Cérémonie des voeux du CRIPS à 18h00
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Après le bureau national d’ELCS hier, ce sera ce soir celui de l’ADMD. A quelques semaines de la grande manifestation que nous organisons le samedi 24 mars à Paris pour mobiliser les candidats sur la légalisation de l’euthanasie, il est important de préparer au mieux ce grand moment militant. C’est en effet la première fois que l’ADMD organise une manifestation suivie d’un grand meeting au Cirque d’hiver. C’est un challenge important car si notre association réunit pus de 48 000 adhérents, beaucoup de nos adhérents sont des seniors peu habitués à défiler dans la rue. C’est une autre façon de militer que nous leur proposons et nous espérons qu’ils y adhéreront. Rendez-vous est donc pris : le 24 mars à 13h00, place de la République.
Ce lundi se réunira le 1er bureau national d’Elus Locaux Contre le Sida(ELCS) depuis son élection en novembre dernier à l’occasion de nos derniers Etats Généraux. Ce sera notamment l’occasion de faire le point sur le lancement du label, « ville/collectivité engagée contre le sida. » Carrières-sous-Poissy, dirigée par Eddie Aït, a été la première ville à mettre une plaque à l’entrée de sa ville indiquant son engagement. Puteaux devrait suivre très prochainement…
Evidemment, vous vous doutiez que l’un de mes vœux pour 2012 serait la légalisation de l’euthanasie. Cette année, cela fera 32 ans que l’ADMD a été créée, 11 ans que la Hollande a une loi, 10 ans pour la Belgique.
Dans notre pays, les lobbys religieux intégristes continuent à influencer les responsables politiques qui n’entendent pas la volonté de 94% de Français qui sont favorables à une loi légalisant l’euthanasie.
En 2012, avec l’ADMD et les Jeunes ADMD, dirigés par Damien Delmer et Christophe Michel, nous organiserons le 24 mars à 13h00 une grande manifestation à la République à Paris en faveur de notre ultime liberté. Ensuite, nous inviterons les candidats aux élections présidentielles à s’exprimer au Cirque d’hiver sur la fin de vie. Retenez cette date ! Elle est, je l’espère, la dernière manifestation avant l’obtention d’une loi.
En 2012, pas une voix ne doit aller aux voleurs de liberté !
Alors que j’ai effectué mon dernier déplacement de l’année à Avignon, ce mardi soir, et avant de repartir pour mon 17ème tour de France contre le sida, je me suis amusé à compter le nombre de réunions publiques que j’ai faites cette année et le nombre de villes que j’ai visitées à cette occasion.
En 2011, j’ai animé plus de 44 réunions publiques sur le sida, les discriminations ou l’euthanasie et cela dans 31 villes de France - Paris, Caen, Limoges, Angoulême, Châteauroux, Villeurbanne, Argenteuil, Tarbes, Carrières-sous-Poissy, Mende, Castelnau-le Lez, Albi, Beauvais, Bastia, Ajaccio, Annecy, Montpellier, Rennes, Marseille, Béthune, Saint-Martin-de-Ré, Nice, Bourg-en-Bresse, Le Havre, Saint Etienne, Chambéry, Avignon, Tours, Guéret et pour finir encore Avignon.
Et je ne compte pas les dédicaces des « Voleurs de liberté » ou d’« Homopoliticus, comme ils disent ». Ni mes 5 déplacements à l’étranger (Luxembourg, Leini’Torino, Zurich, Montréal et Dakar) pour la région Ile-de-France, le sida ou le droit de mourir dans la dignité. Et 2012 s’annonce aussi chargée… La vie de militant est une vraie vie de saltimbanque…
Ce mercredi, le conseil régional d’Ile-de-France, présidé par Jean-Paul Huchon, commence la discussion de son budget pour 2012 dans un contexte économique et social très mauvais. La région se positionne en boulier social face à un gouvernement qui oublie les plus précaires et les classes moyennes. Au cours de la séance, sera aussi discutée la réforme de la tarification des transports publics en Ile-de-France.
Message de Jean-Luc Romero
Président du Crips Ile-de-France
82ème rencontre du Crips Ile-de-France
Paris - 12 décembre 2011
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Je ne peux malheureusement être des vôtres pour cette 82ème rencontre du Crips et je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Cette édition sera centrée sur les nouveautés en matière de réduction des risques liés à l’injection. Un thème évidemment très riche avec notamment des intervenants qui vont nous livrer des résultats d’enquêtes sûrement très intéressants et qui vont nourrir les réflexions et les débats.
Je voudrais déjà faire une remarque liée au titre que nous avons choisi pour cette rencontre notamment l’emploi du terme « nouveautés ». Certains ont pu dire que l’institutionnalisation de la RDR via sa légalisation en 2004 aura ou aurait pu avoir un effet pervers, celui de freiner l’innovation et l’expérimentation qui sont des principes centraux et fondateurs de la politique de RDR. Peut-être que certains dans l’assistance le pensent encore.
Aujourd’hui, un des défis majeurs dans la RDR est clairement le VHC, virus dont on connait très bien la forte transmissibilité. Nous le savons tous : alors que, concernant le VIH, les choses se sont améliorées de façon très importante au point que les usagers ne représentent plus que 1 à 2% des nouvelles contaminations au VIH, la situation concernant le VHC est beaucoup plus problématique: 60% des usagers contaminés au VHC, 27% qui pensent être négatifs mais qui sont en fait positifs au virus de l’hépatite C, plus de 40% qui ne connaissent pas tous les risques de transmission du VHC notamment quant au petit matériel … Ces seuls chiffres suffisent à démontrer l’urgence à agir et à innover !
Depuis un an et demi, les différentes instances du CRIPS Ile-de-France – élus du ca et du bureau, personnel, associations – ont réfléchi à l’avenir de notre association. Déjà, un précédent CA avait fixé nos trois principales orientations : la lutte contre le sida/l’éducation sexuelle, les addictions et les discriminations. Nos publics restent les jeunes mais aussi les populations vulnérables : migrants, gays, détenus, travailleuses du sexe, etc...
Aujourd’hui, je présenterai les nouvelles actions que notre bureau souhaite mettre en place dès 2012 pour prendre en compte nos nouvelles orientations. Un moment important de la vie de notre association.
Cette semaine, Bertrand Delanoë a lancé Autolib’. Une première mondiale ! Aucune capitale n’a mis en place un système de voitures électriques en libre-service. 250 stations sont d’ores et déjà ouvertes dans 46 communes. Bientôt, ce seront 3000 véhicules dans 1120 stations dans la région Ile-de-France.
Ce système va favoriser l’abandon d’un véhicule individuel pour bien des Parisiens qui ont juste des besoins ponctuels d’utiliser une voiture. Il y a deux ans, j’ai vendu ma voiture et je ne le regrette pas. Mais régulièrement, j’ai besoin de faire des courses importantes ou des déplacements en banlieue tard le soir et l’absence d’un véhicule se fait sentir. Avec Autolib’, sans avoir besoin de racheter une voiture, j’ai enfin une solution efficace, moins onéreuse et bonne pour le développement durable ! Beaucoup de Parisiens sont dans ma situation et Autolib’ est donc une belle et utile innovation.
A l’occasion du Conseil d’administration du lycée Paul Valéry dont je suis membre au titre de la région Ile-de-France, la vice présidente chargée des lycées viendra le visiter le lycée et assister au CA ce mardi soir. En effet, la région a voté les crédits pour la reconstruction de ce lycée de mon arrondissement ainsi que la construction d’un internat.
Henriette Zoughebi viendra présenter le calendrier des travaux qui s’élèveront à 56,5 millions d’euros.
Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo tiennent leurs promesses en matière de logement social dans la capitale. Ce n’est pas le cas de tout le monde…. En effet, la mairie de Paris financera, en 2012, 6000 logements sociaux supplémentaires tenant le rythme promis durant la campagne des élections municipales. Sans compter le financement de 2000 places d’urgence supplémentaires d’ici 2014.
A noter que sur les 7 milliards d’euros du budget 2012 de la ville de Paris, plus de deux milliards seront consacrés à la solidarité. Un budget nécessaire pour aider les Parisiens les plus précaires qui subissent plus que les provinciaux la cherté de la vie parisienne.
A l’invitation de Christophe Michel et de Damien Delmer, co-responsables de la commission jeunes de l’ADMD, je rejoindrai les jeunes de l’ADMD qui sont en réunion ce matin. Je déjeunerai avec les membres de cette commission qui séduit de plus en plus de jeunes et qui montre un dynamisme et une vitalité réjouissante pour notre combat.
A l’occasion de la journée mondiale contre le sida, ce 1er décembre, je serai invité de Brigitte Lahaie sur RMC de 15 à 16h00. L’occasion de revenir sur les récents chiffres d’ONUSIDA et la nécessaire mobilisation de tous contre ce virus.
Cette semaine est évidemment, pour moi, un moment largement consacré à la lutte contre le sida avec le 1er décembre. A l’invitation de la maire du XIIème ardt de Paris, Michèle Blumenthal et de Pénélope Komités son adjointe, je participerai à un débat ce mercredi 30 novembre à 19h00 à la mairie du XIIème ardt sur le thème : « 30 ans de VIH en France : quel parcours du patient séropositif aujourd’hui ? »
Participeront aussi à cette conférence ouverte à tous le professeur Girard, Didier Arthaud et Anne Marcillac.
Mesdame les ministres,
Madame le maire,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Je suis très heureux de vous retrouver pour cette 16e édition des Etats généraux d’Elus Locaux Contre le Sida. Je suis heureux mais aussi touché. Touché par tous les témoignages que nous avons entendus. Cette année, comme vous le savez, les Etats généraux sont centrés sur vivre avec le VIH, sur le vécu des personnes, sur la vie quotidienne avec le virus et ce, dans la continuité de l’opération « Paroles et vies au positif ». Il y a 16 ans, en créant cette association, je n’aurais jamais imaginé être encore là. Ici devant vous. Je n’aurais pas imaginé organiser un débat sur le vivre avec alors que toutes les personnes atteintes par le virus étaient immuablement condamnés à mort faute de traitements.
Aujourd’hui, cette question du vivre avec le VIH est fondamentale, bien évidemment pour les personnes en tant que telles, mais également pour l’efficacité des politiques d’information, de prévention et de dépistage. J’en reparlerai dans quelques minutes.
Vous le savez, 2011, c’est l’année des 30 ans du sida. 30 ans ! 150 000 personnes vivant avec le VIH, 6000 découvertes de séropositivité par an en France et 40 à 50 000 personnes qui s’ignorent séropos. Des dizaines de millions de morts dans le monde. En 2011, 30 ans après l’apparition des premiers cas, que peut-on constater ? D’extraordinaires progrès thérapeutiques. Une vraie révolution qui a permis aux malades de vivre. Evidemment - faut-il encore le rappeler ? -, même si le VIH/sida reste une maladie obstinément mortelle, pour autant, elle est presque devenue une maladie chronique. Désormais, médicalement parlant, il est possible de vivre, de travailler, d’avoir des enfants, de s’imaginer un futur même si cela reste toujours difficile avec ces traitements qui ne vous laissent jamais de répit. Je vous livre cette liste comme si la situation était belle mais n’allez surtout pas croire que je minimise les effets de la maladie. Je la vis au quotidien ! Et je vois trop de situations dramatiques de personnes en situation d’échec thérapeutique pour verser dans la naïveté d’un portrait idyllique de la réalité. Mais je vous le dis et tous les acteurs de la lutte seront d’accord avec moi: sur le plan médical, les choses sont allées très vite dans la lutte contre le VIH/sida. Et si enfin, les pays riches trouvent les 10 milliards qui manquent à la lutte contre le sida, on peut imaginer aujourd’hui son éradication totale de notre planète.
On sait aujourd’hui qu’une personne séropositive sous traitement ARV depuis 6 mois, sans charge virale détectable et sans IST a très peu de risques de contaminer son partenaire. Le traitement utilisé dans la prévention est presque devenu aussi sûr et efficace que le préservatif. C’est donc une urgence que de trouver ces 10 petits milliards qui permettent de faire enfin disparaître ce virus qui a dévoré tant de vies. Ici et dans le monde.
Je viens d’être réélu président d’Elus Locaux Contre le Sida (ELCS), association que j’ai créée en 1995. 16 ans après cette création, j’ai bien conscience que la lutte contre le sida ne fait plus partie de l’agenda politique. Souvent je suis même découragé notamment après 16 tours de France pour ce combat depuis 1995.
Mais je sais aujourd’hui avec les élus qui travaillent à mes côtés dans ce combat pour la vie qu’il faut continuer plus que jamais. Ne jamais relâcher la pression, notamment pour les femmes et les hommes qui vivent avec ce virus et qui sont plus que jamais discriminés et dans la précarité.
Le sens des responsabilités nous oblige à continuer ce combat. Pour celles et ceux qui sont morts – 30 millions. Pour celles et ceux qui vivent avec. Pour éviter enfin que d’autres malades nous rejoignent…
J’ai parfois du mal à imaginer qu’il y a déjà 16 ans je créais Elus Locaux Contre le Sida avec quelques jeunes élus… Je n’imaginais sûrement pas, en 1995, que 16 ans plus tard, je serai toujours vivant… Encore moins que cette association aurait toujours son utilité.
Pourtant, force est de constater que 30 ans après l’apparition officielle de cette maladie, le combat est loin d’être terminé… Combat d’abord pour l’accès universel aux traitements dans les pays pauvres. Combat, chez nous, contre la précarité des malades et les discriminations qui se sont aggravées.
Aujourd’hui à 17h00, ce n’est donc pas sans émotion que j’ouvrirai, à la mairie de Paris et aux côtés de mon amie Anne Hidalgo, nos 16èmes états généraux d’ELCS. Et cette pensée ira d’abord vers Hubert mais toutes ces femmes et tous ces hommes trop rapidement partis… 30 millions depuis le début de l’épidémie !
Avant les 16èmes états généraux d’ Elus Locaux Contre le Sida qui se déroulent ce soir à partir de 17h00 à la mairie de Paris, se tiendra l’assemblée générale d’ELCS. Outre les traditionnels rapports moraux et financiers, cette AG sera l’occasion d’élire aussi un nouveau bureau pour cette association que j’ai créée en 1995.