Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 4

  • CP de l'ADMD sur le recours en cassation (affaire Jean Mercier)

    Pourvoi en cassation dans l’affaire Jean Mercier… Jean Mercier, objet d’un véritablement acharnement judiciaire à près de 90 ans, est la victime des lois Leonetti et de la lâcheté de nos gouvernants.

     

    Le soulagement de Jean Mercier et de tous ses soutiens, à commencer par l’ADMD et son président, Jean-Luc Romero, qui l’ont accompagné jusque-là, n’aura duré que le temps légal pour le ministère public de se pourvoir en cassation.
    A presque 90 ans, malade, Jean Mercier aura-t-il la force de poursuivre le combat de la compassion, du respect et de l’amour, en défendant le seul geste humain possible à l’égard d’une épouse en survie qui ne demande qu’à mourir tant ses souffrances sont grandes ?
    Cette situation est le résultat des 3 lois Leonetti qui, dans notre pays, refusent d’écouter la parole du mourant. Elle est aussi le résultat de la lâcheté de nos gouvernants qui n’ont pas su, malgré les promesses du président de la République, donner un cadre humain et respectueux à la fin de vie dans notre pays.
    L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, son président Jean-Luc Romero et les 68.000 adhérents de l’ADMD dénoncent un acharnement judiciaire incompréhensible, alors que le meurtre et la complicité de meurtre ont fait l’objet d’un non-lieu de la part du juge d’instruction en décembre 2013 et que la cour d’appel de Lyon a prononcé la relaxe de Jean Mercier du chef de non-assistance à personne en danger.
    Le ministère de la justice, dans le cadre de la circulaire du 20 octobre 2011 relativement au soutien qu’elle apporte dans ces affaires de fin de vie, a-t-il lui-même ordonné ce pourvoi en cassation ? C’est une question que pose l’ADMD…  

  • #LeTalkDuLundi sur Périscope à 12h00 sur la fin de vie

    Comme tous les lundis, je vous retrouve en direct sur Périscope à 12h00 pour vous parler des questions de fin de vie et de l'ADMD.
    Il sera notamment question de la bonne nouvelle de la semaine : la relaxe tant attendue de Jean Mercier par la Cour d'appel de Lyon, jeudi dernier.

    IMG_8004.JPG

  • J-13 avant la sortie de "SurVivant - mes 30 ans avec le sida" chez Michalon

    J-13 avant la sortie de "SurVivant - mes 30 ans avec le sida" chez Michalon.
    Dans ce livre, je tente d'expliquer pourquoi je pense avoir été un SurVivant. J'ai recensé six raisons qui peuvent être aussi des conseils pour des personnes qui vivent, comme moi, avec une affection de longue durée.

    j13 vendredi 4 novembre.jpg

  • Invité des Grandes Gueules sur RMC et Numéro à 11h20

    Ce mercredi 2 novembre, à l'occasion de la 9ème journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, je serai l'invité des Grandes Gueules sur RMC. L'émission est aussi diffusée sur la chaîne de la TNT Numéro 23.

    RMC2novembre.JPG

  • Interviews dans les Matinales de Sud Radio et France Culture

    A l'occasion de la 9ème Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, vous pourrez retrouver mes interview dans les matinales de Sud Radio de 6 à 9h et sur France Culture.

    sud radio,jean-luc romero,france culture,admd,politique,santé,euthanasie

  • J-18 avant la sortie de "SurVivant - mes 30 ans avec le sida" chez Michalon

    J-18.
    Dans mon 10ème livre qui sort le 17 novembre prochain "SurVivant - mes 30 ans avec le sida", j'ai introduit chacun des chapitres par des paroles de chansons plutôt que par des citations plus classiques et j'évoque les chansons qui m'ont marqué pendant ces 30 ans.
    Voici cette play list de 54 titres...

    Lire la suite

  • L'ADMD demande la relaxe de Jean Mercier !

    Parce que Jean Mercier a entendu les demandes de sa chère épouse quand nos lois restent sourdes aux demandes d'aides actives à mourir des personnes dont la vie n'est plus que de la survie, Jean Mercier est poursuivi devant les tribunaux.
    En première instance, les juges du tribunal correctionnel de Saint-Etienne l'ont condamné à une peine d'une année de prison avec sursis.
    Trop lourde pour un homme de 88 ans, malade, qui a accompli un geste d'amour.
    Mais sans doute trop légère pour le ministère public qui a fait appel.
    Mais que croit le procureur... ? Que Jean Mercier va récidiver ? Que Jean Mercier est un assassin qui tue ses victimes de sang froid et sans raison ?
    Jean Mercier n'est autre qu'un époux aimant, dont le cœur a cédé à la demande légitime de sa femme et qui n'a rien fait d'autre qu'ouvrir un pot de cachets pour une épouse devenue trop faible pour accomplir elle-même ce geste simple.
    L'ADMD demande que la justice française reconnaisse le geste de compassion de Jean Mercier à l'égard de sa femme et le relaxe !
    L'ADMD demande au Gouvernement de légiférer vraiment sur les fins de vie pour que plus jamais un vieil homme ne se retrouve en face de sa vieille femme qui demande une aide à mourir et, plus généralement, que toute personne arrivée à la fin de sa vie puisse obtenir, en conscience, qu'un terme soit mis à ses souffrances.
    L'ADMD DEMANDE LA RELAXE DE JEAN MERCIER.

    jean mercier,jean-luc romero,admd,politique,france

  • Mon 10ème livre "SurVivant" sortira le 17 novembre aux Editions Michalon

    En terminant mes vacances, j'achève aussi mon prochain et 10ème livre qui sortira le jeudi 17 novembre aux Editions Michalon comme mon précédent livre "Ma mort m'appartient."
    Je voulais que les internautes qui me suivent fidèlement sur ce blog, mon site et surtout désormais sur les réseaux sociaux soient les premiers avertis. Très vite, je vous donnerai des informations sur mon nouvel ouvrage...

  • J'ai signé l'Appel du 18 joint ...

    En 1993, le CIRC (Collectif d’Information et de Recherche Cannabique) réactivait l’Appel du 18 joint, lancé en 1976 par quelques fougueux journalistes de Libération et d'Actuel, une initiative qui demandait « la dépénalisation totale du cannabis, de son usage, de sa possession et de sa culture. »
    Quarante ans plus tard, le texte de l'Appel n’a, hélas, rien perdu de son actualité. Alors que la société a radicalement changé et que les mœurs ont évolué, la loi votée en 1970 n'a cessé, elle, de se durcir. Comme le notait le texte originel, le discours stigmatisant sur le cannabis « permet de maintenir et de renforcer une répression de plus en plus lourde... Des arrestations massives de jeunes... ». Une politique qui « justifie la détention de centaines de personnes... des emprisonnements qui frappent en priorité la jeunesse » issue des quartiers populaires et de l’immigration.
    Aujourd'hui, force est de constater que la répression du cannabis a coûté très cher attisant les flammes de l'incendie qu'elle était censée éteindre en dynamisant le trafic et en multipliant le nombre de consommateurs.
    Le cannabis n’est pas interdit parce qu’il pose un problème de santé publique, mais principalement pour des raisons culturelles et politiques
    Outre-atlantique, dans le pays qui a mené une guerre acharnée contre « la drogue », la moitié des États ont légalisé le cannabis thérapeutique et plusieurs d'entre eux ont réglementé sa production, sa distribution et sa consommation récréative, ouvrant la voie à une nouvelle économie florissante… Aujourd’hui, les nombreux pays qui ont assoupli leur législation s’en félicitent.
    En France comme partout en Europe, et quelle que soit la législation, l’économie du cannabis se manifeste par la présence de centaines de commerces proposant tout le matériel nécessaire (et parfois des graines), pour s’adonner en toute sérénité à la culture domestique du cannabis. Une activité qui génère déjà des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects, lesquels se multiplieront le jour où nos députés daigneront admettre que la consommation de cannabis est intégrée dans nos mœurs et qu’il faut l'encadrer. 
    Il ne s'agit donc plus désormais de débattre sur la pertinence de la prohibition, un échec indiscutable, mais de travailler sur une alternative qui redonnera au cannabis sa liberté et à ses usagers leur dignité.
    Parce que le cannabis est un sujet trop complexe pour être laissé aux seuls politiciens, le CIRC appelle les associations, les personnalités du monde artistique, médiatique, sportif et les simples citoyen(ne)s, à s'emparer du sujet.
    Par le présent appel, nous exigeons du gouvernement qu'il abroge  l'article L.3421-4 du Code de la Santé Publique punissant la « présentation sous un jour favorable des stupéfiants », mesure nécessaire pour permettre la tenue d’états généraux réunissant institutions et associations afin d’engager une réflexion sur la sortie de la prohibition du cannabis.

  • Conseil d'administration de l'ADMD

    Ce matin, je présiderai le conseil d'administration de l'ADMD qui se déroule à Paris. Il s'agira notamment de préparer notre Assemblée générale qui se déroule, en septembre, à Antibes, ville de Jean Léonetti, monsieur fin de vie des gouvernements de droite et de gauche...

  • Rencontres avec des médecins belges

    Souvent, les militants anti euthanasie, comme M. Leonetti, expliquent les graves dérives qui existeraient en Belgique, pays qui a légalisé l'euthanasie.
    Ces affirmations sont absurdes mais certains esprits peu informés y croient parfois. Ils ne se posent jamais la question de savoir pourquoi aucun parti sérieux, en Belgique, ne veut revenir sur cette loi d'Ultime Liberté.
    Afin d'avoir encore de meilleurs arguments pour défendre le système belge, qui est d'ailleurs plébiscité par son peuple, je rencontrerai, ce jeudi, les docteurs Rossignol et de Locht qui pratiquent eux-mêmes des aides médicales à mourir en Belgique.

    belgique,jean-luc romero,admd,euthanasie,fin de vie,santé,politique

  • Débat public sur la fin de vie à Toulouse !

    Ce samedi, à Toulouse, je suis l'invité de la Libre Pensée pour débattre sur la question de la fin de vie. J'espère vous retrouver nombreuses et nombreux !

    Toulouse.JPG

  • Retrouvez-moi pour "Le Talk du Lundi" sur Périscope à 12h00

    Depuis trois semaines, je vous retouve en direct sur l'application Périscope tous les lundis pour vous parler de mon actualité liée à l'ADMD et à la question de la fin de vie.
    Ce lundi de Pâques, notre rendez-vous est maintenu et je vous espère nombreuses et nombreux à 12h sur Périscope...

    Le Talk du lundi avec Jean-Luc Romero.png

  • Mon Edito au journal de l'ADMD : ne pas se démobiliser !

    Dans un changement éthique et sociétal aussi profond que celui induit par la légalisation de l’euthanasie et le suicide assisté, il y a trois batailles à mener : celle de l’opinion publique, celle des soignants et celle des élus :

    • L’opinion publique porte des valeurs, manifeste, réclame et revendique.
    • Les soignants posent des actes encore illégaux et font pression sur leur Ordre.
    • Les élus votent les lois et mettent en forme la revendication.

    L’ADMD et les militants pour le droit de mourir dans la dignité ont déjà remporté une bataille de façon très nette. Celle de l’opinion publique. Selon les différents sondages, entre 90 et 96% des Français sont favorables à la légalisation de l’euthanasie et le suicide assisté (ce sont ces mots que comprend l’opinion publique, et aucun autre…).

    Par l’agrément obtenu initialement en 2006 pour la représentation des usagers du système de santé dans les instances hospitalières ou de santé publique, par le travail des représentants de l’ADMD, par le travail fait auprès des médecins, des infirmiers et des étudiants de ces deux professions, le corps des soignants est devenu pour la première fois, en janvier 2013, majoritairement favorable à notre revendication. Des médecins se déclarent favorables à la légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté, d’autres pratiquent des gestes ou assistent. Et il n’y a pas si longtemps, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins que j’ai rencontré indiquait qu’à la condition qu’elle ne soit pas « médicalisée », il n’était pas opposé à l’aide active à mourir. Notre Fichier national des directives anticipées est régulièrement interrogé par des médecins pour connaître les volontés de leurs patients. Le ministère de la santé comme la HAS nous sollicitent régulièrement…

    Enfin, il reste à gagner la bataille des élus. Pourtant, jamais, depuis quelques années, la question de l’aide active à mourir n’a été autant débattue à l’Assemblée nationale et au Sénat : plusieurs propositions de loi ont suivi un beau parcours législatif. En 2009, une proposition de loi presque parfaite était discutée en séance publique à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, dans un programme présidentiel, cette question y figurait puis a occupé plusieurs années d’un quinquennat inachevé. Certes, ce processus n’a pas abouti – pas encore – de la façon que nous souhaitions.

    Notre association est arrivée à un point qu’elle n’a jamais atteint, tant en terme de notoriété que de puissance médiatique, financière et militante.
    Nous devons continuer à agir et rester mobilisés, même si la déception existe…

    ADMD_136_Une.jpg

  • Appel de personnalités pour le Droit de Mourir dans la Dignité !

    Communiqué de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité :
    De nombreuses personnalités en faveur d’une loi de liberté

     

    De nombreuses personnalités se sont réunies en collectif à l’initiative de Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), pour redire haut et fort leur profonde insatisfaction à la suite de l’adoption de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. Les noms des premiers signataires* ont été publiés en couverture du Journal n°136 de l’association, diffusé ce jour.
    Artistes, responsables politiques, écrivains…, tous sont intimement convaincus de la nécessité absolue de légiférer en faveur d’une loi de Liberté légalisant enfin l’euthanasie et le suicide assisté.
    Ensemble, ils demandent au Président de la République, au Gouvernement et au Parlement d’entendre enfin les attentes de plus de 90% des Français qui se sont prononcés en faveur d’une loi permettant à chacun, selon ses propres volontés, de mourir dans la dignité.
    Comme déjà plusieurs pays d’Europe, il est temps que la France permette à ses concitoyens de choisir leur fin de vie, grâce à un accès universel aux soins palliatifs, à l’euthanasie active ou encore au suicide assisté, respectant ainsi leurs volontés et celle de leurs proches.
    Pour Jean-Luc Romero, pour les 66.000 adhérents de l’ADMD et pour les nombreuses personnes qui les soutiennent, le combat en faveur d’une loi d’ultime liberté continue !

     

     

     

     

    APPEL

     

     

    Nous, membres du comité d’honneur et amis de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, revendiquons la liberté de choisir le moment et la manière de terminer notre vie, comme cela est déjà possible dans plusieurs pays d’Europe, que ce soit

    • grâce à un accès universel aux soins palliatifs,
    • grâce à une euthanasie active,
    • grâce à un suicide assisté.

    Notre mort nous appartient et nul n’a le droit, au moment où notre vie ne sera plus que de la survie, de décider pour nous-mêmes et de nous imposer des choix qui ne seront pas les nôtres.

    Nous demandons au président de la République, au Gouvernement, aux parlementaires, d’entendre notre demande – qui  est également celle de plus de 90% des Français – et de doter la France d’une loi de liberté, d’une loi d’égalité, d’une loi de fraternité, d’une loi républicaine, qui permette à chacun de mourir en dignité.

    Nous, membres du comité d’honneur et amis de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, encourageons les Françaises et les Français qui souhaitent une fin de vie douce et apaisée à rejoindre notre revendication pour le droit de mourir dans la dignité.

     

  • Hier, à Aix-en-Provence : Battons-nous pour notre Ultime Liberté !

    Visuelromero aix texte citation.jpg

  • ELCS Infos 39

    Le numéro 39 d'ELCS Infos est enfin disponible. Ce numéro évoque notamment le nouveau bureau d'ELCS, la loi de Santé, le Guide API, l'engagement de la ville de Paris, ... 

    elcs infos visuel 39.jpg

     

    >> Pour consulter la revue d'ELCS, en ligne, c'est sur elcs.fr / ELCS Infos 

    nouveau bureau elcs.jpg

  • Réunion sur la fin de vie à Rambouillet à 20h

    A l'invitation de l'ADMD 78 et de "Débats et Laïcité", j'animerai une réunion publique sur la fin de vie ce jeudi 11 février, à 20h00, à Rambouillet. Ce sera ma 1ère réunion dans cette partie du département des Yvelines qui est le fief de Christine Boutin et de son parti chrétien...
    Je vous espère nombreux pour défendre notre demande d'une loi laïque sur la fin de vie !

    rambouillet,jean-luc romero,admd,politique,santé,euthanasie

    rambouillet,jean-luc romero,admd,politique,santé,euthanasie

    rambouillet,jean-luc romero,admd,politique,santé,euthanasie

    rambouillet,jean-luc romero,admd,politique,santé,euthanasie

  • Procés pour des propos homophobes et des menaces de mort à mon encontre

    Ce jeudi après-midi, s'ouvrira le procès suite à ma plainte pour propos homophobes et menaces de mort sur Twitter.
    Ces menaces ont eu lieu après mon mariage, en septembre 2013.
    Elles m'ont, à l'époque, affecté par leur caractère vulgaire et haineux au moment où je vivais l'un des plus beaux moments de ma vie.
    Si j'ai porté plainte, ce n'est pas par esprit de vengeance.
    Mais sur les réseaux sociaux, certains croient qu'on peut tout y écrire : insulter, menacer de mort.
    Les réseaux sociaux ne sont pas hors de la République et ces esprits faibles doivent le savoir comme ils doivent enfin prendre conscience que l'anonymat derrière lequel ils s'abritent y est souvent illusoire.
    Ma démarche est donc de lancer un signal à ces personnes car ce qu'elles font, outre de blesser inutilement, peut avoir de graves conséquences pour des personnes plus jeunes ou moins bien armées que je ne le suis.
    Oui, l'homophobie tue...

    twitter,jean-luc romero,homophobie,politique

    twitter,jean-luc romero,homophobie,politique

    twitter,jean-luc romero,homophobie,politique

    twitter,jean-luc romero,homophobie,politique

  • Fin de vie, la proposition de loi adoptée : inhumaine et hypocrite. Notre combat continue

    Le mardi 19 janvier dernier, une commission mixte paritaire (CMP) s’est réunie  pour proposer un texte commun à soumettre aux deux Chambres (Assemblée et Sénat). Le mercredi 27 janvier, les députés et les sénateurs ont examiné, en séance publique, les conclusions de cette CMP sur la proposition de loi des députés Jean Leonetti et Alain Claeys, créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.

    Je félicite les deux députés qui ont réussi, sur la base de la proposition 21 du président Hollande d’autoriser une aide active à mourir, à faire voter un texte, pratiquement inchangé par rapport à leur proposition de loi initiale, venant conclure trois années et demi (depuis la nomination du professeur Sicard par le président de la République, en juillet 2012, pour rédiger un rapport sur la fin de vie).

    Je les félicite surtout pour avoir réussi le tour de force de faire croire à l’opinion publique qu’il s’agissait d’une avancée alors qu’il ne s’agit que de la mise en forme de la première loi Leonetti de 2005 (celle-ci est tout de même la troisième !) avec le décret du 29 janvier 2010 (permettant déjà les traitement sédatifs lorsque les autres traitements sont interrompus) et avec une position constante depuis la loi Kouchner de 2002, à savoir qu’hydratation et alimentation sont considérés en France comme des traitements et non des soins (cure, et non care), avec l’assentiment complaisant de parlementaires trop ravis de se retirer une épine du pied en se débarrassant de ce fardeau législatif et de médecins trop heureux de conserver la main sur cette question si intime qu’elle ne devrait appartenir qu’au seul patient arrivé au terme de sa vie.

    Une loi inhumaine et hypocrite…

    Alors, que va-t-il se passer à présent ?

    Une loi qui ne satisfera ni les pro-vie ni les pro-choix

    Les Français, très largement (plus de 90%) favorables à la légalisation de l’euthanasie telle qu’elle existe déjà aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, vont vite s’apercevoir, comme après le vote de la loi de 2005, que cette loi n’aidera pas ceux qu’ils aiment à maîtriser leur propre parcours de fin de vie et à mourir paisiblement et dans leur dignité ; les souffrances, les déchéances, les détresses vont toujours résonner au cœur des familles, laissant des cicatrices morales et affectives indélébiles.

    Les pro-life – qui ne sont en fait que des voleurs de liberté, des anti-choix, qu’il s’agisse du droit de disposer de son corps comme de sa mort – trouveront que la médecine, en "sédatant " et en privant d’alimentation et d’hydratation le patient, va trop loin en accélérant le processus de fin de vie. Ils en appelleront à des forces divines, certains même manifesteront et s’enchaîneront devant les hôpitaux qui pratiqueront la sédation.

    Les pro-choix – qui sont des amoureux de la vie et ne sont pas disposés à la confondre avec la survie, nous donc ! – continueront à revendiquer le droit pour chaque femme et chaque homme de ce pays de choisir lui-même les conditions de sa fin de vie dès lors qu’il est arrivé au bout de sa vie, reprenant ainsi la revendication de 36 ans (déjà !) de l’ADMD et la proposition de loi légalisant l’euthanasie  co-signée par la majorité des députés socialistes dont Manuel Valls, Christiane Taubira, Laurent Fabius, Marisol Touraine, Marylise Lebranchu, Jean-Marc Ayrault et même Alain Claeys… en 2009 !

    Les parlementaires ne font qu'ouvrir la voie à de nouvelles actions

    À l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, nous poursuivrons notre travail de persuasion des parlementaires et leur responsabilisation (car après tout, les futurs drames de la fin de vie en Ehpad ou ailleurs  seront les conséquences de leur inaction) pour qu’il comprennent enfin qu’ouvrir un droit supplémentaire à ceux qui le souhaitent ne crée aucune obligation pour ceux qui le refusent, et qu’une société qui se libère et libère ses citoyens des interdits est une société qui ne se sclérose pas et continue d’avancer.

    Les parlementaires ont probablement souhaité, par leur vote du mercredi 27 janvier, mettre un terme au débat à propos de l’euthanasie qui agite notre société depuis de très longues années déjà. Ils ne font pourtant qu’ouvrir la voie à de nouvelles actions, de nouvelles contestations et de nouvelles manifestations.

    Les 66.000 adhérents de l’ADMD vont reprendre le chemin des permanences parlementaires, des plateaux de télévision et des studios de radio pour exprimer leur colère. Ils seront dans la rue…

    Ceux qui nous ont bercés de promesses et de mots, en 2012, ne pourront plus, en 2017, nous faire rêver. Tant pis pour eux…

    Mais en attendant, des femmes et des hommes de notre pays souffrent et meurent dans des conditions inacceptables et indignes de leur condition humaine et d’un pays qui se veut grand…

    par Jean-Luc Romero-Michel 

    Source : Le Plus de l'Obs