Bureau du Crips Ile-de-France
Ce lundi, se déroule le bureau du CRIPS Ile-de-France. A ce bureau, nous travaillerons sur le projet associatif, le thème prioritaire choisi pour 2013 mais aussi sur le séminaire d’équipe.
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Ce lundi, se déroule le bureau du CRIPS Ile-de-France. A ce bureau, nous travaillerons sur le projet associatif, le thème prioritaire choisi pour 2013 mais aussi sur le séminaire d’équipe.
Après la réunion avec les élus de Boulogne-sur-Mer, je déjeunerai avec des militants associatifs dans les locaux de l’association DIF.
A cette occasion nous évoquerons la lutte contre le sida et la politique de réduction des risques à destination des usagers de drogue.
Voir aussi le site de Boulogne-sur-Mer (ici).
Ce samedi 16 février à 10h00, je rencontrerai des élus du Boulonnais à l’hôtel de vielle pour parler lutte contre le sida et mariage pour tous. Le conseiller municipal Grégory Suslamare est à l’origine de ce débat.
Plus d'infos sur le site de Boulogne-sur-Mer (ici)
Ce lundi, à mon initiative, se déroulera un séminaire entre le bureau et la direction du CRIPS Ile-de-France.
Alors que nous avons redéfini nos axes d’action, il importe de prendre un temps pour réfléchir aux valeurs du CRIPS, à sa place dans le paysage associatif et institutionnel et bien sûr de mener une réflexion sur l’avenir.
J’animerai une réunion d’ Elus Locaux Contre le Sida ce vendredi 8 févier à la mairie de Pau à 15h30.
Ce sera l’occasion de faire le point sur la situation du VIH dans ce département.
Discours de Jean-Luc Romero
Hommage à Bruno-Pascal Chevalier
Espace des Blancs-Manteaux - 26 janvier 2013
Mesdames, Messieurs, Mesdames et messieurs les militants,
Nous sommes ici pour honorer la mémoire de Bruno-Pascal Chevalier, un homme de valeur, un homme de cœur, un militant, un combattant. Il est très difficile de résumer l’estime que l’on a pour quelqu’un en quelques mots.
Alors peut-être vais-je commencer par une citation, d’un homme, écrivain, philosophe qui a érigé la révolte comme solution. "Ce n'est pas la révolte en elle même qui est noble mais ce qu'elle exige". Cette phase d'Albert Camus, tout comme moi, beaucoup ici la connaissent. Et je crois que, quand on parle de Bruno-Pascal, cette phrase prend vraiment tout son sens.
Bruno-Pascal, c'était une voix. La voix de la rage. La voix du combat et de la colère. Une voix qui savait se faire douce pour expliquer mais qui rugissait pour dénoncer et porter les revendications. Une voix qui ne tremblait pas. Une voix qui reflétait bien une vie où le mot compromission n’avait pas droit de cité.
Bruno-Pascal, c'était un regard. Un regard qui vous transperce. Un regard honnête et droit. Un regard qu'on n'oublie pas. Un regard de feu. Très peu de temps avant sa mort, j’avais revu Bruno-Pascal. Il souhaitait que le Patchwork des noms se restructure afin que ce formidable outil de mémoire soit le plus connu possible par le grand public. Il avait plein de projets, ça je vous le garantis ! Dans ses yeux, dans son regard, je n’ai vu ni fatigue, ni désespoir. Au contraire ! J’y ai vu l’envie, l’énergie, la croyance en quelque chose qui anime tous les militants, la croyance définitive dans le fait que l’on porte une cause juste.
Bruno-Pascal, c'était un corps. Un corps meurtri par le combat au quotidien contre la maladie. Un corps qu'il avait décidé de faire souffrir encore plus pour lutter contre cette profonde injustice que sont les franchises médicales. Rappelons-nous toutes et tous qu’il y a quelques années, il avait décidé de faire une grève des traitements. Ce geste était bien sûr très fort mais aussi et surtout très dangereux pour sa santé. Ce n’est pas bien sûr pas la reconnaissance individuelle qu’il cherchait, loin de là ! Ce qu’il voulait, c’était la justice, la justice envers les malades. Rendre le malade coupable de sa propre maladie, en voilà une belle idiotie, une idiotie dangereuse car populiste à souhait. Bruno-Pascal défendait l’idée d’une société humaine et justice, où le mot solidarité n’est pas qu’un vain mot balancé dans tous les préambules des lois ou dans les discours. Non ! Bruno-Pascal avait fait de ce mot solidarité un moteur de vie et un but concret. Faire d’un combat individuel un combat collectif, voilà ce qu’il a réussi à porter.
Bruno-Pascal, c'était un cœur. Un grand cœur, un gros cœur. Un homme amoureux, un homme généreux, un homme pour qui donner allait de soi. Il n’attendait pas qu’on lui rende quelque chose. C’est rare à notre époque …
Bruno-Pascal, c'était tout ça. Une voix, un regard, un corps, un cœur.
Bruno-Pascal, c'était tout ça mais pas seulement. Bruno-Pascal, c'était un esprit. Cette phrase, je la mets au passé mais, je sais que nous en sommes tous persuadés, elle doit se décliner au présent. Car oui, Bruno-Pascal, c'est un esprit. C'est un esprit militant. Un esprit de combattant. Un esprit qui met l'humain au-dessus de tout. Un esprit qui nous a appris que la mémoire est un guide pour notre futur, pour la lutte mais aussi pour la vie. Nous avons perdu un être rare mais son esprit nous accompagnera pendant très longtemps car, nous le savons, un esprit, lui, ne meurt jamais !
Sur ce blog, mais aussi avec ELCS, j’ai souvent dénoncé les conditions d’attribution de la coupe du monde de football au Qatar.
J’ai surtout rappelé les conditions scandaleuses dans laquelle elle devrait se dérouler.
En effet, cette coupe du monde sera interdite aux 34 millions de personnes séropositives car le Qatar interdit son territoire aux personnes vivant avec le sida ! Un scandale qui malgré mes nombreux courriers aux instances du football n’ont trouvé aucun écho à ce jour.
D’autre part, ce pays punit l’homosexualité de 5 ans de prison.
Un footballeur gay ou un supporter séropo pourraient ainsi se retrouver en prison !!!
Il est temps que les instances du football se réveillent et demandent à ce pays des comptes : l’octroi de la coupe l’a t-il été grâce à une corruption de certains ? Ce pays est-il prêt à changer ses lois discriminatoires contre les séropositifs, les gays mais aussi contre les femmes ?
En effet, l’argent ne permet pas tout !!!!
Le 17 décembre 2012, Bruno-Pascal Chevalier est décédé à l’âge de 49 ans.
Militant historique de la lutte contre le sida et pour la défense des patients, il était l’âme du Patchwork des noms.
Un dernier hommage lui sera rendu ce samedi dans l’après-midi et j’y interviendrai aussi vers 18h00.
Intervention de Jean-Luc Romero
Conseiller régional d’Ile-de-France
Président du Crips-Ile-de-France
1er séminaire de la réduction des risques
"Au-delà de l’ouverture de salles de consommation,
quels accompagnements des injections et autres consommations ?"
Conseil régional d’Ile-de-France / 11 janvier 2013
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
J’ai le grand plaisir de vous accueillir ici au nom de Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France. Celui-ci ne pouvant malheureusement être à vos côtés ce jour, il m’a demandé de le représenter ce que je fais bien sûr avec grand plaisir.
Le thème qui va être discuté tout au long de la journée est le suivant : « Au-delà de l’ouverture de salles de consommation, quels accompagnements des injections et autres consommations ? ».
Alors, la RDR où en est on en 2013? Une légalisation en 2004, une centaine de CAARUD créés, la Déclaration de Vienne qui érige le RDR comme solution face à des politiques répressives coûteuses et inefficaces… Autant d’éléments qui pourraient laisser penser que tout va bien. Mon introduction serait courte mais heureuse ! Malheureusement ce n’est pas le cas : prévalence très forte du VHC, absence de la RDR en milieu carcéral, vulnérabilité sociale … Autant de défis pour lesquels il était et, il est nécessaire, que les acteurs de la RDR fassent preuve d’une valeur moteur, d’une valeur qu’ils mettent en œuvre au quotidien : le sens de l’innovation. Sens de l’innovation qui, je le crois, n’a pas été freiné par la professionnalisation du secteur, ou qui, dans tous les cas, ne doit pas l’être.
L’expérimentation des salles de consommation à moindre risque est une revendication déjà ancienne et on ne peut que se féliciter que cela soit enfin en très bonne voie aussi bien à Paris, à Marseille qu’à Bordeaux. Je ne vais pas revenir sur l’utilité de ce type de structure, leur efficacité notamment au regard de ce qui se passe à l’étranger, le rapport de l’INSERM, du CNS... Je crois que nous avons ici tous les spécialistes pour nous expliquer cela mieux que moi. Les acteurs du secteur étaient convaincus par ce dispositif, restait à convaincre le politique qui, on le sait, dès qu’il s’agit de drogues, est très prudent, d’autant que nous avons eu la malchance d’avoir M. Apaire pendant quelques années à la tête de la MILDT. Heureusement les choses ont changé et Mme Daniele Jourdain Menninger a une posture équilibrée et, je pense, une vraie vision des choses.
Je voudrais rappeler que la région Ile-de-France a porté avec détermination ce dossier et a joué un vrai rôle en apportant un soutien financier dès 2010 aux études sur les SCMR. Je crois que c’est tout à l’honneur de la région d’avoir su avoir une vision juste des choses, de ne pas tomber dans la gueguerre de mots et d’avoir porté politiquement dès le début ce dossier avec pragmatisme, humanité et efficacité.
Les vœux sont un moment important non seulement pour la convivialité mais aussi pour les résolutions.
Alors que le CRIPS est un des acteurs essentiels dans la lutte contre le sida en Ile-de-France, je serai heureux de recevoir nos partenaires et les élus franciliens pour une amicale cérémonie de vœux au CyberCrips ce lundi soir à partir de 18h30.
C’est ma journée bureau et lutte contre le sida… Après le bureau du CRIPS, je participerai au bureau national d’Elus Locaux Contre le Sida. Le constat est clair : il est aujourd’hui très difficile de mobiliser contre le sida d’où l’importance que les élus continuent le combat.
Ce midi, je présiderai le 1er bureau du CRIPS pour l’année 2013. Nous nous pencherons sur l’état d’avancement des nouvelles actions lancées l’année dernière par le CRIPS.
En lisant ce titre, sûrement vous êtes vous dit, Romero est irréaliste.
Et bien non, je persiste, mon 4ème vœu pour 2013, c’est bien la fin du sida. Ou pour être plus exact, le début de la fin du sida !
Avec 34 millions de personnes vivant avec le sida dans le monde – 150 000 en France -, jamais autant de personnes n’ont effectivement vécu avec ce virus. On sait aujourd’hui que si les moyens financiers sont mis pour soigner les personnes séropositives, le sida peut enfin vraiment commencer son reflux.
Déjà, il est urgent que les 7 millions de personnes qui ont un besoin immédiat de traitement ARV les aient enfin ! Comment peut-on accepter une société qui sauve les banques mais refuse de sauver les êtres humains ?
Plus que jamais, le G20 doit prendre des décisions et notamment généraliser la taxe sur les transactions financières qu’a lancée François Hollande. Cette taxe sera en partie dévolue au développement et au sida.
C’est donc de volonté politique dont on aura besoin en 2013 pour pouvoir espérer enfin la fin du sida et de ses 5000 morts quotidiens…
En cliquant sur ce lien (ici), vous pouvez retrouver les interventions audio de la 85ème rencontre du Crips sur le thème « Prévention du VIH et discriminations » qui s’est déroulée le 10 décembre dernier.
Vous y retrouverez notamment mon intervention d’ouverture
Bruno-Pascal Chevalier, malade du sida et activiste, qui avait mené un exemplaire combat contre les franchises médicales, est mort le 17 décembre.
Il y a à peu près un mois, je l’avais rencontré à Vigneux-sur-Seine pour voir comment je pouvais l’aider à mettre en valeur le patchwork des noms qui l’a beaucoup mobilisé ces dernières années. Il était fatigué et donc heureux que je lui propose de l’aider.
Nous devions nous revoir début 2013. Ce rendez-vous n’aura jamais lieu.
Je n’oublierai jamais ce garçon courageux qui a fait de son combat individuel un combat collectif. Il manque déjà terriblement aux activistes et à notre combat commun contre le sida.
Hommage reconnaissant et ému à Bruno-Pascal Chevalier.
Ce vendredi, se réunit le conseil d’administration du CRIPS Ile-de-France sous ma présidence. Il s’agira de faire le bilan de la journée inter associative du 1erdécembre, de réfléchir au plan stratégique pour 2013 et d’améliore la prise en compte su handicap au sein du CRIPS.
Discours de Jean-Luc Romero
Président du Crips Ile-de-France
85e rencontre du Crips - Prévention du VIH/sida et discriminations
10 décembre 2012 – Paris
Madame, Monsieur, Chers amis,
La 85e rencontre du Crips Ile-de-France est consacrée à ce thème: « Prévention du VIH/sida et discriminations ». Thème essentiel qui méritait bien que l'on y passe une journée entière. Bien sûr nous n'épuiserons pas ce thème en une seule journée mais nous lancerons des pistes de réflexions, nous confronterons nos opinions, nos expériences, c'est bien là l'objet de ces rencontres.
Cette thématique « Prévention du VIH/sida et discriminations » est un axe fort d'action pour le Crips, thème désigné comme prioritaire pour l'année 2012. Ce thème a été au cœur de nos actions du 1er décembre via donc un parcours sur la sérophobie au Cybercrips, parcours décliné en lycées et via une campagne de communication que je trouve particulièrement pertinente et qui d'ailleurs sera diffusée sur le plan régional mais aussi national par l'association AIDES.
Nous le savons tous, aucune maladie ne peut être pris sous l’angle exclusif du combat médical tant les représentations liées et attachées à une maladie impacte les malades et la réaction de la société. Si l’on ne doit prendre qu’un exemple, prenons celui de la lèpre avec des représentations fortes et très négatives à l’encontre du malade mais une méconnaissance réelle de la maladie. Mais qui peut nier que le VIH/Sida emporte un nombre particulièrement élevé de préjugés et de fausses idées, de jugements moraux ? Tout ceci a une conséquence simple mais dramatique : la stigmatisation, la discrimination, le rejet. Globalement quand on ne connaît pas quelque chose, on a peur de son porteur. C’est cet aspect social de la maladie qui va nous intéresser au plus haut point aujourd'hui et ses conséquences sur la prévention.