Interview dans 20 Minutes
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J’interviendrai par téléphone de Vigneux-sur-Seine dans l’Edition spéciale de Canal Plus pour évoquer la place de l’homosexualité dans les medias.
L’interview devrait passer vers 13h05.
Depuis 2001, je vais tous les ans à la Gay Pride de Marseille qui est la dernière marche de l’année en France. J’y suis fidèle car la marche de Marseille est la première à avoir rendu un hommage aux déportés homosexuels et aux victimes du sida. Tous les ans a lieu une cérémonie au monument aux morts de Marseille puis la marche marque trois minutes de silence pour les victimes du sida. Deux bonnes raisons d’être fidèle à cette marche qui, cette année, a réuni près de 10.000 personnes. La veille, j’ai notamment visité le service santé de la prison des Baumettes où sont suivis 50 détenus séropositifs et 150 détenus contaminés par l’hépatite C.
Pêle-mêle quelques photos de ces deux jours…
Lire l'article de la Provence d'hier en cliquant ici, de Touristiquement Gay (ici).
Depuis 2001 - hormis l’année dernière -, je participe tous les ans à la Gay Pride de Marseille. Je
répondrai donc une nouvelle fois à l’invitation de ses dirigeants.
A 15 heures, je déposerai une gerbe aux monuments aux morts de Marseille en hommage aux personnes déportées et internées et à toutes les victimes de l’homophobie. Et à 16 heures, je rejoindrai la Gay Pride qui démarre cette année sur le Vieux port de Marseille. Retour dans la soirée à Paris…
Je serai l’invité de l’émission Décryptage ce mercredi à 20h40 pour une vingtaine de minutes. Cette émission est diffusée sur tout le réseau RFI à travers le monde.
L’occasion de revenir sur l’actualité de la semaine dernière : la Gay Pride et ses 700.000 participants et la question de l’homosexualité en France et dans le monde.
Vous pouvez retrouver RFI à Paris sur 89FM ou sur le site Internet en cliquant ici.
Pour la première fois dans un sondage, une majorité de Français approuve l’adoption par les couples homosexuels. 51% de Français favorables, c’est vraiment une première en France. De plus, mais là ce n’est que la confirmation de nombreux sondages effectués ces dernières années, 62% de nos compatriotes adhèrent au principe du mariage homosexuel. Ce sondage du JDD.fr démontre une nouvelle fois que les Français sont bien en avance sur leur classe politique.
Une nouvelle claque pour les Christine Boutin et autres Vanneste qui ne cessent de faire pression sur la majorité et le gouvernement pour que ces réformes attendues et souhaitées par les Français ne voient pas le jour. Un avertissement aussi pour le gouvernement qui se moque jusqu’à présent des attentes des Français en matière de question de société. Sur l’homosexualité mais aussi sur bien d’autres sujets comme la fin de vie…
Je viens de saisir la HALDE du système global de perte de nationalité.
En effet, même si la Convention de Strasbourg du 6 mai 1963 a institué un mécanisme de perte automatique de la nationalité d’origine en cas d’acquisition volontaire de la nationalité d’un autre Etat contractant, des exceptions prévues par des protocoles additionnels permettent le principe de la double-nationalité suite à un mariage avec une personne ressortissante de l’Union européenne.
Si l’on suit les dispositions actuelles, un Français se mariant légalement avec son compagnon dans son pays d’origine où le mariage homosexuel serait légal - Espagne, Belgique, Pays-Bas etc.. -, devrait par là même pouvoir bénéficier du principe de la double-nationalité si tel est sa volonté.
Or, la France ne reconnaissant pas la légalité du mariage homosexuel, un Français se mariant légalement avec un ressortissant de l’Union européenne et désirant bénéficier de la double nationalité ne le pourra pas. Et s’il décide de prendre la nationalité de son conjoint, les autorités françaises lui notifieront la perte de la nationalité française !
Ainsi, et comme on l’a récemment constaté avec l’histoire de Frédéric Minvielle, le droit à la double nationalité après mariage est soumis à un critère prohibé : l’orientation sexuelle. Ceci constitue clairement une discrimination et c’est pourquoi en ma qualité de président d’ELCS, j’ai donc décidé d’en saisir la HALDE.
Certains commentateurs ont cru bon nous expliquer que le chef de l’Etat préférerait avoir en face de lui à la prochaine présidentielle Bertrand Delanoë plutôt que Ségolène Royal notamment parce qu’il serait plus facilement battu à cause de son homosexualité… J’ai du mal à croire que notre Président puisse penser cela et ce serait, si tel était le cas, un bien mauvais calcul.
Parce que Bertrand Delanoë en assumant son identité s’est attiré la sympathie et l’admiration de bien des Français. Et comme il l’écrit dans son livre, s’ils pensent que certains pourraient essayer d’utiliser sa vie privée pour lui nuire, force est de constater que toutes ces tentatives ont été vouées d’échec jusqu’à ce jour. Certes, l’homophobie reste une réalité mais pour une fraction peu importante de la population. Le seul problème est que cette fraction s’est radicalisée d’où l’augmentation ces dernières années des violences homophobes. Mais de là à penser que l’homophobie supposée de la majorité des Français empêchera l’élection d’un président gay est une erreur que nos stratèges politiques feraient mieux de ne pas commettre. D’autant que l’audace de Bertrand Delanoë à assumer est réconfortante et vivifiante…
La deuxième partie de l'émission C-Direct sur la chaîne francilienne de la TNT qui a été diffusée la semaine dernière. J'y étais interrogé sur le coming out et le sida. Bonne émission !
A l’occasion de la sortie de mon dernier livre « Les voleurs de liberté », Franck Laguilliez m’a interviewé pour la chaîne télé LGBT du web Public G.
Outre évoquer mon dernier opus auquel mon interviewer semble avoir été sensible, nous parlons de différents sujets comme le sida, le documentaire VIHsages pour lequel j’ai été suivi pendant deux ans et bien sûr la fin de vie. Vous pouvez voir cette émission en cliquant ici.
Discours de Jean-Luc Romero
Hôtel de ville de Puteaux - 28 avril 2011
Madame le député, chère Joëlle,
Madame la présidente,
Chère Marie-José Chombart de Lauwe,
Cher Raymond Aubrac,
Cher Rudoph Brazda,
C’est seulement quelques jours après le 66e anniversaire de la libération des camps nazis, après la Journée nationale du souvenir de la déportation, que vous avez choisi, madame le député, de distinguer Marie-José Chombart de Lauwe, Raymond Aubrac et Rudolf Brazda, ici présents, dans l’éclatant triomphe de la vie sur la barbarie, sur la nuit et sur le brouillard.
Avant de parler de Marie-José, de Raymond et de Rudolf, quelques mots très simples, madame le député, très affectueux, pour vous dire combien je suis sensible à votre détermination exemplaire et admirable afin que la Nation française distingue aujourd’hui les survivants d’une époque effroyable, ceux dont la vie a été soumise à l’arbitraire et la sauvagerie. A vous madame le député, chère Joëlle, au-delà de l’amitié sincère et fidèle que je vous porte, je veux dire mes remerciements.
Je me tourne vers vous trois, Marie-José Chombart de Lauwe, Raymond Aubrac, Rudolf Brazda. Comment ne pas être ému devant vous ?
A côté de vous trois – et comment ne pas penser à Lucie Aubrac également – nous voyons s’élever les belles mémoires de Marie-Claude Vaillant-Couturier, de France Bloch-Sérazin, d’Henry Frénay, d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie, d’Yvon Morandat, de Raymond-Losserand, de Charles Delestraint. Nous voyons aussi se refermer les portes de la Santé, de Ravensbrück, de Mauthausen, de Buchenwald.
Regardez bien, jeunes gens. L’histoire se projette aujourd’hui devant vous. Ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont souffert constitue votre héritage. Le plus ignoble des héritages, mais aussi le plus beau.
Il n’y a pas si longtemps de cela, des femmes et des hommes, parce qu’ils étaient juifs, homosexuels, tziganes, différents ont franchi le styx vers un enfer insondable d’où ils ne devaient pas revenir.
Il n’y a pas si longtemps de cela, des femmes et des hommes se sont dressés au risque de leur vie – mais leur vie leur semblait si peu de chose au regard des valeurs qu’ils défendaient – pour résister à l’envahisseur casqué et botté.
Il n’y a pas si longtemps de cela, des femmes et des hommes ont pleuré. Le frère que l’on séparait de sa sœur. Les pères, des enfants. Les hommes, de leur amant.
Communiqué de presse du 9 juin 2011
Discussion du mariage gay à l’Assemblée nationale
Jean-Luc Romero déplore le mépris des députés UMP qui ont boycotté ce débat de société qui concerne des millions de Français !
Jean-Luc Romero, conseiller régional d’Ile-de-France, président d’Elus Locaux Contre le Sida (ELCS), qui a assisté dans les tribunes du Palais Bourbon au débat sur l’ouverture du mariage aux conjoints de même sexe, déplore l’attitude méprisante de l’UMP qui a littéralement boycotté ce débat important en n’envoyant en séance que 5 députés sur les 313 de son groupe !
Alors que des millions de Français sont toujours considérés comme des sous citoyens, la proposition de loi socialiste rétablissant l’égalité entre homos et hétéros aurait mérité un vrai débat et une mobilisation de tous les élus, au-delà des clivages politiques. L’absence des députés UMP, même s’il faut saluer le courage des députés Franck Riester, Henriette Martinez, Yves Jego ou Jean-Louis Borloo, montre une nouvelle fois que les plus durs à droite dominent l’actuelle majorité.
Il est paradoxal d’entendre l’UMP attaquer le mariage avec les mêmes arguments qu’ils utilisaient, il y a 11 ans, - au siècle dernier ! - contre le PaCS qui est désormais paré à leurs yeux de toutes les vertus !Rien ne pourra cependant empêcher ce débat de revenir en 2012 et les Français, qu’ils soient de droite et de gauche, désormais majoritairement acquis à l’égalité homos/hétéros, finiront par faire entendre raison aux députés actuels qui donnent l’impression de vivre dans une société qui n’existe plus !