Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique - Page 8

  • Ma tribune sur la fin de vie pour la revue parlementaire : Pourquoi ?

    Pourquoi…
    Pourquoi vouloir par tous les moyens empêcher les Français, majeurs et capables, de maîtriser leur propre parcours de fin de vie ?
    A contrario de ce qui se fait aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, grâce à l’administration sous contrôle d’un produit létal, et à ce que demandent très majoritairement les Français (96% selon un récent sondage), le rapport Claeys-Leonetti propose la pire des solutions lorsque la mort frappe à notre porte : la sédation.
    Car si la sédation terminale qu’ils proposent permet effectivement de hâter la survenue de la mort lorsque la mort est là, elle le fait de manière détournée et honteuse. Elle le fait de la manière la pire qui puisse exister puisqu’elle le fait sous la forme d’une anesthésie profonde, irréversible, qui s’accompagne d’un retrait total de la médecine, de sorte que le corps s’étiole lentement, privé d’alimentation et d’hydratation. Il faut parfois attendre plusieurs semaines avant que le corps ne se rende, épuisé.
    La France se grandirait pourtant en ouvrant le champ des possibles à ses citoyens majeurs et capables, en fin de vie, et en permettant à ceux qui le souhaitent et qui sont arrivés au bout de leur vie car la médecine est impuissante à les guérir de choisir une aide active à mourir, par l’administration d’un produit létal,
    Certains réagissent à cette question comme si la mort était évitable. Pourtant, il s’agit de la seule certitude de notre vie et il ne sert à rien de vouloir s’en cacher.
    Les plateaux techniques de nos hôpitaux sont devenus terriblement perfectionnés. La contrepartie à ces spectaculaires progrès de la médecine devrait être la possibilité donnée à chacun, lorsque la vie n’est plus que de la survie, d’éteindre soit même sa lumière, et pas d’une manière biaisée et détournée.
    Une loi qui consiste à faire mourir nos compatriotes de faim et de soif ne sera jamais une loi humaine et digne de notre République.

  • Une région, un réseau, un tarif !

    J’ai bien sûr déjà évoqué sur ce blog la révolution que sera l’arrivée, à la prochaine rentrée, du passe Navigo unique à 70€ !ile de france, jean-luc romero, jean-paul huchon, politique, navigo
    Finies les 5 zones : une seule zone pour tous les Franciliens et un seul prix !
    Pour les habitants de l’actuelle zone 1 à 5, c’est jusque 516€ d’économie par an !
    Cette mesure était un engagement de l’actuelle majorité régionale, à laquelle j’appartiens, en 2010.
    En 8 ans l’actuelle majorité de gauche a fait beaucoup pour une meilleure accessibilité de ce passe Navigo : 2006, instauration de la tarification sociale ; 2007, suppression des zones 7 et 8 ; 2011, la zone 6 est supprimée ; 2012, tous les abonnés Navigo peuvent aller partout en Ile-de-France le week-end et les jours fériés ; 2013, le dézonage s’étend aux petites vacances et aux vacances d’été.
    Désormais, ce sera donc, une région, un réseau, un tarif !

     

  • Mon discours au Grand Meeting de l'ADMD à Paris 12 (vidéo YouTube)

  • Mon Edito à la newsletter du Crips de février 2015

    2015 est une année tout simplement essentielle pour le Crips Île-de-France : alors, quelle sera notre feuille de route ?
    Ce sera une année où le Crips renforcera toujours plus son maillage territorial sur l’Île-de-France visant ainsi à éliminer tout désert de prévention et à réduire les inégalités territoriales. Le Bus Info Prévention et le nouveau Cybercrips en seront des outils essentiels, tant dans l’action directe que comme supports au développement des compétences des professionnels. Le travail avec les « petites » associations ainsi qu’avec les collectivités locales, en somme avec les acteurs de proximité, sera également valorisé et renforcé.
    Cette année, nous souhaitons que le Crips se situe au cœur de l’actualité : soyons plus visibles autour des festivals et des journées mondiales, soyons pro-actifs et innovants et ce, afin de pouvoir toucher au mieux le grand public et affirmer notre identité. Soyons fiers des messages que nous pouvons faire passer ! Etre au cœur de l’actualité, c’est aussi être au cœur des luttes et des défis sociétaux : salles de consommation à moindre risque, éducation thérapeutique, actions auprès des publics vulnérables, nouvelles modalités de dépistage… Le Crips est un acteur de santé, un acteur citoyen et sociétal.
    Cette année, le Crips œuvrera au-delà de ses frontières naturelles d’action que sont le territoire francilien. L’initiative 5% qui priorise la jeunesse ou la ministre de l’Outre-mer, George Pau-Langevin, qui déclare vouloir créer un Cybercrips dans chaque DOM, voilà de belles opportunités pour le Crips.
    Une année où le Crips travaillera avec les associations, toujours mieux et toujours plus, mais saura aussi multiplier les partenariats. Certains sont déjà noués notamment avec HF prévention ou Paris 2018 et bien d’autres pourraient l’être par la suite avec d’autres organismes associés notamment le Centre Hubertine Auclert, avec le Planning familial, avec les associations d’éducation populaire, les fédérations de parents d’élèves ou les universités et centres de recherche.
    Travaillons sur des synergies : ensemble, nous ne serons que plus efficaces et visons, je le redis et le redirai encore et toujours, une valeur simple qui est tout autant un but qu’un moteur : l’engagement à faire bouger les lignes !

     

     

  • Marche et meeting parisien pour l’Ultime liberté Porte de Charenton à 13h30

    On vous attend très nombreux pour le grand meeting parisien de l’ADMD qui se déroule ce samedi à 14h00 à l’Espace Charenton dans le 12ème arrondissement.
    Ce meeting sera précédé d’une courte marche qui démarrera Porte de Charenton … juste avent la station « LIBERTE » ! Tout un symbole !
    Venez nombreux à ce meeting pour réclamer aux responsables politiques notre ultime liberté !
    A ceux qui ne peuvent venir, la réunion sera diffusée en direct sur Dailymotion.

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

     

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

    paris,jean-luc romero,admd,santé,politique

     

     

  • Mobilisez-vous samedi 31 janvier pour notre Ultime Liberté !

    Samedi 31 janvier, à 14h15, l’ADMD organise une grande réunion publique pour réclamer notre Ultime Liberté et le respect de la proposition 21 du président François Hollande.
    Ce meeting aura lieu à l’Espace Charenton dans le 12ème arrondissement de Paris.
    Il sera précédé d’un rassemblement à la Porte de Charenton qui précède la station LIBERTE… Beau symbole !
    On vous attend nombreuses et nombreux !

    amdd,jean-luc romero,politique,france,santé

     

  • Rencontre avec Christophe Girard sur la fin de vie

    Ce mercredi, je rencontrerai le maire du 4ème arrondissement de Paris, Christophe Girard, pour évoquer la question de la fin de vie et les revendications de l’ADMD à quatre jours de notre grand meeting à Paris.

    christophe girard,jean-luc romero,admd,politique,paris,santé

  • « Coming out chez les flics » de Michel Lapierre, à lire pour comprendre !

    Yves Michalon m’a envoyé le dernier livre qu’il vient de publier « Le droit à l’indifférence, coming out chez les flics. »
    Ce récit de Michel Lapierre, ancien flic, raconte la difficile bataille qu’il a mené au sein de la police nationale pour faire accepter sa différence, son homosexualité.
    Ecrit avec une grande pudeur, ce texte démontre le chemin qu’il reste encore à parcourir dans notre société et notamment dans la police et l’armée pour que les homosexuels soient considérés comme des citoyens à part entière.
    Ce livre démontre à quel point le travail de l’association FLAG qui réunit policiers et militaires est important. Indispensable même en … 2015 !
    N’hésitez pas à lire ce livre pour comprendre…

  • Nous réclamons une loi de liberté, maintenant ! (Tribune pour LeFigaro.fr)

    Alors que le dossier de Vincent Lambert montre une nouvelle fois que la loi actuelle n’est pas adaptée aux situations des personnes dont les organes vitaux ont été épargnés par un accident ou une maladie et qui demandent à mourir pour ne plus connaître un destin de grabataire, alors que le dossier de Jean Mercier montre une nouvelle fois que des personnes en fin de vie et très âgées ne savent pas comment, dignement et sans brutalité, tirer leur révérence et quitter cette vie qui n’en est plus une, alors que le dossier de Nicolas Bonnemaison montre une nouvelle fois que les médecins sont désarmés devant des cas de fin de vie difficiles et ne disposent pas de moyens légaux et humains pour abréger dignement les souffrances, un nouveau débat, sans suites législatives, va s’ouvrir à l’Assemblée nationale ce mercredi 21 janvier 2015.
    Et c’est ainsi que de rapports en missions, de Jurys citoyens en avis d’experts, les pouvoirs publics jouent la montre pour ne pas prendre la seule décision qui vaille : autoriser chaque citoyen majeur et responsable, dans notre pays, à bénéficier de son ultime liberté lorsque la vie n’est plus que de la survie ; son droit d’éteindre lui-même sa propre lumière, le droit de bénéficier d’une aide active à mourir, suicide assisté ou euthanasie active. Ce droit dont nos amis néerlandais, belges, luxembourgeois disposent depuis de nombreuses années. Cette faculté accordée aux citoyens suisses. Cette loi qui existe dans plusieurs états des Etats-Unis d’Amérique.
    Cette situation serait risible, tant l’acharnement déraisonnable des gouvernements à ne rien faire est évident et signe d’une forme de lâcheté ; ce serait risible si ce n’était les gens que nous aimons et qui, durant ce temps, infiniment trop long, pâtissent de cette mauvaise mort que tout le monde reconnaît caractériser notre système mais que personne n’a l’humanité de changer.
    Ainsi donc, ce mercredi 21 janvier 2015, nos députés vont évoquer à l’Assemblée nationale la question de la fin de vie, en s’appuyant sur le rapport de MM. Claeys et Leonetti, spécialistes autoproclamés du sujet. Un débat sans vote, a-t-on annoncé… A quoi cela va-t-il servir ? Réaffirmer des principes, voire des convictions dont certaines n’ont rien à voir dans le cadre de notre République laïque ? Inutile… Le législateur n’est pas mandaté pour philosopher. Il est là pour agir et pour prendre des décisions. Il est là pour améliorer nos vies.
    Le dimanche 11 janvier dernier, les Français ont manifesté en très grand nombre pour dire « oui » à la liberté, « non » à l’immiscion de la religion dans la gouvernance de notre République et rappeler leur attachement à la laïcité.
    La loi que l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité réclame depuis 35 ans, que plébiscitent 96% des Français selon un dernier sondage, n’est pas une loi qui oblige, qui force. A l’image de la loi sur l’avortement, c’est une loi qui, suivant la seule volonté de la personne en fin de vie, permet de choisir les conditions de sa propre fin de vie. Non pas parce que nous n’aimons pas la vie et sommes des adorateurs de la mort. Non ! Simplement parce que nous aimons tellement la vie que nous ne voulons pas, lorsque celle-ci n’est plus qu’une survie rendue possible par des machines, être maintenus dans un état qui ne correspond plus à notre propre conception de notre dignité.
    Je me rappelle, en écrivant ce texte, les mots de l’actrice Maïa Simon, décédée en septembre 2007 d’un suicide assisté en Suisse, grâce à l’association Dignitas : « Moi j’ai toujours été une nomade, toujours entre deux voyages. L’extérieur, c’est le champ de découvertes, de rencontres. A partir du moment où je n’ai plus la liberté d’aller caracoler à l’extérieur, de prendre le train, de prendre l’avion, de partir, je m’étiole comme un oiseau qu’on maintient dans une cage. Même s’il siffle, il n’est pas heureux… » Frappée d’un mal incurable, Maïa Simon a préféré l’exil suisse au spectacle de sa propre déchéance.
    Mais l’exil en Suisse, payant et possible aux seules personnes encore capables de se déplacer, n’est pas la solution pour tous nos concitoyens.
    Il faut donc qu’enfin une loi républicaine accorde à chacun le droit de choisir. Une loi de liberté, une loi d’égalité et une loi de fraternité.
    Nul ne doit avoir le droit de choisir pour moi-même comment je devrai mourir. Fut-il médecin. Et je n’ai nullement le droit d’imposer à quiconque ma conception de sa propre mort. Liberté…
    Nul ne peut disposer de moyens, confidentiels et clandestins, dont d’autres, la grande majorité, seraient privés, faute de savoir ou de relations. Egalité…
    Nul, enfin, ne doit se résigner à laisser mourir un être humain, dans la souffrance et les supplications, parce que sa conviction personnelle est autrement ou que des principes obsolètes, hérités d’un autre temps, sont mal interprétés. Fraternité…
    Et à ceux qui pensent que le sujet est si compliqué qu’il faut le confier à des experts, je dis que les citoyens sont les seuls experts de leur propre vie, les meilleurs connaisseurs de leurs propres limites et de leur acceptation de la souffrance. Je leur dit que ce sujet ne souffre pas de grands principes et que chacun d’entre nous, fort de son expérience, de ce qu’il a vécu auprès de proches arrivés en fin de vie, doit savoir ce qu’il désirerait vivre lorsque ce moment inexorable de la mort sera arrivé.
    La mort est la seule certitude de notre vie. Personne ne doit plus avoir le droit de nous confisquer ce moment.
    Nous réclamons une loi d’ultime liberté, maintenant !
    Jean-Luc Romero, président de l’ADMD
    Lire sur le site du Figaro (ici).

  • Réunion Publique de l'ADMD à la mairie du 10ème arrondissement

    Ce mercredi, à 18h30, je participerai à la réunion publique de l'ADMD, organisée par son nouveau délégué Rémi Chauvet.
    Cette réunion se déroulera en présence du maire du 10ème arrondissement de Paris, Rémi Féraud et de l'adjointe à la maire de Paris, Alexandra Cordebard.

    rémi féraud,jean-luc romero,admd,paris,politique,france,santé,euthanasie

    rémi féraud,jean-luc romero,admd,paris,politique,france,santé,euthanasie

    rémi féraud,jean-luc romero,admd,paris,politique,france,santé,euthanasie

  • 2ème Petit-déjeuner parlementaire sur la fin de vie

    Ce matin, comme jeudi dernier, j’ai invité des députés, qui s’étaient engagés en faveur de la légalisation de l’euthanasie, à discuter des futures échéances sur la fin de vie, notamment le débat sans vote du 21 janvier et la proposition des Verts discutée en fin de mois.
    Il est important de rappeler aux députés les engagements qu’ils ont pris devant les électeurs et leur demander d’amender les textes qui seront proposés par le gouvernement.

     

  • Conseil d’administration du CRIPS Ile-de-France

    Ce vendredi, je présiderai le conseil d’administration du Crips Ile-de-France.
    Ce sera l’occasion de faire le bilan de la mobilisation du 1er décembre et du village associatif et de valider les actions 2015.
    Plus que jamais, la mobilisation contre le sida est essentielle dans une région qui rassemble plus de la moitié des cas de VIH/sida de tout le pays…

    crips,jean-luc romero,sida,ile-de-france,aids,vih,hiv,santé,politique

     

  • Débat sur la fin de vie à Béziers à 18h30

    A l’invitation de l’ancien ministre Jean-Claude Gayssot, j’évoquerai la question de la fin de vie et mes positions sur le débat actuel au Centre universitaire Duguesclin ce vendredi 16 janvier à Béziers à 18h30.
    Ce débat est ouvert au public.

    béziers,jean-luc romero,jean-claude gayssot,euthanasie,admd,santé,politique

    béziers,jean-luc romero,jean-claude gayssot,euthanasie,admd,santé,politique

    béziers,jean-luc romero,jean-claude gayssot,euthanasie,admd,santé,politique

     

  • Petit-déjeuner parlementaire sur la fin de vie

    Ce matin, j’ai invité des députés, qui s’étaient engagés en faveur de la légalisation de l’euthanasie, à discuter des futures échéances sur la fin de vie, notamment le débat sans vote du 21 janvier et la proposition des Verts discutée en fin de mois.
    Il est important de rappeler aux députés les engagements qu’ils ont pris devant les électeurs et leur demander d’amender les textes qui seront proposés par le gouvernement.

     

  • Rassemblement de soutien à Jean Mercier à Saint-Etienne

    Alors que le procès de Jean Mercier reprend aujourd’hui, je rejoindrai les adhérents de l’ADMD qui se rassembleront sur les marches du palais de justice de Saint-Etienne ce mardi à 13h30.
    Il s’agit de dire notre amitié et notre soutien à Jean Mercier qui n’a fait que soutenir son épouse en fin de vie et respecter ses dernières volontés. Sa comparution devant un tribunal est injuste et inhumaine.

    jean mercier,jean-luc romero,politique,admd

    jean mercier,jean-luc romero,politique,admd

    jean mercier,jean-luc romero,politique,admd

     

  • Débat autour du film « Le moment et la manière » à Bordeaux à 20h30

    Une nouvelle fois, j’assisterai à la projection du beau film d’Anne Kunvari « Le moment et la manière » organisé avec la délégation ADMD de Bordeaux animée par Claudine Crang.
    La séance aura lieu au Cinéma Utopia à Bordeaux et sera donc suivie d’un débat sur la fin de vie.

    bordeaux,jean-luc romero,admd,euthanasie,politique

    bordeaux,jean-luc romero,admd,euthanasie,politique

     

  • Invité de TV7 Bordeaux à 18h30

    La vie militante doit reprendre. Ce serait faire un trop beau cadeau à ces lâches terroristes que de ne plus défendre les causes auxquelles nous croyons.
    Ce soir, je reprends donc mon tour de France pour l’ADMD et avant le débat de ce soir à Bordeaux, je serai l’invité du journal de TV7 Bordeaux à 18h30.

     

  • Communiqué de l'ADMD sur les déclarations de François Hollande sur la fin de vie

    Fin de vie

     

    Face au reniement du président de la République, Jean-Luc Romero demande aux parlementaires de la majorité de respecter leur engagement et de faire voter une véritable loi sur la fin de vie, incluant l’euthanasie et le suicide assisté

     

    Avec la méthode d’un pseudo consensus, les grandes lois de société n’auraient jamais été votées !

     

     

     

     

    Invité d’une émission de radio, le président de la République a entériné le fait qu’il ne respecterait pas sa proposition de campagne n°21, celle de légaliser l’aide active à mourir. Ni euthanasie, ni suicide assisté, dit-il, privilégiant les propositions du député UMP membre de l’opposition parlementaire, Jean Leonetti.

     

    Ainsi donc, les Françaises et les Français qui ont voté François Hollande en mai 2012, pour une autre vision de la société, sont livrés aux forces conservatrices. Ils sauront se le rappeler en 2017…

     

    Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité rappelle qu’aucune grande réforme de société ne s’est faite dans le consensus que semble rechercher François Hollande. Le consensus ne conduit qu’à des compromis, voire des compromissions, et provoque une forme d’immobilisme.

     

    En 1944, le droit de vote des femmes n’aurait jamais été acquis avec la méthode de François Hollande.

    En 1974, le droit à l’avortement n’aurait jamais été acquis avec la méthode de François Hollande.

    En 1981, l’abolition de la peine de mort n’aurait jamais été acquise avec la méthode de François Hollande.

    Et avec le recul, on se demande comment le mariage pour tous a été acquis en 2013…

     

    Puisque le président de la République semble abdiquer face à la menace des intégristes religieux et du lobby médical, Jean-Luc Romero appelle les parlementaires, notamment de gauche, à respecter leur engagement et à répondre à l’attente majoritaire des Français et à faire voter une proposition de loi permettant, à ceux qui le souhaitent, parce que la mort frappe à leur porte, de bénéficier d’une aide active à mourir, par administration d’un produit létal.

     

    Les presque 60.000 adhérents de l’ADMD sont lassés des promesses des uns, de la mollesse des autres et du triomphe annoncé des forces rétrogrades et ultra-minoritaires de notre pays.

  • Mon "Billet doux" dans Friendly Mag : Non M. Sarkozy, vous ne nous volerez pas nos mariages !

    Comme beaucoup, j’ai été choqué et en colère après les déclarations de Nicolas Sarkozy sur le mariage pour tous !
    Quand un journaliste de RTL m'a appelé pour m'annoncer que Nicolas Sarkozy voulait, non seulement abroger le mariage pour tous mais aussi, créer un mariage spécifiquement ouvert aux homosexuels, j'ai cru à une mauvaise blague. Une bien mauvaise blague !
    Abroger une loi qui permet à des Français d'accéder enfin à l'égalité est une première venant de la part d'un ancien président de la République. Jusqu'à présent, que des réactionnaires marginaux comme Wauquiez, Guaino ou Mariton proposent d'abroger la loi Taubira s'apparentait à une pathétique tentative de récupération des extrémistes de la « manif pour rien » plus qu'à une proposition sérieuse.
    L'annonce de Nicolas Sarkozy est d'une toute autre importance. Elle démontre à quel point, pour une certaine droite, les homosexuels ne sont décidément pas des citoyens à part entière.
    Pire, on s'apprêterait même à jeter leurs/nos mariages comme de simples Kleenex.
    Tentant de jouer sur les deux panneaux par simple électoralisme, Nicolas Sarkozy ose proposer de créer un mariage spécifiquement ouvert aux gays. Créer donc une institution communautariste pour contourner le principe d'égalité, voilà une grande idée discriminatoire. A l'opposé de notre universalisme républicain !
    Poussée à l'extrême, cette proposition est digne de l'apartheid, car après pourquoi ne pas créer un mariage pour les blancs, pour les noirs, pour les grands ou pour les petits ?
    Les Français ne tomberont pas dans le piège malsain que leur propose un ancien président de la République qui devrait d'abord se soucier de l'unité du pays et du bien être de tous plutôt que de brader l'idéal républicain pour conquérir un parti en pleine dérive droitière.
    Les Français sont viscéralement attachés à nos principes républicains et empêcheront que les homosexuels retournent au placard.
    Nos amours valent les amours des hétérosexuels.
    On ne nous volera pas le mariage pour tous, ce droit offert à toutes et à tous - hétéros et homos - de se marier !

    friendly mag,jean-luc romero,politique,nicolas sarkozy,homophobie,gay

  • Mon Edito dans le numéro 131 du Journal de l'ADMD

    A l’heure où nous bouclons ce numéro 131 de notre Journal, il est trop tôt pour connaître les conclusions de la mission que le premier ministre a confiée à Jean Leonetti. Ce que nous pouvons dire tient en trois points: 
    - Quelle idée, de la part de Manuel Valls, pourtant partisan d’une légalisation de l’euthanasie, de confier une mission sur la fin de vie à Jean Leonetti dont on connaît les positions bien peu progressistes en la matière, son souhait de conserver – péché d’orgueil – sa loi en état et ses liens avec les milieux conservateurs. 
    - Nous avons déjà une idée de l’arrière pensée de monsieur Leonetti : proposer une nouvelle fois ce que l’Assemblée nationale a déjà rejeté en avril 2013 (sa proposition de loi visant à renforcer les droits des patients en fin de vie, n° 754) : formaliser la sédation terminale ou irréversible (le sinistre « laisser mourir » par déshydratation et dénutrition), rendre opposables des directives anticipées qui auraient été préalablement validées ou censurées par le médecin (ce qui signifierait toujours l’absence de libre choix). Bref, refuser toujours au citoyen en fin de vie de disposer de sa propre mort, à son rythme, en conscience… 
    - Nous nous moquons de l’avis de Jean Leonetti. En France, il n’y a pas un unique spécialiste de la fin de vie qui serait le « bon » docteur Leonetti, celui qui a reconnu avoir débranché jadis des respirateurs pour libérer des lits. Il y a autant de spécialistes de la fin de vie qu’il y a de Français car chacun doit pouvoir rester maître de lui-même et responsable de son propre parcours de fin de vie. Dans notre démocratie, c’est le Parlement qui fait les lois, et la majorité des députés ont été élus ou réélus à la suite de l’élection de François Hollande qui a pris l’engagement (le 21) de légaliser l’aide active à mourir.
    Au printemps prochain, les parlementaires auront à discuter de ce sujet si grave et si essentiel de la liberté en fin de vie. Ne confions à personne les clés de notre destin et la gestion de nos souffrances. 
    Nous devrons, chacun des 58.000 adhérents de l’ADMD, agir en responsabilité, s’associer à toutes les initiatives militantes qui seront prises dans les délégations et maintenir la pression sur les législateurs pour que les anti-choix, anti-tout, anti-progrès, bien que faibles numériquement et non-représentatifs de la population française, n’aient pas le dernier mot. 
    Je compte sur vous. Après la trêve de la fin de l’année, nous devrons repartir au combat. 
    A tous, je souhaite une très bonne fin d’année, avec une pensée particulière pour ceux qui sont morts dans les agonies illégitimes et pour ceux auxquels la maladie ne laisse jamais de répit. 

    Jean-Luc Romero 
    Président de l’ADMD 
    Délégué pour le 12ème arrondissement de Paris

    ADMD131_couv2015.jpg