Raf, ne l’oublions pas au risque d’être ingrats !
Quand un Premier ministre s’en va, on ne parle que de son successeur. Nouveauté oblige…
Et bien, en ce qui me concerne, je vais faillir à la tradition, car aujourd’hui, j’ai une pensée affectueuse et reconnaissante pour Jean-Pierre Raffarin.
Certes, il y a sans doute des choses à lui reprocher. Mais, je n’oublie pas qu’avec le quinquennat, c’est le chef de l’Etat qui donne toutes les impulsions. Raf n’a donc fait qu’exécuter la politique du Président.
Surtout, je n’oublie pas le rôle essentiel qu’il a joué sur deux sujets pour lequel je l’ai rencontré à plusieurs reprises : l’homophobie et la lutte contre le sida.
En effet, si la pénalisation des propos homophobes est une réalité depuis le 1er janvier de cette année, c’est en – grande – partie grâce à lui. Gardons cela en mémoire d’autant qu’il lui a fallu beaucoup de persuasion pour convaincre certains ministres et parlementaires de la majorité alors opposés à la pénalisation.
Il y a deux ans, j’ai renversé sur son bureau, à Matignon, les 30 cachets de la multithérapie que je prenais alors. Je me rappellerai toujours cette scène forte que j’ai longuement racontée dans Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps. En percevant son émotion, je comprenais immédiatement que j’avais définitivement gagné la partie et convaincu Raf de faire du sida, la grande cause nationale de 2005. Il comprenait, à travers ce geste inattendu voire impudique la lourdeur du traitement que prennent les sidéens et donc que cette maladie reste terrible et difficile à vivre au quotidien. Le 25 novembre, il l’annonçait officiellement. Certes, cela n’est pas une mesure miracle, mais un signal fort qu’a voulu donner cet ancien Premier ministre pour montrer son intérêt pour le combat contre l’une des maladies les plus dévastatrices de nos vingt dernières années.
Pour ces deux gestes forts de son mandat, pour m’avoir entendu alors, contre la volonté même de certains de ses conseillers, je le remercie. Même si la situation n’est guère brillante aujourd’hui après ce référendum, ne soyons pas injustes en l’accablant seul et ne l’oublions pas au risque d’être totalement ingrats.
Commentaires
Démagogue.
Votre Légion d'honneur est un scandale.
Décidément "Gauthier", personne ne vous plaît ! Je me rappelle votre commentaire acide et injurieux sur mon blog. C'est facile d'injurier, c'est plus dur de proposer. Ca demande du courage...
Moi qui suis à droite, on connaît les désaccords politiques inconciliables que j'ai avec Roméro sur la drogue notamment, on sait les dérives dans la presse me qualifiant injustement de "réactionnaire". Ce qui est à la limite du respect et de la tolérance. Pourtant sa légion d'honneur est méritée sur la base de son action contre la propagation planétaire du virus du Sida. La Légion d'Honneur, crée par Napoléon qui chacun sait est un très grand homme d'Etat (ce n'est pas l'ajaccien qui le dit mais le Français et le politique), c'est la reconnaissance de la Nation pour un combat, au-delà des divergences de partis et d'idées. Moi qui suis attaché à la symbolique de la Légion d'Honneur, et je sais bien qu'elle est donnée à n'importe qui, il n'en demeure pas moins que les responsables politiques ne sont pas n'importe qui. Artistes de grand talent, politiques, homme d'Etat, militaires, ou grand citoyen : au choix ordre du mérite ou de la légion d'honneur.
Rien a ajouté sur Gauthier tellement, c'est sinistre. Alexandre, je ne vous ai jamais rencontré mais j'ai déjà entendu parler de vous. Vous avez seulement 17 ans (je crois ?), je pense qu'il vous faut apprendre un peu plus de quoi est fait la vie avant de vous lancer dans des idées, idées en assez grand décalage et caricaturale avec la réalité. Le débat d'idées est important, on vous lit, souvent critiquer mais il faut aussi débattre et proposer. Jean-Luc Romero est un homme de débat et de convictions qui a su s'entourer à Aujourd'hui, Autrement d'une équipe jeune et sympathique, Philippe Lohéac, Vice Président délégué et Frédéric Latour, Porte Parole et Président de la structure jeune. Si des propos ont été tenu sur sa personne, il réagit aussi et c'est normal (en lisant un communiqué sur votre site, je vois que vous dites que Jean-Luc Romero est favorable a l'instauration de kits snifs pour les lycéens). C'est faut et scandaleux. La réduction des risques chez les toxicomanes n'a rien a voir avec ce que vous écrivez. Venez débattre avec Jean-Luc Romero à un débat d'Aujourd'hui, Autrement (j'ai pu y assister, ils sont de qualité et y'a du monde en plus), venez confronter vos désaccords, la démocratie ne peut que s'enrichire des différences. Apprenez un peu plus de quoi est fait la réalité (c'est normal, vous êtes jeune !!), arrêtez aussi d'avoir des certitudes !!
Bien cordialement à vous
D'une, je vais sur mes 19 ans. Et j'ai pleinement le droit de dire ce que je pense et de faire de la politique, je sais que je dérange mais tant mieux.
De deux, vous savez mieux et mieux que tout le monde Martial ; parfait. "Apprendre la vie, apprendre de quoi est faite la réalité, etc." Vous semblez faire preuve d'un certain mépris parce que je suis "jeune", c'est votre responsabilité. Je n'ai pas de temps à perdre dans ces débats stériles.
Sur le fond, contrairement à beaucoup qui dénigrent sa personne, je suis un des rares à respecter M. ROMERO mais M. ROMERO n'est pas représentatif de la réalité de notre électorat de droite sur les questions de société notamment.
Quand j'ai soutenu - je n'étais pas obligé de le faire - son idée d'année contre le SIDA, j'ai reçu des centaines de mails d'insultes en tout genre, des menaces même parfois !!
Donc pas représentatif totalement. C'est un fait, on le sent et ça se dit même chez les parlementaires : pourquoi ne pas le dire ? Quand on ose le dire, on se fait tapper dessus. Bien moi je dis ce que je pense, même si tel ou tel est protégé des critiques. Faire de la politique, c'est être sincère. Et je revendique le droit de dire parfois que tel ou tel propose une mesure qui me semble dangereuse (salles d'injection => Roxane Decorte, conseiller de Paris, en parle sur son blog. Kit snifs, désolé mais je n'ai fait que lire le rapport rendu à Alain Juppé et qui m'a fait parfois froid dans le dos.) Mais je suis peut être réactionnaire... je ne savais pas qu'être favorable à l'euthanasie intelligente et à la reconnaissance des 100000 familles homoparentales, c'était être réac'. Pour cela, encore une fois j'ai reçu des menaces.
D'ailleurs et sur un autre sujet une petite remarque, je n'ai pas tellement aimé la note au sujet du président de la fédé de Paris, des caciques, et du cirque d'Hiver...
Puisqu'on en est là, je vous informe juste de l'existence d'un grand médecin dans la lutte contre le sida... le Dr Franck Tollinchi.
Quant aux certitudes, je ne sais pas qui en a le plus... je ne suis pas contre un débat, mais pour un débat respectueux. Et quand je vous lis, je ne me sens pas respecté.
Heureusement, Frédéric LATOUR que j'ai rencontré plusieurs fois me paraît beaucoup plus éclairé ! Vous devriez être plus tolérant, notamment parce que nombre de vos propositions institutionnelles sont porteuses d'avenir. Et je me répète pour éviter de froisser des susceptibilités, je n'attaque jamais un homme mais des idées politiques. J'espère que je serais entendu. Je ne suis pas tendre avec les idées qui me déplaisent, c'est tout à fait légitime. Je me rappelle d'une "Lettre à une droite maladroite", c'était pas tendre non plus...
Cet espace est le vôtre. mais, je supprimerai les messages d'attaques personnelles ou les menaces.
Juste une précision : je n'ai jamais proposé de délivrer des kits snifs dans les lycées.
Cette information est absurde et dénuée de fondement.
Par contre, je pense que les lieux d'accueil pour les toxicomanes doivent les délivrer - ce qui se passe - car ils évitent aux consommateurs de drogues de contracter le virus de l'hépatite C qui fait des ravages terribles dans notre pays (près de 800.000 personnes concernées!) N'oublions pas que ce sont les gouvernements Chirac et Balladur qui ont étendus l'échange de seringues.
Résultat: en 1990, 25% des cas de sida étaient des toxicomanes, en 2005, ils ne sont plus que 3% des nouveaux cas. C'est une vraie réussite pour notre santé publique.
D'accord avec toi, jean-luc, sur l'utilité de la gay pride. Cela permet effectivement à beaucoup de voir qu'ils ne sont pas seuls.
Evidemment, le caractère "décalé" des chars et des costumes peut perturber dans les chaumières. Je me souviens de mon père qui voulait les "passer au lance-flammes".
Mais, il revient aux médias de ne pas trop insister sur cet aspect qui est si peu révélateur du quotidien des gays.
Quant au nouveau gouvernement, oui, donnons lui le bénéfice du doute. Remarquons simplement que le "droit des victimes" n'est plus une priorité, va pour la "promotion de l'égalité des chances". Même dans l'intitulé des portefeuilles, il s'agit de faire de la com' !
Rectification faite sur le site au sujet des lycéens, mais je reste opposé à la proposition.
Sur le reste en revanche, si je me méfie des dérives des politiques dites de "réduction des risques", il n'en demeure pas moins que sur la base de la baisse de malades du SIDA chez les toxicomanes, je suis tout à fait de l'avis de JLR : c'est un succès en ce qui concerne la lutte contre le SIDA. S'agissant de la toxicomanie... c'est autre chose.
Cher Alexandre,
Je te respecte malgré de nombreux désaccords, je t'ai même a plusieures reprises défendues devant des Jeunes UMP Parisiens parfois assez limités et insultants. C'est en débattant dans les règles et en se respectant que nous pourrons avancer. Je suis très surpris que tu ai reçu des mails d'insultes, suite à ton soutien à la cause nationale et à la reconnaissance de l'homoparentalité, ça en dit long...
Sur la question des drogues, je partage l'analyse de Jean-Luc, il y a une grossse hypocrisie et personne ne veut changer la loi ou revenir en arrière.
Sur Paris, Jean-Luc a eu aussi raison de faire une note sur la réunion au Cirque d'Hiver bien évidemment ce n'est pas contre Philippe Goujon (que tu es bien obligé de soutenir vu dans le 15ème) mais il n'est pas normal que les Conseillers régionaux ne soient pas invités et annoncé à cette réunion alors ques les Conseillers régionaux représentent bien plus que les Conseillers de Paris. Je pense que tu es d'accord ? Et puis on a le droit d'emettre une critique, je pense que là, elle est toute à fait justifiée.
Les choses évoluent, Jean-Luc est maintenant incontournable sur Paris car il représente quelque chose de différent et de plus en phase avec la modification sociologique de Paris, beaucoup de candidats et une candidate l'ont bien compris. Car peut de chose ont changé à Paris, ce sont toujours les mêmes élu(e)s, les mêmes équipes.
Je pense que tu soutiens Claude Goasguen (qui lui est très très conservateur). Je pense en voyant celà qu'il faut vraiment rajeunir l'offre politique et en finir avec ces élu(e)s qui siègent en majorité depuis plus de 20 ans au Conseil de Paris, qui néglige une grande partie de la population à commencer par les jeunes et les bobos (attention au 15ème qui change sociologiquement). Je crois que malheureusement Bertrand Delanoe a de beau jour devant lui car on ne fait rien pour lui en empêcher...
Très cordialement à toi,
Cher Frédéric,
Je ne parlais pas de toi naturellement pour le respect mais de "Martial".
Je suis dit-on peut-être très conservateur. Il n'empêche que je suis un des seuls à m'être plusieurs fois élevé contre l'homophobie inadmissible de jeunes de l'UMP ou de l'UNI. Sauf que je ne le fais pas savoir, donc évidemment ça ne se sait pas. Récemment encore intervenant à la mairie de Paris, j'ai redis ma déception et ma forte désapprobation quant au propos de M. VANNESTE. En Corse, il est une valeur que nul ne doit enfreindre : la tolérance. Ca inspire mon combat politique, tu le sais assez marqué par mes origines.
Mais d'abord, je suis ravi de ce nouveau climat d'échange !
Pour ce qui est des menaces et insultes, j'ai même gardé dans un carton à la cave une lettre de menaces de mort ! Pour ces prises de positions et aussi parce que je les dérange (tant mieux).Les appels anonyme également sont fréquents - car certains jeunes bien inspirés se sont fait un malin plaisir de diffuser mon numéro partout. Ca en dit en effet long... mais tout ça pour dire que si je voulais être tranquille, je ne ferais pas de la politique. J'en fais par conviction et envie de servir.
Concernant l'homoparentalité, il y a une nuance comme je l'ai dit à la TV, j'y suis opposé sur le principe. Toutefois étant pragmatique, je ne nie pas la réalité. Et j'exige qu'on reconnaisse la réalité. On ne nie pas des être humains. C'est donc une évolution de ma part puisqu'il y a deux ans j'y étais totalement opposé, mais même cette évolution m'a été farouchement repproché par nombre de militants... Ne leur en déplaise, je maintiens parce que je crois avoir été juste.
Sur la drogue, si je maintiens mon analyse, il n'en demeure pas moins que je suis favorable :
- aux fins d'autorisation surveillée, à ce qu'on étudie la notion de cannabis thérapeutique pour les pathologies lourdes
- à la suppression des peines de prison pour les fumeurs de cannabis
Concernant la note de Jean-Luc au sujet du Cirque d'Hiver, sans revenir sur le fond, et pour te répondre : ce n'est pas parce que je suis dans le 15ème que je soutiens Philippe Goujon. Je ne soutiens jamais quelqu'un par opportunisme ou intérêt. Je ne fais pas de la politque par opportunisme, sinon je n'aurais jamais touché au thème de la drogue ni même critiqué dans la presse JLR sur certaines de ses propositions (chacun sait que l'on peut se mettre beaucoup de monde à dos ainsi.) Mais pour moi la politique, est une audace et un courage. Aussi une sincérité : je n'aime pas les tabous.
Et pour y revenir, je soutiens quelqu'un à 100% lorsqu'il incarne un modèle de changement que je crois nécessaire. Le Sénateur Goujon est toujours sur le terrain, à l'écoute, accessible et je suis en accord avec ses prises de positions diverses ; comme de très nombreux militants et citoyens du 15ème, nous croyons à sa capacité de faire toujours plus pour notre arrondissement, à le moderniser, etc.
Sur la sociologie de Paris, je partage ton avis. L'édito d'avril de ma newsletter indiquait d'ailleurs : "La Capitale est une ville où la mixité sociale n'a jamais été si forte. Nous devons comprendre - et en tirer toutes les conséquences à droite et au centre dans le choix du futur candidat d'union (qui devra être novateur, accessible, rassurant et apprécié dans les quartiers populaires) et en terme de projet politique municipal 2008/2014 - que la sociologie parisienne a changé durablement : d'arrondissement en arrondissement, les différences sont marquantes, évoluent et chaque quartier a des atouts, mais aussi des points négatifs voire inquiétants. Le Paris de 2005 n'est plus celui de Jacques CHIRAC, quand il était Maire de Paris. Alors il ne s'agit pas ici pour moi de noircir le tableau - on peut reprendre Paris ! - mais la coloration politique est devenue, elle aussi, plus complexe et fondue dans un contexte général d'omniprésence médiatique et de désinformation de l'escouade DELANOE. Tout cela est un fait. Le nier, c'est la certitude de l'échec. Qu'Anne HIDALGO s'éloigne à Toulouse ou pas d'ailleurs - qu'elle y aille, personne ne la retient ! - mais le problème reste entier..."
Enfin, en ce qui concerne les primaires, mon choix est arrêté mais j'attends avant d'en faire état publiquement de terminer des dossiers de terrain importants pour moi sur le plan municipal courant juin : demain samedi à 16h30 en salle du conseil de Paris, séance jeunesse, je présenterai un voeu de soutien à la Périféerique notamment. Si tu souhaites venir, tu es le bienvenu.
Bien cordialement à toi,