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Le blog de Jean-Luc ROMERO-MICHEL - Page 544

  • Les Prisons de la honte

    « Nous, citoyens français et européens, responsables politiques, professionnels de la justice, personnalités du monde su spectacle ou de la société civile, surveillants, anciens détenus, victimes d’erreur judiciaire, parents de victimes ou familiers de personnes écrouées, nous disons la honte que nous inspirent les prisons de notre pays. »
    J’ai signé cet appel du Nouvel Obs comme 199 autres personnalités.
    Je l’ai paraphé des deux mains.
    Rare de trouver dans le même appel des personnalités aussi différentes que Bernard Kouchner, Christine Boutin, Ségolène Royal, Roselyne Bachelot, Bruno Solo, François Bayrou, Alain Carignon ou Jacques Delors. C’est dire la situation dans laquelle sont nos prisons. A tel point, que plutôt que d’être un lieu de réhabilitation, les prisons deviennent souvent l’école du crime.
    J’ai, à plusieurs reprises, évoqué sur ce blog les prisons et notamment la situation des vieillards et des personnes atteintes de pathologies lourdes qui y meurent dans des conditions inacceptables.
    J’ai récemment visité deux prisons : Fleury-Mérogis et Fresnes. Le 6 janvier prochain, je visiterai la centrale de Poissy.
    A chaque fois, c’est un choc. Qu’il faille payer pour ses fautes, c’est indispensable. Mais quelque soit l’immense respect que nous devons avoir pour les victimes et leurs proches, nous ne pouvons accepter que les prisonniers soient soumis à une double peine.
    Mes fonctions dans la lutte contre le sida font que je corresponds avec plusieurs prisonniers atteints de cette pathologie. Ce qu’ils me décrivent – et que j’ai vu moi-même à Fresnes – n’est plus acceptable. D’ailleurs, des prisons commencent à être condamnées pour les conditions inhumaines de vie qu’elles imposent aux personnes incarcérées. Surpopulation, violences, suicides, mourants dans des conditions inhumaines, telle est la réalité de la prison en France.
    Aujourd’hui, il faut d’urgence humaniser la prison pour ceux qui y vivent mais aussi pour les personnels, notamment les gardiens, qui dans ces conditions ont beaucoup à craindre de certains prisonniers qu’on conduit par notre inhumanité à finir par se comporter comme des bêtes.
    Alors, n’hésitez pas à signer l’appel du Nouvel Obs contre les prisons de la honte !

  • A Hubert, qui demeure ma boussole et ma force

    Ce jeudi, c’est la saint Hubert. Celles et ceux d’entre vous qui ont lu Virus de vie ou Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps savent à quel point Hubert est important pour ma vie.
    Depuis un beau jour de mai 1994, il est parti. Mais il est toujours là.
    Comme à tous ces moments, la même chanson me trotte dans la tête. Je la partage encore avec vous.

    En partant, tu m’as mis le cœur à l’envers
    Sans toi la vie est devenue un enfer
    Entortillé dans mes draps je crois me souvenir de toi
    Lorsque tu disais tout bas que tu n’aimais que moi
    […]
    Lorsque je rêve, tu es tout près de moi
    C’est la seule façon de rester avec toi
    C’est la raison pour laquelle je n’veux plus quitter mon lit
    Pour qu’enfin toutes les nuits durent toute la vie.
    Etienne Daho – extrait de Le grand sommeil

  • Je serais ce 4 novembre à Bordeaux

    Peu de temps ce soir pour dialoguer sur la toile !
    Après une journée à la direction des solidarités à Vigneux-sur-Seine, j’ai rencontré Bastien Millot, directeur délégué de France Télévisions au siège de cet empire télévisuel. Je souhaitais voir Bastien pour obtenir que la campagne sida, grande cause nationale 2005, qui est passée sur les écrans en octobre soit reprise en décembre et qu’un ruban rouge figure sur les écrans de France 2 le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida. Bastien a semblé très sensible à mes arguments. Dans quelques jours, je saurais si j’ai été entendu.
    Vendredi, je reprends mon bâton de pèlerin et j’animerai un déjeuner de travail sur le sida avec des élus girondins, notamment Bruno Canovas et Philippe Meynard, délégués d’ELCS, puis une une réunion d’Elus Locaux Contre le Sida à Bordeaux à la mairie à 15h00.
    Si vous êtes à Bordeaux ce vendredi, vous êtes les bienvenus. Pour votre info, la région Aquitaine reste la 6ème région la plus touchée par cas depuis le début de la pandémie.
    A vendredi ?

  • Promouvoir les « Nouvelles Libertés ».

    Ces dernières semaines, j’ai développé régulièrement les propositions dont je suis porteur avec Aujourd’hui, Autrement pour une 6ème République. Outre ce projet fondateur, nous avons élaboré 73 pistes de travail pour mieux vivre ensemble. Elles sont actuellement travaillées par les commissions internes et concernent 12 thématiques différentes. Je vous les énumérerai désormais régulièrement, comme je l’ai fait pour notre Manifeste pour une 6ème République.
    La première thématique concerne ce que nous avons appelé les « Nouvelles Libertés » et donne 13 pistes de réflexion touchant à des domaines très différents à nos commissions. Je vous les énumère.
    Promouvoir les « Nouvelles Libertés »
    1. Reconnaissance officielle du testament de vie,
    2. Dépénalisation de l’euthanasie active,
    3. Création du statut de bénévole associatif,
    4. Amélioration du PaCS et signature officielle en mairie,
    5. Extension du mariage aux conjoints de même sexe,
    6. Autorisation de l’adoption et des PMA pour les couples homosexuels,
    7. Amélioration des conditions d’incarcération en France,
    8. Encadrement humain de la prostitution et respectueux de la santé publique,
    9. Création de la charte des droits et libertés des usagers des services publics,
    10. Assouplissement des 35 heures pour assurer la liberté de choix des travailleurs et des entrepreneurs,
    11. Encouragement à la création de son propre emploi et à la liberté d’entreprendre,
    12. Redonner la liberté aux collectivités locales en les rendant maîtres de leurs recettes
    13. Mise en œuvre réelle de la parité professionnelle.
    A très vite.

  • Le PSG a besoin de supporters, pas d’hooligans !

    Je ne sais pas si les températures inhabituellement élevées en cette époque de Toussaint ont une part dans la violence qui envahit ces jours-ci des cités de Seine-Saint-Denis, mais aussi les supporters du PSG.
    Je ne vais pas mettre de l’huile sur le feu concernant la violence qui sévit à Clichy. Je connais trop et j’aime trop ce département du 9-3 pour donner des leçons à quiconque. J’ai été conseiller municipal de Bobigny pendant 12 ans et je sais qu’une étincelle non maîtrisée peut aboutir à un incendie généralisé. Je crois qu’il est donc du rôle des élus d’éviter en ces moments les grands discours incantatoires ou les bons mots, mais d’agir concrètement et modestement. Nous y reviendrons !
    Par contre, je crois qu’il faut parler des débordements récurrents de certains supporters du PSG. Je m’étais réjoui cet été de la première place de cette belle équipe et j’avais émis le souhait que cette renaissance rime avec pacification aussi !
    Le PSG n’est plus premier du classement de la Ligue 1, mais recule en cette treizième journée à la quatrième place. Mais, cela ce n’est pas le plus grave. Le PSG a su nous montrer qu’il pouvait toujours nous surprendre.
    Par contre, que certains supporters du PSG continuent leurs violences à tel point que Nicolas Sarkozy a du lui-même se saisir du dossier, c’est inacceptable.
    Sans l’intervention intelligente des stewards du PSG au stade de l’Abbé-Deschamps, dimanche dernier, ce n’est pas 10 blessés que nous aurions mais bien plus.
    10 blessés à l’occasion d’un moment de passion et de partage que doit être une compétition sportive, c’est évidemment 10 de trop !
    D’ailleurs, comment se résigner à ce que le Parc des Princes soit le seul stade de France à bénéficier d’un contrat local de sécurité ?
    Nicolas Sarkozy a raison : les responsables d’associations de supporters doivent prendre à bras le corps ce problème. Les présidents des Boulogne Boys et des Tigris Mystic, dont certains des membres ne cessent de s’affronter, doivent tirer les conclusions de tout cela et ne pas hésiter à exclure de leurs associations ces pseudos supporters violents en geste comme en parole.
    Pour que le PSG retrouve les voies de la victoire, il a besoin de supporters, pas d’hooligans !

  • Joyeuse fête d’Halloween !

    Pour cette Toussaint, je ne vais pas m’étendre. Journée consacrée au sport et au magazinage comme disent nos amis de Montréal à Ikéa avec Philippe et Alexis. J’ai acheté plein de lumières originales pour donner une ambiance bleutée à mon salon.
    Pour être un peu sérieux, je me réjouis du sondage publié par le JDD aujourd’hui.
    63% des Français sont favorables à ce que les étrangers installés depuis plus de 10 ans votent aux élections municipales. 52% des électeurs UMP y sont aussi favorables !
    Alors qu’on nous a assuré, toute la semaine, que la droite et les Français en général y étaient violemment opposés, encore une claque à tous ces donneurs de leçons ! Les Français qui s’émerveillent des prouesses de Zidane, comprennent qu’il n’est pas normal que son père ne puisse être électeur aux élections municipales… Allez un petit effort, monsieur le Premier ministre, ouvrez un vrai débat sur cette question. Notre vie locale le vaut bien !
    Demain, c’est Halloween et on sent que déjà cette fête perd du terrain. Je ne m’en réjouis, ni ne m’en attriste. Comme je l’ai dit, il y a quelques jours, toute occasion d’organiser des manifestations conviviales, mais aussi de faire marcher notre commerce mal en point, n’est pas forcément négative. Pour ceux qui ont envie de fêter Halloween - je n’en fais pas partie -, qu’ils ne boudent pas leur plaisir. La vie est trop courte pour se poser des questions existentielle et morales sur une simple fête, fut-elle commerciale.
    Joyeuse fête d’Halloween !

  • Le courage de l’abbé Pierre

    De retour d’une bonne séance de sport au Waou de Bercy Villages, je me suis plongé dans la presse de la semaine écoulée que je n’ai pas eu le temps de lire encore.
    Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été passionné par le dossier de l’Express sorti jeudi intitulé « l’église et le sexe ».
    Je suis catholique comme une majorité de Français. Enfant de cœur jusque mes 13 ans, j’ai suivi ma scolarité dans le collège privé catholique de Béthune « Saint Vaast- Saint Dominique » jusqu’à ma terminale. Certes, aujourd’hui, je ne suis plus pratiquant et ai perdu la foi du charbonnier que j’avais dans mon adolescence.
    Je reste pourtant attaché à cette église qui m’a beaucoup apporté dans ma jeunesse béthunoise, mais son immobilisme et son refus de s’adapter à notre monde moderne m’attristent. Certes, l’église n’est pas là pour suivre l’air du temps, mais elle ne peut non plus faire comme si nos mentalités et nos modes de vie restaient immuables.
    Ainsi quand l’abbé Pierre, au soir de sa vie, ose reconnaître qu’il a eu des relations sexuelles, ce n’est pas pour créer un scandale ou faire vendre son dernier livre « Mon Dieu, pourquoi », paru aux éditions Plon. Mais bien pour relancer le débat sur le célibat des prêtres. On le voit bien : l’obstination du Vatican à refuser ce débat est désastreuse : 10.000 prêtres étaient ordonnés dans les années 50 chaque année. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 100 annuellement ! A cette allure là, dans quelques années, il n’y aura plus de prêtres catholiques en France !
    Alors pourquoi s’obstiner, d’autant que cette interdiction de se marier n’est pas originelle : le débat n’a commencé qu’au IVème siècle et n’a été imposée qu’au concile de Latran II en 1139… 1139 ans après la mort de Jésus Christ !
    Enfin, comment le Vatican peut-il garder un silence apeuré sur l’épidémie de sida qui touche notamment près de 30 millions d’Africains ? Certes, personne ne conteste qu’il est du rôle de Pape de prôner l’abstinence mais, face à cette hécatombe meurtrière, ne peut-il un jour dire enfin que pour ceux qui ne peuvent être fidèles ou abstinents, il faut absolument utiliser le préservatif.
    Que le Vatican n’oublie pas que l’un des commandements intangible reste : « Tu ne tueras point » !
    En tous cas, merci pour le courage de l’abbé Pierre.

  • La parution imminente d’un rapport alarmant sur la prévention sida en France

    J’ai eu longuement le professeur Willy Rozenbaum [ma photo] au téléphone cet après-midi. Outre d’être mon médecin à l’hôpital Saint-Louis, celui qui m’aide à dompter ce virus vorace, Willy Rozenbaum est d’abord le co-découvreur du virus du sida et l’un des premiers médecins à s’être mobilisé. Parfois contre les siens du corps médical qui méprisaient cette maladie qu’au début certains n’hésitèrent pas à appeler le « cancer gay ».
    Il est aussi le président de l’important Conseil national du sida, qui est chargé de mener une réflexion sur tout ce qui touche au VIH/sida : du médical au social sans oublier l’éthique ou les problèmes de discriminations.
    Il semble très préoccupé par la situation actuelle. En effet, à la mi-novembre, le CNS va publier un rapport sur la prévention VIH/sida en France : il devrait être accablant. Nous l’évoquerons dès sa parution. Déjà, de mon côté, j’ai fait part de mes inquiétudes devant le manque de volonté politique pour lutter efficacement contre le sida à Marie-Claire Carrère Gée, conseillère sociale du président de la République qui a aussi souhaité m’avoir au téléphone aujourd’hui. A l’approche du 1er décembre et de la fin de l’année sida, grande cause nationale 2005, j’espère encore – suis-je naïf ? – un geste fort du Premier ministre. Nous en reparlerons aux états généraux d'ELCS qui se dérouleront le 26 novembre à l'Assemblée nationale.
    Autre sujet : la culture en Ile-de-France. Je viens d’entrer au conseil d’administration du FRAC d’Ile-de-France/Le Plateau, le fonds régional d’art contemporain, un organisme chargé d’acheter et de diffuser pour la région capitale des œuvres d’artistes contemporains. J’y suis désigné par Jean-Paul Huchon pour y représenter au sein du FRAC mon groupe du conseil régional d’Ile-de-France. L’occasion pour moi de participer avec un regard non averti et donc impartial au choix des oeuvres qui seront ainsi mises en avant par la plus grande région française. Le Frac-Le Plateau [voir le logo en haut à droite] possède plus de 700 œuvres, qu’il diffuse en France et dans le monde.
    En attendant, bon pont de Toussaint à ceux qui le font.
    En ce qui me concerne, je compte utiliser ces 4 jours pour faire du sport et écrire.

  • Une pensée pour Rosa Parks

    Belle journée sous le soleil à Vigneux-sur-Seine.
    Avec le maire Serge Poinsot, nous sommes allés déjeuner à la Résidence pour personnes âgées qui fêtait Halloween. Amusant de constater comment les seniors se sont appropriés cette fête païenne, introduite récemment en Europe… Effet de ma mondialisation pas si négatif que cela. Car, si cette commémoration fait d’abord plaisir aux commerçants – ils en ont bien besoin en ce moment ! – elle permet en l’occurrence à des seniors et à bien d’autres de s’approprier une nouvelle occasion de partager un repas de fête entre amis. Hormis quelques grincheux, aux principes rigides, qui s’en plaindra ?
    L’hebdo de l’Essonne, Le Républicain, publie mon interview réalisée la semaine dernière par le journaliste Stéphane Piraud. Si cet entretien couvre surtout mes activités professionnelles à Vigneux, où j’y exerce les fonctions de directeur des solidarités, il s’élargit à mes activités politiques parisiennes – les primaires pour Paris 2008, Aujourd’hui, Autrement, les questions de société. Il s’achève par un premier bilan de l’année sida, grande cause nationale 2005, dont la campagne à la radio et à la télé se déroule actuellement sur le thème – je le répète – « le 1er traitement, c’est notre solidarité ».
    Cette nuit, en rédigeant ce commentaire, j’ai aussi une pensée émue pour Rosa Parks, décédée lundi à l’âge de 92 ans. Cette femme, devenue par les humiliations de la vie, le symbole vivant - l’icône ! - de la lutte des noirs américains pour les droits civiques restera longtemps dans ma mémoire. Dans nos mémoires…


  • L’exposition Renoir-Renoir à La cinémathèque : un must dans le 12ème

    Le conseil régional d’Ile-de-France - qui finance le lancement de la Cinémathèque et l’exposition inaugurale à hauteur de 150.000€, soit 10% du coût total de 1.592.000€ - a organisé une soirée « Partie de campagne » du nom du célèbre film de Jean Renoir.
    L’occasion pour les invités de la région – j’y étais avec Philippe Lohéac – de découvrir La cinémathèque, abritée dans le magnifique immeuble conçu par l’architecte américain Franck O. Gehry, au sein du 12ème arrondissement, et aménagée intérieurement par l’Atelier de l’Ile.
    J’avais vu l’immeuble la journée et j’ai été séduit par ses formes déstructurées. Un seul bémol, je trouve regrettable qu’il ne soit pas mis en valeur la nuit par des éclairages nobles et originaux. Il faudra y remédier ! La Cinémathèque le vaut bien.
    Pour revenir à la soirée du Conseil régional, je n’ai pas assisté à la projection du film de Jean Renoir mais j’ai visité l’exposition Renoir/ Renoir.
    L’occasion de revoir notamment deux tableaux célèbres : La Balançoire peint en 1873 par Pierre-Auguste Renoir et son fameux Moulin de la Galette datant de 1876. Deux chefs d’œuvre qui seront réalisés avant la naissance de son fils Jean Renoir, grand cinéaste, réalisateur notamment de Nana en 1926, d’Une partie de campagne en 1936 et bien sûr du mythique French Cancan en 1955.
    Jean Renoir est mort en 1979 à Beverly Hills.
    Si vous êtes à Paris à l'occasion de ce week-end de la Toussaint, je vous conseille donc de profiter de cette belle exposition et par la même occasion de découvrir La cinémathèque et ses collections permanentes intitulées « Passion cinéma ».
    Bienvenue dans le 12ème et belle visite !

  • Dans Lettre à une droite maladroite, je défendais déjà le droit de vote des étrangers.

    Avec Aujourd’hui, Autrement, j’approuve les propos tenus par Nicolas Sarkozy sur le droit de vote des immigrés en situation régulière depuis au moins dix années sur le territoire français, aux élections municipales.
    Une telle mesure favoriserait l’intégration dans la communauté nationale de personnes qui vivent et s’investissent sur le territoire français depuis souvent de très nombreuses années, qui souhaitent pour des raisons culturelles ou familiales conserver leur nationalité d’origine et qui sont aujourd’hui exclues du droit fondamental de choisir le maire de leur commune.
    Cela rétablira une certaine équité avec les ressortissants de l’Union européenne qui, même s’ils ont des liens plus récents avec la France, peuvent participer au scrutin municipal.
    Je rappelle que cette mesure figure dans les 73 propositions qui constituent le manifeste de Aujourd’hui, Autrement et que je défends le droit de vote des immigrés aux élections locales depuis de très nombreuses années, comme cela est indiqué dans ma Lettre à une droite maladroite, parue aux éditions Ramsay en 2003.
    Dans le chapitre 5 intitulé « Etranges étrangers », j’écrivais à ce sujet à destination des élus de droite : « Imaginez quelle avancée ce serait ! Quelle gifle vous infligeriez à cette gauche donneuse de leçons qu’elle n’applique jamais ! En 1981, François Mitterrand avait déjà évoqué ce droit dans ses « 110 propositions ». Rebelote en 1988, dans sa lettre à tous les Français. Le 14 juillet 1990, il persistait à assurer ne pas abandonner ce projet »…
    Je poursuivais : « En favorisant ce nouveau droit, vous faciliterez à n’en pas douter, l’implication des étrangers dans la vie de leur commune. Ils n’en seraient que plus responsables. » « En avançant sur cette question sensible, vous prouveriez, une nouvelle fois, que la gauche n’a ni le « monopole du cœur » ni l’exclusivité de la mise en œuvre des réformes profondes de société…. Vous feriez un pas déterminant pour une meilleure intégration des étrangers. »
    Vous comprenez donc pourquoi, je soutiens sans réserve la proposition de Nicolas Sarkozy !

  • Avec Roland Castro pour le Grand Paris !

    Etonnante rencontre, ce midi, dans son atelier avec Roland Castro, l’architecte urbaniste, mais aussi candidat à l’élection présidentielle de 2007. Certes, je l’avais déjà rencontré. J’ai même récemment débattu avec lui de l’architecture à Paris dans Piques et Polémiques sur France 3, mais nous n’avions jamais passés un moment en tête à tête.
    Roland Castro, responsable aussi du Mouvement de l’utopie concrète, m’a donc invité à déjeuner, ce que j’ai accepté avec plaisir, tant j’avais envie d’échanger avec celui qui est le véritable théoricien du Grand Paris et dont je me suis inspiré, cet été, en relançant cette idée ambitieuse.
    On l’a un peu oublié, mais cet architecte communiste fut chargé de mission en 1983 auprès du Premier ministre de l’époque et a été à l’origine de la réflexion de ce que pourrait être « l’aménagement à long terme du pourtour de Paris ».
    La première manifestation autour du Grand Paris, qu’il a organisée, date de décembre 1985 : ce sont les Assises Banlieues 89 qui se sont déroulées à Enghien.
    Deux documents seront publiés ensuite par Roland Castro, un premier en juin 1990 sous l’égide de Banlieues 89, intitulé « Le Paris des cinq Paris », puis en septembre 1999, dans un document singulier et carrément révolutionnaire « Une utopie concrète pour le Grand Paris ».
    Une chose est sûre, le projet de Castro est aussi un projet citoyen, le moyen de ré-intéresser à la politique de nombreux citoyens de banlieue qui ont l’impression, loin de l’hyper-centre de Paris, d’être les oubliés de la Ville Lumière.
    Le Grand Paris, nous n’avons pas fini d’en parler…

  • Un gay sur 10 touché par le sida

    J’ai été totalement séduit par le spectacle acoustique « Lyberté Akoustik » de mon ami Lybert Ramade, mis en scène par Nikola Parienty, à l’Article - 41 rue Volta dans le 3ème arrondissement. J’y suis allé, samedi soir, avec Philippe Lohéac, Alexis et Frédéric Latour.
    Lybert, baryton-basse, a commencé sa carrière au début des années 90 dans l’opéra avant de bifurquer dans le Groove, le R’n’B et la dance. Aujourd’hui, son univers musical est plus personnel : toutes ses chansons ont été composées par lui-même et Eric Pirée, hormis un titre qui lui a été offert par Yves Martin, le compagnon Pygmalion de Sheila. Son spectacle a lieu tous les samedis jusque la mi novembre et je vous le recommande vraiment. Vous serez en effet étonnés par son univers. Pour découvrir ses chansons, n’hésitez pas à aller sur son tout nouveau site Internet.
    Ce dimanche, j’ai passé l’après-midi, accompagné d’Aurélien et de Jérôme André d’Homofesty, au Salon Rainbow Attitude. J’y suis arrivé en même temps que Noël Mamère et l’ambiance y était chaleureuse.
    J’ai participé au débat organisé par le SNEG à l’occasion de ses 15 ans. L’occasion de féliciter ce syndicat d’entreprises gays et son président Jean-François Chassagne pour son implication déterminée dans le lutte contre le sida. En effet, le SNEG a conclu un partenariat unique au monde avec l’Etat pour favoriser la prévention du sida dans les établissements gays. L’Etat finance les postes de 8 agents de prévention sur le territoire national, qui sollicitent les établissements commerciaux, et ces derniers financent capotes et gel ainsi que matériel d’information sur le sida et les IST. N’oublions pas qu’un gay sur 10 - un sur cinq en Ile-de-France - est contaminé par le VIH/sida.
    Ensuite, interviews sur le sida grande cause nationale 2005, Elcs et Aujourd’hui, Autrement pour les émissions de radio d’Homofesty et de Gayfluence, pour Téléfil 78, télé locale des Yvelines, et photos pour des magazines gays.
    J’ai enfin rencontré de nombreux responsables associatifs de province qui m’ont rappelé à quel point le combat contre l’homophobie n’est pas achevé et qui ont insisté sur la nécessité de lutter contre les propos homophobes des élus, insistant sur la condamnation nécessaire des propos insultants et inadmissibles du député UMP du Nord, Christian Vanneste.
    Retour à 20h30 chez moi, Porte Dorée, pour une soirée consacrée à répondre à mon courrier et à écrire. Bref, une fin de semaine un peu chargée !
    Vivement le week-end de la Toussaint…
    Bonne semaine à toutes et à tous.

  • Il faut d’urgence moderniser et humaniser nos prisons.

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, j’ai pris connaissance avec une réelle inquiétude des conclusions du rapport de la section française de l’Observatoire International des Prisons.
    D’abord, je tiens à rappeler la confiance que je mets dans le personnel de l’administration pénitentiaire pour assumer une si lourde mission de service public. Les demandes de moyens supplémentaires des syndicats devraient être examinées avec beaucoup plus d’attention.
    En ce qui concerne la situation des prisonniers, je suis choqué par des conditions de vie qui se dégradent chaque année encore plus, en particulier du fait du vieillissement des principaux établissements pénitentiaires et de l’accroissement du nombre des détenus. La multiplication des violences physiques à l’égard du personnel administratif, comme les gestes d’automutilation, les suicides, les grèves de la faim des détenus, ne sont pas acceptables dans les prisons françaises.
    Il y a quelques semaines, je suis allé visiter la prison de Fresnes ainsi que l’hôpital pénitentiaire. J’y ai rencontré des prisonniers atteints de pathologies graves qui vivent dans des conditions scandaleuses et indignes d’un pays riche.
    Par ailleurs, la prison, outre la privation de liberté, doit conduire à la réinsertion. La baisse substantielle des crédits consacrés à la formation et au travail des détenus augure mal de la possibilité de ceux qui ont purgé leur peine de retrouver une place dans la société.
    Avec Aujourd’hui, Autrement, je soutiens l’ouverture rapide d’un grand débat national qui donnerait enfin lieu à un vaste plan de réforme du système pénitentiaire français. Nos compatriotes doivent comprendre que la prison doit demeurer un lieu de justice. Dans ce but, il faudrait que de nombreux relais d’opinion lancent rapidement un appel solennel aux pouvoirs publics pour moderniser et humaniser nos prisons et ne relâchent plus la pression.

  • Places de crèches : merci les Quinze-Vingts !

    Jeudi soir, j’ai assisté à la générale de Sapho au Théatre Molière situé, à une vingtaine de mètres d’ELCS, dans le 3ème arrondissement. Amusant de me retrouver, avec Philippe Lohéac, dans ce théâtre où nous devions lancer la campagne pour un Paris Autrement, ce qui nous fut interdit la veille de notre présentation de programme par la mairie de Paris !
    Le spectacle « Sapho chante Léo Ferré : Ferré Flamenco » m’a beaucoup touché. Juste accompagnée d’un guitariste flamenca Vicente Almaraz et d’un percussionniste toulousain Alyss, Sapho revisite et se réapproprie le répertoire du grand Léo osant même terminer par le standart « Avec le temps » en arabe. Un spectacle que je vous conseille vivement. Fin de soirée ensuite au Banana où je suis passé quelques minutes pour souhaiter un joyeux anniversaire à l’équipe de Mec’s magazine et notamment à Edward et Stéphane Turland.
    Ce vendredi, malgré un état fébrile, a été consacré en partie au 12ème arrondissement. J’ai d’abord visité le Centre International de Séjour de Paris, avenue Maurice Ravel, à quelques pas de la Porte dorée. Ce Centre, encore insuffisamment connu dans mon arrondissement, y joue pourtant un rôle singulier. Hôtel d’abord, il permet aux jeunes et aux budgets modestes de se loger convenablement à Paris. Avec son self et son restaurant, il permet ensuite de se restaurer ou d’organiser des manifestations festives pour un coût raisonnable. Pourvu de nombreuses salles de réunions d’une capacité de 20 à 230 personnes, le CISP offre aux associations et organismes professionnels des salles de réunions ou de séminaires pour un coût très raisonnable. Lieu de culture enfin, le CISP organise des expositions et des spectacles dans son théâtre Maurice Ravel. A voir d’ailleurs en ce moment « le Jardin extraordinaire » spectacle musical sur les chansons de Charles Trenet.
    J’ai ensuite déjeuné avec Véronique Chevaillier, présidente du CISP, son époux Eric Chevaillier, maire-adjoint du 12ème arrondissement, ainsi que le directeur du Centre. L’occasion d’aborder l’idée surprenante et saugrenue de Clémentine Autain, maire-adjointe de la jeunesse, de confier la direction de ce lieu à un organisme national oubliant la vocation locale du CISP qui, peu à peu, est investi par les riverains et devient un lieu de vie exemplaire du quartier.
    Enfin, conseil d’administration du Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts, rue de Charenton [ma photo] aux côtés de mon amie Cécile Renson. Ce CA extraordinaire était convoqué pour voter le rapport préliminaire sur le budget 2006. Trois priorités pour l’année prochaine : le démarrage des travaux de l’Institut de la vision, le renouvellement de l’IRM et le développement des activités de recherche.
    Enfin, nous avons longuement évoqué la crèche du personnel des Quinze-Vingts. Connaissant un taux d’occupation de 29% - soit un coût pour l’hôpital de 159€72 par enfant pour une rentrée de 10€70 ! - il a donc été décidé d’ouvrir la crèche aux enfants du quartier comme l’assistance publique l’a déjà fait dans ses 18 crèches. Résultat, dix places ont déjà été offertes à la mairie du 12ème arrondissement et 4 supplémentaires vont l’être prochainement. Tout bénéf pour la majorité actuelle qui, sans investissement, retrouve quelques précieuses places qui, cerise sur le gâteau, fonctionnent à des horaires élargis de 7 à 20h30, alors qu’aucune des 357 crèches municipales n’a étendu ses horaires depuis 2001.
    A cette occasion, je rappelle ma proposition de créer une crèche à horaires élargis par arrondissement et un pool d’assistantes maternelles volantes ouvert 24h/24.
    Espérons que la mairie de Paris va enfin avancer sur ces deux propositions et ne pas attendre d’obtenir de nouvelles places de crèche grâce aux Quinze-Vingts et aux hôpitaux parisiens de l'AP-HP !
    Bon week-end.

  • Happy Birthday à la 10e nuit gay de Canal Plus !

    Ce vendredi, à partir de 22h50, se déroulera la 10e édition de la nuit gay de Canal Plus intitulée « 10X+GAY ». Putain… dix ans déjà, comme pourrait le dire une célèbre marionnette des Guignols !
    En 1995, Canal Plus montrait le chemin du courage à ses concurrentes en consacrant une nuit entière à des programmes consacrés à l’homosexualité et aux homosexuels. A l’époque, une première en France.
    Depuis, toutes les chaînes - avec plus ou moins de bonheur ! - ont mis à l’antenne des émissions gays ou gayfriendly.
    Le long débat sur le Pacs, provoqué par l’obstination hystérique de certains élus de droite et le manque de courage d’élus de gauche, a eu paradoxalement un effet très positif sur la société et a fait reculer l’homophobie.
    Pas une chaîne de télévision ou station de radio, pas un journal, tout particulièrement en province, qui n’ait consacré d’émissions, d’articles, d’enquêtes pour mieux faire comprendre les enjeux du Pacs pour notre société.
    Les medias ont incontestablement joué un rôle dans l’acceptation de l’homosexualité et dans l’avancée des droits, même s’il reste encore beaucoup du travail pour aboutir à l’égalité.
    J’ai donc accepté d’être interrogé par Madame H, à la fin de l’été, dans le Bois de Vincennes, proche de mon domicile, pour cette soirée anniversaire. Je serais heureux d’être ainsi présent dans cette nuit gay.
    Happy Birthday à toute l’équipe de Canal Plus et merci encore d’avoir été des précurseurs.

  • Un ruban rouge sur toutes les mairies de France !

    Réunions se succédant toute la journée à Vigneux-sur-Seine, apéritif avec le maire Serge Poinsot et Stéphane Piraud journaliste de l’hebdo de l’Essonne, Le Républicain, interview avec ce journaliste et enfin dîner avec Jean-Pierre Galaup directeur d’Aides Ile-de-France. Bref, une journée plutôt classique, mais incontestablement riche.
    Justement concernant le VIH/sida, j’ai écrit en ma qualité de président d'ELCS, il y a quelques semaines, aux présidents de groupes à l’Assemblée nationale pour leur demander qu’ils consacrent leur question au gouvernement du 30 novembre – veille de la journée mondiale de lutte contre le sida – à la pandémie.
    Jean-Louis Debré, à plusieurs reprises, a apporté son fidèle soutien à cette initiative. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, est le 1er de ses collègues à répondre favorablement, estimant que « l’initiative que [je] suggère permettra de montrer l’implication de la représentation nationale dans la lutte contre le fléau du sida. Ainsi le groupe socialiste est heureux de la soutenir. »
    Dans le même esprit, pour marquer la fin de l’année sida, grande cause nationale 2005, j’ai demandé aux maires des principales villes françaises et aux ministres d’apposer un ruban rouge sur la façade de leurs mairies et/ou de leurs ministères. A noter que l’Association des maires de France, à qui j’avais demandé de lancer un appel en ce sens s’y est refusée….
    A ce jour 23 mairies ont déjà accepté de le faire : Mairie de Firminy (Loire), Mairie de Floriac (Gironde), Mairie de Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), Mairie de Bouray-sur-Juine (Essonne), Mairie de Vienne (Isère), Mairie de L’Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes), Mairie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Mairie de Besançon (Doubs), Mairie de Béthune (Pas de Calais), Mairie de Neuilly-Plaisance(Seine-Saint-Denis), Mairie de Capbreton (Landes), Mairie de Lannion, Mairie de Vires (Calvados), Mairie du XVème Arrdt de Paris, Mairie de Yerres (Essonne), Mairie d’Etampes (Essonne), Mairie de Bailleul (Nord), Mairie de Cambrai (Nord), Mairie de Limoges (Hautes-Vienne), Mairie de Vervins (Aisne), Mairie de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), Mairie de Vigneux-sur-Seine (Essonne). Le Ministère du Tourisme a annoncé qu’il participerait aussi à cette opération.
    J’espère qu’ils seront suivis par d’autres maires et d’autres ministres, car, à l’image de notre campagne qui passe actuellement sur les télés, « le 1er traitement, c’est notre solidarité. »
    Si vous souhaitez m’aider dans cette opération, n’hésitez pas à écrire à votre maire pour lui suggérer cet acte symbolique !

  • Avec Bachelot et Bertrand, je soutiens les GayGames 2010 à Paris.

    Journée à la mairie de Vigneux-sur-Seine, puis dîner avec le sénateur Jacques Pelletier, président du groupe RDSE au Sénat, à la Méditerranée, un restaurant près du palais du Luxembourg. Même si je préférerai avoir quelques soirées pour me reposer, c’est toujours un réel plaisir de passer un moment avec cet élu humaniste et chaleureux. De plus, son bon sens, son expérience d'ancien ministre et son éloignement de la vie politicienne parisienne donne à sa vision une hauteur et une distance que je ne peux avoir et qui m’est vraiment utile
    En rentrant, avant d’écrire ces quelques lignes et de surfer un peu sur la toile, j’ai adressé, à leur demande, un mot de soutien aux organisateurs des GayGames. Ma copine Roselyne Bachelot l’a fait aussi, tout comme Léon Bertrand, le ministre UMP du tourisme. Voici le mot que j’ai envoyé aux responsables de la candidature parisienne :
    « La France que j'aime, Paris par dessus tout, s'est toujours distinguée par sa tolérance. A travers les siècles, c'est ici que les opprimés, les malheureux sont venus se réfugier. Ce devrait être notre fierté et notre force.
    Après le terrible échec des Jeux Olympiques de 2012, les GayGames nous donnent la formidable occasion de montrer au monde que cette volonté d'ouverture, de tolérance et d'amour nous habite encore. Pour les homosexuels, mais pas uniquement puisque ces jeux sont ouverts et heureusement à toutes et tous, ces Jeux Gays conjugueront esprit olympique et sens de la fête, respect des différences et passion.
    Pour le sport où l'homosexualité est encore mal vécue, pour les sportifs qui sont parfois victimes d'homophobie, je souhaite que Paris organise les Jeux Gays.
    La Tour Eiffel brillera alors pendant quelques jours aux couleurs de l'arc-en-ciel. »
    Bonne chance Paris 2010 !

  • 2008, c’est pas demain !

    Il y a des jours où je préférerai rester chez moi. C’était le cas aujourd’hui et j’ai dû me faire violence pour ne pas annuler mes rendez-vous. Le décès de Michel est dur à encaisser.
    J’ai donc enregistré une interview chez moi pour un 52 minutes qui passera sur la chaîne de la TNT, NT1, dans l’émission « On va tout vous dire ». Ce documentaire sera consacré à la famille et les journalistes voulaient connaître mon point de vue sur le mariage homosexuel, les réticences d’une partie de la classe politique française à ce sujet, ainsi que les raisons de son vote en Espagne. Diffusion prévue en décembre.
    J’ai aussi déjeuné ce midi avec Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture et actuel président de TV5, chez Françoise, aux Invalides. Ce moment rare a été l’occasion de constater une nouvelle fois nos convergences de vue sur de nombreux sujets et aussi notre volonté de faire de la politique autrement. Jean-Jacques m’a même rappelé qu’il refusait tout embrigadement et qu’au conseil régional de Lorraine, il vote en son âme et conscience, n’hésitant pas, comme il l’a fait récemment, à donner sa procuration au président socialiste de région plutôt qu’à son groupe qui s’apprêtait à voter dans un sens qui allait à l’encontre de son intime conviction. Pour avoir dû voter à quelques reprises contre l’avis de mon groupe, je sais à quel point cela crée de tensions. Mais, je sais aussi qu’on gagne toujours en restant fidèle à ses convictions. Etre élu, ce ne devrait pas nous transformer en moutons, obligés de suivre les yeux fermés les consignes d’un groupe. L’honneur de la politique, c’est parfois de dire non.
    Début de soirée enfin, plus classique. Avec Philippe Lohéac, je suis passé au lancement de campagne de Françoise de Panafieu au Théâtre Montparnasse. Contrairement, aux conclusions hâtives, que certains ne manqueront pas de tirer, ce n’est pas un acte d’allégeance à la candidature de Françoise. Mais un geste amical envers celle qui m’a invité et pour laquelle j’ai de l’amitié.
    Pour ce qui est des municipales à Paris, avec mes amis de Paris Autrement et d'Aujourd'hui, Autrement, nous déciderons le moment venu de notre stratégie et d’un éventuel soutien à un candidat. C’est incontestablement prématuré aujourd’hui, d’autant que nous ne connaissons pas les propositions des actuels candidats, même si, ce soir, Françoise a présenté devant une salle pleine, mais composée surtout de seniors, ses 6 orientations pour un Paris gagnant.
    En ce qui nous concerne, pour un Paris, Autrement, nous avons un programme, des idées ambitieuses, notamment sur le Grand Paris, et c’est en fonction des réponses précises qu’apporteront, au cours de cette campagne les uns et les autres, que nous déciderons de notre stratégie.
    Nous avons donc le temps, car 2008 : c’est pas demain !

  • Démissionner de la fonction publique quand on est élu à poste exécutif !

    Si la simplification et la modernisation des votations et des modes de scrutin, que j’évoquais la semaine dernière sur ce blog, sont des conditions indispensables pour favoriser un intérêt nouveau de nos concitoyens pour les élections, cela passe aussi par l’émergence de nouveaux élus plus en phase avec notre société.
    C’est même un préalable à un moment où 68% des Français - interrogés pour le journal Le Parisien - estiment que les hommes politiques n’ont pas de projet d’avenir. Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, je pense que plusieurs mesures peuvent favoriser cette émergence.
    D’abord, il s’agit d’assurer l’application réelle de la loi sur la parité puis de limiter dans le temps les mandats à deux ou trois consécutifs dans la même fonction. Comme dans de nombreuses autres démocraties, on ne pourra plus être maire à vie mais 12 ou 18 ans maximun. La limitation, dans le temps, des mandats permettrait d’avoir des élus toujours passionnés, d’éviter la lassitude qui naît après le mandat de trop et, sûrement, de rajeunir notre classe dirigeante. Comme je propose que la majorité soit abaissée à 16 ans, le droit d’éligibilité passerait également à 16 ans - hormis pour l’élection du président de la République et des parlementaires. Plutôt que de multiplier les assemblées locales de jeunes, il est plus utile et riche pour notre démocratie de faire travailler ensemble toutes les générations qui sont parfois porteuses d’idéaux différents qu’il s’agit d’harmoniser pour arriver à l’intérêt général.
    Bien sûr, ces mesures n’aboutiront pas à une réelle diversification des élites si seuls les fonctionnaires peuvent se présenter sans risques aux élections.
    Pour favoriser l’élargissement du recrutement des élus, un vrai statut de l’élu doit être enfin adopté pour donner les garanties maximums aux candidats et leur permettre d’exercer certains mandats sans avoir d’occupations professionnelles. Ainsi, outre les fonctions de parlementaires nationaux ou européens, celles de présidents de conseil régional, de conseil général - qui devrait être appelé, par analogie, conseil départemental - de maire d’une commune de plus de 20.000 habitants devraient être totalement incompatibles avec l’exercice d’une activité professionnelle.
    L’harmonisation des conditions faites aux candidats, qu’ils soient issus du secteur privé ou du secteur public, doit passer par deux mesures. D’une part, les fonctionnaires élus aux mandats précités devraient démissionner de leur emploi dans les trois mois suivant leur élection sans pouvoir réintégrer leur ancienne administration à l’issue de leur mandat.
    D’autre part, pour que les anciens salariés du public ou du privé ne soient pas désavantagés, les indemnités des élus, obligés de cesser leur activité professionnelle, deviendraient des salaires avec cotisations aux Assedic, ce qui permettrait à l’issue de leur mandat de bénéficier d’indemnités selon le régime de droit commun. Pour les professions libérales, un pécule pourrait être mis à disposition pour reprendre une activité professionnelle.
    J’ai bien conscience que ces mesures nécessitent du courage politique, mais elles m’apparaissent indispensables pour élargir la palette des élus de notre pays…et redonner confiance en nos hommes politiques et donc en nos institutions.