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L'évolution de mon virus - Page 29

  • Un plan Marshall contre le sida pour les départements français d’Amérique !

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    medium_logomintercorevih9ui.3.jpgHier en fin d’après-midi, je suis intervenu aux XIIIèmes Journées Inter-COREVIH qui se déroulent, je vous le rappelle, jusque dimanche à Saint Martin dans la partie hollandaise de l’île dmedium_sonesta_at_night.jpgans l'Hôtel Sonesta Maho Beach Resort.
    Alors que les Antilles sont avec l’Ile-de-France, les régions les plus touchées par le VIH/sida de toute le pays, j’ai rappelé la revendication que le collectif sida grande cause nationale 2005 avait portée : un plan Marshall contre le sida dans les départements français d’Amérique.
    Vous retrouverez ci-dessous la longue intervention que j’ai faite et où je n’ai évité aucun sujet tabou.
    Sachant à quel point le sida reste difficile à évoquer aux Antilles, j’ai expliqué pourquoi en ce qui me concerne, et bien que je sois un responsable politique, j’ai choisi de parler et de dire mon sida….
    Sans honte. Avec fierté !





     

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  • L’avenir dure toujours !

    medium_livre_2.9.jpgFidèle à mes engagements de transparence de militant contre le sida, je vous fais mon petit point trimestriel sur mes résultats biologiques.
    Je crois qu’il est important de monter les difficultés quotidiennes d’un séropositif, quand on a choisi de dire au grand jour son virus pour combattre l’indifférence et la honte qui pèse injustement sur celles et ceux qui vivent avec une maladie grave. Dans le silence et souvent dans la solitude.
    C’est aussi important pour rappeler aussi souvent que possible à celles et ceux qui croient que le sida n’est plus grave et qu’il suffit de 2 ou 3 pilules pour aller bien que ces traitements ont des effets secondaires graves et difficiles à supporter.
    Comme d’habitude, je ne vous donne que quelques indicateurs significatifs san réellement les commenter.

     

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  • Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps

    Comme vous, sans doute, j’ai fait une promesse d’amour à la personne que j’aimais. Comme vous, peut-être, j’ai perdu pour toujours cet être cher. La maladie l’a emporté un bien triste jour de mai 1994.
    C’est en pensant à Hubert que j’ai aimé follement et avec qui nous nous étions jurés de passer tout un printemps à Amsterdam que, dix ans après, j’ai souhaité, un peu à travers son regard, un peu également grâce à la force de son amour qui brûle toujours en moi, évoquer dans ce livre cette vie politique française que je connais si bien et dont pourtant tant de choses me séparent.
    A travers des sujets sensibles comme l’euthanasie, la reconnaissance de l’homoparentalité, l’union homosexuelle, la dépénalisation du cannabis, le droit de vote à 16 ans, l’instauration d’une VIème République et bien d’autres encore, j’ai souhaité vous conduire, à travers les salles d’attente de nos palais républicains, à travers les bureaux de nos ministres mais aussi à travers les escaliers dérobés et les couloirs sombres, vers une réflexion personnelle sur tous ces sujets qui, demain, soyez en assurés, constitueront les enjeux majeurs de notre vie démocratique.
    Je vous souhaite un bon voyage. A Amsterdam.
    Mais c’est déjà la fin de l’été.

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  • Une clôture émouvante et mobilisatrice

    medium_18-1.JPGmedium_18-2.JPGmedium_Toronto_logo_2006.10.jpg

    La XVIème conférence internationale du sida de Toronto s’est achevée ce vendredi matin par une séance de clôture particulièrement émouvante et mobilisatrice. Comme pour rattraper une semaine un peu froide, glacée même parfois compte tenu des contrôles de sécurité incessants et souvent inquisiteurs, et manquant singulièremment d’émotion et de moments forts de communion.
    Emouvante par l’intervention de militants de la lutte contre le sida qui sont venus dire leurs angoisses, leur espoirs, leur vie. Grâce surtout à l’intervention d’une jeune mère de famille amérindienne contaminée en 1989 et qui, aux côtés de sa fille dont les larmes inondaient les yeux de l’immense foule rassemblée, a évoqué le double génocide qu’elle subit : celui de son peuple, depuis l’arrivée des colons sur la terre d’Amérique du Nord, et celui de ces femmes et de ces hommes, éprouvés par le sida dans l’incompréhension trop souvent des différentes autorités gouvernementales.
    Ce témoignage était également le geste intime d’une mère à sa fille, une explication, un passage de flambeau, la démonstration que, malgré la maladie ou grâce à elle, elle était devenue une sorte de héros moderne. C’est, d’une certaine façon, ce que je garde de mon Histoire personnelle avec Hubert. Son combat contre la mort, malheureusement perdu trop tôt, est aujourd’hui mon combat pour la vie. Pour nos deux vies.

     

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  • Virus de vie

    medium_livre_2.jpgS’il y a un livre qui fut difficile à lancer, c’est bien « Virus de vie » qui est sorti en mai 2002 aux éditions Florent Massot présente.
    Depuis la création d’ELCS en 1995, je savais que si je voulais être crédible dans mon combat de militant contre le sida, il fallait que je dise que je suis concerné par ce virus. Que j’explique aussi que mon combat individuel s’était transformé en un combat collectif.
    Mais « avouer » qu’on vit avec un virus mortel quand on fait de la politique, ce n’est guère « électoraliste ». Surtout pour une maladie qui reste, aux yeux de beaucoup, comme une maladie honteuse. La maladie du pêché.
    Mais ce livre était important pour moi. Et je crois sincèrement, pour tous ceux qui sont confrontés à la maladie. J’ai tenté d’être le plus sincère, n’esquivant rien. N’oubliant pas de parler de ma grande histoire d’amour avec Hubert ou de ma relation avec ce virus qui me dévore mais que je réussis depuis maintenant 21 ans à dompter.
    Les responsables politiques n’auront guère de réaction ; une gêne plutôt. Seuls Alain Juppé, Renaud Muselier, Nicolas Sarkozy, Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon m’enverront des signes amicaux…
    Cette révélation m’aura aussi donné la crédibilité pour convaincre Jean-Pierre Raffarin de faire du sida, la grande cause nationale de 2005.
    Depuis, j'ai continué mes tours de France pour ELCS - j'en suis au 11ème - et je publie régulièrement mes résultats de santé. Permettant à chacun de comprendre que vivre avec le sida s’apparente parfois plus à de la survie que de la vie. Mais donnant aussi de l’espoir à ceux qui partagent mon sort.
    Car oui, on peut vivre, travailler et aimer avec le sida…

     

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  • L’avenir dure toujours !

    medium_Virus_de_vie.jpgHier, j’avais mon dernier rendez-vous, avant les vacances, à l’hôpital Saint-Louis avec le professeur Willy Rozenbaum.
    Comme je le fais maintenant depuis longtemps, pour ne pas tricher et pour rappeler que vivre avec le sida n’est pas anodin, je vous donne quelques résultats biologiques.
    Je vous rassure – ou vous déçois ! – mais, après mon rendez-vous, j’ai pu retourner à la mairie de Vigneux-sur-Seine avec beaucoup de sérénité…
    Allons-y de cette fastueuse énumération.
    Les résultats des analyses de sang sont stables comme en mai dernier avec quelques indicateurs encore au rouge – toujours les mêmes…
    Les plaquettes sont dans les normes avec 166.000/mm3 contre 151.000 en mai dernier. Les normes sont de 150.000 à 450.000/mm3. Bonne nouvelle : les lymphocytes T4 ont sensiblement augmenté retrouvant leur niveau du début de l’année avec 470/mm3 contre 372 en mai et 485 en janvier dernier.
    Pour la glycémie à jeun, toujours hors norme avec 1,17g/l contre 1,45 en mai pour une normale devant se situer entre 0,70 et 1,10.
    Les triglycérides sont toujours élevés à 1,78g/l mais nettement moins qu’en début d’année où ils culminaient à 2,95 – la norme les situant entre 0,50 et 1,50g/l.
    Par contre, effet de mon nouveau traitement, la Biliburine totale continue à grimper des sommets avec 42,4mg/l contre 7,3 en janvier pour une norme la situant sous les 10mg/l !!!!
    La charge virale reste faiblement détectable à 224 copies/ml.

     

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  • Petite visite « ordinaire » à l’hôpital…

    Hier, j’avais mon rendez-vous bimensuel à l’hôpital Saint-Louis avec le professeur Willy Rozenbaum. Je ne vous cache pas qu’en arrivant, j’avais une pensée émue pour André Labarrère qui, comme moi, avait souhaité une vraie transparence sur sa maladie mais qui malheureusement n’est plus…
    Je ne vais pas m’étendre sur le sentiment qui m’assaille à chaque fois que je dois aller à mon rendez-vous hospitalier, - celles et ceux qui vivent avec un virus mortel me comprennent ! -, ni les raisons qui font que je vous donne, sans tabou, mes résultats biologiques.
    Cette fois-ci, pas de trop mauvaises nouvelles. C’est donc rasséréné que j’aie pu rejoindre la mairie de Vigneux-sur-Seine.
    Allons-y pour cette énumération à la Prévert.
    Les plaquettes sont dans la normale avec 151.000/mm3 contre 167.000 en février. Les normes sont de 150.000 à 450.000. Les lymphocytes T4 sont stables à 372/mm3 contre 353 en février mais la norme les situe au dessus de 500.
    Pour la glycémie à jeun, cela s’est encore détérioré un peu : 1,45g/l pour 1,32 en février – la valeur de référence la situe entre 0,70 à 1,10.
    Les triglycérides sont à 1,86 g/l pour une normale de 0,50 à 1,50.
    Côté bilirubine totale, les normes sont explosées avec 40,3 mg/l pour une référence qui devrait la situer en dessous de 10, mais j’étais à 56,5 en février dernier… Un léger mieux.
    Enfin la charge virale VIH1 reste faiblement détectable à 223 copies/ml contre 139 lors de ma dernière analyse.
    Rien de nouveau hormis une bien banale dishidrose aux pieds.
    Comme à chaque fois, je ne commente pas plus. Je suis heureux depuis bientôt 21 ans de pouvoir profiter au jour le jour d’une vie qu’on me promettait courte et qui se prolonge. Je pense à celles et ceux qui ont moins de chance et pour qui la vie avec le sida n’est plus la vie.
    En tous cas, plus que jamais, pour moi, l’avenir dure toujours !

  • Ma maladie de Gilbert…

    Rendez-vous avec le professeur Rozenbaum mardi matin à l’hôpital Saint Louis.
    Comme d’habitude, j’ai pris le premier rendez-vous pour arriver presque à l’heure à Vigneux-sur-Seine.
    Comme, à chaque fois, je vous donne les résultats biologiques les plus significatifs ou étonnants. Je les commente peu, mais continue à les publier pour que chacun comprenne que vivre avec le sida n’est pas une affaire bénigne. Et aussi parce que si je veux être un militant efficace de la lutte contre le sida, je vous dois la vérité.
    Venons-en à ces résultats biologiques. Accrochez-vous : c’est rébarbatif ! Mes lymphocytes T4 sont de 353 mm3 contre 485 en janvier dernier – la norme les situe au dessus de 500. La charge virale reste détectable mais faible : 139 copies/ml contre 195 lors de la dernière analyse. Les plaquettes qui avaient beaucoup baissé en janvier sont passées de 136.000/mm3 à 167.000/mm3 – la normale se situe de 150.000 à 450.000. La Glycémie est stable 1,32g/l ce mois-ci pour une normale qui doit se situer entre 0,70 et 1,10. Bonne nouvelle la protéinurie est passée de 621 mg/l à 243 mg/l même si la normale la situe en dessous de 150.
    La Bilirubine totale est passée de 7,3 mg/l à 56,5 mg/l – la normale doit être inférieure à 10 ! – et la Bilirubine libre est passée de 6,7 mg/l à 50,9 mg/l, la normale doit être inférieure à 10…
    Le professeur Rozenbaum m’a juste expliqué que j’ai la maladie de Gilbert (sic) et que je vais continuer à bronzer et jaunir… ce qui ne serait pas inquiétant. Alors si vous me trouvez bronzé, les yeux jaunes, de grâce, ne me demandez pas si je reviens de vacances ou si j’ai la jaunisse.
    Virus de vie. Mieux vaut en rire… jaune !

  • Les hauts et les bas de la vie avec le sida

    Ce mardi, avant de prendre ce « cher RER D » pour rejoindre ma direction des solidarités à Vigneux-sur-Seine, j’ai eu mon rendez-vous matinal et trimestriel avec le professeur Rozenbaum à l’hôpital Saint Louis. J’ai pris l’habitude de ne rien vous cacher et je vous donne les indicateurs les plus significatifs, ceux qui ont varié depuis ma dernière visite médicale. Si les résultats liés directement au VIH sont stables et encourageants, les effets secondaires de mes traitements ont fait quelques dégâts importants…
    Côté plaquettes, j’en ai 136.000/mm3 contre 161.000 en novembre dernier, la norme étant de 150.000 à 450.000. Les T4 sont à 485/mm3 contre 433 fin 2005. Ma charge virale reste détectable mais stable à 195 copies/ml. Rien d’inquiétant de ce côté-là.
    La glycémie à jeun s’est même légèrement améliorée à 1,34 g/l, les normes étant entre 0,70 et 1,10. Les triglycérides sont à 2,95 g/l pour une situation normale située entre 0,50 et 1,50. La très mauvaise surprise vient de l’analyse d’urines puisque ma protéinurie se situe à 621 mg/l contre 464 fin 2005, la norme voudrait qu’elle soit à moins de… 150 ! Fort de cette atteinte tubulaire, le professeur Rozenbaum a décidé d’essayer un nouveau traitement pour tenter de juguler ces mauvais résultats biologiques. Et on fera le point bientôt, puisque nous nous reverrons le 7 mars prochain.
    En 2006, cela fait déjà 21 ans que je défie ce virus et croyez-moi, même si ces résultats sont médiocres, il n’est pas prêt de me faire la peau.
    L’avenir dure toujours !

  • Je dompte toujours mon virus !

    Comme tous les deux mois, je suis allé à l’Hôpital Saint-Louis pour connaître les derniers résultats de mes analyses et rencontrer mon médecin le professeur Willy Rozenbaum. On arrive bien à différencier nos relations. Mardi soir, je rencontrais Willy, le président du Conseil national du sida, qui participait aussi à un plateau de l’émission de Pink TV consacrée au 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida. Nous avons, à cette occasion, longuement parlé de notre action militante sans faire aucune référence à ce rendez-vous qui nous avions ce mercredi.
    Aujourd’hui, je le voyais donc pour parler de mon virus. Je ne vous redirai pas le sentiment qui m’habite à chaque fois que je vais à l’hôpital. Vous l’imaginez forcément. Je me contente aujourd’hui de vous donner quelques résultats comme je le fais depuis quelques mois. Puisque j’ai dit ma séropositivité, autant que vous sachiez comment je vais.
    Cette fois-ci, les résultats sont limités car le laboratoire d’analyse a oublié de mesurer mes T4, mes défenses immunitaires ! Presque l’essentiel… Hormis cela, ma charge virale reste faible, mais malheureusement toujours détectable, c'est-à-dire 199 copies/ml contre 321 en août dernier. Aucune évolution marquante. Je vous épargnerai tout ce qui est dans la norme pour vous préciser que mes triglycérides sont de 2,10 g/l – la normale va de 0,50 à 1,50 -, mon calcium est de 86mg/l pour une normale de 90 à 104. Pour la lipase, 203 U/l 37° pour une normale inférieure à 60. L’amylase est à 159 U/l 37° - la normale doit être inférieure à 100 - et pour mes urines, la protéinurie est de 499 mg/l - la normale inférieure à 150 - et la glycosurie de 0,42 g/l.
    Voilà, vous savez l’essentiel. Ce virus n’arrive toujours à me faire la peau ! Vous allez encore devoir faire avec moi.
    Bonne journée !

  • La vérité sur mon virus

    Je ne vous ai guère parlé de mon état de santé cet été. L’action me fait parfois oublier ce terrible virus qui pourtant, lui, ne m’oublie jamais…
    Mardi matin, à potron-minet, j’avais rendez-vous à l’hôpital Saint-Louis avec le professeur Willy Rozenbaum pour faire le point sur ma situation biologique et clinique.
    Comme d’habitude, la veille de ce rendez-vous est toujours un peu difficile, mais après tant d’années, il faut avouer que je suis un peu résigné… On verra bien, me dis-je, à chaque fois que je pénètre dans l’hôpital - résigné et optimiste en même temps - ce que me dira mon fidèle médecin qui n’est autre que le co-découvreur du virus.
    Comme les précédentes fois sur ce blog, je vous communique mes résultats les plus significatifs… sans les commenter.
    Mes lymphocytes T4 sont de 369/mm3 [la norme est au dessus de 500], ma charge virale est détectable mais encore très faible soit 321 copies/ml.
    Les effets secondaires de mes traitements se constatent sur certains indicateurs : ma glycémie à jeun est de 6,86 mmol/l [la normale : de 3,88 à 5,83], mes triglycérides de 2,37g/l [de 0,50 à 1,50 g/l habituellement], ma protéinurie monte 536 mg/l [elle devrait être inférieure à 150]. Les plaquettes sont de 146.000/mm3 [la normale est de 150.000 à 450.000]. Tous les autres « postes » de cette hématologie sont dans les normes. A vous d’interpréter ces résultats biologiques si vous le souhaitez.
    Le but reste pour moi d’être honnête quant à l’évolution de mon virus et de rappeler toujours que vivre avec le sida, malgré les progrès de la médecine, s’apparente plus souvent à la survie qu’à la vie.

    Sortez couverts !

  • Dompter ce virus affamé de vies

    En lançant ce blog, je vous avais assuré que je ne vous cacherai rien sur mon état de santé. En effet, je ne peux être un militant de la lutte contre le sida sincère et efficace, si je ne vous dis pas les difficultés de vivre avec ce virus, si je vous cache ma réalité quotidienne. Pour éviter cette indifférence et cette inconséquence qui caractérisent beaucoup d’entre nous face à cette maladie banalisée alors qu’elle reste obstinément mortelle !
    Tôt ce matin, avant de partir à Vigneux, j’ai donc rencontré, à l’hôpital Saint-Louis, le professeur Willy Rozenbaum pour connaître les résultats de mes dernières analyses. Pas simple de changer d’hôpital : c’est le 4e en 20 ans après Saint-Antoine, Rothschild, et Tenon. Il faut donc refaire les dossiers, se familiariser avec un nouvel environnement, retrouver ses marques. Obligations nécessaires si je veux suivre mon médecin qui a donc changé 3 fois d’hôpital ces dernières années. Mais quand on est bien soigné, il faut accepter ces adaptations nécessaires.
    Impossible de dire à quelqu’un qui n’a jamais eu d’affection de longue durée - comme on dit pudiquement - l’inquiétude qui vous prend dès la veille du rendez-vous avec le médecin chargé de vous dire vos résultats. Difficile de dormir la nuit qui précède, angoisses même vingt ans après. Certes, toutes ces années m’ont permis d’apprivoiser mes inquiétudes tant je semble dompter ce virus [ma photo] affamé de vies qui n’arrive pas à me détruire et à me faire la peau. Mais l’appréhension reste la même, comme ce trac incontrôlable qui m’envahit toujours avant de faire une grande émission de télévision.
    Ce mercredi matin est fidèle à tous ces jours de résultat.
    Et comme à chaque consultation, les résultats tombent les uns après les autres : la dure réalité des chiffres. Inhumain !
    Rassurez-vous, chers bloggers, je ne vous énumérerai pas les 50 résultats qui m’ont été donnés : juste les plus significatifs. Mes lymphocytes T4 – obsession de beaucoup de malades – sont stables à 433/mm3, mais ma charge virale reste détectable à 193, un chiffre faible. Mais que j’aimerai, un jour, avoir une charge indétectable ! Juste pour le plaisir de vous le dire.
    Par contre, les effets secondaires de mes traitements se font de plus en plus ressentir : ma glycémie à jeun est de 7,93 mmol/l alors qu’elle devrait se situer entre 3,88 et 5,83. Et mes triglycérides explosent à 5,89 mmol/l alors qu’ils devraient se situer entre 0,34 et 1,48 mmol/l. Dans mon profil enzymatique bilio-pancréatique : lipase : 96U/l37° (normal : inf à 60) et amylase : 113U/l37° (normal : inf à 100).
    Voilà, je vous donne brut ces chiffres comme je les reçois.
    Je l’avais dit, je le fais !
    Heureusement et pour terminer sur une note optimiste, demain c’est mon anniversaire : l'avenir dure toujours !
    Amitiés.

  • Retrouvez-moi dans le JT de France 2 à 13h

    A la veille de la journée mondiale contre le sida et pour mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida", je serai l'invité du JT de France 2 à partir de 13h00.

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  • Interview sur la chaîne web télé Public G

    A l’occasion de la sortie de mon dernier livre « Les voleurs de liberté », Franck Laguilliez m’a interviewé pour la chaîne télé LGBT du web Public G.

    Outre évoquer mon dernier opus auquel mon interviewer semble avoir été sensible, nous parlons de différents sujets comme le sida, le documentaire VIHsages pour lequel j’ai été suivi pendant deux ans et bien sûr la fin de vie. Vous pouvez voir cette émission en cliquant ici.

  • Pallier l’irresponsabilité américaine qui risque de condamner à mort des millions de malades !

    Depuis la décision de Donald Trump de suspendre une partie de l’aide américaine à la lutte contre le sida, je ne cesse de mobiliser sur l’importance que les pays riches prennent la mesure de cette décision et pallient l’irresponsabilité américaine qui risque de condamner à mort des millions de malades notamment en Afrique subsaharienne.
    Il y a deux semaines, j’ai notamment écrit à Emmanuel Macron pour lui demander de saisir le G20.
    N’oublions pas que c’est grâce à Chirac et Lula qu’à été créé le Fonds mondial qui permet aux malades de pays moins développés de bénéficier de traitements !
    Nous malades au Nord, nous ne pouvons accepter que nos sœurs et frères des pays du Sud meurent, de nouveau, et dans l’indifférence glacée des pays les plus riches.

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