredi au cours d’une conférence organisée par l’IDAHO à Moscou pour parler du sida le matin, puis des revendications LGBT l’après-midi.

  • Une Allemagne qui s’adapte…

    Sujet d’heureuse surprise à l’occasion de mon séjour à Berlin : les horaires d’ouverture des magasins…
    J’avais été frappé, lors de mon précédent séjour en 1989, par les fermetures extrêmement tôt des magasins. 18h30 en semaine, 14h00 les samedis et fermeture complète les dimanches et jours fériés. Certes, la vie familiale et amicale était favorisée par cette loi de 1956, mais elle pénalisait fortement l’activité économique du pays. En fait, vous étiez obligé de vivre dans une structure familiale avec un conjoint restant au foyer.
    En 1989, en 1996 et en 2003, la loi a été réformée de sorte que les magasins puissent rester aujourd’hui ouverts tous les jours de 6 heures (voire 5 heures 30) à 20 heures (voire 22 heures), sauf les dimanches et les jours fériés. Des horaires mieux adaptés à la vie moderne.
    Pourquoi je vous écris cela ?
    Outre le fait que j’ai pu acheter du chocolat dès que l’envie s’en faisait sentir (toutes les trois heures, en moyenne), ces réformes successives montrent la capacité de nos amis allemands à se réformer et à lutter contre leurs archaïsmes. Et vous savez combien je suis sensible à la capacité d’un pays à remettre en question les aspects les plus rétrogrades de sa réglementation, qu’il s’agisse de questions économiques ou de questions sociétales.

    NB : Vous pouvez retrouver le plan du discours que j’ai prononcé dimanche  à l’occasion de la réunion du Triangle de Weimar organisée à Berlin par Maneo en cliquant ici et quelques photos ci-dessous.


  • Berlin, ville témoin du XXème siècle

    Ce lundi a été consacré en partie consacré à un très rapide tour de la ville : Reichstag, Porte de Brandebourg, … Je n’y étais pas revenu depuis 1988. Une éternité face aux changements qu’a connus cette ville.
    Je ne me rappelle pas une ville portant autant les stigmates d’un passé si riche et si douloureux à la fois. Les générations qui se sont succédées, les enfants de Konrad Adenauer et de Charles de Gaulle, ont su en conserver les témoignages. Le souvenir pour rédemption.
    J’y pensais hier matin en regardant des cartes postales en vente dans un magasin de souvenirs. L’une d’elles était intitulée : Reichstagsbrandt, l’incendie du Reichstag. On y voyait, lors de cette nuit de 1933, les Berlinois assister impuissant à l’embrasement de l’un de leur palais nationaux, symbole s’il en est de la démocratie. Le monde était en train de basculer. Le temps de la barbarie était ouvert.
    Le Stade olympique, Olympiastadium - dont l’architecture des années trente évoque encore les grandes messes hitlériennes -, la Porte de Brandebourg, Brandenburgertor - prisonnière du bloc soviétique jusqu’en 1989 -, les quelques morceaux du Mur, Mauer, le monument qui rappelle le Luftbrücke, le pont aérien de 1948, … Pêle-mêle se succèdent ces moments de l’histoire. L’émotion m’assaille.
    Berlin, ville martyre à bien des égards, que les Alliés, non plus, n’ont pas épargnée, est une ville incontestablement attachante. Les enfants d’Europe devraient tous s’y rendre, à la recherche des traces et des leçons de la bêtise et de la haine destructrice de l’homme du XXème siècle.
    En se promenant dans le centre de la ville, ils découvriront parfois sur la chaussée une ligne tracée de briques : l’emplacement du « Mur de la honte ». Pour le franchir, de l’est vers l’ouest, des femmes et des hommes, des enfants aussi, ont donné leur vie. Seulement pour recouvrer un peu de liberté. Parfois seulement pour retrouver l’un des leurs.
    Moi aussi, à cet instant, j’ai envie de dire : « Ich bin ein Berliner ».

  • Un manuel d’histoire franco-allemand

    Mon séjour à Berlin me laisse peu de temps. Vous me pardonnerez donc d’être rapide pour ce beau dimanche de mai.
    J’ai juste envie de vous dire que, hormis parler de « l’affaire » qui fait noircir bien des pages de journaux, les quotidiens d’outre Rhin évoquent aussi une réalisation franco-allemande dont nous pouvons tous être fiers : le premier manuel d’histoire commun pour les lycées de France et d’Allemagne.
    Lancé il y a trois ans par le chancelier Schröder et le président Chirac, le manuel est enfin prêt et pourra donc être utilisé pour la prochaine rentrée. Intitulé « L’Europe et le monde depuis 1945 », édité par les éditions Nathan et Ernst Klett, ce manuel est une vraie prouesse. C’est aussi un message d’espoir que de voir deux pays dans une guerre totale, à plusieurs reprises lors du siècle écoulé, proposer aujourd’hui une vision commune de l’histoire.
    Comme quoi, on peut toujours garder l’espoir.
    Bon week-end de Berlin, ville ô ! combien symbolique de la capacité des hommes à se retrouver autour des valeurs d’humanisme et de respect mutuel.

  • Premier jour à Berlin

    Premier jour à Berlin.
    Premier séjour pour moi depuis la chute du Mur de Berlin.

    Les garçons et les filles nées au début des années quatre-vingt-dix peuvent-ils concevoir que nous avons laissé durant presque trente ans le monde coupé en deux, avec d’un côté la liberté et de l’autre l’oppression ? Et que les gouvernants de l’époque se satisfaisaient d’une séparation qui distinguait les « bons » des « méchants » ?

    Aujourd’hui, ce monde est réunifié. Naturellement, les choses ne sont pas celles que l’on espérait, mais la situation des peuples s’est collectivement améliorée. Et les hommes ont gagné en liberté.

    Berlin est redevenue la capitale de cette Allemagne, si séduisante et si effrayante. Berlin est une ville en totale mutation, loin des lourdeurs héritées d’un passé architectural qui brime les initiatives. C’est la ville aujourd’hui de tous les possibles. Et le cœur de Berlin, le célèbre Kurfürstendamm se couvre de bâtiments fantastiques, à l’image de cet hôtel Concorde Berlin dans lequel je réside.

    Berlin est une ville à découvrir et à redécouvrir tant elle a la capacité à se remettre en cause.

    Et je suis fier que l’Allemagne et la France, après avoir vécu la haine et l’effroi, montrent le chemin de l’Union et de la tolérance.

    Ici, je veux dire l’importance, pour les hommes et les femmes de ma génération, de l’amitié franco-allemande.

  • Je suis invité de Maneo à Berlin

    Dès ce soir et jusque lundi, je suis l’un des invités de l’association Maneo de Berlin.
    Depuis quinze ans, cette association allemande propose une ligne d’écoute et un lieu d’aide aux victimes de discriminations et de violences homophobes. Maneo a reçu deux prix pour son travail : le prix Mete-Eksi en 1999 et celui du courage civique en 2001.
    Ce week-end, Maneo a invité des responsables associatifs et politiques polonais et français a venir échanger sur l’homophobie, l’aide à apporter aux victimes et sur les stratégies de lutte.
    Outre une conférence des visites et des rencontres sont prévues, notamment un long temps de rencontre avec un responsable de la police de Berlin et le maire de la ville, Klaus Wowereit. Je serais un des intervenants politiques le dimanche, tout comme Annick Lepetit députée socialiste de Paris.
    Cette rencontre devrait être conclue par un accord de partenariat entre Sos homophobie, Maneo et une association polonaise. Une soirée sera d’ailleurs organisée en soutien aux associations polonaises qui luttent contre les discriminations que subissent les homosexuels polonais, notamment de la part de leur propre gouvernement.
    En attendant, je vous souhaite un agréable week-end prolongé.


  • Très instrutive rencontre à Varsovie avec l’ambassadeur de France en Pologne

    Comme il y a un an, très instrutive rencontre à Varsovie avec l’ambassadeur de France en Pologne Frédéricc Billet.
    Avec Hermano Sanches Ruivo, nous avons pu évoquer différents sujets dont la francophonie, l’engagement de Paris, et bien sur le respect des Droits Humains !

    pologne,jean luc romero michel,paris

     

  • "Mémoires d'Hadrien", chef d'œuvre de Marguerite Yourcenar à lire, ou à relire...

    Je ne sais pas combien de fois, j'ai lu les Mémoires d'Hadrien, mais cet été, quand le rythme militant s'est un peu ralenti, j'ai eu le besoin irrésistible de relire le chef d'œuvre de la si remarquable, Marguerite Yourcenar.
    Ce livre me désintoxique, à chaque lecture, de la vie à cent à l'heure que je vis, que nous vivons dans nos sociétés modernes.
    On n'a plus le temps de se poser, de se questionner sur l'essentiel, sur le but de nos vies.
    Ce roman historique se veut être les mémoires - très documentées - d'un grand empereur qui perdant, peu à peu, ses dernières forces se penche sans concessions sur ce qu'a été son œuvre, sur son héritage politique et plus globalement sur le sens de sa vie et celui de sa mort qu'il veut apprivoiser mais qu'il laissera venir pour ne pas déroger à son devoir de chef d'Etat.
    Ces mémoires d'un des empereurs romains les plus humanistes - il n'hésitait pourtant pas à éliminer physiquement ses adversaires ! - sont une leçon.
    Une leçon de réflexion, une leçon que nous devrions tous avoir sur le sens de notre vie. Et pas seulement au moment de déposer les armes.
    Ce texte ciselé par notre première académicienne oblige à penser à réfléchir sur l'amour, l'amitié, au sens de nos actions, à l'importance du plaisir et au sens à donner à notre mort.
    Durant ces jours que je passais dans la chaleur tropicale de la Floride, cette lecture m'a procuré de merveilleux moments. Des moments qui m'ont permis, à mon tour, de réfléchir au sens de la vie... de ma vie.
    Première décision : je ne me séparerai plus de ce livre. Il sera toujours à mon chevet pour me rappeler que pour bien mourir, il faut avoir bien vécu...
    Un chef d'œuvre à lire ou relire ...

  • Elu directeur au Board de la Fédération mondiale des ADMD à Chicago

    Ce matin, à Chicago, je viens d’être élu directeur au conseil d’administration de la fédération mondiale pour le droit de mourir dans la dignité (WFRtDS).
    J’y avais déjà été élu en 2006 et en avais profité pour faire adopter par le Board la création de la journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité qui se déroule désormais tous les 2 novembre.
    Je me suis représenté au Board pour développer plus encore cette journée importante pour notre cause.