Mon discours à l’Hôtel de ville de Paris
17ème Congrès mondial des associations pour le droit de mourir dans la dignité
Hôtel de Ville de Paris
Vendredi 31 octobre 2008
Intervention de Jean-Luc Romero,
président de l’ADMD - France
Monsieur le Maire,
Mes chers amis,
Avant toute chose, je dois, au nom de l’ADMD, remercier le maire de Paris de mettre à notre disposition, une fois encore, cette magnifique salle des fêtes de l’Hôtel de Ville. Cette maison commune, pour nous, sera ce soir la maison de la liberté. Et dans le même temps, je dois prier ceux de nos amis qui n’ont pu y trouver de places assises, ce soir, de bien vouloir nous excuser. Nous ne maîtrisons pas le succès de nos manifestations.
Cette liberté que nous revendiquons pour nous-mêmes, c’est cette liberté qui consiste à reprendre la main sur cette ultime étape de notre vie qu’est notre fin de vie. Cette liberté est plurielle. La liberté, pour ceux qui le veulent, de prolonger l’assistance de la médecine le plus longtemps possible. Aujourd’hui, cette liberté existe mais, même si nous n’y croyons pas, nous souhaitons la réaffirmer. La liberté, pour ceux qui le veulent, d’accéder aux unités de soins palliatifs. Aujourd’hui, 15% seulement de ceux qui devraient en bénéficier peuvent le faire, ce qui laisse 85% d’exclus. La liberté, pour ceux qui le veulent – et je nous reconnais dans cette catégorie – de décider en conscience de notre propre parcours de fin de vie.
Lorsque je parle de liberté, il s’agit bien de notre propre liberté. Nous ne voulons rien imposer à qui que ce soit. Mais en retour, nous voulons que cessent les leçons de ceux qui confondent trop fréquemment la vie et la survie. Nous revendiquons notre capacité à décider pour nous-mêmes.
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