Ma réaction aux propos du Pape sur l'AFP
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Je m’exprimerai de nouveau sur les déclarations dévastatrices du Pape sur le sida ce mercredi dans le journal de Radio Orient vers 12h00 puis dans celui de la nouvelle web radio LCI radio vers 13h05.
Selon l’AFP, dans l'avion qui le menait dans la capitale camerounaise depuis Rome, le pape a estimé que l'on ne pouvait "pas régler le problème du sida", pandémie dévastatrice en Afrique, "avec la distribution de préservatifs". "Au contraire (leur) utilisation aggrave le problème", a-t-il affirmé. Le Vatican est opposé à toute forme de contraception autre que l'abstinence et réprouve l'usage du préservatif, même pour des motifs prophylactiques (prévention de maladies).
Ces propos scandaleux venant de celui qui est censé défendre la vie m’obligent à sortir de cette semaine de « vacances convalescence ». Alors que 65 millions de personnes ont été touchées par le sida depuis l’épidémie, que 28 millions en sont mortes, dire que le préservatif aggrave le problème est totalement irresponsable car totalement inexact.
Je m’exprimerai en direct sur ces terribles déclarations ce mercredi matin sur Europe 1 à 6h10 et sur l’antenne de Sud Radio vers 7h30. A deux jours du Sidaction une telle déclaration est une véritable provocation à un moment où jamais autant de gens n’ont vécu dans le monde avec le sida.
Ce lundi soir se déroulera, dans le 12ème ardt de Paris, le bureau national d’Elus Locaux Contre le Sida. Outre de préparer les prochaines actions d’ELCS, qui aura déjà 15 ans en 2010, nous réfléchirons aux moyens de mieux sensibiliser les élus contre cette pandémie. Malgré l’espoir que nous avions eu avec les nouveaux élus des élections municipales, force est de constater que la démobilisation des élus s’amplifie à l’image de celle de la population. Comme si le sida était une affaire entendue… Comme si 33 millions de personnes ne vivaient pas avec ce vuris dans le monde.
La réunion de travail d'Elus Locaux Contre le Sida sur le sida que j’ai animée à Pau vendredi dernier aux côtés de la députée-maire, Martine Lignières-Cassou, a confirmé la mobilisation des associations contre le sida à Pau. Alors que dans beaucoup de départements, les associations disparaissent, il est réconfortant de constater que dans la capitale du Béarn, les militants résistent et travaillent en bonne harmonie avec les élus. Pour mémoire, la région Aquitaine est la 9ème région métropolitaine pour l’incidence au VIH et le département des Pyrénées Atlantiques est le second département le plus touché de cette région après la Gironde.
Cette réunion était la première que je faisais depuis le décès de l’ancien maire André Labarrère avec qui j’avais des liens d’amitié et ce n’est pas sans émotion que j’ai animé cette réunion aux côtés de son successeur dans la magnifique salle du conseil municipal de Pau.
Je serai ce vendredi pour quelques heures à Pau pour faire le point sur la situation du sida dans cette ville et dans ce département. La réunion se déroulera de 14h30 à 16h00 dans la salle du Conseil municipal à l’hôtel de ville. C’est un représentant de l’association AIDES qui nous présentera la situation VIH dans les Pyrénées Atlantiques.
En fin d’après midi, j’en profiterai pour rencontrer plusieurs responsables locaux de l’ADMD. Puis retour à Paris, car cette année je souhaite passer la saint-Valentin dans notre belle capitale…
J’animerai ce vendredi, à 17h30, une réunion d’ELCS dans la salle des mariages de la mairie du 8ème ardt de Lyon. J’y serai entouré de Jean-Louis Touraine, 1er adjoint au maire, député du Rhône et délégué d’Elus Locaux Contre le Sida. L’association AIDES nous fera un point sur la situation dans le Rhône et nous fera part des inquiétudes des associations de lutte contre le sida concernant les financements de l’Etat pour 2009. Dans la soirée, après une conférence de presse, je dinerai avec des délégués ADMD de la région.
J’ai souvent évoqué ce problème depuis des années et m’étais réjoui que l’ancien ministre Xavier Bertrand revienne sur l’interdiction faite aux gays de donner leur sang. Malheureusement, le lobbying de l’EFS - qui ne souhaite pas revenir sur ces anciennes règles - a réussi à ce que cette interdiction soit confirmée. Il aurait pourtant été enfin logique de transformer cette interdiction faite à un groupe en raison de son identité en une interdiction faite aux personnes qui ont des comportements à risques et quelque soit leur sexualité. D’autant que cette interdiction pousse bien des gays à mentir et au final à donner quand même leur sang. Chacun veut, à juste titre, une sécurité transfusionnelle parfaite. Cela peut se faire sans avoir besoin de montrer du doigt un groupe de citoyens.
COMMUNIQUE de PRESSE du 15 JANVIER 2009
Jean-Luc Romero estime que l’exclusion des gays du don du sang est discriminatoire,
disproportionnée pour assurer la sécurité transfusionnelle
et dangereuse à un moment où le sang manque !
Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, membre du Conseil national du sida, regrette la décision du ministère de la santé de suivre la demande de l’Etablissement Français du Sang et de confirmer l’exclusion des homosexuels du don du sang.
Alors que, à la suite du recours de Jean-Luc Romero devant la Halde en 2005, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, avait demandé la levée de cette interdiction, l’EFS et différentes agences gouvernementales ont tout mis en œuvre pour empêcher l’application de cette décision ministérielle de bon sens.
En effet, pour assurer la sécurité sanitaire, il s’agit d’interdire le don du sang aux personnes ayant des comportements à risques.
Interdire à vie le don du sang aux gays au seul motif de leur identité revient à assimiler l’homosexualité à une conduite à risques comme l’avait d’ailleurs affirmé un représentant de l’EFS lors d’une réunion initiée par le cabinet de Xavier Bertrand.
Cette interdiction, même si la ministre ne ferme pas la porte à de futures évolutions, est une décision discriminatoire comme l’ont déjà reconnu le Comité national d’éthique en juin 2002 et la Halde en février 2006.
Cette mesure est par ailleurs totalement disproportionnée au regard de la sécurité transfusionnelle dont personne ne conteste l’importance et qui est assurée par les méthodes modernes de collecte et de conservation du sang.
Jean-Luc Romero considère, au moment où le sang manque cruellement dans les établissements de soins français, que si une mesure est bien dangereuse pour la santé publique, c’est bien d’empêcher une partie de la population de donner son sang.
Lire aussi Le Figaro (ici), Actualité française (ici), Illico (ici), Têtu (ici), Le Point (ici) et en espagnol sur EcoDiario.es (ici).
Lundi dernier, j’animais avec l’élue de Lille chargée de la santé une réunion d’ELCS à l’hôtel de vielle de la métropole du Nord. L’occasion de constater qu’à Lille, le milieu associatif est toujours très mobilisé et que la mairie travaille en bonne entente.
Le soir, j’étais l’invité de l’association homosexuelle « L’autre Cercle » à Marcq-en-Barœul afin d’évoquer mon parcours et mes combats. Un moment convivial et d’échanges fructueux. Quelques photos de ce déplacement lillois…
Je n’aurai quitté ma région d’origine que le temps d’un dimanche car je serai de nouveau à Lille ce lundi. J’animerai en effet une réunion d’ELCS à l’hôtel de ville - salle des commissions - à 14 heures. Ma première réunion contre le sida en province pour 2009.
En fin d’après-midi, à 19 heures, je serai l’invité de l’association LGBT « L’Autre Cercle » pour un débat qui se déroulera en banlieue lilloise au petit Boulevard à Marcq-en-Barœul – une ville pas très loin d’un certain député du Nord qui s’est beaucoup exprimé sur la prétendue "infériorité des homosexuels…."
J’achève mon 14ème tour de France pour lutter contre le sida ce vendredi à Nîmes. C’est devenu un rituel que d’achever mes réunions contre le sida à Nîmes aux côtés de Richard Tiberino, maire adjoint de Nîmes et créateur d’ ELCS à mes côtés avec Philippe Lohéac.
Je ne vous cache pas que si je suis heureux de mener ce combat collectif contre le sida depuis tant d’années, je suis aussi heureux de prendre dès dimanche une dizaine de jours de vacances et de penser un peu aux miens…
Ceci dit, c’est vraiment un grand plaisir d’être à 11 heures dans la salle des mariages de l’hôtel de ville de Nîmes aux côtés de Richard pour rappeler que le sida se soigne aussi par la politique.
Après mon intervention au Corum, j’animerai une réunion d’Elus Locaux Contre le Sida à l’hôtel de ville – salle urbain à 18 heures. L’occasion de faire le point sur la situation du VIH dans l’Hérault. Enfin, dans la soirée, je dînerai avec le député de l’Hérault Jean-Pierre Grand.
Cette semaine, en ma qualité de président d'ELCS, j’ai écrit à Roselyne Bachelot, ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative ainsi qu’à Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire à la santé de Paris et président suppléant de l’AP-HP, pour leur faire part de ma très vive inquiétude suite à la fermeture du service des maladies infectieuses de l’Hôpital Saint-Joseph (Paris 15ème).
Cette fermeture est liée, ce que ne nie pas le directeur de Saint-Joseph, à des impératifs de rentabilité liés à la mise en place de la tarification à l’activité. Avec cette loi, la personne séropositive n’est plus rentable et c’est donc toute la prise en charge du malade atteint du sida qui se trouve mise à mal !
De plus, je suis extrêmement inquiet des rumeurs « selon lesquelles sur 13 services de prise en charge du VIH à Paris, il n’en resterait que 4…. ». Si cette rumeur devait se concrétiser, cela porterait un coup très dur à une prise en charge efficace des malades !
C’est pour cela que j’ai donc appellé Roselyne Bachelot et Jean-Marie Le Guen, dont on connaît leur préoccupation déterminé dans la lutte contre le sida, à « défendre une organisation hospitalière respectueuse des droits des malades et efficace en termes de prise en charge et plus globalement de santé publique ».
Avant d’achever la semaine prochaine mon 14ème tour de France pour mobiliser les élus contre le sida, je serai vendredi après-midi à Cannes aux côtés de Michèle Voisin, membre du bureau national d’ELCS, pour mobiliser les élus des Alpes-Maritimes. Cette réunion se déroulera à la maison des associations 9 rue Louis Braille à Cannes à 14h30.
Mon tour de France 2008 contre le sida - le 14ème ! - est loin d’être terminé. Aujourd’hui, je serais à Toulouse où j’anime une réunion des élus contre le sida au Conseil régional de Midi Pyrénées à 17h30 salle Lomagne. Ce sera ma première réunion après la commémoration de la 20ème journée mondiale contre le sida qui se déroulait ce lundi 1er décembre.
C’est en 1988 qu’a été célébrée, pour la première fois, un 1er décembre, la journée mondiale contre le sida. Il y a 20 ans. Déjà 20 ans…
Coïncidence (?), un an auparavant, le 1er décembre 1987, je prenais mon premier médicament contre le sida : l’AZT.
Le 1er décembre est donc devenu en quelque sorte une date anniversaire pour moi. Depuis ce 1er décembre 1987, je n’ai plus passé un jour sans médicaments. Pas de vacances contre le sida : mes traitements ont été mes alliés – parfois aussi mes adversaires – depuis 21 ans. Depuis ce 1er décembre 1987.
Je fais aujourd’hui partie des survivants du sida : j’ai eu beaucoup de chance. Cette date commémorative a désormais pour moi le goût du défi comme cette citation que je mets en exergue dès que je parle de ma situation personnelle face à la maladie : l’avenir dure toujours.
Mais en ce 1er décembre, je n’oublie pas celles et ceux qui ont eu beaucoup moins de chance que moi et que ce virus a emporté. En ce 1er jour de décembre, je n’oublie pas Hubert.