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Fin de vie : le gouvernement doit arrêter de faire l’autruche !

L’hebdomadaire la Vie publie aujourd’hui les décrets d’application de la loi sur la fin de vie d’avril 2005. Ils devraient paraître au journal officiel début février et sont actuellement devant le Conseil d’Etat. Ces décrets définissent notamment les conditions des directives anticipées pour les cas où des patients seraient hors d’état d’exprimer leur volonté. Ces directives devront dater de moins de trois ans et être signées par deux témoins.
Les textes, s’ils étaient publiés en de tels termes, posent bien des problèmes.
D’abord, les directives ne valent pas un testament de vie car elles restent seulement indicatives. En effet, une équipe médicale qui se refuse à les appliquer le peut toujours, car c’est cette même équipe qui seule décide comme le précise les décrets !
Cette interprétation confirme que la fin de vie demeure une question médicale alors qu’elle est d’abord une affaire morale, éthique, philosophique pour chacune et chacun d’entre nous.
D’autre part, la proposition d’un registre national des directives anticipées qui aurait été facilement consultable par les médecins - et donc opposable - n’est pas retenue. Un vrai handicap pour connaître rapidement la volonté d’un patient.
Enfin, ces décrets, s’ils sont adoptés en l’état, démontreront le décalage croissant des pouvoirs publics avec les aspirations des Français qui souhaitent majoritairement devenir maîtres de leur fin de vie. Ces textes étonnent même dans le contexte actuel avec les affaires Humbert et Chanel qui sont de nouveau au devant de la scène médiatique.
Il m’apparaît donc urgent que le gouvernement lance ce débat sur la fin de vie que je réclamais récemment. Il ne peut plus continuer à faire l’autruche sur un sujet aussi important qu’est la fin de leur vie pour beaucoup de nos concitoyens.

Commentaires

  • Pourquoi ce manque de pragmatisme de la part des institutions ?
    S'il est vrai que les instances médicales sont concernées par l'euthansie elles ne doivent pas être les seules dans la prise de décision.
    c'est aussi une affaire morale et éthique pour chacun ,ainsi que vous le dites .
    La vie du patient n'appartient qu'à lui seul (et à sa famille lorsqu'il est dans l'incapacité de décider lui même)
    Il est inacceptable que la décision de fin de vie puisse dépendre des opinions religieuses et philosophiques de l'équipe médicale en place ....
    Le choix de fin de vie est d'abord personnel (ou familial)
    A quand un "vrai débat sur le vrai sujet "?

  • Je refuse que des lois soient votées sur des exemples ! Si nous jouons à ce petit jeu des exemples, je peux vous trouver également des exemples qui vont dans un sens inverse du vôtre. Croyez-vous vraiment que votre opinion doit être inscrite dans la loi car vous parlez plus fort que les autres ? J'espère que non, en tout cas cela serait dangereux pour la démocratie à laquelle nous sommes tous les deux attachée.
    Antoine DB

  • Bonjour je réagis face à l'hypocrisie de ce texte de loi en cours...
    je suis moi meme VIH, et j'ai attendus un seuil si critique, que j'ai dévelloper le SIDA, alors.. soyons tous unies, pour modifier les textes, et s'adapter ainsi au souhait des français et française, qui souhaitent majoritairement devenir maîtres de leur fin de leurs propres vie!

    Laurent

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