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Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS - Page 114

  • L'Europe contre le sida

    Arrivée difficile ce 27 mai au matin à Marseille. Une alerte à la pollution a été lancée dans les Bouches-du-Rhône. Je le sens immédiatement en sortant de l’avion puisque cela a une conséquence directe sur mon allergie. De plus, j’ai mal dormi…et j’ai eu un mal fou à ingurgiter la dizaine de cachets que m’impose mon traitement le matin. A ceux qui croient que le traitement du sida, c’est 2 ou 3 aspirines à prendre par jour, je leur propose d’être dans mon corps, ne serait-ce que l’espace d’une nuit !
    Je m’étais promis, en début d’année, de m’épargner un peu en faisant moins de déplacements mais je n’arrive pas à refuser. En sentant mon corps me lâcher, ce matin encore, je m’en veux de ma faiblesse. Mais, c’est pour la bonne cause…
    Un taxi me dépose devant le conseil régional de PACA et je tombe nez à nez avec le député européen vert Jean-Luc Benhamias. Je suis heureux de le revoir et cela semble réciproque. Jean-luc m’a toujours été reconnaissant d’avoir fait une attestation en sa faveur quand il était poursuivi injustement par les tribunaux en vertu de la loi absurde du 31 décembre 1970 qui empêche tout débat sur les drogues. Une loi d’exception que peu de Français connaissent réellement et que les politiques - même s’ils l’estiment inappropriée et inapplicable aujourd’hui - n’osent réformer.
    Nous évoquons tous les deux le référendum avec inquiétude et nous inquiétons de l’irrationalité de certains électeurs qui se trompent d’élection. Nous nous réjouissons cependant qu’un grand débat sur l’Europe et son avenir ait enfin eu lieu dans notre pays. Il était temps et nous nous promettons, à nos niveaux, de faire qu’à l’avenir, l’Europe soit un des sujets récurrents de nos discours.
    Avec le directeur de l’OMI, une représentante du président de la région, je conclus les deux jours de travaux consacrés à la prévention du VIH/Sida chez les migrants organisés à la région PACA.
    La situation, en France, est terrible : 65% des migrants découvrent leur séropositivité au stade sida, c'est-à-dire à un moment où il peut être trop tard… Je ne peux, dans ce colloque, que partager l’avis des experts réunis. Le dépistage précoce reste un enjeu déterminant pour ces populations. Incroyable de faire encore ce constat plus de 25 ans après le début de la pandémie.
    Comment comprendre, en effet, qu’en France, il ait fallu attendre 1999 pour que l’INVS publie des chiffres sur la situation de la pandémie chez les migrants vivant en France ? Certes, il y avait une volonté légitime de ne pas stigmatiser une population, comme les gays l’avaient été au début de 1980 lorsque l’on parlait du cancer gay. Mais pourquoi avoir tant tardé ? Ceci a eu comme conséquence un lancement trop tardif des actions envers cette population. Une chose est sûre : si la France doit mener sur son territoire une action d’envergure envers les migrants – mieux faire connaître le dépistage aux migrants, mieux régler les problèmes sociaux et de papiers, lutter contre les discriminations qu’ils subissent -, la réussite d’une telle politique passe aussi par une plus grande mobilisation à l’international de notre pays. C’est ainsi que la France devrait encore augmenter sa participation au fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme et être à l’origine d’un conseil européen consacré totalement au VIH/Sida. Car l’Europe, une fois de plus, peut nous aider à mieux nous faire entendre dans le monde sur cette question que porte incontestablement le président Chirac. Mais là, c’est encore une autre histoire et j’ai bien peur que si le non passe dimanche, nous aurons bien d’autres préoccupations que de nous mobiliser sur un sujet qui concerne pourtant 40 millions de personnes dans le monde… Pourtant quel dommage ce serait !

  • Parler de ma maladie sans tabou

    Depuis hier, j’ai repris mes fonctions de directeur des solidarités à Vigneux-sur-Seine, après une semaine de vacances – plutôt de mission au Québec ! J’essaie de me concentrer sur les différents dossiers en instance et notamment le conseil d’administration du CCAS qui se déroulera la semaine prochaine. Mais outre le décalage horaire, un rhume des foins m’handicape se rajoutant à mes difficultés à supporter actuellement mon traitement.
    J’ai décidé, dans ce blog, de ne plus rien cacher de mon état de santé.
    Peu de gens osent dire leur séropositivité et je les comprends. La sérophobie n’est pas un fantasme !!! Au mieux - ce qui est le cas avec beaucoup de mes collègues élus -, on vous méprise, quand on ne sussure pas : il l’a bien mérité ce pédé ! En décidant, il y a plus de dix ans, de devenir un militant quotidien de la lutte contre le sida et de faire de mon combat individuel un combat collectif, j’ai contracté une obligation : celle de tout mettre en œuvre pour soulager celles et ceux qui partagent mon virus. Certes, il a fallu attendre encore quelques années – 2001 – pour que je me décide à sortir mon livre Virus de vie [Editions Florent Massot] dans lequel je confessais ma sépositivité. Un long cheminement pour accepter le regard des autres : celui compatissant des dames patronnesses ou pire celui méprisant des responsables politiques qui n’acceptent pas qu’on confesse ce qu’ils considèrent comme une faiblesse – une maladie – et en plus une maladie honteuse !
    J’ai donc désormais une responsabilité particulière en tant que séropositif-militant - président d’Elus Locaux Contre le Sida et du Collectif sida, grande cause nationale 2005, vice président du CRIPS -, celle de dire ce qu’est le quotidien d’un sidéen. Le dire pour donner de l’espoir à ceux qui viennent de contracter le VIH et qui croient que leur vie est finie. Je leur rappellerai que cela fait vingt ans que je défie, avec succès, ce salop de virus et que, durant ces deux décennies, j’ai sûrement plus connu de joies et de bonheurs que bien des personnes en bonne santé. Mais, je m’adresserai aussi à ceux qui ont la chance d’être aujourd’hui séronégatif. Pour leur dire qu’il faut tout faire pour ne pas être contaminé. Car vivre avec le sida, c’est souvent plus de la survie que de la vie. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans quelques temps.
    En attendant, j’ai rencontré ce midi Nicolas Sarkozy. Je ne raconterai évidemment pas une conversation qui se voulait privée. J’ai juste envie de dire que, contrairement aux commentaires que je lis dans la presse, Nicolas est toujours plein d’énergie et de conviction. Qu’il est même optimiste pour le référendum : que les électeurs l’entendent ! Je ne partage pas toutes les options du président de l’UMP, mais quelle admiration j’ai pour sa force de conviction et le respect qu’il porte à chacun. Le paysage politique serait bien triste sans lui…
    Déjeuner ensuite avec Jean-François Lamour, Nicole Guedj, Vincent Le Roux, Daniel-Georges Courtois, Florence Bertout – les conseillers régionaux UMP de Paris – au cours duquel nous avons tous rappelé à Jean-François notre soutien enthousiaste à la candidature de Paris pour les JO de 2012.
    Evidemment, nous avons longuement évoqué le référendum. Nous sommes tous déterminés à mobiliser jusqu’à la dernière minute car rien n’est fait. Les sondages ne remplaceront jamais le vote réel des électeurs.
    En ce qui me concerne, je me bats avec force pour que le titre II, celui qui concerne les droits fondamentaux, ait force constitutionnelle. Pour avoir une déclaration des droits de l’homme en France, il a fallu faire une révolution ! Pour avoir en Europe, un texte bien supérieur quant aux droits qu’il affirme comme fondamentaux – liberté, égalité, droits sociaux, non discrimination, égalité homme femme, interdiction de la peine de mort – pas besoin de se révolter : il suffit juste de voter OUI. Certes, ce titre II subsistera en cas de vote négatif car il a été adopté par le traité de Nice. Mais il sera un texte dépourvu de force juridique réelle. Avec ce titre II, nous allons faire de l’Union Européenne le plus grand espace démocratique du monde, le seul où tant de droits et libertés sont des droits fondamentaux.
    Pour que cet espace soit une réalité, avec les militants d’Aujourd’hui, Autrement et de l’UMP, nous irons demain tracter place de la Bastille dès 17h30… Pour que l’espoir et l’avenir durent toujours !

  • Retrouvez-moi dans le JT de France 2 à 13h

    A la veille de la journée mondiale contre le sida et pour mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida", je serai l'invité du JT de France 2 à partir de 13h00.

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  • Interview sur la chaîne web télé Public G

    A l’occasion de la sortie de mon dernier livre « Les voleurs de liberté », Franck Laguilliez m’a interviewé pour la chaîne télé LGBT du web Public G.

    Outre évoquer mon dernier opus auquel mon interviewer semble avoir été sensible, nous parlons de différents sujets comme le sida, le documentaire VIHsages pour lequel j’ai été suivi pendant deux ans et bien sûr la fin de vie. Vous pouvez voir cette émission en cliquant ici.

  • Heureux d’avoir remis le label d’Elcs, ville engagée contre le sida à Bagnolet !

    Heureux d’avoir remis le label d’Elcs, ville engagée contre le sida à Bagnolet !
    Plus que jamais le sida se combat aussi par la politique !

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  • Pallier l’irresponsabilité américaine qui risque de condamner à mort des millions de malades !

    Depuis la décision de Donald Trump de suspendre une partie de l’aide américaine à la lutte contre le sida, je ne cesse de mobiliser sur l’importance que les pays riches prennent la mesure de cette décision et pallient l’irresponsabilité américaine qui risque de condamner à mort des millions de malades notamment en Afrique subsaharienne.
    Il y a deux semaines, j’ai notamment écrit à Emmanuel Macron pour lui demander de saisir le G20.
    N’oublions pas que c’est grâce à Chirac et Lula qu’à été créé le Fonds mondial qui permet aux malades de pays moins développés de bénéficier de traitements !
    Nous malades au Nord, nous ne pouvons accepter que nos sœurs et frères des pays du Sud meurent, de nouveau, et dans l’indifférence glacée des pays les plus riches.

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