Léonetti : soumis au secret médical ou au dessus des lois ?
Communiqué du 25 novembre 2008
Le dossier médical de Chantal Sébire, pourtant protégé par le secret professionnel, circulerait-il dans les allées du pouvoir ? Les opposants à l’évolution de loi sont-ils prêts à tout ?
Le député Jean Leonetti critique la médiatisation qu’avait choisie Chantal Sébire pour elle-même … en lui consacrant un chapitre de son dernier livre !
Alors que les Français pensent que le secret médical doit être absolu, ils découvrent depuis le décès de Chantal Sébire que certains médecins s’accordent le droit de discourir et de publier des livres traitant de la maladie d’une personne qu’ils n’ont jamais rencontrée. Ce sont-ils alors procurés son dossier médical ?
Untel indique que Chantal Sébire se serait soignée uniquement en avalant des cachets d’aspirine. Un autre nous indique, depuis les palais de la République, qu’elle était mal soignée par son médecin et que si elle était venue le voir, lui, elle serait aujourd’hui guérie.
Aujourd’hui, pour la promotion de son nouveau livre, Jean Leonetti indique que Chantal Sébire n’était pas atteinte d’une maladie incurable. Veut-il donc dire que le médecin de Chantal Sébire est incompétent, alors que celui-ci – il le rappelle aujourd’hui – confirme que sa patiente n’était pas opérable ? Qui connait le mieux le dossier de Chantal Sébire ? Son médecin ou un député ?
Jean-Luc Romero, président de l’ADMD, demande donc que le Conseil de l’Ordre des médecins demande à celles et ceux qui s’expriment sur ce cas d’indiquer qui leur a communiqué les informations qui leur permettent de s’exprimer ainsi et les rappelle à leurs obligations en matière de secret professionnel.
Notons également que Jean Leonetti critique la médiatisation de son propre cas qu’avait décidée Chantal Sébire elle-même … et lui consacre une partie de son nouveau livre.
Finalement, la mission d’évaluation conduite par Jean Leonetti, dont on sait qu’elle accouchera d’une souris, aura au moins permis l’écriture de quelques livres pour des auteurs prêts à utiliser n’importe quel argument pour empêcher toute évolution de la loi sur la fin de vie.