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  • La modernité des premières années Giscard

    La presse d’hier relatait largement le colloque qui s’est déroulé au Sénat pour faire, en la présence de Giscard, le bilan de son septennat.
    Je me dois d’être honnête : Giscard n’a pas toujours été ma tasse de thé. Ceci dit, 30 après sa présidence, il est temps de lui rendre justice et de rappeler qu’il a fait entrer la France dans la modernité sociétale.
    On l’a oublié. Mais c’est Giscard qui, avec la courageuse Simone Veil, a légalisé l’avortement. C’est encore lui qui a abaissé la majorité de 21 à 18 ans. C’est lui aussi qui a créé le divorce par consentement mutuel pour que cesse la course sordide à la faute que faisaient alors les couples qui ne s’aimaient plus.
    Côté institution, même si cela semble moins spectaculaire, c’est lui enfin qui a permis à l’opposition parlementaire de saisir le conseil constitutionnel, modifiant considérablement le fonctionnement de la Vème République, la rendant plus démocratique. Donnant ainsi plus de force l égale et de légitimité à ses lois.
    Certes après deux années fulgurantes - 1974-1976 -, la fin du septennat n’a pas tenu les promesses du début. Incontestablement.
    Mais, avec le recul du temps, soyons justes : Giscard a sacrément compris les mouvements sociétaux de la France.
    La modernité des années Giscard, c’est une réalité. Qu’il en soit aujourd’hui remercié et gratifié !

  • J’ai été réélu président d’Elus Locaux Contre le Sida

    L’Assemblé générale d’Elus Locaux contre le Sida s’est réunie au conseil régional d’Ile-de-France ce lundi 16 janvier. A cette occasion, après avoir adopté les rapports financiers et moraux, les adhérents d’ELCS ont élu un nouveau bureau pour deux ans.
    Pour rappel, j’ai créée ELCS en 1995 et notre appel à la mobilisation contre le sida est soutenu par près de 13.000 élus de droite comme de gauche. ELCS a aussi été à l’origine de la demande de l’année sida grande cause nationale de 2005.
    L’AG d’ELCS m’a réélu à l’unanimité président de l’association.
    Mon amie, la chanteuse Sheila a été confirmée dans sa présidence d’honneur de l’association
    .
    Ont été élus ou réélus membres du bureau :
    - à la vice-présidence : Philippe Ducloux, 1er maire-adjoint du 11ème ardt de Paris, conseiller régional d’Ile-de-France ; Richard Tiberino, maire-adjoint de Nîmes, conseiller général du Gard ; Eddie Aït, conseiller régional d’Ile-de-France ; Michèle Voisin, maire-adjoint de Saint-Laurent-du-Var, conseillère communautaire ; Jean-Marc Borello, délégué général du groupe SOS ; Jean-Christophe Mikailoff, conseiller délégué du 11ème ardt de Paris ;
    - au secrétariat général : Frédéric Tsitsonis, conseiller municipal de Montpellier, conseiller communautaire ;
    - Au secrétariat général adjoint : Annick Marghieri, maire-adjoint de Saint-Mandé ; Laurent Rosain, conseiller municipal d’Annecy, conseiller communautaire ; Michèle Parion, assistante parlementaire ;
    - A la trésorerie : Philippe Lohéac, ancien conseiller municipal de Bobigny.
    A l’occasion de l’Assemblée générale les statuts de l’association ont été modifiés pour nous permettre d’ester en justice dans les cas de discriminations en fonction de l’état de santé du handicap ou de l’orientation sexuelle.
    Depuis plus de dix ans que je préside cette association, je ne cesse de me réjouir de l’avoir créée. Le bruit de fond que nous faisons auprès des pouvoirs publics oblige bien des élus à se mobiliser contre cette maladie. Il suffit de voir la démobilisation des élus dans les autres pays pour comprendre qu’aussi modeste soit-il, notre travail est utile. Grâce à ELCS mon combat individuel est vraiment devenu collectif.

  • Mon 9ème vœu pour 2006 : Que l’humanisation des prisons devienne une réalité

    Ce week-end, un collectif d’associations « Trop c’est trop » a mobilisé pouvoirs publics et société civile sur le scandale des prisons françaises, notamment en stigmatisant la dangereuse surpopulation. Il y a en effet 7.000 détenus de trop eu égard aux capacités actuelles de nos prisons.
    « Un prisonnier, une place » réclame légitimement ce collectif soutenu par des élus de droite comme de gauche.
    Au fil de mes visites de prison, j’ai eu l’occasion de vous dire à plusieurs reprises mes inquiétudes sur la situation du système carcéral français. Une fois encore, nous sommes montrés du doigt pour le traitement dégradant qui est réservé à certains détenus notamment dans les maisons d’arrêt où la surpopulation est devenue la norme. Cette situation est inacceptable pour les détenus mais aussi pour leurs gardiens qui travaillent dans des conditions de tension inouïes.
    Il faut arrêter de s’épancher de temps en temps sur la vie dans les prisons mais régler enfin les problèmes. La prison est là pour punir mais aussi pour réinsérer. Elle ne doit être ni le lieu d’une double peine ni l’école du crime ou du vice comme me le disaient encore récemment des détenus de la centrale de Poissy.
    Il y a 51.200 places dans nos prisons… Il ne peut plus y avoir près de 54.000 personnes incarcérées !
    Mon 9ème vœu pour 2006 : que l’humanisation des prisons devienne une réalité !

  • Une soirée exceptionnelle avec Paris, Autrement

    J’ai passé une soirée exceptionnelle au Gai Moulin vendredi soir avec mes amis de Paris, Autrement, fédération parisienne d’Aujourd’hui, Autrement. Grâce à Anne-Marie Engler et à Manuel Charrier qui l’ont remarquablement organisé, la soirée fut vraiment conviviale. Le magnifique poème que Lucia Téodoro m’a dédié me faisant une surprise émouvante en le lisant ou encore Christophe, le maître des lieux, qui se mit au piano pour nous chanter trois chansons de sa composition ont achevé cette soirée particulièrement riche en émotions.
    Heureux de retrouver à cette occasion tant d’amis et notamment nos jeunes responsables, Frédéric Latour et Jonathan Denis, et bien sûr Philippe Lohéac, Muriel Schor, mais aussi le jeune écrivain Raphaël Moreno qui sortira son prochain roman chez Gallimard en septembre prochain. Tout comme les responsables du magazine Equivok, Bruno et Alex.
    Même si les discours politiques étaient formellement prohibés durant cette soirée, nous avons eu le plaisir d’accueillir mon amie Lynda Asmani, l’une des responsables de la coordination des Berbères de France ou encore Patrick Lozés, président du CRAN. Enfin, Françoise de Panafieu nous a fait la belle surprise de partager avec nous l’apéro. Inutile de vous dire que la soirée s’est poursuivie tard dans la nuit et qu’évidemment je n’ai pas résisté à une petite sortie au Banana. Résultat : retour à 7 heures du matin.
    Ma très courte nuit ne m’a pourtant pas découragé d’assister aux vœux au personnel de la ville du maire de Vigneux-sur-Seine, Serge Poinsot, samedi soir. Une belle soirée encore. Mais là, j’ai été un peu plus raisonnable car à 23 heures, j’étais rentré chez moi.
    En attendant, c’est un peu crevé que je vous souhaite un bon dimanche !

  • 174 parlementaires avec Vanneste !

    A quelques jours de la publication du rapport de la mission d’information sur la famille de l'Assemblée nationale, 174 parlementaires - députés et sénateurs confondus - ont signé un manifeste contre l’adoption par les couples homosexuels. Dans Libé d’hier, on y apprend que ces parlementaires « sont effarés par le mariage d’Elton John avec David, le gouffre dans lequel s’engagent les Espagnols ». Evidemment, on retrouve dans les signataires, Christian Vanneste, ce qui n’étonnera personne !
    Déjà, avant le PaCS, des milliers de maires avaient aussi signé une pétition contre le mariage gay et des centaines d’élus avaient défilé contre le PaCS dans une manifestation où on a même entendu certains oser scander « les pédés au bûcher. » Parmi ces parlementaires opposés au PaCS, beaucoup aujourd’hui regrettent leur vote d’alors comme Françoise de Panafieu.
    L’histoire étant un éternel recommencement, je parie que dans quelques années lorsque la France aura rejoint les pays européens qui l’entourent – Belgique, Hollande, Angleterre, Espagne -, bien des députés jureront avoir commis une bévue en refusant aux homosexuels d’être des citoyens à part entière.
    De plus, au-delà des jugements moraux de chacun, ces élus de la Nation montrent bien peu d’estime pour ces 200.000 enfants qui vivent dans des familles homosexuels. Pire, en signant un « manifeste pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli dans une famille composée d’un père et d’une mère », ils écartent et stigmatisent une grande partie de nos concitoyens : les parents homosexuels bien sûr, mais aussi - ils semblent les oublier ! - les parents hétérosexuels célibataires. Les 174 coalisés font en effet comme si la société n’avait pas évolué et que chacun vivait dans une famille classique. Oubliant que ce mode de vie traditionnel cohabite désormais avec bien d’autres : familles monoparentales, homosexuelles, tribus, etc…
    En adoptant un tel manifeste, ces élus tentent nous ramener aux années 60… niant l’environnement qui les entoure. Ils démontrent qu’une partie de la droite reste totalement décalée par rapport à l’aspiration de la majorité des français qui veulent aujourd’hui donner aux gays les mêmes droits qu’aux hétéros.
    Heureusement et contrairement à l’époque du PaCS, l’unanimité est rompue et bien des élus de droite refusent de signer une pétition aussi rétrograde. Avec dignité, ils n’acceptent pas de se retrouver aux côtés de celui qui prétend que « le comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel »… un certain Christian Vanneste !

  • Le vendredi 13, j’adore !

    Il y a des jours où je me demande ce que je vais bien pouvoir écrire sur mon blog. C’est le cas aujourd’hui ! Plutôt que de sécher, je vais simplement vous résumer ma journée d’hier et ce que je compte faire aujourd’hui.
    Un vendredi 13, j’adore ! En fait le 13 est mon chiffre fétiche comme pour ma copine Sheila… ce dont vous devez vous foutre et je vous comprends ! Mais je meuble…
    Ceci dit, jeudi a été une journée intéressante. Plusieurs réunions avec mes services des solidarités à Vigneux-sur-Seine puis dans l’après-midi j’ai repris mon cher RER D qui bien sûr est arrivé en retard. Rien d’anormal. La routine quoi !
    Direction le Conseil national du sida où j’ai assisté à ma première réunion – je n’ai été nommé dans cette instance présidée par Willy Rozenbaum que le 29 décembre dernier par le Premier ministre. Je ne vous dévoilerai pas la teneur des débats qui sont confidentiels. Je vous dirai juste que je suis intervenu pour m’inquiéter des attaques que subit la politique de réduction des risques chez les toxicomanes. Cette politique donne des résultats extraordinaires et a fait s’effondrer les contaminations au VIH chez nombre d’usagers d’héroïnes qui sont moins de 3% des nouveaux cas dépistés après avoir été plus de 25% des cas de sida dans les années 90. Une politique exemplaire initiée par Michèle Barzach, puis développée par Simone Veil et Philippe Douste-Blazy. Ces résultats sont étonnants et pourtant certains députés, parmi les plus réac, passent leur temps à remettre en cause cette politique efficace.
    Muriel Schor, conseillère du 17ème et vice-présidente d’Aujourd’hui, Autrement est venue me chercher au CNS pour assister aux vœux de Xavier Bertrand, le ministre de la santé et solidarité. L’occasion de retrouver Xavier pour lequel j’ai beaucoup d’estime mais aussi Antonio Ugidos directeur du CRIPS, mon amie Cécile Renson, conseillère de Paris, le professeur Françoise Forette et bien d’autres …
    Et ce vendredi 13 commencera par une interview sur Vivre FM dès 8h30, des interviews, un déjeuner avec la comédienne Charlotte Vallandrey à la Porte Dorée et bien sûr le dîner de Paris Autrement au Gai Moulin où Françoise de Panafieu passera à l’apéro. Bref, une beau vendredi en perspective… Le vendredi 13, j’adore !
    PS : Petit message personnel. Merci à Guillaume pour le magnifique CD de James Blunt. J’écoute en boucle en écrivant ce post « You’re Beautiful » et « Goodbye my lover »…

  • Fin de vie : le gouvernement doit arrêter de faire l’autruche !

    L’hebdomadaire la Vie publie aujourd’hui les décrets d’application de la loi sur la fin de vie d’avril 2005. Ils devraient paraître au journal officiel début février et sont actuellement devant le Conseil d’Etat. Ces décrets définissent notamment les conditions des directives anticipées pour les cas où des patients seraient hors d’état d’exprimer leur volonté. Ces directives devront dater de moins de trois ans et être signées par deux témoins.
    Les textes, s’ils étaient publiés en de tels termes, posent bien des problèmes.
    D’abord, les directives ne valent pas un testament de vie car elles restent seulement indicatives. En effet, une équipe médicale qui se refuse à les appliquer le peut toujours, car c’est cette même équipe qui seule décide comme le précise les décrets !
    Cette interprétation confirme que la fin de vie demeure une question médicale alors qu’elle est d’abord une affaire morale, éthique, philosophique pour chacune et chacun d’entre nous.
    D’autre part, la proposition d’un registre national des directives anticipées qui aurait été facilement consultable par les médecins - et donc opposable - n’est pas retenue. Un vrai handicap pour connaître rapidement la volonté d’un patient.
    Enfin, ces décrets, s’ils sont adoptés en l’état, démontreront le décalage croissant des pouvoirs publics avec les aspirations des Français qui souhaitent majoritairement devenir maîtres de leur fin de vie. Ces textes étonnent même dans le contexte actuel avec les affaires Humbert et Chanel qui sont de nouveau au devant de la scène médiatique.
    Il m’apparaît donc urgent que le gouvernement lance ce débat sur la fin de vie que je réclamais récemment. Il ne peut plus continuer à faire l’autruche sur un sujet aussi important qu’est la fin de leur vie pour beaucoup de nos concitoyens.

  • Dernières inscriptions pour le dîner de nouvelle année de vendredi

    C’est ce soir que s’arrêtent les inscriptions pour le dîner de Paris Autrement, section parisienne d’Aujourd’hui, Autrement. Nous ne pourrons malheureusement pas accueillir celles et ceux qui ne seront pas inscrits. Alors, si vous souhaitez venir vendredi au dîner de rentrée au Gai Moulin, merci de vous inscrire auprès d’Anne-Marie. Nous avons réussi à obtenir du restaurateur quelques places supplémentaires, même si nous serons un peu serrés !
    Je serais vraiment très heureux de vous retrouver pour cette soirée conviviale où nous fêterons dignement cette nouvelle année.

  • Mon 8ème vœu pour 2006 : que l’homophobie recule !

    Je ne veux pas faire un vœu pieux. Mais je pense malheureusement qu’il reste encore du chemin à faire pour aboutir à une société ouverte et tolérante.
    J’espère que les propos inacceptables de Christian Vanneste seront condamnés par la justice. Un élu se doit de ne pas attiser la haine. Nous serons bientôt fixés par le prononcé de la décision du tribunal de Lille fin janvier. Ce procès auquel j’ai témoigné contre Vanneste m’a valu quelques lettres d’insultes ou d’intimidations. J’ai même reçu d’Allemagne des dessins abominables faits par les nazis représentant les homosexuels dans des postures infamantes et quelques moyens de les rééduquer...
    Mais ce n’est rien à côté de cette lettre d’un certain Jean Rigal de Sucy-en-Brie du 14 décembre 2005, envoyée avec copie à Monsieur Christian Vanneste. C’est celle d’un père dont le fils est mort du sida. Je vous en livre des extraits :
    « Lorsque mon fils, à la fin de son adolescence, s’est dit ou reconnu homosexuel, il m’a été impossible de lui exposer que le tabou qui pesait sur ce comportement, en fait protégeait les homosexuels. Il fréquentait un monde qui probablement prenait mes vues pour des bêtises de vieux con. Or, ce n’est pas un mystère : l’homosexualité a toujours été le vecteur primordial des maladies sexuellement transmissibles.
    Mon fils est décédé. Est-il besoin de vous dire de quoi il est mort ?
    Je regrette d’avoir à vous le dire, mais les gens qui parlent comme vous portent dans ce drame une responsabilité tout à fait comparable à celle des vendeurs du sang contaminé.
    Et je suis exaspéré par les gémissements perpétuels des homosexuels. Et par leur exhibitionnisme….
    »
    Je crois que ce n’est pas la peine de rajouter un commentaire. Vous pouvez d’ailleurs retrouver un florilège actualisé de propos homophobes qui m’ont été adressés sur mon site. Cliquez ici.


  • Mon interview dans Le Mague

    En cliquant sur ce lien, vous pouvez retrouver l’interview que j’ai donnée à Cali Rise pour le journal Le Mague.
    A noter que ce site concourt pour le titre de meilleur blog de l’année 2005. Ce sera aussi l’occasion pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce blog passionnant de le découvrir !
    Bonne lecture.


  • Mon 7ème vœu pour 2006 : un débat national sur la 6ème République

    Aujourd’hui, je me réjouis de la libération de Bernard Planche. Reste Ingrid à laquelle nous pensons tous les jours. Elle doit vivre l’enfer !
    J’ai entrepris, en fin d’année dernière, de faire quelques vœux pour 2006 dont celui de la libération d’Ingrid. La tradition nous permet de continuer nos vœux jusqu’à la fin du mois de janvier. Vous me connaissez. Je ne vais pas m’en priver !
    La semaine écoulée a permis de remettre le président de la République au centre de notre vie politique. Quoi de plus normal : il est au coeur de notre système.
    Mais comme beaucoup, face aux déluges de promesses qui nous ont été faites, j’ai ressenti comme un malaise. Certes, je n’irai pas aussi loin que l’un des bras droit de Sarko, Patrick Devedjian qui, dans une très longue interview ce week-end à Libération estime que le président « a toujours récupéré les idées du jour, il est plastique. » Mais, je pense qu’il faut arrêter de faire des promesses qu’on ne tiendra pas. Les Français ne le supportent plus. Promettre ainsi que la SNCF et la RATP n’utiliseront plus de pétrole dans 20 ans semble une annonce pour le moins prématurée et hasardeuse… Même si on ne peut que le souhaiter.
    Le président a abordé les institutions pour nous annoncer un énième rafistolage. Avec mes amis d'Aujourd'hui, Autrement, j’émets donc le vœu qu’on cesse ces petites modifications pour lancer un grand débat national sur nos institutions. Sortir de l’hypocrisie institutionnelle dans laquelle nous sommes – un régime présidentiel qui ne veut pas dire son nom – et oser proposer une 6ème République serait un signal fort. Un bel héritage que pourrait nous léguer Jacques Chirac avant de quitter la scène politique après plus de 45 ans de bons et loyaux services dans les plus prestigieux postes de la République !

  • Marie Humbert et le docteur Chaussoy ce soir chez Fogiel

    Dans l’émission « On ne peut pas plaire à tout le monde » présentée par Marc-Olivier Fogiel sur France 3, Marie Humbert et le docteur Chaussoy commenteront ce soir la demande de non lieu du procureur de Boulogne.
    Ils répondront aussi aux questions sur l’infirmière de Périgueux et sur le débat pour la dépénalisation de l’euthanasie. Cette semaine, j’ai été interviewé pour le reportage qui précédera l’interview de Marie. On risque donc de m’entendre rapidement ce soir dans cette émission.
    En attendant, bon courage à Marie qui ensuite partira à Périgueux pour soutenir Chantal Chanel.

  • A bientôt docteur Ghysel et merci.

    Ce matin était enterré le docteur Michel Ghysel, ancien député RPR du Nord et ancien 1er maire-adjoint de Roubaix. Alors que j’achevais mes études, j’ai été le directeur de la première campagne électorale du docteur Ghysel. Il se présentait alors au conseil général du Nord.
    Quand il devint député du Nord en 1986, il me proposa de le rejoindre à Roubaix. Ayant déjà accepté de travailler pour Pierre-Rémy Houssin, député de la Charente, je n’ai pu répondre sa proposition. Mais durant les années où il fut député, je lui ai régulièrement donné des coups de main et depuis nous n’avons jamais cessé de rester en contact. Impuissant, j’avais pu constater que le récent décès de son épouse l’avait affecté terriblement.
    Il reste pour moi un exemple de courage et de ténacité. Catholique fervent, il m’a toujours montré un respect et une affection rares. Il était de ses vrais cathos qui ont comme devise la tolérance et la générosité. Avec son épouse, ils formaient un couple exceptionnel. Toutes les soirées et les nuits que j’ai passées chez eux ont été des moments d’une chaleur inouïe et que j’ai rarement retrouvé.
    Je suis très triste ce soir. Il symbolisait aussi mes débuts en politique. Une page se tourne dans la nostalgie et la tristesse.
    Au revoir docteur Ghysel et merci pour tout ce que vous m’avez apporté
    .

  • Euthanasie : j’appelle le garde des sceaux à une clarification

    Durant la semaine écoulée, de nombreux élus, après la réquisition de non lieu par le procureur de Boulogne pour Marie Humbert et le docteur Chaussoy, ont cru en conclure que la loi Léonetti réglait désormais et définitivement le débat sur l’euthanasie.
    La décision du juge d’instruction de Périgueux qui renvoie la courageuse infirmière, Chantal Chanel, aux assises pour des faits quasi similaires montre l’absurdité, l’inégalité et l’hypocrisie du système français. Cette décision inique relance incontestablement le débat sur la nécessité d’une loi mieux protectrice pour le personnel soignant qui assume de terribles responsabilités en soulageant un patient mourrant. Mais aussi une loi de liberté pour ceux qui n’acceptent pas de ne plus maîtriser leur fin de vie.
    Il faut aujourd’hui une loi de liberté : liberté de mourir à la dernière seconde pour ceux qui le souhaitent, liberté d’en finir, selon certaines conditions, pour celles et ceux qui veulent mourir « les yeux ouverts ».
    De 84 à 88% des Français souhaitent une dépénalisation de l’euthanasie depuis presque vingt ans. C’est pourquoi, le gouvernement s’honorerait à lancer un grand débat citoyen sur la fin de vie.
    Pour l’affaire Chanel, j’appelle le garde des sceaux à une clarification. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures pour des affaires similaires
    . On ne peut légitimement s’inquiéter des dysfonctionnements dans le procès d’Outreau et accepter la justice à deux vitesses qui semble s’être enclenchée à Périgueux.

  • Une direction exemplaire à la centrale de Poissy

    Notre visite à la centrale de Poissy a dépassé mes espérances.
    J’ai rencontré une équipe motivée et concernée par la problématique des prisonniers en fin de vie et notamment du vieillissement en prison. Le directeur de la prison m’a impressionné par sa connaissance des dossiers, son humanité et sa relation franche avec les personnes incarcérées. Le docteur Cordonnier, responsable de l’unité de consultations et de soins ambulatoires, m’est apparu très motivé par ses fonctions qu’il mène à mi-temps – il est aussi médecin libéral – et aussi très au fait des problématiques sida et VHC dans la prison. Son intérêt pour la politique de substitution qu’il mène dans son unité est encourageant.
    Dans cette centrale où sont détenues 230 personnes pour de très longues peines, une Unité expérimentale de vie familiale [UEVF] vient d’ouvrir. Elle permet aux prisonniers de passer de 6 à 72 heures avec leurs proches. Seules 3 prisons en France disposent d’UEVF et les premiers résultats semblent réellement encourageants. Il m’apparaît important que rapidement, chaque centrale dispose d’une telle structure.
    Dans cette centrale, où la moyenne d’age est de 43 ans, il émane une vraie volonté de trouver une solution pour les patients en fin de vie. Même s’ils sont beaucoup moins concernés par ce problème que la maison d’arrêt de Fresnes, que j’ai visitée l’année dernière, car pourvue d’un grand hôpital pénitentiaire.
    Un jeune détenu, qui m’a reconnu, m’a interpellé quelques minutes pour me rappeler que même si la direction de cet hôpital est juste et humaine – il a insisté sur « humaine »-, le système pénitentiaire, tel qu’il est conçu, rend selon lui mauvais… Un de ses collègues que j’ai rencontré plus tard m’a redit la même chose.
    Je retiens plusieurs choses de cette visite. Il faut trouver des solutions nouvelles pour accueillir les prisonniers condamnés à de longues peines et qui ont un pronostic vital engagé. Il est nécessaire d’avoir une étude épidémiologique complète sur l’état des prisons et anticiper le vieillissement de la population carcérale. Il faut enfin mieux sensibiliser les JAP à ces problématiques.

  • Cet après midi, je visiterai la centrale de Poissy

    Dans le cadre de l’année sida, grande cause nationale 2005, j’ai entrepris une série de visites dans les prisons françaises. Le but de ces déplacements est de me faire une idée sur l’application de la loi Kouchner du 4 mars 2002 qui permet la suspension de peine pour raisons médicales. Cette libération peut se faire si le pronostic vital du prisonnier est engagé ou si son état de santé est incompatible avec une incarcération. Deux expertises médicales différentes doivent attester que les conditions d’une libération sont remplies.
    Ce vendredi, je me rendrai donc à la centrale de Poissy dans les Yvelines, l’une des douze prisons d’Ile-de-France. J’irai avec Jean-Marc Borello, délégué général de SOS Drogue international.
    Ce sera une nouvelle occasion de m’enquérir de l’application de cette loi dans cette prison.
    En effet, nombre de dysfonctionnements ont montré les limites de ce dispositif qui n’a permis de libérer que 74 personnes en 2004…

  • Auschwitz-Birkenau à jamais dans ma mémoire

    Départ à 5h30 et retour chez moi à 23h30. A l'initiative du Conseil régional d'Ile-de-France qui organise ce déplacments pour les lycéens franciliens depuis 2000.
    7 heures passées dans le froid et la neige avec les lycéens, sept élus d’Ile-de-France, les responsables du Mémorial de la Shoah et surtout 4 déportés dans ce camp d’Auschwitz.
    L’émotion et la fatigue m’empêchent de m’étendre longuement sur cette journée forte. Trop forte.
    C’est le 27 septembre 1940 que le chef des SS Heinrich Himmler ordonne la construction d’un vaste camp de concentration et d’extermination. Il fonctionne dès juin 1940. Le premier gazage de 850 personnes se déroule en décembre 1941.
    Ce camp - qui comporte 20 bâtiments en dur et des baraquements - accueillait 10.000 personnes et fut étendu pour en accueillir jusqu’à 30.000. L’été 1944, 150.000 personnes furent détenues !
    A partir de juillet 1942 et l’arrivée massive des juifs, les installations modernisées permettront de gazer 3000 personnes par jour et de brûler 4800 cadavres.
    Entre 1 million et 1.300.000 déportés seront exterminés dans ce camp.
    De cette journée, je n’oublierai jamais ces baraquements où s’entassaient les femmes déportées, les photos de tant de déportés, les cheveux entassés, le monument en mémoire des prisonniers politique et des homosexuels. Et ce froid impossible à supporter pour quelqu’un de couvert. Ce froid m’a permis d’imaginer l’enfer que vivaient ces femmes et ces hommes nourris d’un bout de pain et d’une soupe et qui ont résisté. Seuls 3% des déportés de ce camp survivront de cet enfer.
    La voix d’Ida, juive déportée à 14 ans, nous narrant sans haine les 16 mois qu’elle a passés dans l’enfer, résonnera toujours dans ma tête.
    J’ai vraiment l’impression que je ne vivrai plus comme avant depuis que j’ai pu constater de mes yeux que l’ENFER a existé pour tant de juifs.

  • Je vais à Auschwitz avec des lycéens franciliens

    Ce mercredi, aux aurores, je prendrai un avion spécialement affrété par le Mémorial de la Shoah pour accompagner les lycéens de 7 établissements d’Ile-de-France à Auschwitz.
    Ce déplacement organisé par la région Ile-de-France - nous serons 9 élus régionaux de toutes tendances à accompagner ces lycéens - nous permettra de visiter Birkenau, Auschwitz et son musée. Accompagnés de quatre anciens déportés et de responsables du Mémorial de la Shoah, nous nous recueillerons au monument commémoratif de Birkenau.
    Je sais à quel point l’émotion sera forte. Je suis heureux de faire cette visite avec des jeunes qui devront, à leur tour, entretenir la mémoire de l’holocauste quand les derniers survivants auront disparus. Pour qu’on n’oublie jamais que les hommes sont aussi capables de commettre des atrocités. Pour que cela n’arrive plus jamais.

  • Mon 6ème vœu pour 2006 : Les usagers des transports en commun mieux respectés

    Je n’aime pas polémiquer inutilement. Mais j’avoue que le geste de la SNCF d’offrir une réduction de 40% du coupon de carte orange pour les usagers de la ligne D du RER en Ile-de-France m’apparaît tardive et insuffisante.
    Insuffisante pour celles et ceux qui prennent des billets pour se rendre à Paris – je pense notamment à certains seniors devant venir à la capitale pour se faire soigner dans les hôpitaux. Outre le fait qu’ils auront sûrement raté un rdv pris de longue date – et dieu sait que ce n’est pas simple d’avoir un rdv à l’hôpital -, ils ne bénéficieront, en ce qui les concerne, d’aucune réduction !
    Cette annonce que j’approuve cependant en ma qualité d’élu d’Ile-de-France me donne le prétexte de formuler un nouveau vœu à l’aube de cette nouvelle année. Que dans les transports en commun - métro, RER, bus, tramway -, un service garanti fonctionne réellement en 2006. Si les agents de ces services publics doivent pouvoir faire grève, ce principe ne doit plus primer sur la continuité du service public. Les usagers ne peuvent plus être pris en otage.
    Aujourd’hui, en prenant le RER D pour aller à Vigneux-sur-Seine, je me rappelais la galère que connurent tant d’usagers fin 2005. J’espère que cette année, chacun retrouvera la mesure et que les usagers des transports en commun, eux, pourront retrouver la sérénité !

  • Mon interview sur nouvelobs.com

    Ma réaction à la décision du procureur de Boulogne a été reprise dans une longue dépêche AFP et dans la plupart des quotidiens de ce mardi (Le Monde daté de mercredi, Libé, le Figaro, Le Parisien, etc …)
    J’ai par ailleurs répondu aux questions du nouvel Obs.com.
    Vous pouvez lire cette interview en cliquant sur ce lien.
    Bonne lecture.