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Le Grand Paris, grande cause nationale

Que ce soit durant la campagne des pré-primaires de l’UMP, il y a déjà un an, ou dans mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? », j’ai longuement insisté sur l’impérieuse nécessité d’avancer enfin dans l’édification d’un Grand Paris.
Je ne l’ai jamais caché : mes propositions empruntent beaucoup aux idées visionnaires qu’a défendues l’architecte Roland Castro dans les années 80. Il est, en effet, celui qui avec Michel Cantal-Dupart, a défini une méthode crédible et préfiguré le Grand Paris qu’il nous faut.
Je le rappelle : depuis 1860 où Paris est passé de 12 à 20 arrondissements - grâce à l’apport d’Auteuil, Passy, Bercy, etc.., - la ville a cessé son constant mouvement d’extension. Pire avec l’édification de fortifications par Thiers, puis l’ouverture d’un périphérique en 1973, la ville s’est désormais enclavée dans une muraille que personne n’a encore réussi à faire tomber.
Face aux grandes métropoles européennes - Londres, Madrid, Berlin, Moscou -, Paris fait désormais figure d’un « nain » enfermé dans ses 105 km².
Et pourtant tout le monde en convient : les problèmes de logement, d’urbanisme, de circulation, de pollution et même de sécurité ne peuvent être réglés par la capitale sans associer largement la plupart des villes qui l’entourent.
Au moment, où toutes les villes de banlieue ont aussi une vision moderne et visionnaire de l’habitat avec l’édification de tours prestigieuses ou de gratte-ciel en haute qualité environnementale - comme La Défense, Issy ou Bagnolet -, Paris ne peut rester à l’écart des changements qui s’opèrent. Au risque de n’être plus qu’une ville musée. Qu’une ville dépassée. Du passé !
Parce que je ne peux me résoudre à cela, j’ai participé jeudi à la conférence de presse [voir Libé et Le parisien d'hier] qu’organisait mon ami Castro pour présenter ses nouvelles initiatives pour concrétiser le Grand Paris. Il avait en effet souhaité être entouré d’un élu de gauche – Georges Sarre, maire du 11ème arrondissement – et moi-même, élu de la droite républicaine. Sachant aussi que nous sommes élus des deux collectivités locales indispensables pour aboutir au Grand Paris : la mairie et le conseil régional…
Roland Castro en rappelant les contours de ce Grand Paris a, non sans provocation, suggéré de mettre l’Elysée à Saint-Denis et les ministères dans nombre de villes de banlieue par exemple la défense à Bobigny ou la culture à Vitry, première ville de banlieue à avoir créé un grand musée d’art moderne.
Son idée n’est pas aussi saugrenue que certains l’imaginent. Elle est même logique car on ne peut vouloir édifier un Grand Paris et garder tous les principaux lieux de pouvoirs dans le centre historique de la Ville Lumière. Alors qu’ils ironisent !
Au-delà de cette proposition symbolique et provocatrice à même de sensibiliser chacun à l’impérieuse nécessité dans laquelle nous nous trouvons, notre rassemblement au-delà de nos clivages montre qu’une volonté se dessine clairement. Au-delà des simples intérêts partisans.
Le Grand Paris, c’est une vraie cause nationale.
C’est le sens de notre conférence commune pour défendre une idée qui nous dépasse et peut rassembler tous les Parisiens et tous les Franciliens.

Commentaires

  • Heureusement que vous êtes là pour faire avancer les débats.
    Avec Panafieu et Delanoë c'est vraiment le petit Paris.
    Défendez seul vos idées..

  • UN GRAND PARIS : cher jean luc vous qui voyager beaucoup en province,inspirez vous de ce que font des élus de toutes sensibilités autour des communautés d'agglomérations...Mais attention, prenez garde que ces structures ne soient pas dirigées par des super-technocrates,par de grands élus et veillez à ce qu'une véritable démocratie participative permettent à l'ensemble des habitants d'étre réelement consultés pour les grandes décisions relevant du cadre de vie, de l'aménagement du territoire,des transports.Les citoyens doivent aussi devenir des acteurs et pas seulement des spectateurs et ceci quelque soit la taille de la ville,de l'agglomération et de la collectivité...

  • Mon cher Jean-Luc,

    Je partage ton idée d'un grand Paris à la hauteur des grandes capitales...

    Bises,
    Christophe

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