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rachida dati

  • Pour une justice indépendante du politique

    Pour la première fois, l’unanimité s’est faite parmi les syndicats de magistrats : ils en ont assez des remises en cause de leur indépendance par leur actuelle ministre et de cette politique du tout carcéral.justice 2.jpg
    Des prisons qui débordent, des ordres permanents, des mutations, des poursuites judiciaires contre des magistrats … Bref une reprise en mains de la justice comme jamais on a connu ces dernières années. Et pour quel résultat ?
    La politique du tout répressif montre d’ailleurs ses limites. Quant à l’interventionnisme de Mme Dati, il est inquiétant dans un Etat de droit.
    D’ailleurs, dans un des domaines pour lequel je milite tant - la fin de vie -, personne ne doute que si une enquête dure depuis six mois sur le départ de Mme Sébire ou plus récemment sur celui du jeune Rémy Salvat, c’est bien parce que la chancellerie y tient… Que de souffrances - mais aussi d’économies pour l’Etat ! - seraient épargnées si la justice n’était pas mise en branle pour de simples considérations politiciennes et idéologiques ?

  • La mission Léonetti va accoucher d’une souris !

    Hier, suite à l’audition de la ministre de la justice par la mission Léonetti, j’ai publié au nom de l’ADMD le communiqué suivant.


    Communiqué du 9 octobre 2008

    La mission sur la fin de vie s’apprête à accoucher d’une souris :
    Rachida Dati pense que c’est aux seuls juges de décider de la fin de vie, et pas au patient, et propose, plutôt que de permettre à chacun de devenir maître de son propre parcours de fin de vie, d’observer les patients souffrir … sans rien faire pour les soulager !



    La déclaration de Rachida Dati sur le caractère exceptionnel des fins de vie douloureuses, à l’occasion de son audition par la mission conduite par Jean Leonetti, démontre son ignorance parfaite et très inquiétante des réalités quotidiennes des Françaises et des Français. Par ailleurs, elle souhaite mettre les patients sous la tutelle des juges, comme si la personne qui souffre devenait un irresponsable majeur, risquant de créer ainsi par ailleurs une rupture de l’égalité entre les citoyens, selon le tribunal qui aura à connaître de la situation particulière d’un patient.
    Rappelons à Rachida Dati que les opposants à la loi de liberté que nous prônons indiquent eux-mêmes le chiffre effarant de 10 000 euthanasies clandestines en France chaque année. Et combien de personnes en fin de vie qui réclament leur délivrance d’un corps devenu insupportable ?France 5 revu et corrigé jlrgorse léonetti mars08.jpg
    Face à l’absurdité humaine du maintien en vie de personnes qui réclament le droit d’abréger leurs souffrances, face aux dérives engendrées par la situation actuelle de non-droit, l’ADMD réaffirme la nécessité d’ouvrir un véritable débat national, comme c’est aujourd’hui le cas dans la pourtant très catholique Espagne, et non une discussion en catimini au sein d’une mission parlementaire dont on sait qu’elle ne débouchera sur rien. Ensuite, il conviendra de légiférer en faveur d’une loi de liberté comprenant un vaste plan de réforme des soins palliatifs, aujourd’hui inaccessibles à la grande majorité des Français (85% en sont exclus par manque de moyens), et un volet légalisant l’euthanasie, comme ce fut fait aux Pays-Bas, en Belgique et, encore récemment (février 2008), au Luxembourg.


    Jean-Luc Romero
    Président de l’ADMD

    Lire ma réaction sur les sites de l'AFP (ici), France 24 (ici), TV 5 (ici), Dabio.net (ici), Les Echos (ici), Atlas Vista (ici), Santé.fr (ici), Yahoo (ici)et Le Figaro (ici) et 20 Minutes (ici).

  • Mariage annulé à Lille : une régression pour les femmes

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    La décision d’une juge de Lille - une femme… - d’annuler le mariage d’un couple, dont l’épouse aurait caché qu’elle n’était pas vierge, est inquiétante. Avec une telle décision, on a l’impression de revenir bien en arrière pour les droits des femmes. En effet, si pour les femmes la virginité peut se constater, il n’en est rien pour les hommes. Les femmes vont-elles devoir être les seules à subir le retour à un certain ordre moral ? C’est là tout l’enjeu d’une telle décision. Au moment où la garde des sceaux, Rachida Dati, s’est opposée – heureusement en vain pour l’instant - à l’Assemblée nationale au vote de l’égalité professionnelle homme/femme, on sent que le débat pour l’égalité est loin d’être terminé !