28ème Séminaire du Touquet
Centre de Formation Professionnelle des Avocats
Vendredi 26 septembre 2008
Intervention de Jean-Luc Romero
Président de l’ADMD
Bioéthique
Faut-il une loi pour vivre ou pour mourir ?
Introduction
Permettez-moi d’abord de vous remercier de m’avoir invité à ces journées du CFPA, et bien sûr tout particulièrement votre présidente Pascale Badina. Bien qu’ayant fait quelques études de droit dans mes jeunes années, je suis particulièrement impressionné d’intervenir à côté de tant de juristes de renom. En plus, vous m’invitez dans mon département natal, un vrai retour aux sources pour moi !
En introduction, je me permets de vous dire quelques mots sur l’ADMD, association que je préside depuis un peu plus d’une année.
L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité a été créée par l’universitaire Michel Landa en avril 1980 à la suite des réactions positives suscitée par sa tribune libre parue dans Le Monde et défendant le droit de mourir dans la dignité.
Aujourd’hui, en septembre 2008, elle réunit près de 45600 adhérents (96500 adhésions depuis sa création) organisés en 105 délégations départementales.
L’ADMD est membre de la fédération mondiale (WFRtDS) qui rassemble 44 associations issues de 24 pays, soit 1 million d’adhérents à travers le monde. Nous allons d’ailleurs organiser le 17ème Congrès mondial des ADMD du 30 octobre au 2 novembre prochains avec le lancement de la 1ère Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité sur le Parvis des Droits de l’Homme à Paris.
J’ajouterai que, contrairement à ce qu’on entend parfois chez certains adversaires de l’ADMD, nous ne sommes pas une association composée exclusivement de personnes bien portantes tenant un discours idéologique totalement décalé des réalités de la fin de vie et, surtout, de leur propre fin de vie.
Pour en venir au sujet que vous m’avez proposé, je pense effectivement que l’intervention du législateur est indispensable en matière de fin de vie.
Dans une première partie qui sera succincte, je vais vous donner quelques chiffres qui renforcent, à mon avis, l’idée qu’une loi est indispensable.
Dans un deuxième temps, j’essaierai de définir les contours de la loi que nous souhaitons et à laquelle, en ma qualité de personne vivant avec un virus mortel, j’aspire.
Lire le discours en cliquant ici.