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Berlin, ville témoin du XXème siècle

Ce lundi a été consacré en partie consacré à un très rapide tour de la ville : Reichstag, Porte de Brandebourg, … Je n’y étais pas revenu depuis 1988. Une éternité face aux changements qu’a connus cette ville.
Je ne me rappelle pas une ville portant autant les stigmates d’un passé si riche et si douloureux à la fois. Les générations qui se sont succédées, les enfants de Konrad Adenauer et de Charles de Gaulle, ont su en conserver les témoignages. Le souvenir pour rédemption.
J’y pensais hier matin en regardant des cartes postales en vente dans un magasin de souvenirs. L’une d’elles était intitulée : Reichstagsbrandt, l’incendie du Reichstag. On y voyait, lors de cette nuit de 1933, les Berlinois assister impuissant à l’embrasement de l’un de leur palais nationaux, symbole s’il en est de la démocratie. Le monde était en train de basculer. Le temps de la barbarie était ouvert.
Le Stade olympique, Olympiastadium - dont l’architecture des années trente évoque encore les grandes messes hitlériennes -, la Porte de Brandebourg, Brandenburgertor - prisonnière du bloc soviétique jusqu’en 1989 -, les quelques morceaux du Mur, Mauer, le monument qui rappelle le Luftbrücke, le pont aérien de 1948, … Pêle-mêle se succèdent ces moments de l’histoire. L’émotion m’assaille.
Berlin, ville martyre à bien des égards, que les Alliés, non plus, n’ont pas épargnée, est une ville incontestablement attachante. Les enfants d’Europe devraient tous s’y rendre, à la recherche des traces et des leçons de la bêtise et de la haine destructrice de l’homme du XXème siècle.
En se promenant dans le centre de la ville, ils découvriront parfois sur la chaussée une ligne tracée de briques : l’emplacement du « Mur de la honte ». Pour le franchir, de l’est vers l’ouest, des femmes et des hommes, des enfants aussi, ont donné leur vie. Seulement pour recouvrer un peu de liberté. Parfois seulement pour retrouver l’un des leurs.
Moi aussi, à cet instant, j’ai envie de dire : « Ich bin ein Berliner ».

Commentaires

  • Oui cher Jean-Luc Berlin est une ville "spéciale" en Europe. Pour les gens de notre génération qui ont connu le Berlin des années 60-80, avec les barbelés, les miradors et les mitrailleuses à déclanchement automatique, Berlin est le symbole de l'Europe. telle que l'ont voulue Robert SHUMANN, le Général, le chancelier ADENAUER et les présidents français et chanceliers allemands qui se sont succédés.
    Bientôt tu iras à Moscou, et tu verras que là aussi tant de choses ont change ! Je t'envie.
    Pascal

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