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Coup de coeur - Page 78

  • 83 ans, ça se fête : bel anniversaire maman !

    83 ans, 83 ans déjà !
    Le temps a passé si vite que je te vois toujours comme si tu avais 50 ans alors que tu t’occupais de ton petit café à Béthune. Debout à 5H, couchée à 23H, tu n’arrêtais pas… Tes clients t’adoraient. Ils avaient raison : tu avais donné toute ta vie à ce petit café que tu avais pu reprendre après une vie de serveuse chez ma chère Tatie. J’avais cru que la retraite serait dure pour toi. Pas du tout ! Après une vie dédiée à la clientèle, tu t’es donnée dans le sport, tes club et tes nombreuses copines. Tu as même appris à nager bien après tes 50 ans ! A 83 ans, tu cours toujours ! Certes, tu trouves que c’est plus dur qu’avant. Rassures-toi, je me dis la même chose…
    Alors continue à profiter et bel anniversaire. Et n’oublie pas le mariage. Et oui, aurais-tu imaginé, il y à peine trente que je me marierai. Comme quoi, la vie réserve toujours de merveilleuses surprises !

    maman,jean-luc romero

  • Profitez !

    Tout passe très vite. Encore plus vite quand on profite d’un moment de repos et de plaisir.
    Nous courons toujours après plus d’agent, plus de responsabilités. Et souvent, on en oublie de vivre et surtout d’aimer les gens qui nous entourent.
    Ce dimanche d’août est surement l’un des plus calme s de l’année.
    Profitons-en… la vie est si courte !

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  • « A l’encre russe » de Tatiana de Rosnay, à vous faire passer une nuit blanche !

    En avril dernier, j’avais le plaisir de recevoir avec une belle dédicace de l’auteur « A l’encre russe » le dernier livre de Tatiana de Rosnay.
    Je n’avais pas encore eu l’occasion de lire un livre de cette auteure qui est la française la plus lue en Europe et aux Etats-Unis. Je n’ai donc pas lu son best seller « Elle s’appelait Sarah » mais après avoir lu, plutôt dévoré, son dernier roman, je vais vite rattraper le temps et me plonger dans l’œuvre de Tatiana de Rosnay.
    Après avoir adoré un excellent Maupin, je ne pouvais pas tomber mieux.
    Ce roman, on n’arrive plus à s’arrêter de le lire. Quel meilleur signe ! La présentation nous dit que c’est une réflexion sur l’identité mais aussi sur l’écriture. C’est vrai. Mais c’est surtout un roman. Un roman qui se lit d’une traite, un roman qui vous fait oublier la nuit. Qui vous fait passer une nuit blanche de plaisir.
    A lire absoulument, le roman de l’été!

    tatiana de rosnay,jean-luc romero

  • Un été connecté à l’actu grâce à mes 18 500 followers sur Twitter

    Ces trois dernières semaines, j’ai décidé de faire un break avec les journaux et autres sources d’actu. En fait, je n’ai juste eu des infos que par le fil Twitter et mes 18 500 abonnés !
    Force est de constater que si sur Twitter, il y a beaucoup d’infos fausses, on sait immédiatement – parfois bien avant que les agences spécialisées l’aient fait ! – quand il se passe quelque chose d’important sur la planète et en France.
    Il s’agit juste de faire le tri et, en quelques tweets, vous connaissez les actus essentielles.
    Ce n’est évidement pas l’idéal mais je reconnais qu’en vacances, en restant juste connecté à cette application, j’ai su l’essentiel, ai même pu réagir, tout en réussissant une forme de break estival…

    twitter,jean-luc romero,politique,france

  • « Maybe the Moon » d’Armistead Maupin : à lire ou relire !

    Hier, en cette période estivale, pour être plus léger, je vous parlai de mon dernier livre. Aujourd’hui, je voudrai revenir sur une de mes lectures d’été : le roman d’Armistead Maupin, « Maybe the moon ».
    J’ai souvent eu l’occasion de vous parler d’Armistead Maupin, cet écrivain qui a apporté beaucoup à toute une génération de gays dont je fais partie. Les chroniques de San Francisco et ses sept tomes évoquaient la libération homosexuelle et le drame que fut le sida dont le héro des chroniques était d’ailleurs atteint.
    Avec ce roman, Maupin qui vit toujours à San Francisco, nous raconte une histoire humaine émouvante : celle d’une personne de petite taille qui a décidé de devenir une star à Hollywood. Ce roman bien mené est bien sûr l’occasion pour l’auteur de revenir sur le regard que la société porte sur ceux qui sont différents et la difficulté à mener une existence « ordinaire » quand on est « extraordinaire ».
    Ce roman, qui se lit d’une traite, est une ode à la différence et au respect de l’autre.
    A lire ou à relire absolument cet été !

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  • « Homopoliticus » en livre et en DVD…

    L’été, c’est aussi l’occasion de lire les livres qu’on n’a pas eu le temps de lire dans l’année tout comme de visionner de bons films ou de bons documentaires.
    En décembre dernier, je publiai une nouvelle édition d’Homopoliticus aux éditions EGL-La Cerisaie avec un focus sur le mariage pour tout. Ce livre raconte 50 ans de relations compliquées entre politique et homosexualité et la longue marche pour l’égalité des droits.
    De même, sur LCP-AN et France 3, sortait le film-documentaire Homopoliticus que j’ai co-écrit avec Aleksandar Dzerdz. Si vous ne l’avez pas vu, il est sorti en DVD aux éditions de l’INA.
    Peut-être, l’occasion pour celles et ceux qui suivent mes combats de me lire…et de mieux comprendre ce qui m’anime. Encore bel été !

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  • Beau week-end/Belles vacances aux aoûtistes !

    Ce week-end et le prochain sont parmi les plus prisés des vacanciers.
    Certes, la crise dissuader beaucoup de Français de partir mais ne les empêchera pas de rendre un peu de repos particulièrement mérité après une année si morose et difficile.
    Alors bon week-end à tous et belles vacances à celles et ceux qui partent.
    Une pensée particulière pour celles et ceux qui sont seuls, notamment les seniors, et qui vivent souvent difficilement cette période de congés.

  • Le Pape sur les gays : « Qui suis-je pour juger ? »

    Lundi dernier, le Pape a rompu avec un discours très hostile à l’homosexualité et donc aux personnes concernées les LGBT.
    En affirmant : « Qui suis-je pour juger ? », le nouveau Pape rompt effectivement avec le discours peu « chrétien » du Vatican pour d’autres « frères. »
    Certes, il ne faut pas être totalement dupe, le Pape ne fait pas une révolution doctrinaire. Il s’adresse surtout à des gays abstinents et ne cautionne pas l’homosexualité comme un mode vie aussi honorable que l’hétérosexualité.
    Mais, cette nouvelle façon de parler des gays, de refuser de les juger est un pas vers une Eglise plus ouverte. Une Église qui renoue avec la parole du Christ qui se refusait à juger et considérait tous les être humains comme des créatures de Dieu qui ont droit au respect…

  • L’église méthodiste d’Hollywood contre le sida et ouverte aux gays !

    Il y a tellement peu d’églises qui ouvrent leurs portes aux homosexuels que lorsque je connais l’action de certaines, je ne peux qu’être heureux de vous en parler.
    Il y a deux ans, je vous avais mentionné l’Eglise catholique du village gay de Montréal qui a consacré une de ses chapelles aux victimes du sida et arbore tous les ans son église du Rainbow Flag durant toute la période de la Marche des Fiertés.
    Cette fois, j’aimerai vous dire deux mots de l’église méthodiste de Hollywood située à quelques pas du fameux Walk of fame ou du Chinese theater où se déroulent les Oscars.
    Cette église, qui abrita le tournage de Sister Act, a décidé de s’engager dans la lutte contre le sida au point qu’elle est la seule Eglise au monde à arborer, depuis plus de 15 ans, des rubans rouges sur sa façade et en permanence…

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    C’est aussi une église qui souhaite accueillir tous les fidèles et affiche une ouverture rare vis-à-vis des homosexuels.
    On aimerait qu’en France une église arbore - au moins le 1erdécembre ! - un nœud rouge en solidarité avec les victimes du sida. J’aimerai aussi qu’une église française accueille avec autant de sympathie les homosexuels et pas seulement ceux qui font œuvre de chasteté !!! On peut rêver…

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  • Vive les Mariées ! Vive les mariés ! (Mon billet pour Friendly Mag)

    Vive les Mariées ! Vive les mariés !

    L’amour triomphe toujours de la haine…

     

    Enfin !

    La France a rejoint les 13 pays qui accordent déjà aux conjoints de même sexe le droit de se marier !

    La France, pays des Droits de l’Homme et qui promeut une vision forte de l’égalité aura quand même mis bien du temps pour rejoindre la cohorte de pays précurseurs en matière d’égalité des droits.

    C’est dès 2001 que les Pays-Bas ont accordé ce droit aux LGBT. Même l’Espagne catholique nous a précédé de plus de 8 ans en ouvrant le mariage dès 2005.

    Mais, bon ne chipotons pas ! Nous y sommes enfin arrivés…

    Ceci dit, ce ne fut pas un chemin pavé de roses.

    Depuis que François Hollande a inscrit la Proposition 31 à son programme présidentiel, rien ne nous aura été épargné jusqu’au vote final en avril 2013 et la publication de la loi en mai dernier.

    Si le Président Hollande a tenu son engagement que la loi puisse être appliquée avant la fin du semestre 2013, l’attitude des opposants n’aura pas facilité son adoption.

    Durant des mois, l’opposition - essentiellement l’UMP - aura tout fait pour empêcher l’ouverture du mariage aux homosexuels.

    Pire, des propos qu’on croyait disparus seront tenus, encouragés par une droite qui estime que les homosexuels doivent rester des sous-citoyens car il ne faut pas leur accorder les mêmes droits que ceux qu’ont les hétérosexuels !

    Alors que le débat dure depuis des années autour de la question d’égalité des droits et que le débat, outre au Parlement aura duré des mois et des mois, certains ont cru bon d’hurler à la confiscation du débat au prétexte que le chef de l’Etat n’aurait pas fait un référendum.

    En fait, les opposants au mariage pour tous, qui pour leur immense majorité, sont aussi des adversaires politiques de François Hollande auraient voulu qu’il leur accorde ce qu’ils n’avaient pas gagné dans les urnes en 2012 !

    Le président a tenu bon. Heureusement.

    Mais cette victoire a un gout amer pour les LGBT.

    D’une part, le déferlement d’homophobie, de haine, de violences physiques même, aura surpris les plus jeunes homosexuels qui se croyaient dans une démocratie apaisée où l’homophobie avait quasiment disparue. Ils découvrent, stupéfaits, que la bête immonde est toujours là. Plus présente que jamais, comme réveillée et encouragée par des opposants à l’égalité.

    Le mariage pour tous adopté, les premiers mariages célébrés, cette homophobie nous apprend que le combat n’est pas non plus terminé. Au contraire ! La lutte contre l’homophobie doit rester dans l’agenda politique et gouvernemental.

    D’autre part, pour que l’égalité soit entière, le gouvernement ne devra pas oublier l’ouverture de la procréation médicalement assistée. Ce ne fut certes pas prévu dans la proposition 31 mais bien promis dans de nombreux courriers du candidat Hollande aux associations LGBT. L’égalité ne se partage pas !

    Mais, je voudrai terminer ce billet sur une note optimiste.

    Je suis sûr que les nombreux mariages de conjoints de même sexe qui vont être célébrés à travers le pays vont faire évoluer peu à peu le regard de la société dans son ensemble. Bien des opposants d’un jour au mariage pour tous seront invités par des proches à leur cérémonie de mariage. Beaucoup y assisteront et finiront par se dire :

    « Mais pourquoi s’être ainsi opposés ?

    Que l’amour de deux femmes ou de deux hommes est beau. Comme celui d’un couple hétérosexuel… »

    Ils se diront : « Tout ça pour ça ! »

    L’amour triomphera de la haine ; l’amour triomphe toujours de la haine !

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  • Félicitations à Guy et Jean-Michel. Honte au maire d’Arcangues !

    Malgré le show médiatique du maire d’Arcangues et ses grands serments certifiant qu’il n’y aurait aucun mariage de couple de même sexe dans sa commune, il a fini par céder !
    Guy et Jean-Michel ont pu se marier dans leur commune ! Enfin.
    Après un mois de tergiversations et de positions autant illégales que discriminatoires, ce « maire » n’a pu que céder face à la loi.
    La loi est la même pour tous et un maire se doit, plus que quinconque, de l’appliquer.
    En attendant, je souhaite beaucoup de bonheur à Guy et Jean-Michel et j’ai une pensée pour le grand Luis Mariano, enterré à Arcangues, et qui doit se retourner dans sa tombe !

     

  • Journée mondiale contre l’Hépatite

    Ce dimanche, se déroule la journée mondiale contre l’Hépatite.
    Cette journée a pour but d’attirer l’attention sur cette maladie pas assez mise en valeur dans les medias.
    Elle touche pourtant près de 500 millions de personnes dans le monde soit près de 240M pour l’hépatite B et 150M pour l’Hépatite C.
    En France, comme dans le monde, de nombreuses personnes sont touchées sans le savoir !
    Dépistez-vous : chaque année 1,4 million de personnes nouvelles sont touchées par les Hépatites !

     

  • Paris Plages… pour tous !

    Une nouvelle édition de Paris Plages s’est ouverte la semaine dernière. Il faut reconnaître que cette idée de créer une plage à Paris plaît non seulement aux Parisiens et aux Franciliens mais fait des émules partout !
    En effet, Paris Plages est copié dans le monde entier. Amusant de constater que bien des municipalités UMP se sont convertis aux plages à la ville alors que le groupe UMP du Conseil de Paris s’est battu contre cette initiative qui permet à tous, notamment à ceux qui ne peuvent prendre de vacances, de passer de beaux moments.
    Bravo à Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo d’avoir été visionnaire. Paris Plages… pour tous !

     

  • Rencontre avec le juge constitutionnel Ewdin Cameron

    Lors de mon déplacement à Johannesburg pour le Congrès de Métropolis et la rencontre avec les élus de Gauteng - avec lesquels la région Ile-de-France a un accord de coopération -, j'ai eu l'honneur d'être reçu par le juge de la Cour Constitutionnel Sud-Africaine Edwin Cameron. Edwin Cameron est la première personnalité africaine à avoir osé dire son homosexualité et sa séropositivité. Un exemple qui a fait avancer la lutte contre le sida en Afrique. Un véritable modèle pour moi de courage ...

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  • Journée mondiale contre l’Hépatite

    Ce dimanche, se déroule la journée mondiale contre l’Hépatite.
    Cette journée a pour but d’attirer l’attention sur cette maladie pas assez mise en valeur dans les medias.
    Elle touche pourtant près de 500 millions de personnes dans le monde soit près de 240M pour l’hépatite B et 150M pour l’Hépatite C.
    En France, comme dans le monde, de nombreuses personnes sont touchées sans le savoir !
    Dépistez-vous : chaque année 1,4 million de personnes nouvelles sont touchées par les Hépatites !

     

  • Serveur d’un soir au Banana Café !

    Ma journée n’est pas près de se terminer !
    Comme tous les ans, pour remercier le Banana Café et son patron Michel dans leur investissement dans la lutte contre le sida, je suis serveur d’un soir dans ce grand établissement des nuits parisiennes… Un job que je connais bien car ma mère avait un petit bistrot dans le Pas-de-Calais….

     

  • Marche des Fiertés LGBT à Paris : 3 raisons pour défiler

    Comme tous les ans, je participerai à la marche des Fiertés LGBT de Paris, moment incontournable de mobilisation pour l’égalité des droits.
    Cette année, cette marche aura une saveur particulière avec l’adoption du mariage pour tous et nous avons bien sûr de grandes raisons de nous réjouir.
    Mais le combat est loin d’être terminé.
    Ces derniers mois, une homophobie violente a refait surface dans le débat public et sur les réseaux sociaux. D’autre part, l’égalité ne se partage pas et la promesse de l’ouverture de la PMA n’est toujours pas à l’ordre du jour.
    Au final, trois bonnes raisons de défiler massivement dans la capitale ce samedi !

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  • Mon itw dans Criticize-me

    Jean-Luc Romero, on vous a senti énormément concerné, ces dernières semaines par l'actualité. Projet de loi du mariage gay, manifestations houleuses et division sociale sur un thème de société... Avez-vous eu le sentiment que la France s'est littéralement coupée en deux ?

     

    Oui, assurément. Je ne voudrais pas laisser penser que j'ai une vision manichéenne des choses, mais clairement, on voit se dessiner deux France : d'un côté une France du progrès, une France ouverte sur l'Autre, solidaire et humaine ; de l'autre, une France d'enfermement, méfiante, une France discriminante, stigmatisante, remplie de préjugés. Il en aura fallu du courage politique au président de la République pour tenir la barre et concrétiser son engagement de campagne !

    Sans verser dans l'optimisme naïf, je pense que cette division extrêmement claire et cause de bien des violences, qu'elles soient verbales ou physiques, ne peut et ne va pas durer : je suis sincèrement et profondément convaincu que c'est la voie du progrès et de l'ouverture qui va triompher et que les opposants à cette réforme seront, à terme et en grande majorité, finalement convaincus par celle-ci. Il ne sera alors plus question d'un quelconque effondrement de civilisation mais bien plus d'amour, de joie et de sourires !

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    Aujourd'hui, l'homophobie « ordinaire » apparaît de plus en plus forte aux yeux des Français. Cependant, ce serait un raccourci facile de dire que tous les opposants au mariage gay soient des gens homophobes. L'art du débat, perdue depuis si longtemps en France, n'a-t-il pas contribué à ces raccourcis faciles ?

     

    Vous le savez, je suis pour le débat, j'aime le débat et cela pour une raison très simple : c'est dans la confrontation des idées que l'on arrive à avancer. Concrètement, sur cette question du mariage pour toutes et tous, en lieu et place de débats sur la base d'études et de données objectives, donc des choses intéressantes et servant à construire un argumentaire, j'ai plutôt entendu un déferlement d'homophobie, sans doute intériorisée très longtemps, et très largement extériorisée avec ce débat, que soit dans la rue tout autant que dans la sphère médiatique.

    Ce débat a été marqué par des outrances, des invectives, des insultes, ce constat, nous pouvons tous le dresser. La radicalisation de ces derniers mois a engendré des violences intolérables et je crois que chacun devra assumer ses responsabilités, notamment certains élus qui, pour des intérêts politiciens, se sont, de manière très ostentatoire, rapprochés de l'extrême-droite, faisant fi du barrage républicain qui a prévalu depuis tant d'années.

    Alors, que voulez-vous débattre avec des personnes qui pensent que mettre fin à une discrimination étatique allait mettre à bas les fondements de notre civilisation ? Vous en conviendrez, c'est compliqué ! Je suis parfaitement favorable au débat. Mais pour débattre, il faut avoir un contradicteur qui en ait l’envie …

     

    Nous avons assisté au premier mariage gay en France. Pour l’occasion, nombreuses ont été les caméras de télévisions et journalistes présents. Ne trouvez-vous pas que toute cette pléthore médiatique soit finalement hors de propos, pour un événement qui relève de l'intime ?

     

    Non je ne le crois pas. D’abord, je rappelle que le mariage est une cérémonie publique. C’est le sens de la publication des bans et du maintien des portes ouvertes durant la célébration. Bruno et Vincent se sont simplement mariés par amour mais, en effet, leur mariage est le premier mariage légal entre personnes de même sexe en France. Ce moment de bonheur en couple et avec leurs proches se trouve donc aussi être un moment de bonheur historique, d'où la présence de médias du monde entier. Mais rassurez-vous, cet engouement médiatique va se calmer et les mariages entre personnes de même sexe seront comme n'importe quel mariage : un grand moment de bonheur, une union pour la vie, un amour reconnu par notre pays ! Tout cela suppose bien évidemment que les élus ne se mettent pas dans une situation d'illégalité en refusant de célébrer des mariages entre personnes de même sexe : si c'est le cas, la réaction des pouvoirs publics devra être ferme et rapide, car doit-on le rappeler à certains élus locaux, nul n'est censé ignorer la loi…

    Puis-je ajouter que ces caméras ont apporté, partout où ces images ont été vues, le symbole d’une France plus libre, plus juste, plus humaine ? C’est le retour, sur la scène internationale, d’une France qui protège les droits de l’homme et assure l’égalité. Les droits de tous les hommes, fussent-ils homosexuel(le)s. Imaginez le retentissement de ce mariage pour les gays de Russie, pour ceux de certains pays africains qui pénalisent encore l’homosexualité, pour ceux des pays dans lesquels on lapide, on torture, on pend, on humilie des hommes pour le seul « crime » qu’ils ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes, des femmes pour le seul « crime » qu’elles ont eu des relations sexuelles avec d’autres femmes ? Par amour, tout autant que par plaisir ?

     

    Dans votre livre Homopoliticus, vous parlez de cette relation ambiguë qui existe entre la classe politique et l'homosexualité. Pensez-vous que beaucoup d'hommes et femmes politiques ont mis de côté leurs propres convictions pendant ce débat, uniquement pour favoriser le vote de leur parti ? Des gens de droite qui étaient pour, et a contrario des gens de gauche qui étaient formellement contre.

     

    Globalement, la logique de notre Ve République fait que, en effet, sur tous les sujets, il y a des consignes de vote et que la très grande majorité des élus respectent les directives. Je voudrais quand même rappeler que certains élus de droite ont eu l'honnêteté d'assumer leur opinion en votant pour et saluer le courage du député UMP Franck Riester qui s'est opposé à son parti pour assumer pleinement sa position.

     

    - On vous connait également pour vos positions sur l'euthanasie. Dernier droit et dernière liberté donnée à l'homme, dites-vous. Que manque-t-il, selon vous, dans l'esprit des gens et des responsables politiques pour que l'euthanasie soit légalisée ?

    Nous vivons dans un pays dans lequel les élites sont déconnectées des réalités et de leur base. Les politiques ont du mal à avancer sur le sujet, ont peur de l’impopularité, alors qu’entre 86% et 94% des Français, selon les sondages, sont favorables à l’euthanasie. Le clergé catholique soutient des positions très violemment défavorables au choix de sa propre fin de vie, alors que selon un sondage réalisé en septembre 2012 par Pèlerin Magazine 91% des catholiques non pratiquants et 59% des catholiques pratiquants sont favorables à l’euthanasie. Les médecins, enfin, dont les grands mandarins, surtout ceux qui n’exercent plus la médecine que depuis leur bureau, s’opposent à un cadre légal pour une aide active à mourir lorsque 60% des médecins, selon un sondage de janvier 2013 commandé par le Conseil national de l’Ordre des médecins, sont tout à fait favorables ou plutôt favorables à l’euthanasie active.

    Afin que tous les citoyens puissent exprimer leur avis – et donc leur accord – sur la légalisation de l’euthanasie, il est urgent de démédicaliser ce débat. Si les médecins sont des « facilitateurs », il convient que les patients restent les décideurs. Pour la loi sur l’avortement, les femmes se sont exprimées – et ont gagné – alors que les grands médecins – et singulièrement les membres de l’Académie de médecine – trainaient des pieds.

    Donner un cadre légal, strict, à la fin de vie en France, sortir nos règles des approximations et des interprétations, sortir de la clandestinité des actes d’euthanasie parfois réalisés par compassion, parfois pour de mauvaises raisons, est la solution pour rendre la fin de vie, en France, plus sereine et plus digne.

    Une grande loi républicaine et laïque assurera la liberté de chacun, l’égalité de tous et la fraternité envers son prochain.

     

     

    - Énormément de médecins restent pourtant contre cette loi, estimant en premier lieu qu'il n'est pas de leur vocation que de laisser mourir un individu. Que peut-on répondre à cette délicate mais symbolique intervention ?

    Comme je vous l’ai dit, 60% des médecins sont favorables à la légalisation de l’euthanasie. Ceux qui sont contre, ce sont ceux que l’on entend le plus, qui siègent à l’Assemblée nationale. Ceux aussi qui ont perdu la compassion, le respect et l’écoute. Le professeur Sicard, dans son rapport au président de la République, évoque la surdité de certains médecins.

    Que les médecins arrêtent de croire que la mort est l’échec de leur profession. L’échec, c’est l’incapacité à soulager les souffrances. La mort n’est que la suite logique de la vie ; elle est inévitable. Jeunes ou vieux, en bonne santé ou malades, nous allons tous mourir. Mais il y a différentes façons d’entrer dans la mort : les yeux ouverts, comme l’écrivait Marguerite Yourcenar, debout, dans l’attente du dernier souffle ou encore dans la souffrance physique et psychologique. Ce choix que personne ne doit juger doit cependant nous appartenir.

    Une mort choisie ou une mort subie. Sa propre mort ou celle décidée par un autre sur des critères que nous ne reconnaissons pas.

    Accompagner son patient aux portes de la mort, et non pas le laisser choir dans les heures les plus pénibles de son existence, voilà à quoi l’éthique médicale soit s’attacher.

     

    Autre combat à venir, et non des moindres : la mairie de Paris. Vous êtes un fidèle soutien d'Anne Hidalgo depuis plusieurs années mais également conseiller d'île de France. Aujourd'hui, que manque-t-il à Paris pour retrouver son éclat d'antan ?

    J’avoue ne pas partager votre point de vue négatif sur Paris.

    Clairement, depuis l’élection de Bertrand Delanoë et d’Anne Hidalgo, notre ville lumière a retrouvé le lustre qu’elle avait perdu. Paris n’est plus à la chronique judiciaire des journaux.

    Un nouvel élan a été donné à notre ville et le vivre mieux y est une réalité.

    Nombre de grands projets ont vu le jour dont le dernier et pas des moindres, le tramway qui, depuis la fin de l’année 2012, a encore bien progressé sur les Maréchaux. Les voies sur berges sont un merveilleux projet qu’a porté Anne Hidalgo avec conviction et cet été les Parisiens vont en apprécier les charmes.

    Paris fait rêver le monde entier et est aujourd’hui la ville la plus visitée au monde. Mais, peut-être faudra-t-il aussi faire un effort pour les nuits parisiennes. Elles y sont déjà extraordinaires mais il ne faut pas se laisser distancer par Londres ou Barcelone qui sont aussi devenues des grands lieux de la fête.

     

    À vous entendre dans les médias, on sent l'homme de combat, prêt à se mobiliser pour lutter contre les injustices et certaines grandes causes actuelles. Où puisez-vous cette force ?

    Quand on a cru ne pas connaître ses 30 ans et que l’on survit depuis plus de 20 ans, on a une force extraordinaire.

    Trop de gens oublient que nous sommes mortels et courent après plus d’argent, de postes ou de responsabilités. Et s’il leur arrive un pépin, ils se rendent compte qu’ils ont oublié le sens de la vie et donc l’essentiel.

    Depuis très jeune, j’ai pris conscience que tout doit se terminer un jour car j’ai été confronté personnellement à la maladie et à la mort de tant d’êtres chers. Je sais la valeur de chaque moment qui passe. La maladie m’a aussi enseigné l’urgence de défendre les causes auxquelles je suis attaché car j’ai toujours la crainte qu’elle m’empêche de mener à bien mes combats.

    En conclusion, je puise ma force dans le sentiment d’avoir eu tant de chance de vivre si longtemps et intensément alors que ma mort sonnait comme une évidence et d’être en fin de compte un survivant du sida.

     

    Parlons avenir. Vous occupez la fonction de conseiller régional, en Île de France. Avez-vous l'ambition et le désir d'occuper un poste plus conséquent dans les années à venir ? Que ce soit dans la politique, mais plus généralement dans des grandes causes nationales, comme ce fut notamment le cas en 2006, lorsque vous fûtes à l'initiative d'une forte campagne médiatique de sensibilisation sur la liberté de circulation des personnes vivant avec le VIH ?

    Ayant longtemps cru que je ne vivrai pas longtemps, je n’ai jamais conçu de carrière. J’aurai certes aimé avoir un mandat qui me permette de faire avancer la société ou de changer les lois mais il aurait fallu faire des concessions, ce que je n’ai jamais voulu.

    Aujourd’hui, je souhaite continuer à œuvrer pour la région Ile-de-France aux côtes de Jean-Paul Huchon, mais aussi pour Paris derrière mon amie Anne Hidalgo qui je l’espère sera maire de Paris. Anne m’a demandé de faire partie de son équipe et de m’occuper notamment de la riposte et j’ai accepté avec enthousiasme cette mission à ses côtés.

    En 2013, deux de mes combats ont abouti : Florence Cassez a enfin été libérée et le mariage pour tous a été adopté. Durant le second semestre, j’aimerais en gagner un 3ème : celui de l’Ultime Liberté. Il concerne 100% d’entre nous. J’y mettrai toutes mes forces !

    Et puis, peut-être écrire un nouveau livre. Après le film et le documentaire Homopoliticus, écrire me manque !

     

    Une question plus corporate, plus amusante, disons : vous avez accepté, très gentiment, d'être le Rédacteur en Chef invité de Criticize Me, cette semaine. Pourquoi ?

    Pour être sincère, je ne connaissais pas votre site avant votre demande. J’y suis donc allé et j’ai apprécié à la fois sa présentation et sa liberté.

    De plus, votre demande a aussi été faite avec beaucoup de tact et d’élégance. Sans mots péremptoires pour me persuader …comme trop souvent. J’ai donc aimé votre démarche et je me suis dis : chiche ! J’espère que, de votre côté, vous ne le regrettez pas !

     

    Que peut-on vous souhaiter pour l'avenir ? Encore plus de combats ?

    Les combats, je les conjugue au présent depuis de longues années ; je suis président de trois belles et utiles associations : Elus Locaux Contre le Sida, le Crips Ile-de-France et l'ADMD.

    Alors pour l'avenir, ce que je souhaite vraiment c'est une seule chose : le bonheur de ceux que j'aime, notamment Christophe, l’homme avec qui je vais avoir l’immense bonheur de me marier en septembre. Je sais, ce n'est pas très original comme réponse mais pour une personne comme moi qui ne pensait pas voir ses 30 ans, je vous garantis que cela a beaucoup d'importance ! A l’image de ma devise : « l’avenir dure toujours. »

     

     

    Merci Jean-Luc Romero !

     

     

     

     

     

     

  • Rédacteur en chef invité de Criticize-me

    Je suis le rédacteur en chef invité de Criticize-me durant cette semaine chargée en événements pour les causes que je défends. Vous pouvez retrouver dès à présent mon 1er édito : « Bas les masques ! » en cliquant (ici).

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    Edito de Jean-Luc Romero

     

    Bas les masques ! Tel pourrait être le slogan de ces derniers mois tant nombreux sont ceux qui, se drapant dans ce si légitime et si confortable manteau du débat démocratique, ont pu se découvrir quelque peu en ce printemps 2013, pour laisser apparaître le visage hideux de l’homophobie.

     

    De l’homophobie ordinaire. La fameuse homophobie ordinaire. Vous savez, celle que les LGBT subissent au quotidien, avec des injures, des petites phrases méprisantes, des regards en coin. Celle qui explique avec des pseudo-arguments moyenageux qu’un amour homosexuel ne vaut pas un amour hétérosexuel. Celle qui est à la base de tous les dérapages d’élus, comme celui du maire du 8e arrondissent de Paris qui prédit inceste et pédophilie suite à l’ouverture du mariage pour tous. Celle qui légitime que le maire d’Arcangues, comme d’autres hors-la-loi décide de ne pas appliquer la loi de la République faisant ainsi peu de cas de notre démocratie où - faut-il le rappeler ? - nul n’est censé ignorer la loi. Celle qui a conduit à l’agression sauvage dont ont été victimes Wilfred et Olivier. Celle qui a pour conséquence que les risques pour un jeune homosexuel de faire une tentative de suicide sont dix fois plus élevés que pour un jeune hétérosexuel.

     

    Soyons francs, cette homophobie ordinaire est clairement un problème d’éducation car, au fond, ça change quoi pour les opposants à l’égalité qu’on puisse s’aimer ? Cette question, je le pose très sérieusement et très sincèrement. N’allez pas me ressortir cette fameuse ritournelle de la fin de notre civilisation : comme nous-tous j’entends et je lis qu’un simple battement d'ailes d'un papillon pouvait déclencher une tornade à l'autre bout du monde, mais j’avoue que je ne savais pas qu’un baiser amoureux pouvait mettre à bas notre civilisation. Promis, je tâcherai d’y penser la prochaine fois que j’embrasserai mon futur mari !

     

    Alors ça change quoi ? Ca change quoi d’accepter l’autre avec ses différences ? En fait rien. Strictement rien. Cela ne retire rien aux hétérosexuels tout en étant fondamental pour les LGBT. Ce message est au cœur de la campagne interassociative portée par le Crips Ile-de-France sous ce slogan : « C’est important pour moi. Ca change quoi pour toi ? » : je vous laisse la découvrir et y participer ! (en note de bas de page : www.cachangequoipourtoi.fr).

     

    Je conclus cet édito par une évidence qui, comme toutes les évidences méritent d’être rappelées : si l’homosexualité n’est pas un choix, l’homophobie en est un. Et ce choix là, ce choix de la stigmatisation et des préjugés, il a des conséquences dramatiques (en note de bas de page : www.elcs.fr). Alors mesdames et messieurs les opposants à l’égalité, en êtes-vous simplement conscients ?

     

  • J'ai reçu le prix Press Club des Internautes de l'humour politique 2013

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    J'ai reçu ce lundi soir au Press Club, le prix des internautes du Prix Press Club, Humour et Politique 2013 pour la phrase prononcée dans plusieurs médias : « Un gay qui vote à droite, c’est comme une dinde qui vote pour Noël ».
    Sur les 15 phrases sélectionnées par le jury et mise en ligne, j'ai reçu plus de 1.100 voix soit 58 % des votants. Vu les nombreuses insultes et attaques subies ces derniers mois, ce n'est pas sans plaisir que je reçois ce prix symbolqiuye car il est dû au seul vote des internautes.
    Ironie du sort : celui qui a eu le prix du jury - Gérard Longuet - est un anti mariage pour tous virulent mais... il est bon dernier du vote des internautes et n'a fait que très peu de voix - moins de 20.
    Merci aux internautes qui m'ont soutenu nombreux.

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    Lire aussi Le Point (ici), Ozap (ici), E-llico (ici), RTL (ici), Europe 1(ici), Newsring (ici),  Direct Matin (ici), Yagg (ici), Marie-Claire (ici), France 3 (ici).