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  • La Douzette à Paris 12 !

    Ce vendredi 31 juillet, en fin d’après-midi, j’irai au festival La Douzette organisé par l’association Pariphonics sur les quais de Bercy dans le 12ème arrondissement.
    Ce festival très populaire est organisé par des jeunes de 25 à 30 ans qui habitent dans notre arrondissement…

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  • En permanence d’élu à Paris 12, du 31 juillet au 7 août …

    paris, jean-luc romero, 12ème ardtL’heure des vacances et du repos n’a pas encore sonné pour moi car je suis de permanence, en ma qualité de maire-adjoint, à la mairie du 12ème arrondissement du 31 juillet au 7 août !
    En effet, et les administrés ne le savent pas forcément, dans toutes les villes, les élus municipaux ont des permanences et doivent pouvoir être joints, durant cette période, 24h sur 24 s’il y a un évènement grave dans l’arrondissement. Ce sont eux aussi qui assurent les célébrations de mariages sur cette période.
    Cette période terminée, je pourrai enfin prendre un peu de repos… En attendant, belles vacances à ceux qui partent pour ce 1er week-end d’août ! Et courage aux autres…

     

  • Mon itw sur 360° (magazine suisse) sur la fin de vie et Ma mort m'appartient

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  • Conseil d’administration et AG du CRIPS

    Faute de quorum, le dernier CA du Crips a dû être reporté à ce mardi soir.
    Cette réunion sera l’occasion de faire les rapports annuels et de préparer les manifestations de fin d’année dont le traditionnel 1er décembre.

     

  • L'#AdmdTour à Toulouse dans La Dépêche du Midi

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  • La France, l’Europe, Amnesty International doivent soutenir les gays emprisonnés au Sénégal !

    Alors que j’étais jeudi et vendredi, à Dakar, en mission pour la région Ile-de-France pour notre coopération décentralisée VIH/sida/santé, Djamil Bangoura, président de Prudence, un des rares activistes gays à oser parler ouvertement au Sénégal - l’homosexualité y est toujours criminalisée ! - est venu me parler des 7 gays qui venaient d’être arrêtés et qui ont fait l’objet, jeudi dernier, d’un véritable lynchage médiatique.

    La lecture de la Une du quotidien Grand Place est édifiante :
    « Retour sur l’arrestation d’homosexuels à Golf
    Comment la police a démantelé le réseau
    Les 7 déviants sont des tailleurs
    Surpris nus sous la douche. »

    Quant à la couverture médiatique de cette affaire, elle sera édifiante dans les journaux télévisés du soir où la parole ne sera donnée qu’à des représentants religieux qui expliqueront les terribles dangers de l’homosexualité pour la société sénégalaise et la nécessité de punir très sévérement les « déviants » !
    Evidemment, comme toutes les affaires d’arrestation de gays qui se multiplient au Sénégal, on noie cela au milieu d’autres accusations. Ici, l’un aurait volé de l’argent à sa mère, d’autres auraient fumé du cannabis, d’autres enfin étaient nus sous la … douche !!!
    Djamil a essayé de nous obtenir une autorisation pour aller voir ces jeunes gens en prison mais n’y est pas parvenu vendredi.
    Les nouvelles dont il dispose sont cependant inquiétantes : les 7 hommes devraient être jugés mardi. On ne connait pas encore la totalité des charges. Mais, tout semble fait pour accélérer la procédure judiciaire et empêcher quiconque de réagir en cette période estivale pour bien des diplomates !
    Nous ne pouvons évidemment laisse tomber nos amis homosexuels au Sénégal.
    Alors que Barak Obama, samedi, a osé rappeler, en Afrique, la nécessité de donner des droits aux homosexuels, les diplomaties française et européenne ne peuvent être aux abonnés absents. J’en appelle donc à elle mais aussi à des ONG comme Amnesty International qui est implantée et très respectée au Sénégal.
    Nous ne pouvons fermer les yeux et laisser, une fois de plus, un pays ami avec qui nous partageons tant de combats, bafouer ainsi les droits humains. Il en va de la défense de nos valeurs mais aussi de la défense universelle des droits humains !

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  • A la dernière étape de l’ADMD-Tour à … Lille !

    Beau symbole : c’est dans ma région d’origine du Nord-Pas-de-Calais que se termine l’ADMD-Tour entrepris par les jeunes de l’ADMD depuis le 30 juin sous l’impulsion de déterminante de Christophe Michel, leur président.
    Plus de 3000 km auront été parcouru par les jeunes de l’ADMD et je suis très fier de ce qu’ils ont accompli.
    En assistant ce dimanche, à Lille, à la fin de cette épopée militante avec ce Bus de la liberté, nous aurons tous un peu de nostalgie car cette aventure méritait d’être tentée ! C’est un immense succès !
    Venez nombreuses et nombreux nous rejoindre pour cette ultime étape à Lille dès 14h : beaucoup de surprises vous y attendent !

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  • Oui à une génération sans sida en 2030 ! [Ma tribune au Plus]

    Très récemment, deux chiffres ont été révélés par l’ONUSIDA, deux chiffres en forme de (très) bonnes nouvelles : 35 et 42. 35, c’est en pourcentage la baisse constatée entre 2000 et 2014 des nouvelles infections à VIH qui sont passées de 3,1 millions à 2 millions. 42, c’est en pourcentage la baisse constatée des décès liés au sida entre 2004 à 2014. Deux chiffres en forme d’espoir, non pas un espoir utopique mais un espoir bien réel de voir une génération sans sida en 2030. Ce qui était inimaginable en 2000 est aujourd’hui concrètement possible ! Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a également publié cette semaine ses données et elles sont toutes aussi encourageantes: le Fonds mondial prend en charge 54% des malades du sida qui, dans le monde, bénéficient d’une trithérapie. Concrètement, ce sont 8,1 millions de malades du sida qui sont soignés grâce aux programmes financés par le Fonds mondial. Sur ces 8,1 millions, 1,1 million le sont grâce à la France qui est le deuxième pays contributeur.
    Doit-on être heureux de ces résultats ? Assurément oui. Doit-on se satisfaire de ces résultats? Assurément non car nous connaissons notre but mais la route est encore longue ! Alors que ce sont 21,7 milliards de dollars qui sont disponibles cette année dans la réponse au VIH/sida, les besoins réels sont à la hauteur de 32 milliards. Est-un coût important ? Non si l’on examine ce que nous a coûté le plan de sauvetage des banques ou ce que nous coûte les budgets militaires. Est-ce un coût ? Non car, comme le dit l’ONUSIDA, il s’agit d’un investissement et non d’un coût : « En atteignant l'objectif de 2020, le besoin en ressources devrait commencer à baisser de façon permanente, chutant ainsi à 29,3 milliards de dollars en 2030 et nettement moins à l'avenir. Cela produirait des avantages de plus de 3,2 billions qui vont bien au-delà de 2030. Le retour sur investissement est de 1 dollar d'investissement pour 17 dollars d'avantages économiques. »
    Au-delà du volet financier, c’est bien vers le respect des droits humains que nos efforts doivent se concentrer. On ne compte plus le nombre de chercheurs, politiques, activistes, médecins qui ont affirmé, détaillé, décortiqué, prouvé le lien manifeste entre respect et promotion des droits de l’homme et efficacité d’une politique de lutte contre le sida. Concrètement dans ce domaine, les efforts sont immenses: comment agir alors que 61 pays dans le monde ont une législation qui autorise la pénalisation de la transmission du VIH et de la non-divulgation de sa séropositivité ? Comment agir alors que 76 pays pénalisent les pratiques sexuelles entre personnes de même sexe ? 7 pays prévoient même la peine de mort ! Comment agir alors que les personnes transgenres ne sont pratiquement jamais prises en compte dans les politiques publiques de promotion de la santé et de lutte contre le VIH ? Je pourrai continuer longtemps cette liste mais je préfère m’arrêter sur un fait récent qui m’apparaît en tout point tout désastreux, notamment car il provient directement des acteurs de cette lutte : très récemment, la SAA (Society for AIDS in Africa) a décidé d’organiser la conférence africaine de lutte contre le sida, non plus en Tunisie comme cela était prévu de longue date mais au Zimbabwe… Je ne veux pas m’ériger en donneur de leçon ni en chantre d’une démocratie vertueuse mais quand même ! Je voudrais quand même rappeler que le Zimbabwe a sa tête un dictateur, Mugabe, qui au-delà de se comparer à Hitler et d’affamer son peuple, a une haine viscérale à l’encontre des LGBT. Laissons-lui la parole quelques secondes : « L’Eglise dit que l’homosexualité est une abomination. C’est aussi le cas dans notre propre culture. Les hommes qui participent à ce genre de pratique mériteraient d’être castrés », « Cela dégrade la dignité humaine. C'est contre nature, et il n'est pas du tout question de permettre à ces personnes de se comporter pire que des chiens et des porcs. Si les chiens et les porcs ne le font pas, pourquoi les êtres humains le doivent-ils ? », « Si vous voyez des gens parader comme des lesbiennes et des gays, arrêtez-les et livrez-les à la police ! ». Ça se passe de commentaires, je pense … Et donc c’est dans ce pays que la SAA a décidé d’organiser ICASA avec plus de 10.000 acteurs de la lutte contre le sida !
    Globalement, depuis plusieurs années, la tenue de conférences internationales sur le sida dans un pays est l’occasion de faire bouger les lignes, de faire évoluer sa législation. Ainsi si la conférence internationale sur le sida a pu se tenir à Washington en 2012, c’était à la seule condition que la législation discriminatoire refusant l’accès sur le territoire des Etats-Unis aux personnes séropositives serait abolie. Cela été le cas et la conférence a pu se tenir aux Etats-Unis. Incontestablement, conditionner la tenue d’une conférence sur le sida à l’évolution de la législation d’un pays est une excellente politique. Est-ce le cas au Zimbabwe ? Je ne le sais pas: au mieux, nous pouvons lire le communiqué de presse de la SAA qui rappelle qu’une « réponse durable dans l’atteinte des 90, 90, 90 de l’ONUSIDA ne sera pas possible si les droits humains ne deviennent une priorité dans une nouvelle perspective du leadership dans le cadre d’un renforcement basé sur des preuves scientifiques.” La priorité donnée aux droits humains … Belle déclaration d’intention …
    Voilà je crois une leçon à tirer de tout cela: dans la lutte contre le sida, nous avons besoin de tout le monde: politique, médécins, associations, etc mais personne ne doit se sentir au-dessus de l’autre. Le seul but de cette lutte c’est d’éradiquer la maladie. Cela devrait l’être en tout cas…

  • Réunion de travail avec RAES – l’Afrique Autrement

    Ce vendredi matin, je rencontrerai « RAES –l’Afrique Autrement » à Dakar.
    Cette organisation met en valeur le travail des communautés afin de trouver des solutions pour améliorer leur vie quotidienne celle de leurs enfants.

     

  • Visite-réunion au CTA de Dakar

    Une grande partie de la journée de ma mission à Dakar sera réservée à la visite du Centre de traitement ambulatoire de Dakar et à une réunion bilan-prospective sur ce que la région Ile-de-France y a fait.
    En effet, j’ai fait adopter à la région un amendement qui fait que dans nos accords de coopération avec les régions touchées par le VIH/sida, nous devons soutenir des opérations dans ce champ. J’ai été désigné au sein de la commission internationale pour suivre ce dossier.
    Depuis 5 ans, j’ai donc particulièrement suivi le CTA de Dakar. Nous avons beaucoup collaboré avec eux et nous avons notamment financé un appareil de charge virale, essentiel pour le suivi des patients VIH, l’agrandissement de leur laboratoire d’analyses biologiques comme le soutien aux militants de la lutte contre le sida.
    Je ferai le point aujourd’hui sur cette collaboration et évoquerai avec nos partenaires l’évolution de notre collaboration Dakar/Ile-de-France sur cette question essentielle du VIH/sida.

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  • Rencontre avec des activistes de la lutte contre le sida à Dakar

    Pour commencer ma mission à Dakar pour la région Ile-de-France, je rencontrerai des activistes de la lutte contre le sida. Depuis quelques années, la région et le Crips, que je préside, ont mené des actions de soutien aux acteurs de la lutte contre le sida dans le monde. En 2000, j'ai en effet fait voter un amendement nous obligeant à des mesures contre le sida dans nos accords de coopération décentralisée.

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  • Mission régionale à Dakar de 2 jours

    Ce soir, je m’envole, pour deux jours au programme très intense, à Dakar, au nom de la région Ile-de-France pour finaliser les actions qui ont été mises en œuvre entre l’ex région de Dakar et l’Ile-de-France sur la question de la santé et particulièrement du VIH avec le CTA de Dakar.
    Pour la commission internationale de la région, je suis en effet en charge des actions de coopération menées sur la question du VIH/sida.

     

  • Gymglish, entreprise performante de e-learning au cœur de Paris 12

    Récemment, je suis allé visiter la société Gymglish qui est située dans notre 12ème arrondissement, près de la place Daumesnil.
    Cette jeune société de e-learning est un modèle d’entreprise performante et solidaire. Reposant sur la volonté de ses deux jeunes créateurs, Gymglish a eu plus de 2 millions de clients depuis sa création, en 2004.
    Basée sur un petit cours quotidien - souvent très humoristique - de 15 minutes, ce format a séduit de nombreux particuliers comme les entreprises.
    Une véritable communauté d’usagers de Gymglish s’est aussi constituée et c’est une fierté que cette compagnie originale soit située au cœur de notre arrondissement.

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  • Mon billet dans Friendly de l'été 2015 : «The Normal Heart», un film bouleversant à voir pour savoir et comprendre !

    En 2014, la chaîne américaine HBO a eu, une nouvelle fois, l’audace de diffuser un film en prime time que les chaines françaises semblent, à ce jour, boycotter…
    En effet, « The Normal Heart », téléfilm de Ryan Murphy sur un scénario du co-créateur d’Act Up New York, Larry Kramer, raconte la mobilisation de gays américains contre le sida au début des années 80.
    Dans une indifférence générale, et alors que le virus commence à décimer bien des membres de la communauté gay de New York, un écrivain et activiste, Ned Weeks joué par le remarquable Mark Ruffalo, se mobilise et crée la 1ère association de gays contre le sida (Gay Men’s Health Crisis).
    Pas simple en 1981 de mobiliser !
    Bien des gays ne saisissent pas encore la gravité de cette terrible pandémie qui va décimer tant de jeunes homosexuels. Les responsables politiques, eux, ne veulent surtout pas se mêler d’une maladie alors qualifiée de cancer gay !
    Dans ce film produit par Ryan Murphy, mais aussi Brad Pitt, on découvre le rôle déterminant qu’ont joué ces militants héroïques pour mobiliser leur communauté, soutenir ceux qui partaient dans de terribles souffrances et interpeller des élus indifférents dont le peu courageux maire gay de New York qui fuyait toute rencontre avec ce groupe d’activistes !
    Aux côtés de Mark Ruffalo, Matthew Bonner, Taylor Kitsch et Julia Roberts sont remarquables dans cette fiction qui se révèle pourtant fidèle au début de l’épidémie de sida.
    Ce film est bouleversant et utile.
    Bouleversant, car il montre l’indifférence des pouvoirs publics face à une maladie qui ravage peu à peu Big Apple et semble alors ne toucher que certains communautés : les 4 H (homosexuels, haïtiens, hémophiles, héroïnomanes). Pourquoi se bouger pour «ces» marginaux pensaient alors bien des politiciens de l’époque ?
    Bouleversant aussi, car il montre les conditions effroyables dans lesquelles mouraient les premières victimes du sida. Abandonnées par leurs proches et dans des souffrances effroyables.
    Dans mon dernier livre « Ma mort m’appartient – 100% de Français vont mourir, les politiques le savent-ils ?[1] », je reviens longuement sur le début de l’épidémie de sida et raconte les horribles souffrances qu’ont connues mes amis gays atteints du VIH à la fin des années 80. Les plus jeunes ne peuvent s’imaginer ce que nous avons vécu dans ces terrifiantes années 80/90 alors qu’il n’existait aucun médicament efficace contre ce virus affamé de vies.
    Utile, car il permet justement aux plus jeunes de prendre conscience des terribles ravages que fit l’arrivée du VIH à un moment qui sonnait pourtant comme une libération pour les gays car, grâce à François Mitterrand, l’homosexualité était enfin et totalement dépénalisée (1982) et retirée, en France, de la liste des maladies mentales (1981) !
    La solidarité dans la communauté homosexuelle finit par s’organiser. Elle permettra de tenir jusque la trop tardive prise de conscience des pouvoirs publics.
    La gestion des débuts de cette pandémie par les homosexuels eux-mêmes est un exemple.
    C’est pourquoi ce film « The Normal Heart » est à voir pour savoir et… comprendre !


     

    [1] Entretien avec la journaliste Claire Bauchard - Editions Michalon – 136 pages.

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  • Mon interview au site anglais London24.com

    Questions for Jean-Luc Romero, French politician, AIDS campaigner and assisted dying activist

    Many people don’t consider their death until later life, or they are diagnosed with an illness. How can society encourage people to consider these issues sooner, when they are more able to make plans?

     

    Votre question dépasse notre combat à l’ADMD. Vous touchez là à la philosophie et à l’acceptation par l’Homme de sa propre finitude. Je pense que l’éducation pourrait avoir un effet dans la prise de conscience précoce de la nécessité d’organiser sa fin de vie. Il faudrait également que nos sociétés se réapproprient leurs morts et ne les cachent plus dans des hôpitaux ou des mouroirs comme elles le font trop souvent depuis quelques années. Mourir est la seule certitude de notre vie. Il faut l’accepter. Et nos morts ne doivent pas être effacés de notre quotidien. A l’ADMD, nous avons depuis quelques années une section Jeunes particulièrement dynamique afin de mobiliser les générations les plus jeunes (18-35 ans). Je suis convaincu que penser tôt à la mort est un moyen de mieux vivre sa vie et de mieux aimer ses proches, car quand on a compris que tout doit s’arrêter un jour, on profite mieux et pleinement des moments présents.

     

    How did your HIV diagnosis change your feelings about your own mortality?

     

    Lorsque l’on vit depuis très jeune avec un virus mortel, on prend rapidement conscience que tout peut s’arrêter dès demain. A 25 ans, j’ai su que je ne vivrais pas au-delà de 30. Et même si la médecine m’a accordé un répit bienvenu, j’ai déjà conceptualisé ma propre mort. En l’apprivoisant très jeune, j’ai appris à la connaître et, finalement, à ne pas en avoir peur. Croyez-moi, c’est une force au quotidien comme je l’écris dans mon dernier livre Ma mort m’appartient…

     

    Why did you choose London as your venue to speak about this issue?

     

    J’ai été invité par les membres du conseil d’administration de l’association Dignity in Dying à m’exprimer devant eux. Déjà, en 2013 et en 2014, je m’étais exprimé devant leur assemblée générale qui réunissait un millier de personnes à Londres, à côté des Houses of Parliament. Et c’est avec plaisir que j’ai présenté à nos amis d’outre-Manche les évolutions politiques françaises en matière de législation sur la fin de vie, alors que le Gouvernement essaie de nous présenter comme une grande avancée législative un droit de mourir de faim et de soif, sous sédation, lorsque les souffrances deviennent trop importantes. Dans un livre que j’ai fait traduire en anglais, intitulé ma « Mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ? », j’explique la genèse de mon combat, la réalité des situations chez nos voisins Néerlandais, Belges, Luxembourgeois et Suisses, et les demandes légitimes de nos compatriotes qui souhaitent à plus de 90% la légalisation de l’euthanasie active. Les chiffres sont proches dans votre pays.

     

    If assisted dying were to become legal, what safeguarding measures would you like to see put in place to protect people from being killed for access to their estate, for example?

     

     Il est toujours curieux d’entendre cette question alors qu’aujourd’hui, les médecins font à peu près ce qu’ils veulent, que l’avis du patient compte assez peu et que la famille doit décider à sa place ; autant de « libertés » qui permettent toutes les dérives, y compris l’homicide volontaire. Le jour où les directives anticipées du patient arrivé en fin de vie – qui dira s’il veut ou pas une aide active à mourir – seront vraiment prises en compte à l’exclusion des considérations des médecins ou de la famille, il n’y aura aucun risque de perversion de la loi. Pour éviter toutes les dérives, il faut écouter seulement l’avis du patient. C’est ce que demandent les associations pour le droit de mourir dans la dignité, en France comme en Grande-Bretagne, en Suisse comme en Belgique.

     

    Famous author Terry Pratchett died earlier this year. He was a loud supporter of assisted dying, and suffered from Alzheimer’s. What should happen when someone with a mental illness or brain condition asks to die?

     

    J’ai une pensée émue et reconnaissante pour Terry Pratchette que j’ai pu rencontrer, il y a quelques années, à une manifestation de DID.
    En France, la question a déjà été réglée puisqu’il existe des directives anticipées – malheureusement non encore opposables ou contraignantes – qui ont une durée de validité de 3 ans, sauf si un état d’inconscience a été constaté durant cette période de 3 ans auquel cas les directives anticipées sont valables indéfiniment. Au fond, c’est comme lorsque vous rédigez votre testament patrimonial. Ce n’est pas parce que vous êtes atteint d’Alzheimer que vos volontés exprimées antérieurement deviennent caduques.

     

    In 2014, Belgium legalised voluntary euthanasia without any age limit – meaning that parents can legally kill their terminally ill children if they have requested it. How do you feel about assisted dying for children? Do you think a child is able to make such an important decision?

     

    Je vais vous poser une autre question. Comment dire à un jeune adulte de 17 ans et demi, en phase terminale d’un cancer des os, qu’il n’aura le droit à rien, tout simplement parce qu’il est né 6 mois trop tard ? La Belgique, démocratie respectée et progressiste, a adopté l’euthanasie pour les mineurs d’âge qui en font la demande, si les deux parents sont d’accord et si l’espérance de vie est limitée à quelques semaines. Il ne s’agit pas de « tuer leur enfant malade », mais de les délivrer de leurs souffrances insupportables et inapaisables. Cela fait toute la nuance. J’observe que le fantasme d’un pays qui tuerait ses vieux et ses enfants, nourri par les anti-choix, est arrivé jusque dans le pays du flegme…

     

    Only one British doctor has ever been convicted of a mercy killing – Dr Nigel Cox, in 1992. Ninety-two Britons have travelled abroad to the Dignitas clinic in Switzerland to end their lives, and thus far no-one has been prosecuted for aiding their passage there. If, in practice, people are not prosecuted for aiding someone to end their life, does the law really need to change?

     

    Evidemment, car il faut accorder les lois avec les pratiques. Sinon, cela crée de l’instabilité juridique et sociétale et de profondes inégalités entre ceux qui ont accès – financièrement, intellectuellement, moralement – et les autres qui n’auront rien. Trouvez-vous juste d’inciter à la clandestinité dans votre pays ou à l’exil en Suisse ? Une démocratie doit respecter tous ses citoyens, leur ouvrir les mêmes droits et s’assurer du respect de leurs volontés. Tout le contraire de ce qui existe en matière de fin de vie, dans votre pays comme en France.

     

    In France, the church has no role in affairs of state, whereas in the United Kingdom, bishops sit in the House of Lords, which has a say in what laws get passed. Many of the arguments against assisted dying and suicide are religious ones.  Do you think the division between church and state means that France is closer to legalising assisted dying than the United Kingdom?

     

    Vous avez à juste titre une lecture constitutionnelle de nos institutions. Mais malheureusement, la réalité s’éloigne de ce principe de laïcité pourtant voté en 1905 en France. L’Eglise catholique romaine exerce un pouvoir fort, bien au-delà même de ses troupes. Plus les églises se vident, et plus la pression sur les pouvoirs publics s’exerce. Rappelez-vous les hordes braillardes dans les rues de Paris pour lutter, aux motifs religieux, contre le mariage des couples de même sexe. Comparez avec ce qu’il s’est passé très récemment en Irlande sur le même sujet. La France est la fille ainée de l’Eglise. Sans doute fait-elle figure de bastion pour le Vatican, qui met les moyens, y compris financiers, pour empêcher certaines évolutions sociales. Le sujet de la fin de vie est en plein dans ce domaine. L’Eglise ne souhaite pas que les populations décident de mettre un terme à une vie devenue une souffrance. Question d’emprise sur les individus…

     

    In 2015, the largest ever poll conducted in the UK on assisted dying showed that 82% of the public supported giving terminally ill, mentally competent people the legal option of assistance to die with dignity. Why do you think public attitudes have shifted in favour of assisted dying?

     

    Comme en France, il y a une demande croissante de liberté individuelle. Et puis vous savez, les gens observent ce qui se passe autour d’eux. La médecine fait de plus en plus de progrès. On peut vivre jusqu’à 100 ans, voire 110 ou 120 ans. Mais, pour certaines ou certains, dans quel état, au prix de quelles souffrances quotidiennes ? Auparavant certaines maladies vous emportaient rapidement. Aujourd’hui, les traitements peuvent vous prolonger quelques mois, voire quelques années, mais dans un état de dépendance et de souffrances extrêmes. Eh bien certaines personnes ne veulent pas d’une vie qui n’en est plus une pour elles. Il faut les entendre, tout comme il faut entendre celles qui demandent à être prolongées. Il faut respecter la parole du patient. C’est là la clé de notre humanisme moderne. Toutes les lois qui permettront ce respect sont bonnes. Les autres sont à abroger car elles maintiennent les populations dans un état de subordination insupportable : subordination à la famille, aux médecins, à l’Eglise…

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  • Podcast du Débat sur MCE pour le lancement de l'ADMD-Tour

  • Rencontre avec le président de la fédération mondiale des ADMD

    Ce vendredi 17 juillet, je rencontrerai le président de la fédération mondiale des ADMD (World fédération for the right to die) pour une réunion de travail suivie d’un dîner.
    Alors que je suis directeur au board (conseil d’administration) de la fédération mondiale, il sera question du positionnement des associations européennes dans cette structure mais aussi de la journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité (2 novembre) dont je suis l’initiateur.

     

  • Conférence de presse à Annecy pour l’AG de l’ADMD

    Ce jeudi 16 juillet 2015, à 15h00, au Novotel d’Annecy,  j’animerai une conférence de presse pour présenter la 35ème assemblée générale de l’ADMD qui se déroulera les 11 et 12 septembre à Annecy.
    Notre AG reviendra sur le débat parlementaire sur la fin de vie avec le député Jean-Louis Touraine, auteur d’un amendement sur l’euthanasie mais entendra aussi les représentants de toutes les associations suisses où le suicide assisté est légal.

     

  • Le bus de la liberté sur France 3 Toulouse

  • Débat de l’ADMD-Tour sur MCE jeudi à 20h45

    Lors du lancement de l’ADMD-Tour, le 30 juin dernier, à Paris, place de la République, plusieurs débats ont été organisés par Ma Chaine Etudiante (MCE).
    J’ai participé au deuxième débat aux côtés de Christophe Michel et Nicole Labarre. Nous y parlons de l’ADMD mais aussi de mon livre « Ma mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ? »
    Ce débat sera diffusé ce jeudi16 juillet à 20h45 sur MCE et repassera, vendredi 17 juillet, à six reprises.

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