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LGBTQI+ - Page 33

  • Mon discours aux 23èmes Etats généraux d'ELCS

    Madame la ministre, Madame la maire, Chère Anne, Chers amis,

    Évidemment, vous imaginez l’émotion que j’ai eue tout cet après-midi et particulièrement, maintenant, en conclusion de ces 23èmes états généraux, en pensant à Christophe Michel-Romero, qui les a organisés ces 11 dernières années.
    Je remercie vraiment Philippe d’avoir voulu lui rendre un hommage tout à l’heure à la fin de notre réunion.

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    Permettez-moi de remercier particulièrement Anne Hidalgo et son adjointe Anne Souruys pour la mobilisation de la ville qui est exemplaire notamment grâce à Vers Paris sans sida que mène Eve Plenel et que je remercie aussi pour son intervention ce soir.
    Merci à mon ami et collègue Jean Spiri de représenter la région et pour son engagement dans le cadre de Une Ile-de-France sans sida.
    Merci, madame la ministre d’être présente ce soir. Vraiment. Je sais que l’actualité au Parlement vous concernant est très chargée et je vous suis donc reconnaissant d’être à nos côtés dans un contexte de démobilisation de la société contre le VIH/sida. Alors qu’il n’y a jamais eu autant de gens vivant avec ce virus, cette question de santé publique est sortie des radars.
    C’est bien dommage et je le dis notamment pour les élus car avec cet espoir fou, mais possible, d’un monde sans sida, c’est maintenant plus que jamais qu’il faudrait se mobiliser et tout mettre en œuvre pour aboutir à la fin au VIH/sida.
    Vous imaginez, chers amis, que des générations pourraient naître à partir de cette date sans qu’aucun enfant ne soit porteur du VIH !

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    Quel rêve fou pour celles et ceux qui, comme moi, ont connu le début de la pandémie et vu mourir tant de proches dans des souffrances indescriptibles et rejetés parfois même par leurs familles.
    Je serai court, car tout a été dit et reviendrai juste sur quelques points : le soutien au développement de la politique de réduction des risques à direction des usagers de drogue, la lutte contre la sérophobie, le sexisme et les LGBTQIphobies avec notre exposition et notre pétition sur change.org. Et enfin, la réunion du Fonds mondial l’an prochain en France.
    Je voudrai remercier Anne pour la mobilisation de Paris dans son soutien à la salle de consommation à moindre risques et ta demande, Anne, de l’ouverture d’autres salles à Paris et en Ile-de-France. Je voulais dire à quel point, à ELCS, nous soutenons cette démarche efficace pour la santé des usagers mais aussi pour la sécurité. Je n’insiste pas et je sais que tu en parleras, chère Anne.
    ELCS est mobilisé depuis toujours contre les discriminations : rappelez-vous le combat que nous menons encore contre les interdictions de circulation dans le monde – une quarantaine de pays les pratiquent encore -, celui contre l’interdiction même partielle du don au sang par les gays ou celui lancé par ELCS mais gagné avec les associations sur l’interdiction des soins de conservation pour les personnes séropositives.
    Notre combat contre la sérophobie aura cette année été particulièrement marqué par notre livre et l’exposition Portraits de vi(H)es. Cette expo a dépassé tous nos espoirs et tourne depuis un an partout, aujourd’hui à la région Ile-de-France et ici à la mairie de Paris, la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, lundi et vous êtes les bienvenus, au Mans, à Toulouse, à Strasbourg et dans bien d’autres endroits la semaine prochaine.

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    Il était important de donner un visage au VIH et de dire ce qu’est la vie avec le sida et de faire tomber aussi des idées fausses et de donner des informations que nos concitoyens ne connaissent pas vraiment.
    En effet, qui sait à part les militants que dès qu’une personne est mise sous traitement, elle devient vite indétectable, c’est-à-dire qu’elle ne peut plus infecter.
    On ne le sait pas assez, mais la plupart des personnes séropositives, qui connaissent leur statut et qui sont sous traitement, ne peuvent plus infecter.
    Ce qui fait dire, non sans raison, au professeur Rozenbaum, l’un des codécouvreurs du VIH/sida, que le meilleur moyen de ne pas attraper le VIH est de… coucher avec un séropositif sous traitement et sans charge virale. Provocateur mais vrai.
    Outre cette expo et ce livre qui vont, grâce au laboratoire Gilead, continuer à vivre en 2019, nous portons actuellement la demande que la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies devienne la Grande Cause Nationale 2019.
    Plus de 45 000 internautes ont déjà signé notre pétition sur change.org et je vous invite à en faire de même et à en parler avec vos amis.

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    Une grande cause, ça donne des moyens, des campagnes gratuites dans les médias, ça fait travailler les associations ensemble et ça oblige tous les ministères, de manière transversale, à travailler sur ces thèmes.
    Anne Hidalgo fut la première à suivre cette demande. Depuis, des élus de tous bords et nombre de personnalités ont signé. Et j’espère pouvoir compter sur votre soutien, chère madame la ministre, même si la décision ne vous appartient pas.                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Enfin, l’année prochaine une grande réunion internationale du Fonds mondial, qui permet de faire accéder les pays les moins riches aux traitements, aura lieu en France. Une opportunité exceptionnelle !
    Il faut que la France en profite pour s’engager fortement et renouer avec le grand discours mobilisateur que portaient les présidents Chirac et Lula.
    Depuis le début de la pandémie, plus de 36 millions de personnes sont mortes du sida, encore un million succombent annuellement, soit 2500 personnes par jour.
    Ces morts ne doivent plus exister.

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    Nous sommes criminels de laisser ces personnes mourir alors que nous avons les traitements pour leur permettre au moins de survivre.
    C’est donc la mobilisation citoyenne qui peut encore faire entendre à nos responsables que ce beau défi doit être gagné.
    Un monde sans sida, c’est possible, il dépend aussi de vous. De nous !
    Je vous remercie.

     

  • Réunion d'Anne Hidalgo avec les associations LGBTQI+

    J'assisterai à la réunion de la maire de Paris avec les associations LGBTQI+. A cette occasion la maire, qui soutient ma demande de faire des LGBTQIphobies la Grande cause nationale 2019, présentera son plan pour que Paris soir une vie inclusive.

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  • Rencontre avec les association LGBTQI+ Fierté Arménie et New Génération

    La situation des personnes LGBTQI+ n’est pas facile en Arménie même si l’homosexualité n’y est pas pénalisée.
    Deux associations, Fierté Arménie et New Génération, dans un contexte très tendu, y font un travail remarquable et je rencontrerai leurs responsables ce lundi matin à l’ambassade de France en Arménie et dans leurs locaux.

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  • 100% Réveil Toulouse sur 100% Radio à 8H30

    A l'occasion de mon déplacement à Toulouse, ce vendredi à 8H30, je serai l'invité de l'émission 100% Réveil sur 100% Radio. J'y parlerai de notre pétition au Premier ministre pour faire de la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies la grande cause nationale 2019. 

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  • Retrouvez-moi vers 10H30 dans Morandini Live sur CNEWS pur parler LGBTQIphobies et ma pétition (déjà 29 000 signataires !)

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  • Signez la pétition adressée au 1er ministre sur change.org : Faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBTQI-phobies Grande cause nationale 2019 ! (déjà 22 000 signataires en 24 heures !)

    Durant mes combats politiques, comme dans ma lutte individuelle et collective contre le Sida, je me suis toujours levé contre les LGBTQI-phobies, même dans les périodes les plus difficiles où l’homosexualité était bien moins acceptée qu’aujourd’hui. Je ne pensais pas à l’époque qu’en 2018, j’aurais encore à écrire pour dénoncer la haine de l’autre.
    C’est donc avec cette même consternation qui m’habitait autrefois que j’ai observé la multiplication inquiétante des agressions homophobes en France – des actes de haine et de violence qui sont devenus quasi-quotidiens ces dernières semaines.
    A cela s’ajoute la libération de la parole homophobe et transphobe ces dernières années, surtout lors du débat sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Les chiffres confirment froidement ce constat. Plus d’un homosexuel sur deux a fait face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle d’après un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier.
    Avec l’ouverture du débat tant attendu sur la PMA, je redoute en conséquence, comme la plupart des associations de défense et de promotion des droits des personnes LGBTQI, que suite à des propos irresponsables de certains, de nouvelles agressions aient lieu dans les prochaines semaines en proportion toujours plus croissante.
    Aux pouvoirs publics, avec Elus Locaux Contre le Sida (ELCS), nous lançons un appel pour lutter activement contre les LGBTQI-phobies.
    Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous et nous intime de nous dresser contre ces intolérables actes de haine et de violence. Nous devons mêler nos voix pour que cesse une forme de hiérarchisation des discriminations qui n’a que trop longtemps duré. Être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est trop souvent interprété comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.
    Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les un.e.s des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français.e.s. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie, le MAG, Contact ou le CRIPS Ile-de-France font un travail remarquable sur la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations.
    L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. L’association des policiers et gendarmes LGBTQI, Flag, tente de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’Etat de s’en saisir.
    Ouvrir un long et rigoureux débat sur les LGBTQI-phobies.
    Aussi, nous remarquons que le débat actuel sur les LGBTQI-phobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel de SOS Homophobie.
    Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et d’organiser un grand débat national. Pour ce faire, nous vous proposons que la lutte contre le sexisme et les LGBTQI-phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.
    Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables. La Grande cause nationale oblige les pouvoirs publics de manière transversale à se mobiliser une année durant.
    Si notre proposition n’était pas retenue pour 2019, alors ne lâchons rien ! Poursuivons le combat pour 2020.
    Le débat est aujourd’hui indispensable. Sans mobilisation générale, nous ne parviendrons pas à faire respecter la dignité et les droits les plus élémentaires des personnes LGBTQI !
    Vous pouvez signer (ici).

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  • SurVivant sort chez Reader's Digest, l'occasion de toucher un autre public...

    Mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida" sorti en 2016 chez mon éditeur Yves Michalon vient de paraître dan sua célébré revue Reader's Digest. L'occasion de toucher un autre public.

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  • Ma 8ème chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio

     

    Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs,

    Dimanche, des milliers de Parisiennes et de Parisiens se sont rassemblés place de la République pour dénoncer la recrudescence d’actes homophobes ou transphobes qui ont même mené, cet été, à la mort d’une femme trans, la jeune Vanessa.
    Il y a quelques jours, un couple gay était insulté par un chauffeur de VTC au cœur du 12èmearrondissement, arrondissement où je suis élu. Il y a une semaine exactement, c’était le président d’Urgence Homophobie à la sortie d’un restaurant. Juste avant, un couple de femmes agressé ou, encore, Arnaud et Rémi, il y a 3 semaines. J’arrête cette énumération à la Prévert.
    Mais, ces actes de déferlements de haine et de violence sont devenus des épisodes quotidiens au point qu’ils se banalisent même. Déjà, en 2017, selon SOS Homophobie, les agressions avaient augmenté de 14%...
    Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous, élus, médias et, bien sûr, citoyens.
    On le sent bien, il y a souvent une hiérarchisation dans les discriminations : être sexiste ou LGBTQIphobe, c’est presque devenu acceptable pour certains. Et les réseaux sociaux ne sont pas les moins responsables de cette situation tant le laxisme de leurs dirigeants, derrière de belles paroles, y est trop souvent évident.
    Pour certains, comme c’est le cas aux USA, ça ferait même partie de la liberté d’expression. Comment s’étonner, dans ces conditions, que sale pédésoit toujours, en 2018, la principale insulte entendue dans les cours d’école ??? Avec la résonnance que cela a pour de jeunes enfants qui se sentent différents.
    Alors que faire ?
    D’abord et nous en avons déjà longuement parlé dans cette chronique, l’école doit être en première ligne. Sur tout le territoire, une éducation à la sexualité doit être enfin menée.
    La police qui a fait de grands efforts ces dernières années grâce notamment à l’association LGBT Flag doit vraiment former tous les policiers sur ces questions comme celle d’ailleurs du sexisme.
    Mais on le sent bien, c’est un travail à long terme qui doit être mené. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai écrit au 1erministre pour lui proposer de faire de la lutte contre les LGBTQIphobies et le sexisme la grande cause nationale 2019.
    Ca n’a jamais été le cas pour ces combats. Il est urgent d’y remédier car, un an d’actions contre les LGBTQIphobies et le sexisme, alors que nous serons en plein débat sur la PMA, je ne pense pas que ce soit réellement un luxe. C’est un geste fort et j’espère qu’Édouard Philipe y sera sensible…
    En terminant cette chronique un petit mot sur une autre cause à laquelle je suis attaché : le droit de mourir dans la dignité.
    On apprenait hier, dans le journal Libération, qu’une femme de 102 ans a été virée d’un service d’hospitalisation de long séjour de Paris car l’équipe ne supportait pas la décision de cette dame de partir prochainement en Belgique pour se faire euthanasier. Incroyable non ?
    Le 2 novembre, ce sera la 11ème journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité et c’est donc l’occasion de rappeler l’urgence d’avoir une loi humaniste sur la fin de vie dans notre pays.
    A Paris, rendez-vous est donné à 17H00, place de la République.
    Auditrices et auditeurs de Sud Radio, je vous y attends nombreux !
    Belle semaine… 

  • « Mon autre famille » de Armistead Maupin, c’est aussi notre histoire collective !

    Les Chroniques de San Francisco ont rythmé la vie des gays de ma génération. Mais aussi les précédentes générations et même celles qui nous ont suivi. Finalement, elles ont fédéré les générations successives de LGBTQI.
    Le succès littéraire de Maupin n’est pas un hasard.
    Il a vécu la libération de la fin des années 60, la terrible épidémie de sida et l’avènement de l’égalité des droits.
    San Francisco est, avec New York, l’une des capitales de la libération des homosexuels. La ville du premier élu ouvertement homosexuel Harvey Milk ...
    Les mémoires de Maupin, « Mon autre famille », sont bien sûr l’histoire de ce grand écrivain mais aussi celle d’un militant qui, avec ses livres, a fait peut-être bien plus avancer la cause LGBTQI que de nombreuses manifestations.
    Je retiens de ce livre le rapport émouvant et ambigu de l’auteur avec ses parents ultra conservateurs.
    La lettre qu’il envoie à sa mère pour lui dire son identité aura inspiré le coming out de son héros des chroniques. Cette lettre aura été reproduite par bien des générations de gays. Elle aura été beaucoup d’entre nous le début du chemin de l’acceptation !
    Ce livre que tout homosexuel devrait lire est plus que les mémoires d’un écrivain engagé, c’est aussi notre histoire collective...

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  • "L'homophobie est un délit et non une forme de liberté d'expression !"

  • Ma lettre au 1er ministre pour que la lutte contre les LGBTQIphobies et le sexisme soit la Grande Cause nationale 2019

     

    Monsieur le Premier ministre,

    Vous avez-vous-même dénoncé, à juste titre, la multiplication inquiétante des agressions homophobes à Paris et en province. Pas plus tard que mardi, le président d’Urgence Homophobie a été brutalisé à la sortie d’un restaurant. La semaine dernière, c’est un couple de femmes qui était agressé. Sans oublier le terrible meurtre d’une personne transgenre, il y a quelques semaines. Ces actes de déferlement de haine et de violence sont devenus des épisodes quasi quotidiens. Devant ces faits, nous ne pouvons garder le silence. Nous devons condamner et agir sans plus attendre.

    Nous constatons également que la parole homophobe s’est généreusement libérée depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier nous informe en ce sens que plus d’un homosexuel sur deux a dû faire face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle. Nous redoutons que de nouvelles agressions aient lieu, en proportion toujours plus croissante.

    Tout ceci interpelle notre responsabilité à tous, élus locaux, parlementaires et Gouvernement, et nous intime l’ordre de mettre la puissance publique au service de tous les citoyens. Nous avons, en effet, trop longtemps établi une hiérarchie entre les discriminations. Être raciste et antisémite, c’est heureusement grave. En revanche, être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est vu comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.

    Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les uns des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie font un travail remarquable dans la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations.

    L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. Certaines associations comme SOS Homophobie ou encore Flag tentent de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’Etat de s’en saisir.

    Aussi, nous remarquons que le débat actuel sur les LGBTphobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel d’SOS Homophobie.

    Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et organiser un grand débat national. Pour ce faire, je me permets de vous proposer que la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.

    Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération.

    Jean-Luc ROMERO-MICHEL

     

  • faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies la Grande cause nationale 2019 ! (ma tribune dans le Huffington Post)

    Recrudescence des actes homophobes : faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies la Grande cause nationale 2019 !

     

    J’ai observé avec consternation la multiplication inquiétante des agressions homophobes en France. Pas plus tard que mardi, le président d’Urgence Homophobie a été brutalisé à la sortie d’un restaurant. La semaine dernière, c’est un couple de femmes qui était agressé. Sans oublier le terrible meurtre d’une personne transgenre, il y a quelques semaines. Ces actes de déferlement de haine et de violence sont devenus des épisodes quasi quotidiens. Devant ces faits, nous ne pouvons garder le silence. Nous devons condamner et agir sans plus attendre.
    Nous constatons toutes et tous également que la parole homophobe s’est généreusement libérée depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier nous informe en ce sens que plus d’un homosexuel sur deux a dû faire face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle. Je redoute que de nouvelles agressions aient lieu, en proportion toujours plus croissante.
    Mettre la puissance publique au service de tous les citoyens
    Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous, élus locaux, parlementaires et Gouvernement, et nous intime l’ordre de mettre la puissance publique au service de tous les citoyens. Nous avons, en effet, trop longtemps établi une hiérarchie entre les discriminations. Être raciste et antisémite, c’est heureusement grave et intolérable. En revanche, être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est vu comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.
    Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les uns des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie ou le CRIPS Ile-de-France font un travail remarquable dans la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations ou quelques collectivités locales.
    L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. Certaines associations comme SOS Homophobie ou encore Flag tentent de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’État de s’en saisir en coordination avec les associations.
    L’urgence d’un long et rigoureux débat national.
    Aussi, chacun peut remarquer que le débat actuel sur les LGBT phobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel de SOS Homophobie.
    Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et organiser un grand débat national. Pour ce faire, j’ai proposé au Premier ministre que la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.
    Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables.

  • Manifestation contre l'homophobie et la transphobie à 17H00 : venez nombreuses et nombreux !

    A l'appel de SOS Homophobie et de l'Inter-LGBT, une manifestation contre l'homophobie et la transphobie aura lieu ce dimanche à 17H00 place de la République.
    Elus Locaux Contre le Sida s'est associée à cet appel.
    Venons nombreuses et nombreux !

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  • Journée internationale du coming-out : Podcast de mon témoignage sur CNEWS

  • Merci à Garcon Magazine d’avoir choisi Christophe Michel-Romero parmi les Personnalités LGBT de 2018: votez pour lui !

    Vraiment merci à Garcon Magazine d’avoir choisi Christophe Michel-Romero parmi les Personnalités #LGBT de 2018 : un bel hommage posthume qui l’aurait touché !
    N’hésitez pas à l’honorer en votant pour lui. https://garcon-magazine.com/2018/10/17/personnalite-2018/

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  • Débat sur les Violences homophobes sur CNEWS : "Pour certains être homophobes c'est la liberté d'expression..."

  • Retrouvez ma Chronique "Sexy news" chez Brigitte Lahaie sur Sud Radio vers 15H30

    Vous pouvez retrouvez ma chronique "Sexy news" chez Brigitte Lahaie sur Sud Radio ce mardi vers 15H30. Aujourd'hui, je continue avec le thème des rapports entre politique et homosexualité et particulièrement le coming out des politiques.

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  • "Love Simon" Ce film fait du bien. Ce film c’est celui de l’amour et de l’acceptation ! A ne pas rater...

    « Love Simon », ce film n’a pas eu le très grand retentissement qu’il
    aurait mérité lors de sa sortie en France, mais de nombreux amis, qui l’ont vu, sont tombés sous le charme de cette comédie romantique réalisée par Greg Berlanti ...
    En cherchant dans la sélection des films sur un vol, qui me menait au Cap pour le congrès mondial des ADMD, je suis tombé sur le fameux « Love Simon ».
    Je l’avais raté ! Il J’avais enfin une session de rattrapage !
    Et je peux vous dire que je ne l’ai pas regretté !
    J’avais même honte des larmes d’émotion et/ou de joie qui ont souvent coulé pendant ce merveilleux film. Mes voisins d’avion me regardaient avec étonnement et compassion ...
    Le pitch en quelques mots. Simon est lycéen et cache son homosexualité à tous ses proches. Un jour, il correspond avec un mystérieux gay ,Blue, qui est dans son école mais qui veut garder son anonymat et bien sûr le secret de son identité.
    Cette correspondance virtuelle rend fou amoureux Simon de ce garçon mystère. Malheureusement, un de ses collègues de lycée surprend cette correspondance et l’enregistre. Il la publie ensuite sur un site public obligeant Simon à faire son coming out.
    Sans jouer trop sur la fibre pathétique, le film montre à quel point, il n’est pas simple pour un ou une jeune LGBTQI de dire sa vérité. Même en 2018...
    Je ne vous raconterai ni le détail ni évidemment la fin, car ce film mérite d’être vu et notamment le merveilleux moment où la maman de Simon après son coming out lui dit : « Il faut que tu sois PLUS toi... »
    Ce film fait du bien. Ce film c’est celui de l’amour et de l’acceptation !
    A ne pas rater... Vraiment !!

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  • Ma 1ère chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio

    Bonjour Brigitte et chers auditeurs,
    D’abord merci, chère Brigitte, de me donner cette opportunité d’intervenir régulièrement dans votre émission dont l’utilité n’est plus à démontrer.
    Pour cette première chronique, si vous le voulez bien, j’ai souhaité me pencher sur les états généraux de la bioéthique qui se déroulent cette année.
    En effet, le législateur, depuis la 1ère loi bioéthique en 1988, a souhaité que ces lois soient révisées régulièrement pour tenir compte des progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé.
    Un débat public doit avoir lieu avant ces révisions et le Comité consultatif national d’éthique est chargé de ce débat.
    Neuf thèmes ont été identifiés et soumis aux citoyens : d’une part, sept domaines où les progrès scientifiques ont été constants comme l’embryon humain et les cellules souches, l’intelligence artificielle ou encore la santé et l’environnement.
    D’autre part, deux thèmes qui font l’objet de grands débats dans le pays ont aussi été abordés : la procréation et la question de la fin de vie.
    De janvier à avril, 21 000 citoyens ont participé aux 271 événements organisés par le CCNE, plus de 29 000 ont donné leur avis sur un site web dédié et enfin un comité citoyen composé de 22 personnes représentatives de la diversité de la population française a accompagné le processus.
    Le CCNE se réjouit de cette participation, mais force est de constater que moins de 50 000 citoyens, si on ajoute artificiellement les participants aux réunions et ceux qui ont contribué au site, ont donné leur avis sur ... plus de 65 millions de Français. Pas de quoi faire cocorico...
    Le débat n’a pas eu la publicité qu’il méritait et l’organisation a pu poser de sacrées questions. Les réunions devaient être animées par des personnes neutres et, au final, pas mal de militants souvent peu progressistes ont été choisis. Par exemple, et comme l’a dénoncé l’association SOS Homophobie, à Lyon, un membre d’Alliance Vita a animé un débat sur la procréation médicalement assistée. Pour nos auditeurs qui ne connaitraient pas Alliance Vita, c’est une association opposée au mariage pour tous, à l’avortement, et à une fin de vie choisie... Vous imaginez l’objectivité.
    Je ne peux évoquer les 9 thèmes. Quelques mots sur la fin de vie et surtout sur la procréation...
    La fin de vie, un des rares thèmes qui concerne 100% d’entre nous.
    J’espère ne pas vous l’apprendre, chers auditeurs, mais nous allons toutes et tous mourir. Désolé pour cette mauvaise nouvelle !
    Les politiques ont beaucoup de mal à avancer sur ce thème où les lobbys des mandarins et des religieux ont réussi à se faire entendre jusqu’à présent. Dans notre pays, ce n’est pas souvent le mourant qui décide ce qui est le mieux pour lui ou pour elle, mais celles et ceux qui sont autour du lit.
    Le comité citoyen l’a d’ailleurs constaté et aux 2/3 de ses membres s’est prononcé pour que la loi aille plus loin que l’actuel laisser mourir où l’on vous endort et après avoir arrêté de vous alimenter et de vous hydrater, on attend votre mort qui peut mettre des semaines à arriver.
    Espérons que sur cette question, les parlementaires seront un peu courageux et vont voter les propositions de loi dont ils sont à l’origine...
    Le thème de la procréation a été celui qui a, une fois encore, été au cœur des polémiques car la Manif pour Tous s’est mobilisée pour s’opposer à la PMA ouvertes à toutes les femmes et bien sûr à la gestation pour autrui qu’on évoquera une prochaine fois.
    Emmanuel Macron a fait une seule promesse sociétale lorsqu’il était candidat aux élections présidentielles : celle de permettre aux femmes seules d’accéder à la PMA, cette procréation étant actuellement réservée aux seuls couples hétérosexuels.
    Le CCNE s’est d’ailleurs prononcé, il y a quelques temps, en faveur de cette promesse électorale. On se demande d’ailleurs pourquoi ce thème a été remis en débat alors que l’élection de Macron a donc au final validé cette promesse.
    La Manif pour tous s’est engouffrée dans ce débat et a mobilisé les siens pour s’opposer à cette proposition en essayant de réussir, une nouvelle fois, ce qu’elle a obtenu en 2013.
    En effet, rappelez-vous, François Hollande s’était engagé à accorder la PMA aux femmes seules. Face à la mobilisation de la Manif pour tous, il avait cédé sur ce point faisant une demie réforme en autorisant certes le mariage pour tous et l’adoption mais sans accorder aux femmes et donc aux lesbiennes la possibilité de bénéficier d’une PMA. Dans son dernier livre, François Hollande reconnait que son recul était une erreur...
    En effet, après avoir expliqué que tous les couples doivent avoir les mêmes droits, que l’amour homosexuel ne peut être inférieur à l’amour hétérosexuel, comment ne pas aller au bout de ce raisonnement ?
    Les sondages montrent que les Français y sont favorables. La majorité parlementaire de Emmanuel Macron aussi. Reste donc maintenant au Président de la République à nous dire s’il tiendra cet engagement et montrer que les promesses électorales sont enfin faites pour être tenues et qu’elles n’engagent pas seulement celles et ceux qui les entendent. Mais surtout, celles et ceux qui les font !
    C’est d’autant plus urgent, qu’on ne peut continuer à avoir des femmes qui sont contraintes de partir en Espagne ou en Belgique - les fameux bébés Thalys - pour bénéficier d’une PMA. Une fois de plus, cela favorise les plus aisées, ce qui est, vous en conviendrez, injuste au pays des droits de l’homme et de la femme et celui qui prétend défendre l’égalité.
    En fait, la loi n’est donc plus respectée.
    Donc il est temps de mettre le droit en conformité avec la réalité sociétale et les évolutions familiales...
    La balle est donc dans le camp du gouvernement et de la majorité et, si vous le voulez bien Brigitte, on suivra cela dans les semaines qui viennent...
    Je vous remercie...

     

     

  • Ouverture de Paris 2018 !

    Ce samedi verra l'ouverture du village des Gays Games de Paris 2018 ce matin place de l'hôtel de ville et la grande séance d'ouverture ce soir au stade Jean Bouin.
    Cet événement est le plus grand événement culturel et sportif inclusif. Il est ouvert à toutes et tous.
    Je serais heureux d'accompagner la maire de Paris à cet événement, maire à qui j'avais remis, il y a un an, un rapport de 52 recommandations pour faire de Paris la capitale des droits LGBTQI+ et une ville inclusive.

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