La modernité des premières années Giscard
La presse d’hier relatait largement le colloque qui s’est déroulé au Sénat pour faire, en la présence de Giscard, le bilan de son septennat.
Je me dois d’être honnête : Giscard n’a pas toujours été ma tasse de thé. Ceci dit, 30 après sa présidence, il est temps de lui rendre justice et de rappeler qu’il a fait entrer la France dans la modernité sociétale.
On l’a oublié. Mais c’est Giscard qui, avec la courageuse Simone Veil, a légalisé l’avortement. C’est encore lui qui a abaissé la majorité de 21 à 18 ans. C’est lui aussi qui a créé le divorce par consentement mutuel pour que cesse la course sordide à la faute que faisaient alors les couples qui ne s’aimaient plus.
Côté institution, même si cela semble moins spectaculaire, c’est lui enfin qui a permis à l’opposition parlementaire de saisir le conseil constitutionnel, modifiant considérablement le fonctionnement de la Vème République, la rendant plus démocratique. Donnant ainsi plus de force l égale et de légitimité à ses lois.
Certes après deux années fulgurantes - 1974-1976 -, la fin du septennat n’a pas tenu les promesses du début. Incontestablement.
Mais, avec le recul du temps, soyons justes : Giscard a sacrément compris les mouvements sociétaux de la France.
La modernité des années Giscard, c’est une réalité. Qu’il en soit aujourd’hui remercié et gratifié !