Mon 7ème vœu pour 2006 : un débat national sur la 6ème République
Aujourd’hui, je me réjouis de la libération de Bernard Planche. Reste Ingrid à laquelle nous pensons tous les jours. Elle doit vivre l’enfer !
J’ai entrepris, en fin d’année dernière, de faire quelques vœux pour 2006 dont celui de la libération d’Ingrid. La tradition nous permet de continuer nos vœux jusqu’à la fin du mois de janvier. Vous me connaissez. Je ne vais pas m’en priver !
La semaine écoulée a permis de remettre le président de la République au centre de notre vie politique. Quoi de plus normal : il est au coeur de notre système.
Mais comme beaucoup, face aux déluges de promesses qui nous ont été faites, j’ai ressenti comme un malaise. Certes, je n’irai pas aussi loin que l’un des bras droit de Sarko, Patrick Devedjian qui, dans une très longue interview ce week-end à Libération estime que le président « a toujours récupéré les idées du jour, il est plastique. » Mais, je pense qu’il faut arrêter de faire des promesses qu’on ne tiendra pas. Les Français ne le supportent plus. Promettre ainsi que la SNCF et la RATP n’utiliseront plus de pétrole dans 20 ans semble une annonce pour le moins prématurée et hasardeuse… Même si on ne peut que le souhaiter.
Le président a abordé les institutions pour nous annoncer un énième rafistolage. Avec mes amis d'Aujourd'hui, Autrement, j’émets donc le vœu qu’on cesse ces petites modifications pour lancer un grand débat national sur nos institutions. Sortir de l’hypocrisie institutionnelle dans laquelle nous sommes – un régime présidentiel qui ne veut pas dire son nom – et oser proposer une 6ème République serait un signal fort. Un bel héritage que pourrait nous léguer Jacques Chirac avant de quitter la scène politique après plus de 45 ans de bons et loyaux services dans les plus prestigieux postes de la République !
Commentaires
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Sortir de l'hypocrisie institutionnelle voici un bel objectif !
Quelque soit le sujet traité on revient toujours à cela ....
Malheureusement les choses ne bougent pas beaucoup en France et les institutions sont "grippées"
Il est temps de faire quelque chose !
J'ai beaucoup aimé la conclusion pleine de bon sens et de dignité du Docteur Chaussoy " j'ai pris les miennes (responsabilités ),à la société de prendre ses responsabilités ....
Ce qui nous renvoie au 7 éme voeu d'aujourd'hui .
Un débat national sur les institutions pour sortir de l'hypocrisie institutionnelle .
Les pathologies semblent identiques....
Bonjour Jean-Luc,
Je te souhaite à mon tour une heureuse et merveilleuse année 2006.
Sur le sujet de la VIème République je suis d'accord avec toi, il faut que le débat ait lieu.
Amicalement et à bientôt,
David BOURGEOIS
Ok JeanLuc... et apres... autre sujet dans l'actualité... Quid de Francois Mitterrand, dix ans apres?
Que garde Jean-Luc Romero de Francois Mitterrand dix ans apres sa mort?
Chirac qui se fait houspiller par son propre parti? mais ou va-t-on ? =)
Mon cher Jean-Luc,
Quelle est ta vision de la 6ème République ?
Quelles sont les modifications par rapport à la 5ème?
Enjeux ?
A très bientôt
Romain
Tu peux trouver, mon cher Romain, mes propositions pour une 6ème République dans la catégorie qui lui est consacrée sur ce blog. J'ai écrit de nombreuses notes à ce sujet. Tu peux aussi aller sur le site d'Aujourd'hui-Autrement www.aujourdhui-autrement où tu peux retrouver notre manifeste pour une 6ème République.
Sur François Mitterand, 10 ans après sa mort, le bilan est bien sûr fait d'ombre et de lumière. D'ombre avec la politique économique du début du 1er septennat et les nationalisations. De lumière notamment pour les libertés et la démocratie : radios libres, dépénalisation de l'homosexualité, décentralisation, abolition de la peine de mort...
C'est toute la différence entre un idéologue et un gestionnaire ..
Nous nous réjouissons avec vous pour la libération de Bernard Planche, longuement attendue.
Enfin de vraies bonnes nouvelles dans l'actualité !
Merci à vous, M. Romero, de l'avoir soutenu jusqu'au bout, et nous gardons une pensée pour Ingrid Bétancourt.
En tant qu'étudiant en droit, je me dois de faire remarquer que le régime de la Vème République n'est pas présidentiel ni parlementaire, mais hybride.
Il est présidentiel lorsqu'il y a majorité concordante entre législatif et exécutif : la majorité parlementaire, détentrice du pouvoir législatif, approuve un gouvernement, exécutif faible, aux ordres du Président, exécutif fort.
Il est parlementaire dualiste lorsqu'il y a cohabitation : la majorité parlementaire, détentrice du pouvoir législatif, donne naissance à un gouvernement, exécutif fort, opposé au président, exécutif faible.
Aujourd'hui, même si je considère que le gouvernement est plus fort que le président au sein de l'exécutif, nous sommes dans un régime présidentiel.
(Hors-sujet total : malgré mon opposition presque viscérale au gouvernement, je comprends que l'on puisse voter à droite depuis que j'ai pris connaissance de vos positions libres et réfléchies. J'admire votre liberté de ton et le fait que vous ne vous cantonniez pas à refuser les thèses provenant des adversaires traditionnels, mais que vous les étudiez et que vous en acceptiez parfois.)
Il est vrai que les Vème première république ont tellement bien marché, qu'il serait sympa d'encrée une nouvelle, forte différente des précédentes forcement pour 20 ans.
Soyons serieux! Proclamons le Comte de Paris, roi de France et n'en parlons plus du débat institutionnel!